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samedi 21 novembre 2009

Réflexions sur l'économie


Philippe Delbauvre


A l'époque de la montée en flèche du surendettement des ménages français et de la distribution d'argent pratiquée avec les conséquences que l'on sait, il est peut être bon de s'arrêter sur le concept d'économie tel qu'il peut être perçu par les nationalistes.

L'argent n'a de raison d'être que comme rétribution d'un travail convenablement effectué. Aristote, opposé à l'usure, spécifiait que l'argent ne faisait pas de petits. Saint Thomas d'Aquin, moins rigoriste, considérait quand même qu'il y a indécence à percevoir un intérêt pour avoir prêté au prochain en difficulté ce dont il avait besoin. L'argent n'est donc qu'une conséquence et nullement une finalité.

Aujourd'hui, et dans la foulée des considérations du penseur de l'école de Francfort qu'était Erich Fromm, il est un choix à effectuer entre l'avoir et l'être (1). Nul ne doute que pour les tenants du Système, de Sarkozy à Seguela, de Madoff à Dray (autre amateur de montre), il n'y ait primat de l'avoir sur l'être. Le culte du travail avec ce qu'il a d'imbécile – vie de famille restreinte, défaut d'engagement spirituel – n'est le plus souvent d'ailleurs qu'une excuse ridicule pour masquer la soif d'argent qui fut condamnée tant par les moralistes que par nos philosophes, y compris présocratiques (2).

La canaille, et c'est ici révélateur, avec son culte des voitures de marque allemande n'est bien évidemment pas en reste. Raison de plus pour que les nationalistes dont l'éthique doit être souveraine, à l'image de celle du clergé, privilégient l'être sur le paraître.

Ainsi et compte tenu de ce qui vient d'être écrit, à savoir que l'homme est faible, la main visible (3) doit être celle de l'Etat national afin qu'il pratique dans ce domaine comme dans tant d'autres une influence salvatrice. Il n'existe pas de nos jours de capitalisme qui ne soit apatride. Pas plus que de capitalisme non mondialiste. Le capitalisme, de par le fait qu'il repose sur des bases amorales, ne peut qu'apparaître immoral à l'homme différencié (4) resté sain.

Puisque nous évoquions l'intervention de l'Etat, il faut avoir le courage de reconnaître que c'est tout naturellement vers le socialisme qu'un nationaliste doit se tourner. Qu'on l'appelle solidarisme, comme il est coutume de le faire chez les nôtres, cela n'a que peu d'importance en ce qui concerne les résultats. Ce dirigisme économique ira naturellement chercher sa source tant chez les disciples du socialisme national du dix neuvième siècle que chez les tenant du catholicisme social de Le Play.

C'est à l'Etat national d'empêcher le délocalisations, à l'Etat national de revaloriser la main d'oeuvre pour éviter l'immigration, à l'Etat national de fixer les règles de la concurrence afin de sauvegarder les petits. Pas au marché apatride.

notes

1 - Les penseurs grecs avant Socrate – Garnier Flammarion
2 - Avoir ou Etre – Robert Laffont
3 - Référence à Adam Smith
4 - Concept evolien

samedi 14 novembre 2009