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samedi 17 décembre 2011

Pourquoi je ne crois pas en l'homme



"Son pays est rempli d'argent et d'or et il n'y a pas de limite à ses trésors ; son pays est rempli de chevaux et il n'y a pas de limite à ses chars. Son pays est rempli d'idoles : ils se prosterneront devant l'oeuvre de leurs mains. Les humains seront humiliés, l'homme sera abaissé" (Isaïe 2, 7-9). Pourquoi cet abaissement de l'homme ? Est-ce la haine de l'humain qui dirige le prophète ?

Ces textes sont-ils audibles, sont-ils lisibles aujourd'hui ? il est clair en tout cas que les prophètes ne sont pas des humanistes. Ils ne croient pas aux réalisations historiques des grandes puissances qui parviendraient à un statut enviable et indépassable, avec leur argent, leurs armes et leurs fausses croyances ou leurs idéologies. Les prophètes ne croient pas en l'homme tout simplement.

Lors du débat avec Riposte laïque au Centre Saint Paul, bientôt disponible ici, Christine Tasin a eu ce mot admirable de naïveté : Je crois... en l'homme. Elle n'a d'ailleurs aucune hostilité envers le christianisme, mais elle ne partage pas la foi en Dieu des chrétiens. Elle croit en l'homme. Cela m'a fait penser au Discours de Paul VI à l'Unesco : "Nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l'homme".

Je ne veux surtout pas refaire le match ici, mais j'ai été à la fois touché et navré de cette affirmation que personne ne lui demandait. Touché parce que cette foi en l'homme marque bien l'universalité de la vertu de foi (je parle de foi au sens le plus large, au sens naturel du terme, au sens où il me semble que l'on peut aussi bien parler d'une foi athée). Navré, parce que la foi en l'homme, cela vous a un petit air "années 60", un peu passé de mode. Paul VI avait des excuses, étant donné le progressisme ambiant. Nous n'en aurions plus aujourd'hui, nous chrétiens, à parler de foi en l'homme. Les Trente glorieuses sont bien finies ! Et de telles propositions sont datées.

En même temps, dans la bouche de Christine Tasin, ce culte de l'homme ne remonte pas à Emmanuel Mounier, au Père Teilhard de Chardin et aux progressiste de ce temps-là... Pour comprendre une telle assertion il faut, je crois, remonter à Rousseau (Jean-Jacques), car la formule, initialement est de lui, dans L'Emile. Ce sont d'abord les pédagogues et les pédagocrates qui croient en l'homme, comme nous le rappelle Jean de Viguerie dans un petit ouvrage paru tout récemment aux éditions du Cerf. C'est qu'au siècle des Lumières, on ne lisait pas les Prophètes. A la Bible, on préférait les philosophes (ceux qui s'autoproclamaient tels). Plus tard, le romantisme (le romantisme à travers les âges comme dit Philippe Muray) abonde lui aussi dans la religion du Bien. "Tout est bien", voilà la foi du XIXème siècle en trois mots.

Aujourd'hui, bien forcés, on a pris un peu de recul avec la production du siècle des Lumières et on ne croit plus aux foucades romantiques. la littérature contemporaine est marquée par la rémanence du problème du Mal. En 1948, Emmanuel Mounier, du haut de son progressisme dogmatique, traitait Auschwitz de "petite peur du XXème siècle" (qui n'entraverait pas le progrès inéluctable de l'humanité). Aujourd'hui, on revient à Auschwitz comme à une sorte d'apothéose d'un Mal qui existe toujours. C'est le sens des Bienveillantes de Jonathan Littell, prix Goncourt il y a trois ans. Mais Les âmes grises de Philippe Claudel (qui ont pour cadre non la Deuxième mais la première Guerre mondiale) ne constitue pas un roman moins pessimiste, sur l'homme et sa faculté de faire le bien. Tout le monde s'accorde à reconnaître "l'insoutenable légèreté de l'être" détectée par Milan Kundera, entre autres dans le roman qui porte ce titre. Encore l'écrivain franco-tchèque avait-il le courage de reconnaître que l'amour était le seul remède à cette insoutenable légèreté. l'idylle entre tomas et teresa qui clôt le livre, indique l'échappée belle encore possible. Ni Littell, ni même vraiment Philippe Claudel, malgré quelques bluettes cinématographiques, ne croient au remède.

Si je parle de littérature, c'est parce que je crois que ces oeuvres représentent un symptôme de l'air du temps. L'air du temps n'est pas à l'optimisme, sur fond de crise structurelle et de tsunamis radioactifs. Non, nous ne croyons plus en l'homme. Certains trouveront cela dommage et s'essaieront à réactiver le vieil optimisme progressiste (ou conciliaire). Mais la saison des cerises est bien finie. Faut-il s'en affliger ?

Revenons aux prophètes ! Ils n'ont pas cessé d'annoncer le malheur et de stigmatiser les péchés d'Israël. Je viens de vous citer Isaïe, dénonçant l'orgueil humain, le péché biblique par excellence. Mais Jérémie n'est pas plus optimiste : "Le péché de Judas est écrit avec un stylet de fer, gravé avec une pointe de diamant sur la tablette de leurs coeur et sur les cornes de leurs autels. Ainsi parle Yahvé : Malheur à l'homme qui se confie dans l'homme, qui met sa force dans la chair et qui s'écarte de Yahvé. Le coeur est compliqué plus que tout, il est incurable, qui peut le connaître" (Jer. 17, 1, 5 et 9).

La doctrine augustinienne (pascalienne) du péché originel est exposée ici plusieurs siècles avant le Christ de façon saisissante. Elle est toujours d'actualité ! On ne peut pas dire que c'est Isaïe qui serait pessimiste : Jérémie paraît encore plus précis : il envisage le mal comme quelque chose d'universel : "les mauvais penchants de leur coeur" (3, 17) ; "l'obstination de leur coeur mauvais les fait aller en arrière non en avant" (7, 24) ; "ils sont bêtes et insensés" (11, 8) ; "coeurs obstinés pour ne pas m'écouter" [dit Dieu] (16, 12). "Nous agirons chacun selon l'obstination de notre coeur mauvais" (18, 12). "Si le mal est invétéré, c'est que le centre des facultés spirituelles est perverti" commente le Père Ligier, après avoir donné cette liste impressionnante de textes (Péché d'Adam et péché du monde p. 107).

Mais reconnaître la prégnance du péché sur le coeur de l'homme, c'est déjà chercher d'où peut venir son salut. Si l'homme ne se sauve pas lui-même, qu'est-ce qui peut le sauver ? Pour conclure sa charge antihumaniste, Isaïe écrit : "Séparez-vous des hommes qui n'ont qu'un souffle dans les narines. Car combien peut-on les estimer ?" (2, 22). Le salut viendra à l'homme, non pas de l'homme mais de Dieu. C'est l'abc de la foi chrétienne et l'on n'ose plus le dire ou l'écrire de cette façon. Ce que j'aime entre autres dans les prophètes, c'est qu'ils n'avaient pas peur des mots !

Quand le marinisme avec Frédéric Chatillon nous séduit


VIA LE BLOG DROITES EXTREMES


vendredi 16 décembre 2011

En voyage en Israël, Louis Aliot est allé dans deux colonies


VIA LE BLOG DROITES EXTREMES

Le voile se lève peu à peu sur le voyage de Louis Aliot en Israël, lundi 12 et mardi 13 décembre. Le n° 2 du FN est ainsi allé à Shilo et Eli, deux colonies en Cisjordanie. "On est allés dans un village en Judée-Samarie [appellation de la Cisjordanie utilisée par les autorités israéliennes mais aussi par les milieux nationalistes du pays] où on est passés d'une colonie à l'autre", raconte M. Aliot. A noter que, le 30 novembre, la France a condamné officiellement la  construction de 100 nouveaux logements illégaux dans la colonie de Shilo.
Selon son récit, Louis Aliot dit aussi être allé dans la ville palestinienne de Ramallah qu'il définit comme "la ville de la bourgeoisie palestinienne".
La ligne du FN en ce qui concerne la question palestinienne est pourtant claire : deux peuples, deux Etats. "On peut être contre les colonies et cette politique, et vouloir aller voir de quoi il retourne", continue le vice-président du FN. Il avoue tout de même qu'il n'avait pas "cette image" des colonies. Mais maintient qu'il faut "deux Etats à partir de la ligne de partage de 1967. Et que les tribunaux décident du démantèlement ou non des colonies".
M. Aliot a fait ce déplacement de deux jours dans l'Etat juif avec Michel Thooris. Ce dernier, qui entretient des rapports avec le parti d'extrême droite Israel Beitenou, est très lié aux militants pro-sionistes israéliens. Il sera le candidat soutenu par le FN dans la 8e circonscription des Français de l'étranger (qui couvre, outre Israël, l'Italie, la Turquie, la Grèce, Malte et Chypre) pour les élections législatives de 2012. Et c'est peu dire que son positionnement détonne."Il fallait montrer aux Franco-israéliens que le FN a évolué. Que le parti de Marine Le Pen n'est plus de la génération de son père", avance M. Thooris qui souligne qu'il n'a pas sa carte du FN mais qu'il est "candidat mariniste".
"Colonies légitimes"
"L'accueil dans les colonies a été plus que positif. On a rencontré nos compatriotes qui ont fait leur Alyah [émigration en Israël des juifs de la diaspora] par idéal et par nécessité: l'insécurité des quartiers ne leur permettait plus de vivre ensemble", ajoute M. Thooris.
"Je soutiens de manière totalement inconditionnelle Israël, continue le "M. Sécurité" de la candidate à la présidentielle.Il y a une désinformation énorme en France de la part des médias. Les gens des implantations sont légitimes sur leur terre, sur celles de leurs ancêtres." Et s'il assure qu'il n'est pas "opposé à la création d'un Etat palestinien", les conditions doivent être "strictes". "Reconnaissance de l'Etat d'Israël, renoncement au discours hostile à Israël, désarmement total et complet de la population et des factions palestiniennes". Et surtout: "Des accords qui puissent répartir de manière équitable le territoire." Comprendre le maintien des "colonies légitimes". Rappelons qu'au regard du droit international, toutes les colonies sont illégales.
"Il y a un point de convergence sur la montée de l'islam radical. Aujourd'hui, la France est menacée par la montée des intégrismes. Je ne vise pas les musulmans modérés, intégrés qui sont des français à part entière", veut encore croire M. Thooris. Il continue : "Israël, les juifs, font partie de notre civilisation. (...) La France a un idéal judéo-chrétien, l'islam radical n'a pas sa place sur le territoire français, sur le territoire de la République."
Communauté
Ces prises de positions de M. Thooris ne vont pas manquer de créer des remous au sein du Front et dans l'entourage de Mme Le Pen. Il y demeure un courant important hostile à Israël. De même, Mme Le Pen s'est prononcée en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'ONU. "Je pense que cette reconnaissance, loin d'être une provocation, peut être une chance", avait-elle déclaré le 20 septembre.
Avec ce déplacement, la tentative de séduction de la communauté juive - par le contournement du CRIF -  continue. En France, une association proche du FN vient aussi d'être créée. C'est l'Union des Français juifs qui soutient ouvertement Marine Le Pen: "Ceux qui prétendent parler 'au nom des juifs' comme le CRIF, ou ceux qui n’existent que par les grasses subventions qu’ils touchent d’un Etat lâche et faible, comme l’UEJF, la Licra, la soi-disant 'Ligue des droits de l’homme', le MRAP, SOS Racisme, et toutes ces officines qui font régner la terreur 'antiraciste' et mémorielle, ne représentent qu’eux-mêmes", peut-on notamment lire sur le site de l'association, dont les dirigeants restent à ce jour anonymes.
Une initiative qui rappelle le Cercle national des français juifs, que le FN avait lancé dans les années 1980 et que M. Aliot voulait ranimer.

jeudi 15 décembre 2011

Le Christianisme de Daniel Cologne : méditations sur les fins des temps


VIA VOXNR
           
  

Le Christianisme de Daniel Cologne : méditations sur les fins des temps  Par Claude Bourinet

Certains livres viennent à point. Tout amoureux de la chose écrite a pu en faire l’expérience, comme une sorte de prédestination, qui livre à propos aux interrogations une réponse juste, ajustées dirait-on aux besoins les plus profonds. Tel est l’ouvrage de Daniel Cologne, « Julius Evola, René Guénon et le christianisme », qui vient d’être réédité dans la collection « Orientation » des éditions avataréditions (mai 2011, 14,50€), et qui avait été publié en 1978.

Si l’on met de côté quelques coups de pattes contre la Nouvelle Droite, débat rendu caduc par l’évolution de certains des membres de ce courant métapolitique, il faut convenir que le texte n’a pas pris de ride, et que, par un sort bienvenu, il apparaît même singulièrement actuel.

En effet, parmi les livres dignes d’intérêt, on distinguera ceux qui éclairent l’actualité de façon brillante, et permettent de se reconnaître dans le chaos du présent, mais au rythme du pas, à la hauteur du terrain cahoteux, et il y a ceux qui jettent une lumière plus large, plus enveloppante, provenant d’une source plus lointaine, mais non moins puissante que le chatoiement événementiel. La période devient alors intelligible, non seulement parce qu’on y reconnaît des effets de causes solides, mais aussi parce ce phare couvre de clarté les profondeurs, voilées communément par des connaissances partielles ou une ignorance engendrée par l’âge de fer, et rend tangibles des enjeux cruciaux, d’une importance extrême, concernant le destin du monde et des êtres.

Je m’avoue singulièrement étonné d’avoir découvert un texte aussi dense, mais aussi clair, aussi sobrement disposé pour permettre à tout honnête homme de comprendre les notions, pourtant parfois assez ardues, approfondies et développées par ces deux géants de la Tradition que furent Evola et Guénon. La matière est immense, d’innombrables études ont déjà glosé sur ces deux maîtres. Daniel Cologne a, pour sa part, comparé les analyses qu’ils ont faites à propos du christianisme.

On ne pouvait mieux choisir un angle d’attaque aussi vital, car, que l’on envisage les racines de notre civilisation, au sens plein du mot, c’est-à-dire comme système de valeurs provenant d’un principe originel donnant sens à l’existant vécu pleinement comme engagement, ou que l’on s’interroge sur ce qu’elle est devenue, sa décadence, son rabattement sur des facteurs biopsychiques, son oubli radical de la Tradition, on en vient inévitablement à la question brûlante du christianisme, tantôt perçu comme l’un des responsables majeurs du nihilisme, tantôt comme un continuateur, voire un transmetteur d’une longue mémoire symbolique et rituelle.

Le défaut de la plupart des interprétations modernes de cet événement historial considérable que fut l’adoption de la religion du Christ par l’Empire romain provient de ce que les postulats qui les guident appartiennent, peu ou prou, au substrat mental et conceptuel de la décadence. Qu’on juge l’emprise de l’Eglise selon la théorie freudienne, en fonction des réquisits de la puissance, ou bien par rapport à une orthodoxie exclusiviste, chauvine et dogmatique, au sens exotérique du terme, on se condamne à des vues partiales, donc fausses, et même dangereuses. Il faut trouver, pour éveiller la connaissance à la vérité d’une évolution qui possède sa logique, un metron, une mesure. Et cet étalon, ce paradigme qui permet de jauger les expressions du sacré, qui se sont succédé depuis l’aube des temps, c’est la Tradition primordiale, dont elles sont des déclinaisons, des répliques plus ou moins éloignées de leur épicentre. Le critère de validation d’une religion réside dans la présence d’un legs ésotérique et d’un héritage initiatique, dont les variations se perçoivent dans toutes les sacralités encore enracinées de l’Histoire.

A la suite de Guénon, notamment lorsqu’il évoque la Querelle du Sacerdoce et de l’Empire, mais aussi quand il souligne l’importance du christianisme primitif, dont les prémisses, cohérents avec la Tradition la plus assurée, se retrouvent chez les Templiers, qui unissent de la façon la plus harmonieuse pouvoir spirituel et pouvoir temporel, Daniel Cologne rehausse une religion qui n’avait eu que l’infortune d’adapter à un monde qui perdait la mémoire de la religio vera, et qui sombrait dans le scepticisme, le souci de la transcendance, le besoin d’une réalité supraterrestre. La foi remplaça la certitude sans faille, et le sentiment la sérénité de la connaissance. Les inévitables compromis ne pouvaient éviter la compromission qu’à la condition que l’approche intellectuelle, la nécessité de la gnose, fissent contre poids à la manifestation exotérique d’une Eglise actrice de l’Histoire. Avec la destruction de l’Ordre des Templiers, cet équilibre fut rompu, et, sous le prétexte de s’ouvrir au Monde, la religion perdit ses liens métaphysiques qui la rendaient signifiante pour que tout eût un sens.

On voit combien on s’éloigne de la conception « païenne », qui décèle dans l’esprit guerrier, chevaleresque, le geste encore vivant des traditions antéchrétiennes des celtes et des Germains. Au contraire, et il faut insister sur cette approche antithétique avec celle d’Evola : le glaive est, dans le christianisme, allié, dès l’origine, avec l’esprit, comme la paix supérieure, la Contemplation supraterrestre, inspirée par le Centre de monde, l’est avec l’Action.

L’auteur, dans plusieurs études particulières, qui se complètent avec profit, évalue les différents domaines où s’exercent la présence de la transcendance dans un contexte encore accueillant à la Tradition, ou bien la perte progressive ou brutale de celle-ci. Après avoir évoqué la doctrine des quatre âge, schéma heuristique indispensable à l’appréhension des situations historiales, et, par la même occasion, identifié la nature du christianisme comme courant ambigu, il se livre à une étude riche et nuancée des positions d’Evola et de Guénon vis-à-vis du moyen-âge chrétien, puis pousse plus avant son enquête en analysant l’ésotérisme chrétien. Enfin, explorant la longue dégradation de l’idée de Tradition à partir de l’action gibeline, qui est comme l’antichambre de la révolte du guerrier face à la tentation théocratique, il décrit les pseudo réactions utopistes, les tentatives de révolutions involutives, qui sont des parodies de retour à l’Unité primordiale, pour s’attarder particulièrement sur la métaphysique du sexe, et les différentes conceptions de cette relation fondamentale entre l’homme et la femme en quête de l’androgyne originel, options qui recouvrent chacune un degré d’être.
Autant dire que cet ouvrage, qui pourrait se lire comme une propédeutique aux œuvres de Guénon et d’Evola, est aussi un essai au sens montanien, c’est-à-dire une mise en demeure d’assumer ce que l’on est. Et ce n’est pas l’une des moindres vertus de cette écriture claire et serrée, savante, au bon sens du terme, et simple, judicieuse et patiente, qu’elle soit aussi ce qu’étaient les traités des sages antiques, ces « exercices » de philosophie pérenne qui, en même temps qu’ils touchaient la pointe de l’intelligence, exerçaient une influence psychagogique sur l’auditeur ou le lecteur. Car c’est bien de métanoïa qu’il s’agit là, et de rien d’autre. A ce titre, l’intégration dans la seule religion qui reste en Occident se pose, sous couvert d’inventaire. Non seulement il n’est pas certain que le legs traditionnel y soit encore agissant, mais il n’est pas sûr non plus que, dût-il s’y trouver, même à l’état résiduel, l’homme actuel parvienne à le reconnaître.

mardi 13 décembre 2011

Que fait Aliot en Israël? (bis)


                                           http://lesogres.info/IMG/jpg/rudy_kippa.jpg
 
 
Dans les premières dépêches:
 
"Il est allé en Israël parce qu'un certain nombre de Français qui y habitent souhaitaient le rencontrer, avaient des gens à lui présenter, voulaient mieux connaître le programme de la candidate Marine Le Pen. Voilà pourquoi il a répondu à cette invitation", a expliqué Marine Le Pen sur RMC.
 
Ce matin:


«Je me suis rendu en Israël pour rencontrer en privé des députés israéliens de différents partis afin de nouer un dialogue avec eux», a déclaré lundi Louis Aliot au Figaro.
 
Et selon Droites exrêmes, le vrai but de ce voyage est de :
 
contourner le CRIF. En effet son président Richard Prasquier a une ligne très ferme vis-à-vis du FN. Par ailleurs, Marine Le Pen avait très mal vécu d'être décommandée par Radio J, radio communautaire juive française, en raison du tollé provoqué par cette invitation que nous avions révélée.
Du coup, il s'agit pour le parti lepéniste  de passer directement par les réseaux de la droite et de l'extrême droite israélienne. Une stratégie qui semble payante.
De plus, entre la rencontre avec l'ambassadeur israélien à l'ONU et ce déplacement de M. Aliot, un voyage de Mme Le Pen en Israël  paraît de plus en plus probable, même si "cela ne se fera pas avant la présidentielle" , selon M. Aliot.
La présence de Michel Thooris n'est d'ailleurs pas un hasard. Cet ancien proche de Philippe de Villiers entretiendrait des relations avec le parti d'extrême droite israélien Israel Beitenou. Michel Thooris sera candidat FN pour les Français de l'étranger en Israël. Il a aussi été au centre de la rumeur au mois de mars concernant un éventuel voyage de Marine Le Pen en Israël. Selon le site Atlantico, il  aurait fait jouer ses contacts pour ce déplacement qui n'a finalement jamais eu lieu.

lundi 12 décembre 2011





 VIA TRADINEWS

SOURCE - Julien Licourt, Caroline Bruneau - Le Figaro - 8 décembre 2011



L'institut Civitas a appelé à des manifestations contre la pièce Golgota Picnic. Eclairage sur un mouvement chrétien qui fait de plus en plus parler de lui.
• D'où vient Civitas?
L'institut Civitas trouve son origine chez le groupe contre-révolutionnaire la Cité catholique, dirigé par Jean Ousset, qui, selon le politologue Pierre Milza, lutta contre «toutes les formes passées et présentes de la Révolution: la Réforme, les Lumières, le libéralisme, la démocratie, la laïcité, le socialisme, le communisme, la “judéo-maçonnerie”». Après le schisme lefevriste (1988), la Cité catholique se scinde en deux : d'un côté Ichtus, de l'autre Civitas, qui se rapproche des intégristes de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX).
• Quel est leur mode d'action ?
Avec l'apparition de Civitas, les intégristes renouent avec l'activisme. En 1988, des catholiques intégristes avaient été soupçonnés d'être à l'origine d'un attentat perpétré dans un cinéma diffusant La Dernière tentation du Christ de Martin Scorsese. Mais depuis, la mouvance s'était concentrée sur l'action juridique, notamment contre les œuvres qu'ils considèrent comme du «racisme anti-chrétien». Civitas refuse la violence, mais pas les actions fortes. Au printemps dernier, l'œuvre d'Andres Serrano, Piss Christ, présentée à Avignon, en fait les frais : elle est détruite à coups de marteau. L'Institut avait organisé des manifestations les jours précédents et lancé une pétition contre la présentation de cette œuvre.

En octobre, la mobilisation reprend, cette fois contre une pièce de théâtre jugée blasphématoire, Sur le concept du visage du fils de Dieu. Pendant dix jours, des chrétiens ultras se réunissent devant le théâtre de la Ville pour protester, rejoints par des formations d'extrême droite telles que l'Action française (royalistes) ou le Renouveau français (pétainistes). Des manifestants réussissent plusieurs fois à pénétrer dans le théâtre et à perturber la représentation. Le point d'orgue de la mobilisation a lieu le samedi 30 octobre, où l'institut Civitas réussit à réunir plusieurs milliers de personnes à Paris pour une manifestation contre la «christianophobie». Des mobilisations seront d'ailleurs organisées tous les soirs jusqu'au 17 décembre avant la représentation de Golgota Picnic devant le théâtre du Rond-Point «avec une alternance de chants et de slogans».
• Qui est le secrétaire général Alain Escada ?
Alain Escada parle peu de lui-même. On sait qu'il est Belge, qu'il se partage entre les deux pays. «Je fais l'aller-retour trois fois par semaine entre la France et la Belgique». Le quotidien Le Soir l'a rencontré chez lui à Bruxelles : ce bouquiniste de 41 ans est un ancien du Front National de Belgique (FNB). Il a été candidat aux législatives belges sur les listes du parti d'extrême-droite Zut. Se présentant comme un ancien «lobbyiste-chrétien au Parlement européen», Alain Escada est devenu secrétaire général de Civitas il y a deux ans. «J'étais un simple adhérent, et on m'a demandé d'en prendre la direction», a-t-il expliqué au Figaro. On lui a demandé d'apporter au mouvement, qu'il définit lui-même comme «un lobby», plus de visibilité et de vigueur. Depuis son arrivée, le mouvement s'est en effet distingué par des manifestations et des protestations reprises dans les médias. Alain Escada a essayé de «coaliser tous ceux qui pourraient vouloir participer à une riposte catholique». Avec succès visiblement, puisque Civitas revendique désormais 1000 adhérents, «et une caisse de résonance avec 100.000 inscrits à notre mailing-liste».
• Quel est le lien avec l'Église ?
«Aucun», répond clairement l'évêché de Paris. L'aumônier de Civitas est un prêtre lefebvriste, c'est-à-dire qu'il n'est pas reconnu par la hiérarchie catholique, Mgr Lefebvre ayant coupé tous les ponts avec Rome dans les années 1980. Malgré tout, le secrétaire général de Civitas entretient la confusion : sur son blog, Alain Escada appelle en 2010 à soutenir Benoît XVI, qui œuvre depuis plusieurs années au rapprochement des traditionnalistes avec le Vatican. Pour les manifestations contre la pièce Golgota Picnic le 8 décembre, Alain Escada s'associe aux cortèges venant de la veillée de prière de Notre-Dame. «Dans nos manifestations, il y a un public très divers, des traditionnalistes, des chaldéens, des catholiques diocésains, des chrétiens offensés», assure le secrétaire général.
• Quelles sont les revendications de Civitas ?
«Nous voulons que les milieux faiseurs d'opinion s'intéressent à la Doctrine de l'Église et au Bien commun», explique Alain Escada. Civitas n'est «ni un parti, ni un porte-valise pour un candidat», mais bien un lobby qui essaye de rallier à ses causes des décideurs et des élus. Civitas demande alors aux parlementaires une loi interdisant aux organismes recevant des subventions publiques de produire «des spectacles ou expositions mettant les croyances fondamentales de la population en humiliation». Le lobbying de l'Institut paye, puisqu'un mois plus tard, le député Jacques Remiller réussit à faire signer à 57 de ses collègues un texte condamnant la « christianophobie en Orient mais aussi en Occident».À Paris, le Nouveau Centre s'est rallié à la demande d'Escada : le sénateurYves Pozzo di Borgo va déposer au prochain Conseil de Paris un amendement «au nom de la laïcité» demandant à la mairie de Paris de réduire ses subventions au théâtre qui accueille la pièce Golgota Picnic.

Syrie : un colonel américain dirige les groupes terroristes 11/12/2011







VIA ALTERINFO

IRIB- Un commandant des forces spéciales de l’armée américaine, le colonel Cleveland, supervise l’équipement et la formation des groupes armés en Syrie, a annoncé la télévision syrienne. Ce colonel chargé de créer une armée constituée d’hommes armés opposée à l’Ordre syrien, appelée «Armée de la Syrie libre», a déclaré que les Etats-Unis ont créé pour ces hommes armés une base de formation en Turquie, dans le Nord et l’Est du Liban et à Arbil, en Irak. Selon ce rapport, des experts français, britanniques et américains supervisent le camp de formation d’hommes armés originaires de différents pays, dont la Libye, avant de les envoyer en Syrie. Les hommes armés s’infiltrent notamment via la région frontalière libanaise de Wadi Khaled, en Syrie.

http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/158111-syrie--un-colonel-am%C3%A9ricain-dirige-les-groupes-terroristes

dimanche 11 décembre 2011

Le droit de vote des immigrés, l'arbre qui cache la forêt des naturalisations


VIA POLEMIA


C’est ce jeudi 8 décembre que le projet de loi sur le droit de vote des immigrés sera examiné — et sans doute voté — au Sénat par la nouvelle majorité socialiste. Avec d’autant plus d’enthousiasme que 61% des Français (soit 6% de plus par rapport à un précédent sondage, réalisé en janvier 2010) y seraient favorables selon une enquête BVA publiée le 28 novembre par Le Parisien. Le quotidien populaire note avec satisfaction que « l’acceptation du droit de vote des étrangers a tout particulièrement augmenté auprès des sympathisants de droite (+ 15 points), même si ceux-ci y restent majoritairement opposés ». Sans surprise, les électeurs du Front national y sont ainsi hostiles à 61% cependant que 58% des sympathisants du Nouveau Centre d’Hervé Morin seraient au contraire prêts à partager leur isoloir avec des étrangers.
Du moins, selon BVA. Comme tous ses homologues sondagiques, cet organisme observe en effet une certaine rigueur en matière politique car les chiffres des enquêtes d’opinion doivent correspondre peu ou prou à ceux qui sortiront des urnes sous peine pour les instituts spécialisés de perdre toute crédibilité, mais se montre beaucoup plus laxiste quand il s’agit des questions de société, aucune sanction n’étant alors à craindre.
Faux problème et gadget électoral
1981-2011, voici donc trente ans que, d’élection en élection, resurgit le spectre du droit de vote aux élections locales des étrangers en situation régulière. Une mesure, allèguent ses partisans, déjà en vigueur dans plusieurs pays européens (Suède, Danemark ou encore Pays-Bas) dans lesquels, soutiennent ces bons apôtres, elle n’aurait apporté aucun bouleversement. Pourtant, un Marocain est devenu maire de Rotterdam, l’un des principaux ports européens, et tout indique que cette mesure aboutirait également chez nous, vu la concentration de certaines communautés, à  faire tomber dans l’escarcelle d’édiles musulmans, voire islamistes, une bonne partie des communes de la Seine-Saint-Denis, des villes du Nord comme Roubaix et plusieurs arrondissements marseillais. Pas moins !
Le problème est donc très sérieux ; ce droit de vote démesurément élargi — dans le même temps où les autochtones se voient systématiquement retirer peu à peu tous leurs droits spécifiques, en raison de l’inique mise hors-la-loi de la préférence nationale — est pourtant un faux problème, ce qui ne l’empêche pas d’être régulièrement agité par des politiciens en mal de victoire.
  • à gauche, (où Mitterrand se garda bien d’inclure cette sensationnelle nouveauté dans la Constitution bien que les 110 Propositions du PS lui en aient fait obligation) parce que cela permet de se montrer « fidèle à sa mission humaniste » et ouvert aux (prétendus) exclus ;
  • à droite, parce qu’agiter ce chiffon rouge permet de rallier à son panache tricolore le bon peuple resté national et français toujours.
Ainsi Nicolas Sarkozy qui, en 2005, dans une tribune du Monde, se disait, « sur la base de la réciprocité », favorable au vote des étrangers vivant depuis cinq ans sur notre territoire, affirmait solennellement le 23 novembre 2011 devant quelque trois mille maires réunis en congrès que « le droit de voter et le droit d’être élu dans nos territoires doit demeurer un droit attaché à la nationalité française ».
2 millions de néo-Français de plus en 14 ans !
Mais c’est justement en cela que le droit de vote des immigrés aux élections locales est un faux problème et un gadget électoral. Car, n’en déplaise à l’UMP et à M. Sarkozy lui-même, la nationalité française est bradée, avec plus de deux millions de néo-Français créés entre 1995 et 2009. Le chiffre a bondi, sous les deux dernières présidences, de 95.410 naturalisés en 1995 à 133.479 en 2009, avec un pic de 165.140 en 2004 ; M. Sarkozy était alors ministre de l’Intérieur.
Or, ces 2 millions de néo-Français, très majoritairement originaires d’Afrique (62,7 % de l’ensemble, dont 41,2% de Maghrébins) et parents de millions d’enfants bientôt inscrits automatiquement sur les listes électorales, non seulement votent à toutes les élections, mais se font élire — ou nommer — aux postes les plus prestigieux. Ainsi, parmi quantité d’autres, on trouve les députés européens Fodé Sylla et Alina Boumedienne-Thierry ou la nouvelle vice-présidente du Sénat, l’Algérienne Bariza Khiari qui, depuis son arrivée au Palais du Luxembourg en 2004, a multiplié les propositions de lois favorables à ses congénères, par exemple pour leur faciliter l’accès aux professions libérales ou privées encore réglementées.
Et des ministres, parlons-en :
  • le Togolais mitterrandien Kofi Yamgnane (plus tard candidat à la présidentielle dans son pays d’origine, ce qui en dit long sur son intégration !) ;
  • la Sénégalaise également socialiste puis sarkozyste Rama Yadé ;
  • l’Algéro-Marocaine Rachida Dati, titulaire de surcroît d’un ministère régalien, celui de la Justice ;
  • mieux ou pis encore : parmi les candidats déclarés à la présidentielle 2012 figurent deux naturalisés, le Béninois Patrick Lozès, président (en délicatesse avec la justice pour détournement de subventions publiques) du Conseil Représentatif des Associations Noires de France et dont le slogan « Ne votez plus blanc » s’adresse explicitement aux allochtones; et bien sûr la Norvégienne Eva Joly dont le conseiller très spécial Serge Coronado, fils de réfugiés chiliens anti-Pinochet, n’est français que depuis 1994.
Paris, ville ouverte aux étrangers
Or, répétons-le, ce mouvement-là si lourd de conséquences n’a cessé de s’accélérer sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Ce qui lui valait en 2009 les éloges du site marocain yabiladi.com : alors que « le Royaume-Uni et l'Allemagne ont diminué l'octroi de nationalités à hauteur de -21% et -16% respectivement (…) la France est le pays européen où le plus d'étrangers ont été naturalisés en 2008 : 137.000, contre 129.000 au Royaume-Uni et 94.000 en Allemagne », le Maroc arrivant « en tête des pays d'origine des nouveaux nationaux ». D’où le satisfecit, dont on se passerait bien, accordé par le site chérifien : « En termes absolus, la France est bien le pays le plus ouvert sur le plan des naturalisations », avec « 2,1 naturalisations sur 1000 citoyens ».
« Les naturalisations explosent à Paris », titrait de son côté le quotidien Aujourd’hui en France le 3 mai 2010 en précisant que, grâce à « la récente simplification des démarches », le nombre des étrangers naturalisés français, 4000 au cours du seul premier trimestre 2010, « a doublé dans la capitale par rapport au premier trimestre 2009 ». Résultat, selon la préfecture de police de Paris, dans la seule capitale, « environ 16.000 ressortissants étrangers pourraient acquérir la nationalité française d'ici à la fin de l'année, soit une augmentation de 52% par rapport à l'année dernière ».
Substitution de population, substitution d'électorat
Cinquante-deux pour cent d'augmentation, voilà qui va changer toute la donne raciale, sociologique et politique dans la ville dont on chantait naguère « Paris, c’est une blonde » ! Et la cadence n’a pas fléchi depuis, la France ayant délivré en 2010 près de 200.000 autorisations de long séjour — une croissance de 9,7% par rapport à 2009 bien que l'immigration de travail n’ait quant à elle progressé que de 1,8% — dont les heureux bénéficiaires ont vocation à être naturalisés au plus vite.
Ainsi s’opère en douce, sans que le citoyen ordinaire s’en doute puisque chaque préfecture fait sa petite cuisine sur son petit réchaud et qu’on ne dispose plus de chiffres globaux mais uniquement de données départementales, beaucoup plus difficiles à obtenir et à additionner, ce qu’il faut bien appeler une substitution de population, et donc d’électorat. Ainsi donc il n'est plus besoin pour ce faire de modifier la Constitution par voie de référendum, avec tous les aléas qu’une telle opération comporte. Qu’on se souvienne du « non » de mai 2005 au projet de nouvelle Constitution qu’avaient pourtant plébiscité sondés et partis politiques !
Claude Lorne

samedi 10 décembre 2011

Dictionnaire de la Contre-révolution



VIA CONTRE-INFO


« Dictionnaire de la Contre-révolution, XVIIIe – XXe siècle ». C’est sous ce titre qu’un ouvrage copieux (551 pages), dirigé par Jean-Clément Martin, vient de paraître.
Il présente de façon plutôt neutre de très nombreux acteurs, structures, idées, mouvements, etc, liés à ce qu’on appelle la Contre-révolution. Il est doté d’un solide index des noms cités.

Pour vous donner une idée, voici la liste des entrée pour la lettre « A » : AA – Action française – Action française Canada (1917-1929) – Agrariens – Allemagne – Allier, Claude et Dominique – Amérique hispanique – Amis de l’Œuvre de la Vérité – André d’, Antoine – Angleterre – Anniversaires de la Contre-révolution – Antijudaïsme, antisémitisme – Anti-Révolution – Antisatanisme et Contre-Révolution – Antraigues, Louis-Emmanuel – Apologétique contre-révolutionnaire – Armées du roi – Armées royalistes.
 Présentation de l’éditeur :

 « Hors des polémiques et des prises de positions partisanes, un ouvrage ambitieux qui analyse d’un oeil neuf un mouvement peu étudié et mal connu, mais décisif dans l’histoire politique et des idées depuis 1789.
La Révolution française a été considérée immédiatement comme une rupture dans l’histoire de l’humanité. Contre elle, des hommes politiques, des penseurs, des théologiens, puis des masses populaires ont manifesté des refus vite qualifiés de « contre-révolutionnaires ». La Contre-Révolution s’identifie alors à l’attachement aux valeurs dynastiques, au respect des hiérarchies traditionnelles, à la défense de la religion catholique ainsi qu’au maintien des pratiques régionales, si bien que, dès la fin du XVIIIe siècle, un combat européen puis mondial s’instaure entre les principes de la Révolution et ceux de ses adversaires.
Dans les décennies suivantes, les carlistes espagnols, les miguélistes portugais, les insorgenti italiens, les zouaves pontificaux, mais aussi les « positivistes » d’Amérique latine deviennent les propagandistes d’une idéologie aux multiples facettes, avant que les régimes communistes retournent la situation en utilisant la Contre-Révolution comme un épouvantail pour éliminer leurs opposants. Ce dictionnaire, réalisé par une quarantaine de spécialistes, est la première synthèse d’un phénomène qui a joué un rôle considérable dans de nombreux domaines : social, politique, philosophique, religieux et littéraire. »

56 parlementaires dénoncent la christianophobie en France et font référence à nos manifestations




Écrit par Civitas   
  
2454850846.4.jpgBien des médias s'interrogent depuis quelques jours à propos du lobbying de CIVITAS à l'égard des parlementaires. Surprise de taille pour les journalistes : cet après-midi, 55 députés avaient adhéré à l’initiative de Jacques Remiller et à sa déclaration contre la christianophobie en France, portant le nombre total des signataires à 56 (voir liste ci-dessous). CIVITAS félicite chaleureusement ces courageux parlementaires !
Voici le texte de la déclaration et les signataires :

 
Les chrétiens sont persécutés partout dans le monde, dans l'indifférence générale. Parmi les actes les plus récents, on peut évoquer les assassinats et emprisonnements abusifs de chrétiens au Vietnam, une religieuse tuée en Inde le 15 novembre dernier, 130 chrétiens massacrés le 5 novembre 2011 au Nigéria, le meurtre d'un jeune Somali chrétien réfugié au Kenya le 27 octobre dernier, ou encore les persécutions subies par les coptes en Egypte. Le nom de « Jésus Christ » était interdit, jusqu'au 23 novembre, dans les sms au Pakistan, et les sociétés de téléphonie mobile avaient pour consigne de ne pas transmettre les messages contenant un mot prohibé.
Mais notre pays n'est pas épargné, dans l'indifférence quasi générale également! Un crucifix et trois statues de la Vierge ont été profanés dans les Landes en une dizaine de jours. Sans parler de l'Art, qui après avoir été « sacré » pendant plusieurs siècles dans notre pays, est désormais trop souvent irrespectueux de la religion chrétienne.
Au printemps, le Piss-Christ d'Avignon (crucifix macérant dans un bocal d’urine); mi-novembre, un étudiant en deuxième année « d’arts plastiques » de l'Université de Corse et auteur d’une exposition de photos « Histoire d’une absence » , et dont une des affiches, partout placardée dans l’université, montrait la photo en gros plan d’un sexe d’homme adulte autour duquel était entortillé un chapelet !
Puis les deux pièces de théatre qui font malheureusement trop parler d'elles...
Outre le fait que nulle autre religion n'accepterait d'être traitée de la sorte, on peut s'interroger sur le besoin qu'ont les « artistes » de se déchaîner ainsi contre le christianisme par le biais de la dérision, du cynisme, de l’ironie.
Certains clament leur très légitime indignation en manifestant publiquement devant théâtres ou salles d’exposition. Sans doute certains sont-ils excessifs car excédés par ce déferlement christianophobe. Mais ils ont le mérite de réveiller une certaine apathie chez nos concitoyens qui, tout en étant d'accord avec eux, n’osent pas réagir, terrorisés par l’opinion médiatique qui les ferait passer pour des « fondamentalistes chrétiens ».
Comment pouvons-nous admettre que l'argent du contribuable subventionne grassement des oeuvres si contestables? Accepterions-nous que l'impôt finance des scènes non respectueuses de l’Islam ou du Judaïsme ?
Jacques Remiller (Isère), Jean-Paul Garraud (Gironde), Elie Aboud (Hérault), Etienne Pinte (Yvelines), Jean-Michel Ferrand (Vaucluse),Marc Le Fur (Côtes d'Armor),Philippe Vitel (Var),Dominique Tian (Bouches du Rhône),Jean-Pierre Decool (Nord),Dominique Souchet (Vendée),Jean-Claude Bouchet (Vaucluse),Daniel Mach (Pyrénées Orientales),Véronique Besse (Vendée),Jean-Marc Nesme (Saone et Loire),Lionnel Luca (Alpes-Maritimes),Louis Cosyns (Cher),Michel Terrot (Rhône),Alain Marty (Moselle),Christian Ménard (Finistère),Valérie Boyer (Bouches du Rhône),Daniel Spagnou (Alpes de Haute-Provence),Jean-Pierre Marcon (Haute-Loire),Nicolas Dhuicq (Aube),Bernard Carayon (Tarn),Etienne Mourrut (Gard),Jean-Pierre Grand (Hérault),Philippe Cochet (Rhône),Patrick Labaune (Drôme),Claude Gatignol (Manche),Pascal Clément (Loire),Gérard Lorgeoux (Morbihan),Claude Bodin (Val d'Oise),Michel Grall (Morbihan),Philippe Goujon (Paris),Jean-Louis Christ (Haut-Rhin),Alain Suguenot (Côte d'Or),Pierre-Christophe Baguet (Hauts de Seine),Alain Moyne-Bressand (Isère),Gérard Hamel (Eure et Loire),Geneviève Colot (Essonne),Jean-Charles Taugourdeau (Maine et Loire),Marie-Christine Dalloz (Jura),Jean Ueberschlag (Haut-Rhin),Didier Gonzalès (Val de marne),Christophe Guilloteau (Rhône),Franck Gilard (Eure),André Flajolet (Pas de Calais),Guy Teissier (Bouches du Rhône), Jacques Grosperrin (Doubs),Pascale Gruny (Aisne),Michel Diefenbacher (Lot et Garonne),Gilles Bourdouleix (Maine et Loire),Bruno Bourg-Broc (Marne),Françoise Hostalier (Nord),Jean-Marie Binetruy (Doubs),Bernard Debré (Paris), Jean-Michel Couve (Var)
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Tous présents à la grande manifestation nationale contre la christianophobie le dimanche 11 décembre à 14h à la place d'Alma à Paris

vendredi 9 décembre 2011

jeudi 8 décembre 2011

Communiqué de François Ferrier (Udn)


VIA LE BLOG DES RIVAROLIENS

Félicitations à Pierre Vial pour la réunion du 4 décembre de Terre et Peuple, car malgré la pression « des Inuits», ne pas baisser la garde et vite réagir est tout à son honneur. Comme celui des intervenants et de tous ceux qui avaient des stands bien achalandés. Cela montre à nos adversaires qu’il faut compter avec les nationalistes. Dans notre camp, Terre et Peuple termine l’année en beauté. Une année 2011 qui a vu l’impérative nécessité de l’union de tous les nationalistes, avec la fin «des chapelles et des vicaires». Car le temps presse! La candidature de Carl Lang est courageuse, aussi l’heure est-elle à la mobilisation. Si la décolonisation— face à la déferlante immigrée sur notre sol— est à l’ordre du jour, il faut y rajouter prioritairement la neutralisation de l’inquisition sioniste dans les media ainsi que jusque dans les alcôves « politiques» de la République des Lumières. Le combat est avant tout culturel, et il faut être imperméable à la tentative du «carnet de chèque» sous peine de perdre toute dignité. Le colloque de TP l’a très bien démontré. Mais au-delà de ces constats, il faut dire comment nous allons procéder pour abattre ce système qui ruine notre civilisation établie depuis plus d’un millénaire sur nos terres nationales et européennes.

C’est à ce prix que nous seront en mesure de quitter le ghetto médiatique dans lequel nous nous trouvons actuellement. Car dans ce contexte nous allons vraiment déranger et surtout préciser à une population— partiellement lobotomisée— la réalité de ce marigot politicien. Je ne crois pas à la fatalité, nos ennemis ont des faiblesses majeures. C’est à cela que nous devons travailler en commun, et les déterminations ne manquent pas comme j’ai pu le remarquer auprès de nos amis réconciliés et où toutes les sensibilités ont leur place.

Quand l’extrême droite veut lutter contre «les lobbies»


VIA PREFERENCE NATIONALE

L’association politico-culturelle Terre et Peuple de Pierre Vial a réuni ses sympathisants dimanche 4 décembre autour du thème “Lobbies et groupes de pression en France”.
“Europe: notre grande patrie”. La bannière domine la salle de conférence, encadrée de drapeaux tricolores frappés d’un edelweiss. L’Europe, notion chère à Pierre Vial «puisque, la nation, [selon lui], ne porte pas le concept racial elle est à abandonner à son sort, et les nationalistes doivent désormais se dire des “combattants identitaires européens” partisans de l’Europe des “communautés ethniques, porteuses d’identité”» (1). Mais Europe, aussi, de manière plus fortuite, comme Espace Jean Monnet, à Rungis, lieu cette année de la table ronde annuelle de Terre et Peuple (TP).  Cette dernière devait initialement se tenir au domaine de Villepreux, comme il est de coutume depuis des années pour nombre de formations de la droite radicale. Le propriétaire ayant reçu des pressions de la part de personnes provenant, selon l’explication de M. Vial, du «peuple qui se dit élu», la réunion s’est trouvée reléguée au fond d’une zone industrielle de la région parisienne.
Le drapeau de Terre et Peuple.
Qu’importe, au final, pour les sympathisants du mouvement folkiste (2), puisqu’ils étaient sans doute plus de 600 à arpenter le vaste espace loué pour l’occasion. Sur place, deux salles. L’une, dédiée aux travaux des conférenciers. L’autre, saturée d’étals divers et variés. On y trouve en majorité des bouquinistes proposant des ouvrages pas forcément présents dans le catalogue de la Fnac, traitant du néo-paganisme, de tous les courants du nationalisme, jusqu’au néo-nazisme assumé. Le tout à côté de produits du terroir, de produits artisanaux d’inspiration néo-païenne ou encore de vêtements prisés par le mouvement skin. Un éclectisme qui fait dire à Pierre Vial que sa journée comble «le manque créée par l’arrêt des BBR du Front national».

Marqueur identitaire

Ce dernier explique avoir choisi le thème de la table ronde, “Lobbies et groupes de pression en France”, en fonction de l’actualité, et notamment «des bruits autour d’une éventuelle offensive contre l’Iran et de la Syrie». L’origine qu’il donne à la mésaventure de Villepreux semble également le conforter dans son choix de manière plus concrète. «Il existe un lobby juif et cela ne me scandalise pas, c’est normal, confesse-t-il. Seulement, cela peut avoir des conséquences à grande échelle.» Peu ou prou ce que les différents intervenants des conférences ont essayé de démontrer au cours de la journée, jamais dans l’antisémitisme direct, toujours derrière une critique unanime des «lobbies», rouages «du Système». Une vision qui semble toujours jouer comme un marqueur identitaire et fédératif de l’extrême droite, au-delà de certaines de ses divisions dogmatiques.
Sont donc intervenus Anne Kling (auteur de La France licratisée, qui a développé en public le même propos que dans son interview paru dans Rivarol du 3 décembre), Boyan Rasate (président et fondateur de l’Alliance nationale bulgare, qui s’est présenté comme «un vrai national-socialiste»), Robert Spieler (dont le propos fut proche de celui donné lors de la Synthèse nationale et qui a renouvelé ses attaques contre Jean Robin), Emmanuel Ratier (qui a fustigé les dîners du Siècle, «premier club d’influence de France qui dirige [le pays]») ou encore Eric Delcroix (qui s’est penché sur «les lobbies et le droit», avec la possibilité pour les associations d’aller en justice, utilisée «par les ligues de vertu» pour «rafler de l’argent»). Notons également l’intervention d’Eugène Krampon, de la revue Réfléchir & agir, qui a essayé de lister les principaux lobbies en France:  il évoque ainsi le lobby juif, celui des chasseurs, le Cran, la Halde, celui des gays, du grand patronat, des gens de la presse ou encore de la magistrature. Étendant son propos aux USA, il en dénombre quatre principaux, à savoir les pétroliers, le monde militaro-industriel, le monde autour de la FED et enfin, le lobby juif (Aipac), travaillant tous dans «une alliance objective», dans un «réseau puissant» capable de créer à la fin de la guerre froide le terrorisme islamique pour se trouver un nouvel ennemi, ou encore le 11-Septembre, dont il a remis en cause «la version officielle», lui préférant une explication complotiste. Avant de se poser la question de «créer des lobbies utiles», ou «un lobby identitaire» afin de faire pression sur les députés ou les entreprises.
Pierre Vial, ici le 11 novembre 2011 lors de la Synthèse nationale © Julien Licourt
Pierre Vial, de son côté, préfère invoquer le concept de «réseau» métapolitique, plutôt que de constituer avec ses forces un lobby à part entière. Le vieux leader identitaire (âgé de bientôt 69 ans, il a commencé à militer à 15 ans à Jeune nation, est passé par Europe action, a été secrétaire général du GRECE, a créé Terre et Peuple, rejoint le FN, puis le MNR et est aujourd’hui à la NDP), crise de la dette oblige, s’est notamment penché en conclusion sur les banques, et plus particulièrement l’américaine Goldman Sachs. Un exemple qui illustre le propos de l’universitaire Stéphane François, qui rappelle que «Pierre Vial, citant l’économiste allemand Werner Sombart, voit l’origine du capitalisme dans le judaïsme, relançant implicitement les thèses antisémites sur le capitalisme juif» (2). Le leader de Terre et Peuple a ainsi égrainé les noms des dirigeants «juifs» de «la Firme» («c’est drôle, un recrutement spécifique»), puis il a listé les actuels hommes présents à des postes clés de l’économie européenne, passés à un moment où à un autre de leur carrière par Goldman Sachs. Un exemple qui, selon lui, «met en évidence le rôle déterminant et nocif que jouent aujourd’hui les lobbies». «Il est clair pour nous que dans la lutte de libération des peuples qui doit mobiliser nos énergies, les lobbies sont et seront une cible privilégiée», a-t-il conclu.
Julien Licourt
(1) Nicolas Lebourg, Le monde vu de la plus extrême droite. Du fascisme au nationalisme-révolutionnaire. Presses universitaires de Perpignan. 2010. Voir également le blog de Nicolas Lebourg.
(2) Sur les folkistes, voir Stéphane François, L’extrême droite « folkiste » et l’antisémitismeLe Banquet, CERAP,  n° 24, 2007. Voir également le blog de Stéphane François.

mercredi 7 décembre 2011

Rencontre militante des jeunesses nationalistes


Ils veulent sortir de l'industrialisme




     








VIA METAMAG








 


Un colloque à Lyon pour définir une alternative au Système

Les monnaies divergent, des économies s’affaissent, les dettes enflent, les banque tanguent, les politiques s’énervent, les peuples s’inquiètent… Malgré quelques décisions, qui pourraient s’avérer concluantes à court ou moyen terme, le G20 n’a pas remis le système de l’économie et de la finance globalisé sur ses rails.

Les racines des maux actuels continueront d’en nourrir d’autres. Et justifieront des réflexions et des approfondissements sur des paradigmes alternatifs qui ont pour nom « démondialisation », « protectionnisme », « décroissance ». Ajoutons « la fin de l'industrialisme », sur laquelle vont se pencher, à Lyon ce week-end, un certain nombre d’intervenants rassemblé par « La ligne d'horizon » et se recommandant de l’héritage intellectuel de François Partant.

Banquier, puis haut responsable à la Caisse centrale de coopération économique (ancêtre de l'actuelle Agence française de développement) tournée vers les « pays sous-développés », appelé comme conseiller dans plusieurs pays du Tiers monde, cet économistes de formation tôt disparu, à 61 ans (1987), en était arrivé à la conclusion que le processus du développement, tel qu’on essayait de le mettre en œuvre dans ces pays-là, travaillait finalement contre les peuples eux-mêmes.

Il devait étendre cette réflexion au monde « dit développé », laissant un message éloquent : « aussi longtemps que nous assimilerons l'évolution de notre société à celle de l'humanité avançant vers un terme à la fois idéal et indéfiniment futur, aussi longtemps que nous verrons, dans nos progrès scientifiques et techniques, la preuve de cette évolution d'ensemble, nous ne parviendrons même pas à imaginer un projet politique nouveau ». L’actualité ne lui donne pas tort.

Ses disciples poursuivent sa réflexion en s’interrogeant d’abord sur la nature de l'industrialisme. « Socialisme et capitalisme (ou plutôt socialismes et capitalismes?) ont un fond commun, l'industrialisme. Un système dont la production industrielle est le pivot, mais qui ne se limite pas au secteur industriel.

L'industrialisme n'est pas seulement le productivisme. C'est un ensemble cohérent d'habitudes et de processus, incarné dans nos mentalités, dans des objets et dans une organisation de l'espace et du temps. Cette cohérence évolue au prix de multiples conflits.

Est-il dissociable de l'appétit de profit et de domination ? Est-ce qu'il n'assujettit pas tous les champs de la vie humaine, par ses séductions et par une liberté illusoire ? Ne s'impose-t-il pas particulièrement par la violence des conditions de travail et par la marchandisation des rapports entre les hommes ?

Aujourd'hui, avec le pillage des ressources et le rejet de ses déchets, l'industrialisme pèse sur la planète entière et se retourne contre le vivant. Son hégémonie prive le citoyen, à la fois coupable et victime, de la maîtrise de ses choix et de ses moyens d'existence, et nie finalement les valeurs du progrès dont pourtant elle se réclame...

Nous chercherons à caractériser ce qu'est l'industrialisme et comment il nous tient, en le confrontant à l’industrie, science et technique, agriculture et agro-alimentaire, énergie, transports et rapport au temps, habitat et urbanisation travail, santé et éducation. »

Puis ils vont se demander comment sortir de l'industrialisme. « Il ne s'agit plus de cerner de nouveaux choix économiques, mais bien d'envisager une véritable rupture culturelle, en vue d'une (ré)appropriation du bien commun, de savoir-faire émancipateurs et de la capacité de décider ensemble. » Il en rechercheront des prémices dans les alternatives individuelles et collectives à l'industrialisme, comme les manières de faire de la politique s'opposant à l'industrialisme, les rythmes de vie s’en protégeant, l’imaginaire à cultiver contre, les relocalisations à mettre en oeuvre et de quelle façon pour sortir de l'industrialisme, l’aide à rechercher auprès des institutions existantes.

On le voit, les concepts théoriques et économiques coexistent avec les déclinaisons sociales et humaines pour déboucher sur des expérimentations pratiques dans les modes de vie. La synthèse interviendra le dimanche.

Du vendredi 11 à 13h au dimanche 13 novembre à 15h, maison des Associations, 28 rue Denfert-Rochereau, Lyon 4ème, métro ligne C, station Croix-Rousse ou Hénon. Tarifs 25€, Petit budget : 10€.
Contact : La ligne d'Horizon, c/o Ozarts, 10-12 rue Pailleron, 69004 Lyon, contact@lalignedhorizon.net, Tel. 06 45 33 61 27 (ligne spéciale pour le colloque) www.lalignedhorizon.net.

Conférence du jeudi 8 décembre au Local : Le social au service du mondialisme



mardi 6 décembre 2011

Quand l'ex-patron de Jérôme Kerviel prévoit l’Apocalypse


VIA CHALLENGES.FR

Jean-Pierre Mustier n'était pas réapparu en public depuis le procès de l'ex-trader. Lors d'un colloque à l'Ecole des mines, ce haut dirigeant de la Société Générale, aujourd'hui chez Unicredit a stupéfait son auditoire en s'abstenant de toute langue de bois sur la gravité de la crise financière.

Jean-Pierre Mustier (c) Sipa Jean-Pierre Mustier (c) Sipa
C’était une première pour l’Ecole des Mines : une journée consacrée à des débats sur l’innovation financière responsable. La troisième table ronde, en ce début d’après-midi du 30 novembre, portait sur les rémunérations et les bonus dans les banques. A 14 heures, l’auditoire s’endormait un peu alors que Pascal Canfin (député européen) et Nicolas Veyron (économiste) parlaient de régulation. Puis, Jean-Pierre Mustier prit la parole et ce fut comme un coup de tonnerre dans un ciel d’été : les quatre-vingt personnes présentes ont levé la tête et tendu l’oreille.
Jusque-là, le banquier, ex-patron de Jérôme Kerviel à la Société Générale, s’était contenté de pianoter sur son Blackberry et de revoir sur sa tablette les grandes lignes de son exposé. A peine avait-il maugréé un chiffre lorsque Pascal Canfin avait évoqué l’exposition de la Société Générale à feu l’assureur AIG : 25 milliards d’euros avait dit le député "Non,8" avait corrigé Mustier sans lever la tête. "Non, 25", "Non, 8". L’échange s’était arrêté là.

"Notre monde pourrait disparaître"

Mais pour faire son exposé, cet homme, pourtant glacial et discret, s’est déployé comme un aigle, faisant de grands gestes avec ses bras pour appuyer ses propos. Le public était d’autant plus attentif, que, depuis le procès Kerviel, ce banquier à l’air rogue n’était pas réapparu en public. "Il faudrait peut-être parler des vrais sujets, lance-t-il en anglais, langue obligatoire de la journée. Les bonus, c’est bien gentil, mais je crois que vous ne vous rendez pas compte que d’ici deux jours, ou une semaine, notre monde pourrait disparaître. C’est Armageddon".
Autrement dit, la bataille finale qu’il ne faut pas perdre, sous peine de perdre la guerre. Pas encore la fin du monde donc, mais plus très loin. "Nous sommes tout prês d’une grande révolution sociale", lance encore celui qui est devenu en 2011 patron de l’activité de Banque de Financement et d’Investissement (BFI) d’Unicredit, banque italienne qui a annoncé 10 milliards d’euros de pertes pour le seul troisième trimestre.

"Les banques ont dégagé des taux de rentabilité trop importants"

La responsabilité de la catastrophe incombe d’abord aux Etats, qui se sont surendettés et ont manqué totalement de discipline. Puis ensuite aux régulateurs, qui prennent de mauvaises décisions et ne font qu’aggraver la situation. Et aussi, aux banques, reconnaît Mustier: "J’ai discuté récemment avec Michael Milken qui est un très brillant esprit, même s’il n’a pas fait que des choses bien." Milken est l’inventeur des Junk Bonds, qui fut condamné à dix ans de prison et en fit deux. "Il m’a rappelé que la formule la plus importante d’Albert Einstein n’était pas e=mc2 mais celle des intérêts composés".
Vérification faite, il s’agit bien d’une règle, sinon établie au moins popularisée par Einstein, dite "des 72", soit le nombre qu’il faut diviser par le taux d'intérêt attendu pour obtenir le nombre d'années nécessaire au doublement du capital. Les financiers vivent décidément sur une drôle de planète où l’on affirme sans rire que la théorie de la relativité n’est pas le plus important apport théorique du génie scientifique.
"Les banques ont dégagé des taux de rentabilité trop importants, continue Mustier, sans sourciller.. C’était intenable, sinon il n’y aurait plus eu que des banquiers et des avocats et les autres acteurs de l’économie seraient morts." Une remarque qui ne manque pas de sel, venant de l’ancien patron de la banque de marché de la Société Générale, dont la BFI dégageait des taux de rentabilité de 30% avant la crise.

Moins de crédits en vue pour tous

Cette description apocalyptique terminée, Mustier soumet à l’auditoire médusé le choix qu’il reste aux banquiers: "soit c’est 1789, soit c’est un changement majeur de notre industrie, comme ce qui s’est passé pour internet après 2000." Les banquiers, selon cet oracle, vont donc devoir réviser sérieusement leurs modèles. "Se désendetter, retourner sur leurs marchés domestiques, et faire des produits de plus en plus simples." Et elles auront de plus en plus de difficulté à octroyer des crédits à leurs clients, notamment aux PME.
Quant aux Etats, les marchés ne leur laissent guère le temps de se réformer. Et Jean-Pierre Mustier de citer en exemple la Malaisie qui avait décidé de se refermer sur elle-même en instaurant un très sévère contrôle des changes ce qui lui a permis de s’isoler des marchés et de mener ses réformes à bien. Retour au protectionnisme financier? "Evidemment pour l’Europe, cela sera plus compliqué, reconnaît le banquier. Il n’y a pas de solution facile." Mustier reste aussi persuadé qu’en temps de crise, personne ne joue collectif. "Dans ces cas- là, on n’est plus Européen, c’est plutôt du chacun pour soi", rappelle-t-il. Pour les solutions, on reste un peu sur sa faim. Il faudrait peut-être demander à Michael Milken s’il a une solution.

Irène Inchauspé

CRITIQUE NATIONALE REVOLUTIONNAIRE DU CAPITALISME SPECULATIF



SOUSCRIPTION
 CRITIQUE NATIONALE REVOLUTIONNAIRE DU CAPITALISME SPECULATIF

Injustice, exploitation, parasitisme…


Ce sont les fruits empoisonnés
du capitalisme spéculatif
Pourquoi ? Comment ? C’est ce que vous
expliquera ce livre
Gottfried FEDER

CRITIQUE NATIONALE REVOLUTIONNAIRE DU CAPITALISME SPECULATIF

Présentation historique par Pierre VIAL
Postface par Roland WUTTKE (NPD)


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Editions de la Forêt 87 montée des Grappilleurs 69380 St Jean des Vignes

lundi 5 décembre 2011

Editorial de Richard Prasquier sur les résultats des élections de juin 2012






VIA LE MONDE DIPLOMATIQUE


Par Alain Gresh

Au lendemain du scrutin législatif de juin 2012, Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a publié un éditorial sur le site de l’organisation que nous nous permettons de reproduire intégralement (sans autorisation).

Ainsi, nos pires craintes ont été confirmées par les élections législatives de juin 2012. A plusieurs reprises, nous avions mis en garde les responsables politiques. Malheureusement, nos avertissements n’ont pas été entendus. J’avais, dans un éditorial publié en novembre 2011, écrit sur l’effet désastreux que représentait la mise à l’écart de quatre députés juifs lors de l’accord Europe Ecologie les Verts-PS. J’écrivais alors :

« L’effet d’affichage des noms des quatre évincés est désastreux.

Il est tentant de parler d’antisémitisme, certains l’ont déjà fait et je me garderai de les suivre. Je pense que nous n’en sommes pas là. (...) Ce que je sais néanmoins, c’est que plusieurs de ces “évincés” sont garants, dans leur histoire assumée personnelle et familiale, d’une mémoire des persécutions et des luttes communes dont nous ne pouvons accepter qu’elle soit rangée au rayon des vieilles lunes à honorer du bout des lèvres. »

Je m’inquiétais aussi de l’acceptation de la candidature d’Yves Contassot, un des antisionistes les plus virulents, et nous savons que l’antisionisme n’est que l’habillage acceptable de l’antisémitisme.

Quelle levée de boucliers cet éditorial avait suscitées ! Même les évincés s’étaient récriés. Et pourtant, j’étais en dessous de la réalité, comme le dernier scrutin vient de le prouver.

Le CRIF a fait le compte exact des députés juifs membres de l’Assemblée nationale et il a fait un constat inquiétant : leur nombre est en baisse et cela aussi bien dans la majorité que dans l’opposition. Comment peut-on minimiser cette décrue qui s’apparente à un antisémitisme de plus en plus ouvert ?

D’autant que le nombre de députés Verts a atteint un niveau inquiétant. Or nous savons qu’ils mènent campagne contre Israël et qu’ils s’appuient de plus en plus ouvertement sur la communauté musulmane.

Et c’est l’autre leçon inquiétante de ce scrutin : la place prise par ces communautés.

Mon ami Arno Klarsfeld avait écrit, dans une brillante tribune du journal Le Monde (« Pour voter, les étrangers doivent être naturalisés. Evitons les dérives intégristes », 24 novembre 2011) :

« Une vague fondamentaliste traverse le monde musulman. (...) Cette vague touche aussi par endroits le territoire français. Voulons-nous des listes fondamentalistes aux élections dans certains municipalités ? »

Et encore, il n’abordait pas la question des musulmans récemment naturalisés et qui n’ont pas passé tous les tests désormais prévus grâce à la prévoyance de l’ancien ministre de l’intérieur Claude Guéant. Nombre d’entre eux ne sont pas des partisans de la laïcité ni du principe de l’égalité entre hommes et femmes. Or ils ont participé au scrutin et pesé sur son résultat. C’est un défi auquel notre société devra faire face.

Dans une excellente tribune (« Le jour où... Ennahda France créera la surprise aux législatives de 2017 ») du journal Libération, dont les positions de gauche sont bien connues, Luc Le Vaillant mettait en garde, sur le mode humoristique, contre la montée en puissance d’Ennahda en France, qui réussirait à imposer sa volonté.

Ce que certains prenaient pour un scénario exagéré a pris corps, en partie seulement, heureusement, en 2012. Non seulement à travers le succès des Verts, mais aussi de pas moins de sept députés musulmans dont on peut douter qu’ils défendront la laïcité.

Heureusement, le score de Marine Le Pen montre que tout n’est pas perdu. Comme l’avait déclaré mon prédécesseur Roger Cukierman en 2002, après le score réalisé par son père à l’élection présidentielle : « C’est un message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquilles. » Le succès de sa fille a encore plus de signification puisqu’elle rompt avec le discours antisémite de son père, reconnaît le drame que représente de l’Holocauste et cherche à tout prix à venir en Israël, comme l’ont fait avant elle les leaders de partis européens injustement qualifiés de populistes et qui ont pris conscience de la menace islamique pesant sur les valeurs européennes.

Nous appelons donc à un large front uni contre le communautarisme musulman qui menace notre société laïque, ouverte et tolérante.


dimanche 4 décembre 2011

Helie Denoix de Saint Marc


Helie Denoix de Saint Marc honoré


VIA ALTERMEDIA

Dans le froid de la cour d’honneur des Invalides, la foule n’a d’yeux que pour le vieil homme tassé sur son fauteuil roulant : le commandant Hélie Denoix de Saint Marc, 89 ans. Il a remis son béret vert de légionnaire parachutiste. Malgré la fatigue et l’infirmité, le soldat se redresse, au moment où le chef de l’État lui passe le grand cordon de grand-croix de la Légion d’honneur, la dignité suprême dans l’ordre national. Cette cérémonie du 28 novembre honore un soldat moraliste au destin hors normes. À travers le chef de l’État, la nation reconnaît les combats de toute une vie et poursuit le processus d’apaisement qui doit refermer les blessures de la guerre d’Algérie. Ce cycle ne sera vraiment achevé que lorsque tous ceux qui s’engagèrent pour la France – au premier rang desquels les harkis – seront à leur tour pleinement honorés.

Hélie de Saint Marc est le symbole de ces combats et de ces déchirements. La Résistance, la déportation, les combats en Indochine et en Algérie. Révolté par l’abandon des populations algériennes, il livra son dernier combat en avril 1961.

Putschiste, “pour la parole donnée”, il risqua tout. Condamné à dix ans de prison, il fut gracié en décembre 1966. Il le raconte dans les Champs de braises (1995) et les Sentinelles du soir (1999), « le meilleur de mes livres ».

Saint Marc est un homme debout. Cette règle de vie en fit un proscrit. Cinquante ans après sa rébellion contre le parjure, elle en fait un modèle. Pour la foule réunie aux Invalides, il ne s’agit pas d’un “pardon” mais d’une “reconnaissance”, même si l’Élysée a précisé que la cérémonie n’est qu’« un acte militaire », le président agissant en tant que chef des armées. Pour certains, au contraire, c’est bien un geste politique du candidat Nicolas Sarkozy vers l’électorat de droite et vers les armées.

Cet hommage officiel est surtout une étape de plus dans le processus d’apaisement conduit par tous les présidents de la Ve République (à l’exception de Georges Pompidou), dans cette longue suite – encore inachevée – d’amnisties, de reconnaissance et de rétablissement des droits : ce fut Charles de Gaulle, dès les décrets de 1963 et l’amnistie collective de 1968 ; Valéry Giscard d’Estaing rétablit Saint Marc dans ses droits civils et militaires ; François Mitterrand poursuivit les réparations ; Jacques Chirac éleva Saint Marc à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur.

Le général Bruno Dary, gouverneur militaire de Paris, lui aussi légionnaire parachutiste, souligne cette continuité dans un hommage vibrant à Saint Marc, « mon ancien ». Dans le brouhaha de ce grand salon des Invalides, le commandant reçoit ensuite patiemment les félicitations de chacun. Il faut se pencher, front contre front, pour lui parler et l’entendre. Je m’approche. Ses yeux disent tout. Le regard d’azur reste intense derrière ces rides profondes qui dessinent « le temps perdu, les vies sacrifiées, la confiance trahie ».

On y lit la modestie de l’homme « dépositaire de quelques grammes d’humanité », la douceur du sage « plus démuni qu’un enfant » à l’approche du mystère, la passion de celui qui plongea dans l’Histoire avec une intensité sans équivalent, toujours soucieux de comprendre et de transmettre. Hélie de Saint Marc sait tout l’attachement que lui portent Valeurs actuelles et ses lecteurs. Il tient à nous remercier : « Tout se tient, continuez, me glisse-t-il dans un souffle. Continuez… »



Frédéric Pons dans Valeurs Actuelles