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mercredi 4 mai 2011

D'une erreur l'autre.

L’on sait lorsqu’on a pris la peine de lire les moralistes ou tout simplement que l’on dispose d’un vécu certain que la nature humaine fut de tout temps la même et ce, malgré les progrès effectués dans différents domaines à commencer par celui des sciences et des techniques. C’est ainsi que nombre de fragments des présocratiques, figures majeures du socle européen, conservent encore à ce jour toute leur actualité.

Les historiens contemporains s’accordent presque tous pour reconnaître la notion de court XXème siècle, s’étendant de 1914 à 1989. Si l’on devait choisir l’idéologie qui a le plus marqué cette partie de l’histoire, qui a le plus mobilisé les esprits des hommes et motivé leur engagement, c’est très certainement au communisme qu’il faudrait songer.

Le communisme, dont les fondements furent établis au XIXème siècle par l’intermédiaire des écrits de Karl Marx, ne se limite pas simplement à une théorie sociale seule. Il fut aussi philosophie, apologie des sciences et des techniques, pensée politique et bien entendu machine de guerre. Il joua, non sans intérêt, un rôle majeur dans le cadre des guerres de libération nationale.

Sans le communisme, le XXème siècle n’eut pas été ce qu’il fut. Du reste, les notions de guerre froide ou de détente, le principe de la logique des blocs, qui ont marqué l’histoire, ne sont pas concevables sans le communisme.

Je souhaiterais maintenant revenir à la nature humaine qui fut l’objet de mon introduction. Ce qui a marqué les hommes du XXème siècle, c’est le dévouement ainsi que l’esprit de sacrifice des militants communistes, et cela sur tous les continents. Cela interroge. En effet, alors que les tentatives d’élaboration de communisme se concrétisaient fatalement sur le terrain par des échecs patents, les militants communistes n’en continuaient pas moins, malgré les évidences, à défendre l’indéfendable.

On pourrait peut être m’objecter que le communisme est objectivement mort et qu’en conséquence, il est inutile de revenir sur le sujet. Sauf si, bien entendu, le phénomène ne se limite pas au seul communisme et est inhérent à la nature humaine comme je le crois.

Agé de 47 ans, je dispose d’un vécu certain qui m’a permis de connaître les mues qu’a connues la France durant environ les trente dernières années, auxquelles les sociologues font souvent référence ; à leurs yeux, la France a davantage changé durant cette courte période que durant un siècle. Le regard que je pose sur ce que l’on appelle postmodernité ou hypermodernité m’incite à croire les spécialistes du sujet.

Il va de soi, lorsque l’on observe la France d’aujourd’hui, que le libéralisme auquel elle est soumise produit des désastres. Que l’on évoque les crises économiques et financières, la difficulté de trouver un logement quand ce n’est pas dormir à la belle étoile, la paupérisation de plus en plus importante d’une partie de nos compatriotes, l’écart indécent des fortunes, le chômage massif, la perte de la notion de qualité au profit de la quantité, tout indique que la situation que nous vivons présentement est catastrophique.

Pourtant, que ce soit les électeurs ou la majorité des hommes politiques, chacun, tout comme pour le communisme, y croit encore. Il est malheureusement prévisible sachant que c’est de la nature humaine dont il s’agit, qu’il faille, tout comme pour le communisme, un effondrement pour que changement de référentiel se fasse.

http://sebastien.derouen.over-blog.com/article-d-une-erreur-l-autre-philippe-delbauvre-73092502.html

mardi 3 mai 2011

lundi 2 mai 2011

Les involontaires et révélateurs aveux de Bernard Antony.




Au sujet du départ du Parti de la France.


En tout premier lieu, il me semble juste de rappeler aux lecteurs que Bernard Antony a récemment quitté le Parti de la France en raison de motifs invoqués qu’il n’a pas jugés bon d’expliciter (1). C’est ainsi que l’on n’en saura pas plus sur sa désapprobation des «alliances électoralistes ou rapprochements avec de petits mouvements et partis et aussi des journaux [Rivarol - NDCI] dont les positions sont incompatibles avec les miennes.». Rien de plus facile que de mettre en cause une structure sans spécifier clairement le pourquoi d’un départ exprimé, sans citer non plus ce que sont ces petits mouvements et ces alliances. Cela sent le procès d’intention puisque d’aucune justification nous n’avons été gratifié.

Au sujet de la position de Vladimir Poutine.

Le pire est malheureusement à venir; sur son blog, en date du 22 mars, Bernard Antony commet de nombreuses fautes tant en matière historique que dans l’interprétation du présent. (2) C’est ainsi qu’il voit dans la position poutinienne au sujet de l’attaque occidentale contre la Libye, une réminiscence du passé orthodoxe de la Russie: comme si Poutine se préoccupait du sujet... A le lire donc, des pays qui ont de par leur passé eu des différends ne pourraient plus s’en défaire. C’est d’autant plus grave que Poutine est l’un des seuls responsables au monde à freiner l’expansionnisme occidental dont le modèle de société est vivement critiqué par le même Bernard Antony. Contradiction, donc. Peut être ne se rend t-il pas compte que justement, le fait de réduire les civilisations à leur terroir originel alors que les sociétés, elles aussi muent, constitue justement la clef de voûte de la théorie du choc des civilisations dont on sait très bien qu’elle est une invention dont l’un des objets est justement de souder aux Etats Unis d’autres contrées du monde, à commencer par l’Europe. Bernard Antony oublie aussi que dans les us et coutumes d’un pays comme la France, le catholicisme a cessé d’influencer les comportements, à commencer par ceux de la majorité des catholiques. Autrement exprimé, toute tentative visant à réduire les civilisations à leur seul terroir religieux originel, sachant les évolutions que subissent ces mêmes civilisations au cours du temps, est tout simplement ridicule.

Au sujet des printemps arabes.

Et ce n’est pas fini; analysant le phénomène de ce qu’on a pris l’habitude d’appeler les printemps arabes, Bernard Antony s’exprime en ces termes:

«Or, comme je l’ai souvent exprimé, un véritable printemps arabe ne peut que passer par l’abolition de la charia et par une véritable liberté religieuse concrétisée notamment par la liberté de conversion sans risque de mort lorsqu’elle va de l’islam au christianisme.
Mais de cette liberté, la plupart des commentateurs de nos médias se moquent totalement. Que ne voient-ils pourtant que la charia qui s’applique à tous en tous domaines constitue l’architecture du totalitarisme islamique théocratique et politico-social par Mahomet à Médine?»

Ce que souhaite donc Bernard Antony, c’est de voir advenir dans les pays musulmans la pluralité religieuse telle qu’elle existe justement aujourd’hui dans l’Europe qui, en matière de pluralisme religieux ne fait que suivre la démarche américaine. Or, le «penseur» n’a de cesse de critiquer l’islam en France, ce que je ne lui reproche pas, mais encore faudrait-il être cohérent: si la France fut marquée par l’helleno-christianisme, alors comme le souhaite Bernard Antony, elle a vocation à faire fructifier cet héritage qui doit être redécouvert et qui nous fut transmis par nos aïeux au sein de l’Europe. Pas d’être le lieu un lieu de confluence religieuse comme le sous entend ses prises de position. Réciproquement et pour les mêmes raisons, la place de la majorité des musulmans en France n’a pas de raison d’être et ils ont vocation, eux, à retourner dans leurs contrées d’origine afin d’effectuer la même démarche.

Le melting pot religieux trouve naturellement sa place aux Etats Unis et nullement en Europe.



(1) http://www.contre-info.com/bernard-antony-quitte-le-%C2%AB-parti-de-la-france-%C2%BB

(2) http://bernard-antony.blogspot.com/2011/03/poutine-la-rancune-byzantine.html

(3) On lira avec profit l’analyse et les renseignements concernant Bernard Antony transmis par Hervé Ryssen: http://www.mediafire.com/?it06z1ikmyv6ff8

http://sebastien.derouen.over-blog.com/article-les-involontaires-et-revelateurs-aveux-de-bernard-antony-philippe-delbauvre-73005600.html