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mercredi 29 août 2007

En souvenir de Raymond Barre.

Mardi, 28 Août 2007




Ainsi donc, celui que l’on appelait le Professeur, vient de décéder.

Malgré son âge, la carrière politique de Raymond Barre fut relativement courte – une trentaine d’années – puisque l’homme était issu de la société civile que l’on vante tant chez les politiciens mais que l’on se garde de favoriser puisque ce serait à autant de places renoncer. Ce professeur d’économie avait quelquefois une fâcheuse réputation auprès de ses étudiants comme peu l’indiquer « barbiturique », sobriquet qui lui fut naguère dans les amphis, attribué. On peut assez bien l’imaginer insistant tout au long de l’année universitaire sur les dogmes intangibles qu’une économie libérale (sic) se doit de respecter.

Pluie d’hommages comme on pouvait s’y attendre de la part du personnel politique pour saluer la grandeur de l’ancien premier ministre. En se gardant bien de se remémorer qu’il n’y a pas si longtemps c’était une rafale de grêles qui s’était abattu sur le même homme qui avait osé parler de l’indicible sans aucune gêne et sans rien vouloir renier après. C’est ainsi que Anne-Marie Comparini était, ayant appris et commentant la nouvelle, « émue aux larmes » en omettant de rappeler qu’au moment où « son ami » avait besoin d’aide, c’est contre lui que sans retenue elle appela aux armes tout ce qu’il peut y avoir comme chacal en France. Ces gens là, n’ont décidément aucune pudeur.

En ce qui me concerne je place le personnage dans la même catégorie que celle où se situent Jacques Delors ou Michel Rocard c’est à dire comme un homme du système mais l’assumant et en ne promettant pas monts et merveilles comme le changement de la vie ou la réduction de la fracture sociale.

Il est vrai aussi que l’homme qui fut candidat en 1988 défendait à l’époque en politique étrangère une position néo-gaulliste que l’on peut pratiquement qualifier de tercériste. Cela au point que certains éditorialistes, inquiets du relatif dédain concernant la puissance soviétique, s’étaient demandé si le Professeur d’économie connaissait l’existence du mur … qui allait d’ailleurs s‘écrouler l’année suivante justifiant à posteriori l’analyse du candidat.

S’il n’y avait en France que des hommes comme lui, la situation n’irait guère mieux, mais les Français seraient entre des mains propres.

mercredi 15 août 2007

Socialos salauds

Mardi, 14 Août 2007



Politique

Où qui sont les fils de … Jaurès ? Attends, je cherche. « Parti socialiste » sur le moteur de recherche. Ça tombe mal je suis dirigé vers des pays africains qui eux, visiblement, se bougent. On essaie encore : France « Parti socialiste » :

je trouve un texte d’Attac :

« Concernant ce référendum, il reste une possibilité pour l’opposition parlementaire de l’exiger : selon le texte final adopté pour le traité modificatif et le jugement du Conseil constitutionnel, une révision de la Constitution pourra être nécessaire, à laquelle les députés pourront s’opposer si un référendum n’est pas prévu. Mais pour le moment, les réactions du Parti socialiste sont inquiétantes. A aucun moment il n’a réaffirmé la nécessité de tenir un référendum, alors que c’était une promesse de la campagne présidentielle. Pour le PS il est urgent d’attendre le projet final pour décider ou non de cette exigence. Mais ce référendum ne devrait-il pas être une question de principe pour tout nouveau traité européen ? »

Un autre (sur le site du Wsws) au sujet de la loi sur le droit de grève :

« Alors que les députés du Parti socialiste votaient au parlement contre la loi, de nombreux présidents de région socialistes disaient qu’ils appliqueraient la loi si elle était votée et qu’ils mettraient en place un service minimum des transports dans leur région. Cela s’explique par le fait que, fondamentalement, ils sont d’accord avec la campagne de Sarkozy visant à limiter la capacité de la classe ouvrière à se défendre contre ces mesures, notamment contre la privatisation des transports en commun. Leur but est d’augmenter la profitabilité des grandes entreprises françaises et l’attractivité de la France pour les investisseurs. »

Tiens, Michel Sapin tient compte du non cumul du mandat.

Tiens, Manuel Valls serait l’homme qui monte.

Pierre Moscovici déclare sans rire qu’avec les Usa c’est le juste milieu qui doit prévaloir. Il a oublié que l’Urss n’était plus. Ce qu’il reproche à Bush ? D’être fini ; pas les prisons de la Cia en Europe, les munitions toxiques, les tortures à répétitions : non. La fréquentation de Bush n’est pas immorale selon le socialiste mais compromet nos chances avec les démocrates.

Le tout sur une semaine. Une semaine de travail de la part du fer de lance de l’opposition.

Plutôt coco/trotzko/anarcho que socialo !



lundi 13 août 2007

Lettre ouverte à un ami (II)

Dimanche, 12 Août 2007
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La question de savoir pourquoi on continue à s’intéresser à la politique après la post-adolescence relève de l’analyse personnelle que je n’ai guère envie de pratiquer sauf à creuser afin d’atteindre la psychologie des profondeurs. Comme à l’accoutumé je reprendrais le point de vue de mon philosophe de prédilection qu’est Schopenhauer qui énoncerait que bonne ou mauvaise chose pour moi, cet engagement m’apparaît comme un plus. Si d’aventure, la balance venait à pencher de l’autre côté, comme c’est le cas pour tant d’hommes dans leur couple, je divorcerais de cette éthique politique que j’ai fait mienne.

J’aurais bien sur pu invoquer le soucis du bien commun, la lutte contre un adversaire passablement agressif, l’intégrité, le respect de la parole donnée, la continuation d’une attitude déjà mienne voilà un quart de siècle, la fraternité des combattants de l’esprit qui est d’autant plus forte que nous sommes peu, etc…

Il y aurait eu là du vrai mais aussi une façon de se présenter sous un jour favorable ce qui n’est pas un procédé des plus heureux.

Va donc pour mon bien être ou supposé tel.

Evidemment, dans nos milieux, nos choix de politique étrangère laisse froid ou plus exactement glacent. Me voici donc derrière l’Iran islamiste et le Vénézuela chavezien ; sans compter l’une des Corée – celle que l’on qualifie de non fréquentable – qu’à plusieurs reprises j’ai pourtant défendue.

Bigre !

L’islamisme, le nationalisme de gauche et le communisme constituent trois idéologies différentes. C’est là bien la justification - puisque l’on ne peut se réclamer des trois simultanément – qu’il ne s’agit pas de choix d’approbation (ce qui ne veut pas signifier que tout ce qui est fait dans ces pays est à priori contestable) mais de répulsion face à un mal que j’ai considéré être d’une plus grande importance.

Je ne souhaite donc pas d’un régime communiste en France – je me suis suffisamment battu (fait battre) contre – pour changer d’avis aujourd’hui.

Je n’ignore pas que la France est terre d’Europe et donc non musulmane et qu’en conséquence, si les déclarations en politique étrangère du président iranien me sont souvent sympathiques, j’aime les entendre de chez moi et venant de chez lui.

En ce qui concerne Hugo Chavez, la sociologie de son pays n’est absolument pas la nôtre, et si son modèle sous certaines conditions est exportable, la France n’est pas le territoire le mieux approprié pour servir de terrain d’expérimentation.

Tu me dis que j’aime les arabes. Mais non. Que je ne les aime pas. Non plus. Je dis oui à la Syrie, à la Palestine, à l’Irak, mais … non à la Jordanie, au Koweit, à l’Arabie. Non aussi à la Libye depuis que son chef d’Etat a de mauvaises fréquentations.

Tu me dis que j’aime l’Islam. Celui des études universitaires sérieuses assurément. Mais j’aime aussi toutes les religions. Que je serais plutôt shîite si je venais à me convertir. Suite à la lecture d’Henry Corbin c’est possible. Mais sunnite ou shîite je juge sur le terrain. Plutôt shîisme iranien qu’irakien par exemple.

En fait ma grille de lecture en politique étrangère passe toujours par le choix de ceux qui se trouvent de l’autre côté des barbelés. Ceux là mêmes qui nous enserrent ici même dans une Europe dont nous ne voulons pas. Je ne vais pas utiliser des grands mots dont je sais – à juste titre – que tu ne les aimes pas et c’est pourquoi je vais m’exprimer très simplement.

Partout où nos ennemis se trouvent, je défends leurs adversaires. Est-ce intelligent pour nous d’aller critiquer Chavez ou qui sais je d’autre ? Doit-on attendre que tout le monde soit tombé sous la même domination pour espérer faire valoir nos droits ? Il serait alors trop tard et c’est justement maintenant qu’il faut agir. Dans le cas où la balance revenait à l’équilibre, il serait toujours tant d’être plus sélectif. C’est justement ce que pratiquement personne ne veut comprendre.

D’où notre soutien également à la Russie et à la Chine que nous sommes pourtant loin de considérer comme des modèles. La Chine, et tout le monde aura compris, mais pas le Japon.

De gauche l’Iran ou la Russie ? Certainement pas. Pour nous, cela n’a d’ailleurs pas d’importance.

Et puis pour finir et à l’usage de tous un petit cours de logique.

Les amis de mes amis sont mes amis : pas forcément !
Les ennemis de mes amis sont mes ennemis : pas forcément !
Les amis de mes ennemis sont mes ennemis : pas forcément !
Les ennemis de mes ennemis sont mes amis : pas forcément !

L’axe américano-sioniste dans sa politique étrangère comme dans sa politique intérieure est notre ennemi : sûrement !



dimanche 12 août 2007

Lettre ouverte à un ami

Samedi, 11 Août 2007
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Politique
Je suis bien conscient qu'il vaut mieux vivre à titre individuel dans une société capitaliste à moins d'en être exclu, ce qui est d'ailleurs de plus en plus fréquent, plutôt que dans une société communiste. Inutile donc de prétendre le contraire et de défendre l'indéfendable.

Les libertés d'opinion et d'expression dont on dispose ici passent d'ailleurs pour une preuve de la supériorité de ce Système par rapport à l'autre. C'est oublier que ce qui est pensé ou verbalisé n'a malheureusement aucun contenu politique dans la majorité des cas et n'est pas plus dommageable pour le pouvoir que les commentaires au sujet des performances du Spartak de Moscou ancienne mouture. Dans le cas contraire où certaines assertions bien politiques quoique d'essence historique se font jour, le knout libéral s'abat dans des procès de type stalinien que n'aurait pas reniés Kafka. En ce qui concerne des remarques plus générales ayant trait à la chose politique, si chacun peut s'exprimer, cela entraîne une cacophonie doublée d'une indifférence. Les libertés d'opinion et d'expression n'ont eu de la valeur que parce que durant des siècles on en fut privé.Si maintenant il s'agit de montrer sa prédilection pour la gauche où la droite, là encore, la liberté n'est qu'apparence puisqu'il s'agit de choisir entre un des deux pôles du Système qui compte tenu du verdict se réjouira dans un cas comme dans l'autre. Les dernières présidentielles furent à ce titre révélatrices et le fait que François Bayrou ait pu passer pour une divine surprise parce que soi disant alternatif en dit long.On n'oubliera pas non plus que les résultats des consultations électorales lorsqu'ils ne sont pas conformes à l'attente du Système en place finissent par ne pas être pris en compte comme en témoigne le dernier référendum européen.

En fait, la différence majeure entre les systèmes communistes et libéraux est que l'un y met les formes et l'autre pas. C'est justement la raison pour laquelle le libéralisme passe pour l'angelot face au démon communiste. Mais il ne s'agit là que d'apparences. Dès que le système libéral sort de ses frontières, c'est Abou Ghraib qui apparaît. Chacun connaît les abus pratiqués dans nombre de commissariats de police qui sont eux aussi, et plus souvent que l'on peut le penser, des zones de non droit, tout comme chacun sait le nombre de personnes emprisonnées à tort. Les interdits en matière d'expression sont d'ailleurs bien plus prégnantes aujourd'hui qu'il y a un demi siècle.

Les Nr ne sont pas communistes : Alain Escoffier n'est pas mort pour rien et sa cible était choisie. Descendants des tercéristes, ils dénoncent à la fois le libéralisme et le communisme qui sont perçus comme deux extrêmes particulièrement éloignés des réalités humaines. Le fait est qu'aujourd'hui, le communisme a disparu. Il nous semble donc que nous n'avons pas vocation à aller combattre des moulins à vent.

Tu reconnais que le libéralisme économique présente des excès qu'il faudrait corriger. C'est oublier qu'on ne l'on ne le peut pas et qu'on ne le peut plus.

On ne le peut plus parce que la France est directement dépendante de l'Europe au point que ses produits doivent être normalisés afin de rentrer dans les critères imposés.On ne le peut plus, parce que des mesures sociales hardies visant à contrecarrer les effets néfastes du libéralisme ne sont pas admissibles par Bruxelles.

C'est toujours le plus libéral qui imposera sa supériorité à l'autre tout simplement parce que le marché le veut ainsi. Nécessité en terre libérale de s'aligner sur le plus avancé sous peine d'être dépassé et de disparaître.Les consommateurs achètent à valeur égale le moins cher ce qui suppose la réduction des coûts, celle ci se traduisant par la recherche des salaires les plus bas.

Les entreprises dites Françaises ont des comptes à rendre à leurs actionnaires : en quête de plus value, ils exigent toujours davantage et cela aux dépens des salariés.Comme de plus, elles sont bien souvent liés en terme de capital à d'autres entreprises étrangères y compris en apparence concurrentes, les dés sont pipés.

Ce que l'on appelle des patrons produisent ou vendent. Ils n'ont pas l'image de Saint Vincent de Paul sur leurs bureaux. Ils n'ont d'ailleurs pas la possibilité d'être humanistes comme quelquefois ce fut le cas de par le passé où un certaine forme de catholicisme d'inspiration corporatiste pouvait encore les mener à la compréhension. Tout chef d'entreprise est aujourd'hui dans la situation d'une vente aux enchères inversée où c'est celui qui énonce le prix de revient le plus bas qui remporte la mise.

C'est ainsi qu'un chef d'entreprise humaniste verrait donc perdre tous ses marchés.

Un entreprise doit diminuer ses coûts et augmenter ses recettes.

La diminution des coûts passe par la stagnation des salaires, l'emploi à durée déterminée, la facilité à licencier et bien sur les délocalisations. Nous sommes ici en pleine actualité et nous en souffrons.

Si d'aventure, un chef d'entreprise ne consent pas à suivre cette ligne, il disparaît, victime de la concurrence. Voilà pourquoi il n'y a rien à espérer d'un quelconque aménagement ou d'une réforme d'un système qui se sent très bien ainsi et dont la vocation - rappelons le - n'est pas de faire dans le bien être.

Ainsi, il n'y a rien à espérer d'une évolution interne vers une forme sociale du libéralisme. De toute façon, les actionnaires sont en attente de perception de leurs dividendes sur lesquels ils font pression.

La seule solution passe par l'établissement d'une confédération sur un mode où les droits sociaux seraient partout les mêmes. Exit au passage les délocalisation qui n'auraient plus aucun intérêt. Elle passe aussi par l'acceptation d'un manque de matière première que seule la Russie, isolée politiquement et qui n'aspire qu'à, ça peut nous fournir.

Faute de quoi, la spirale continuera de se dérouler. Encore une fois, ce processus ne peut qu'aller crescendo si rien n'est fait.

Au fait, j'ai abordé l'humanisme des patrons: est t-on bien certain qu'ils'agisse là de leur motivation première ? Humain, trop humain...

Voilà le pourquoi de notre désaccord. Il me semble très difficile de contester les faits que j'ai pu énoncer. Point de théories fumeuses mais simplement une analyse rationnelle de la situation présente.

Peut être le Système est-il biodégradable, mais il n'est ni recyclable, ni réformable.

Les erreurs d'appréciation en politique peuvent quelquefois se payer très cher en entrainant par exemple un parti vers des contrées pour lesquelles il n'est pas fait. Il se trouve dès lors confronté à un choix exclusif entre d'une part le reniement de son histoire passée ainsi quelquefois aussi de ses aspirations présentes, au point des risquer sa propres disparition en raison de son aspiration- annexion effectuée par un concurrent oeuvrant lui sur ses terres, et d'autre part la possible marginalisation le laissant stagner à l'ombre de son rival pour ne pas avoir perçu l'amplitude de sa force.

S'il y a eu un vote authentiquement lié à la personne de Nicolas Sarkozy en raison de la personnalité de l'homme, de son dynamisme, de sa pétulance, et de sa facilité à manier les médias, on ne peut en déduire qu'il s'agisse là d'un phénomène d'adhésion à son programme que pratiquement personne n'a jamais lu.

On s'est simplement dit dans les chaumières après moultes essais infructueux: "pourquoi pas lui ?".

Nouveau Tapie, mais cette fois ci estampillé à droite, le leader de l'Ump a récolté d'importants suffrages dès le premier tour, en bénéficiant d'une candidature particulièrement médiatisée qui le rendit incontournable tout comme ce fut aussi le cas pour sa concurrente directe, mais récolta aussi les fruits de déclarations fracassantes qui n'appartiennent qu'à lui. C'est ainsi que l'opinion générale fut frappée par l'utilisation de certains mots comme "racaille" ou "karsher" qui dénote avec le politiquement correct habituellement utilisé dans ce domaine, ainsi qu'à son action inactive mais perçue comme efficace à la tête d'un ministère clé qui n'est autre que celui du ministère de l'intérieur.

Phénomène curieux mais qui confirme notre analyse, les résultats obtenus à cette fonction furent bien maigres pour ne pas dire inexistants. Autrement exprimé, les Français qui ont voté pour ce candidat se sont davantage référés à l'image qu'ils se faisaient de l'homme qu'à la réalité. A l'image de Bernard Tapie qui naguère semblait être en matière d'emploi la solution miracle pour les Français, Nicolas Sarkozy a bénéficié du même effet de sympathie, c'est à dire d'une confiance doublée de naiveté. Il eut été intéressant de comparer les deux électorats pour très certainement s'apercevoir de leur identité ou à tout le moins de leur proximité. Que le nouveau président viennent à être déconsidéré tout comme cela fut le cas pour le manager, acheteur et bradeur, et c'est, une minorité d'inconditionnels mise à part, l'impopularité assurée.

Dans de telles conditions, il apparaît évident que vouloir jouer la partition du sarkozysme sur un mode hard afin d'en tirer les bénéfices est d'une effarante stupidité. D'abord parce qu'en cas de succès, le président en tirera seul tous les mérites et que l'électorat n'aura que faire des "enragés" d'une droite extrême dite nationale. Ensuite parce qu'en cas d'échec de l'actuel gouvernement, tous ceux qui se seront positionnés au voisinage de lui en jouant une même partition sur le mode "hard" ou "soft" auront à payer cette proximité. On voit bien dès lors que la solution stratégique se trouve ailleurs.

En ce qui nous concerne, nous savons pertinnemment que la trajectoire Française s'aligne sur celles des autres pays occidentaux libéraux. Point besoin d'être génial pour en faire le simple constat puisque chaque pays fonctionne au diapason américain et ce à tel point que les différentes mesures prises sont prévisibles. Avec une nuance: l'entreprise de libéralisation se fait ici dans un pays qui a ses habitudes et son histoire, doté d'un particularisme qui est l'importance accordée à la puissance de l'Etat. Les différentes mesures préconisées par l'Ump dont le but est d'occidentaliser la France ne pourront dont que faire plus de mal qu'ailleurs. En conséquence, l'accent doit être mis et au plus vite sur une analyse de type économique de la situation actuelle et de celle à venir. Peu importe d'ailleurs aux Français de ce début du troisième millénaire de connaître leur part de germinité ou de celticité. Les conflits à venir seront bien économiques et sociaux et c'est cette contrée que nous devons labourer. Il n'est au passage pas difficile de faire remarquer que tous les troubles dont nous souffrons existaient auparavant outre Atlantique. Point besoin de chercher à le démontrer puisque les faits parlent d'eux mêmes. Il suffit juste de pointer là où se trouve le mal.

Nous obtenons dès lors une cohérence totale puisque tous les sujets ne sont que des déclinaisons à différents degrés de l'aspect libéral.

C'est ainsi que:

L'immigration n'est majoritairement qu'une main d'oeuvre peu chère au service du monde libéral. Elle n'est aux yeux des migrants qu'un moyen de s'enrichir aux dépens de la communauté nationale et ce, sans la moindre idée de conquête ou de déstabilisation.

L'antiracisme n'a pour seul objet que de préparer un monde monochrome où tous seront interchangeables: moins de différence, c'est plus de facilité à manier l'ensemble, tant dans les entreprises que dans le quotidien.

La délinquance est la double conséquence de l'immigration et du chômage qui ne sévit d'ailleurs en majorité que dans les quartiers pauvres que l'on a coutume d'appeler cités ou banlieux.

Le chômage s'explique par le déficit de la balance commerciale qui montre l'importante part des importations dont évidemment les produits manufacturés sont construits par des étrangers et ailleurs. Il constitue également ce que l'on appelle dans les milieux économiques non sans cynisme une variable d'ajustement ainsi qu'une précieuse réserve permettant de tirer les salaires vers le bas.

La dispersion des familles, c'est la conséquence de la nécessité pour chacun de s'en aller chercher du travail loin des siens et ce, selon les désidérata des entreprises.

La méconnaissance croissante de la langue Française, c'est la réduction d'un mode d'expression à quelques centaines de mots qui sont utiles à une fonction strictement utilitaire telle qu'elle est pratiquée dans les entreprises.

L'apparente neutralité dans le cadre du conflit israelo-palestinien ainsi que dans celui des conflits consécutifs à l'expansionnisme américain masque mal une approbation certaine. La raison n'est pas explicable par le bellicisme du peuple Français mais bien par la participation des élites gouvernementales au tout économique.

L'Europe, malgré toutes les décennies écoulées, n'a pas su se donner une tête politique; rien de surprenant puique son objet est simplement la constitution d'un vaste marché commercial.

La Turquie, au même titre que l'Afrique du nord a vocation à rentrer dans l'Europe, non suite à un intérêt pour la culture arabo-musulmane mais en raison des intérêts énergétiques ainsi qu'à l'existence d'une main d'oeuvre peu revendicative constituant aussi un facteur de baisse des salaires à des fins d'augmentation du profit dont les Français seront les premiers à souffrir.

La liste n'est pas exhaustive.

En conséquence, les nationaux-révolutionnaires et solidaristes postulent:

1/ Qu'il est indécent voire ridicule de devenir l'aile marchante de l'actuel gouvernement.

2/ Que l'opposition frontale contre le Système s'impose.

3/ Que la distinction gauche/droite ne peut être effectuée que de manière ponctuelle.

4/ Que la clé de voute de l'explication du mal vivre passe par la critique de l'Economisme.

5/ Que les maux si souvent dénoncés ne sont que des conséquences et non des causes.

6/ Que la dénomination que l'on nous prête (extrême droite, droite extrême, droite nationale, gauche nationale, fascisme, nationalisme) ne présente aucun intérêt dans la configuration actuelle.

7/ Que nous n'avons pas d'ennemi dès lors où ce dernier est un opposant sincère au Système.

SNR

vendredi 3 août 2007

Les méfaits ont la même origine

Jeudi, 2 Août 2007
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Adolescent, mon père m'expliqua comment conduire une voiture de manière intelligente. Au plus grand effroi de ma mère, il tentait de se garer entre deux véhicules, chose impossible selon elle compte tenu du peu d'espace disponible, et y parvenait après quelquefois quelques dizaines de braquages. Il m'indiquait aussi que l'on pouvait juger de l'intelligence du chauffeur sachant qu'elle est inversement proportionnelle à l'utilisation faite du klaxon et des pédales de frein. Je constatais que mon père ne se faisait entendre que très rarement sur la route et qu'il minimisait l'usage du frein. La vue de la route, la négociation d'un virage se traduit pour un bon conducteur par une bonne gestion de l'accélérateur qui à lui seul permet d'éviter le recours au frein.Durant les années soixante dix et le début des années quatre vingt, nous fûmes des habitués des séjours dans l'Embrunais, ce qui nous obligeait à emprunter la route Napoléon. Ce fut l'occasion de nouvelles remarques ayant trait à la conduite en montagne ; on est censé descendre à la même vitesse que l'on monte et surtout en ce qui concerne le premier cas, on doit utiliser ses freins moteur. Il m'expliqua qu'à force de s'en servir tout au long de la descente, la probabilité pour que les friens classiques finissent par lâcher augmentait d'autant plus que la descente était longue. L'épisode récent de Laffray m'a remis en mémoire ces souvenirs qui commencent à dater mais dont les enseignements devraient être connus de tous.

Le problème est ailleurs. Comment expliquer qu'autant de camions empruntent cette route alors qu'ils n'en ont pas le droit ? Comment se fait- il que la police ou la gendarmerie locales qui voient les faits n'interviennent pas ou, à tout le moins, ne transmettent pas un rapport auprès de la hiérarchie ? Ils sont suffisamment nombreux les Français à se plaindre d'une omni-surveillance sur les routes par les forces de contrôle, y compris à des endroits où l'on sait que l'on va prendre du poisson bien inoffensif, alors que dans d'autres secteurs et pour des raisons bien plus graves on constate un vide de présence. Pourquoi mobilise t-on des forces de police pour verbaliser ailleurs et non à cet endroit pourtant bien dangereux ? La raison est d'ordre économique. On verbalise pour faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'Etat et on ignore de surveiller Laffray pour favoriser l'économie. Dans les deux cas, c'est une question d'argent. Les victimes polonaises au même titre que celles qui les ont précédées sont des victimes du libéralisme. S'il est utile parce que démagogique de déclarer que l'on va dresser la carte de France des endroits périlleux, on peut déjà s'attendre lorsqu'il y aura un choix entre la facilitation du trafic c'est à dire la réduction des coûts, et la sécurité publique, à ce que la première soit privilégiée aux dépens de la seconde. Les véhicules vont au plus court, ou plus exactement au plus rapide. Les routiers sont d'ailleurs les premiers à se plaindre du manque de déontologie dans la profession parce que tout est histoire de rendement chez leurs employeurs. Ils mettent donc non seulement en jeu leur propre vie - 'c'est ça ou la porte' - mais aussi celles des autres.

Il y a peut être moins de substances toxiques dans le corps d'un vieux junkie que dans celui d'un jeune coureur. Fatalement, tous les ans, la même rengaine nous promettant un tour propre et fatalement, tous les ans, le même phénomène ressurgit. Une première mise au point s'impose : un coureur déclaré négatif au contrôle n'est pas forcément sain ; cela signifie simplement que les tests réalisés n'ont rien détecté et c'est une nuance qu'il ne faut pas perdre de vue. On sait très bien que le tour est sale. Et pas que le tour. Ainsi, lors de la dernière coupe du monde de football, le président de la fédération internationale a trouvé le moyen d'exprimer sans rire que le football étant un sport technique, le dopage n'avait pas de raison d'être. D'une part le football, tout comme le cyclisme est à la base un sport physique, d'autre part le geste technique ne peut être réalisé qu'avec un minimum de fraîcheur physique. Pour considérer un sport que j'ai bien connu à savoir le tennis, plus on arrive vite sur la balle et mieux on parviendra à réaliser son geste. Réciproquement, on sait très bien ce que donne généralement, un coup réalisé en catastrophe. C'est ainsi que dans presque tous les sports - je conviens que l'on en arrive à des évidences mais à qui la faute ? - l'aspect physique est essentiel.

Les enjeux des compétitions valent autrement plus que les jeux.

Les sportifs quoique l'on puisse en penser ne sont pas trop payés. En effet l'entreprise qui les emploie sait très bien ce que tel sportif peut leur apporter. Il ne lui viendra pas à l'idée d'offrir davantage que ce qu'il rapporte. C'est justement en quoi ces salaires mirobolants peuvent donner une indication de ce qui peut être rapporté. Comme de plus, le joueur ou l'équipe sont liés à la marque, nécessité est faite de gagner et ce par tous les moyens. En ce qui concerne le cyclisme les équipes portent le nom de la marque. Il existe d'autres exemples de sport fonctionnant de la même façon. Sincèrement, votre serviteur s'imagine mal suer pour Mac Donald, Subutex et autres.

Voilà, si j'ose écrire les choses ainsi, de l'actualité brûlante. Dans les deux cas, les méfaits ont la même origine, à savoir la subordination de l'humain au règne, non de la technique, mais de la finance qu'à tort certains qualifient de cosmopolite. Comme s'il pouvait aujourd'hui en être autrement !