.

.

mercredi 31 mai 2017

L’Église presbytérienne d’Écosse présente ses excuses aux homosexuels et fait un pas vers le mariage pour tous

Pierre Selas


Vendredi 26 mai, l’Église d’Écosse a fait son mea culpa. Après avoir étudié la question, elle encourage désormais ses membres à s’excuser pour les discriminations envers les homosexuels et votera d’ici quinze jours sur la possibilité de célébrer des unions entre personnes de même sexe qui pour elle n’a rien d’incompatible avec l’Ecriture. (sic)


Voilà qui ne va pas faciliter l’œcuménisme !

« La Rébellion cachée » au village d’enfants de Riaumont


Une nouvelle projection est prévue à Liévin, au village d’enfants de Riaumont, pour  cette saga familiale en Vendée, et documentaire international sur le dernier combat d’un peuple chrétien contre les colonnes infernales de la Révolution française :

Mercredi 31 mai – 20h – 47 rue Thiers – 62801 Liévin

Cette projection aura lieu en présence du producteur, Daniel Rabourdin.

Les Petits Chanteurs de Saint-Charles à Rambouillet

Les Petits Chanteurs de Saint-Charles chantent la louange de Dieu et la Musique Sacrée à Versailles depuis 33 ans. Véritables missionnaires, ils laissent entrevoir la beauté de Dieu en chantant sur de la beauté. Ils prodiguent aux fidèles les richesses éternelles à travers la richesse de l’art sacré. Ils révèlent l’âme immortelle de l’Eglise ; à travers les siècles, elle s’est exprimée musicalement sous l’impulsion du Saint-Esprit. Les petits chanteurs rendent vivants parmi nous les plus grands génies chrétiens de la musique, pour la plus grande gloire de Dieu et la joie des fidèles. Ils chantent la musique sacrée, écho de la méditation ardente des siècles de foi et de piété. Ils se produisent dans de nombreux concerts à Versailles, en France ou à l’étranger (Angleterre, Pologne, Italie, Portugal, Rome, Allemagne…). Ils ont enregistré 14 CD et sont actuellement dirigés par Priscille Nougayrède.
Ils se produiront le :
Samedi 17 juin 2017 à 20h45
église Saint Lubin à RAMBOUILLET (place de l’église)
(entrée libre)
De l’Ombre à la Lumière : Musique baroque de CHARPENTIER et PURCELL
les FUNERAILLES DE QUEEN MARY et WELCOME TO ALL THE PLEASURES de H. Purcell ainsi que le TE DEUM de M-A. Charpentier
Petits Chanteurs de Saint-Charles (Versailles)
orchestre : SINE NOMINE
direction : Priscille NOUGAYREDE
soprano1 : Bénédicte JORROT, soprano2 : Agnès MARY
contre ténor : Brice CLAVIEZ-HOMBERT, ténor : Jean NOUGAYREDE
baryton : Christopher GIBERT

« Au service des plus pauvres de Madagascar » : Conférence du père Pedro Opéka à Cambrai


La Famille Vincentienne de France vous propose de vous joindre à la conférence du Père Pedro Opeka :
8 juin à 20h – Cathédrale de Cambrai
Le père Pedro témoignera de son expérience au travers de son action au coeur de son association Akamasoa à Madagascar, avec comme point de repère la spiritualité vincentienne.
contact : Fabienne et Christopphe Grenez, christophe.grenez@orange.fr, 07 81 48 40 15
Père Pédro Opéka :
Le père Pedro Opeka C.M., né le 29 juin 1948 à San Martín (Argentine), est un religieux catholique lazariste, de parents d’origine slovène. Fondateur d’Akamasoa, il est connu pour le combat qu’il mène contre la pauvreté à Madagascar. En ce 400e anniversaire de la fondation du charisme vincentien, le Père Pedro Opeka, un des fils spirituel de Monsieur Vincent, missionnaire à Madagascar, et fondateur de l’Association humanitaire « Akamasoa » nous livrera, au cours d’une conférence, son expérience auprès des pauvres d’Antanarivo qui vivaient sur la décharge publique. Après 28 ans d’existence, Akamasoa est venue en aide à 500.000 malgaches, 3.000 habitations ont été construites, 25.000 personnes habitent dans le village et plus de 13.000 enfants sont à ce jour scolarisés dans leurs écoles.

www.perepedro.com

Ciné-débat avec la Fondation Lejeune à Saint-Maur

La Fondation Lejeune organise avec l’AFC de Saint-Maur une soirée exceptionnelle dédiée au professeur Lejeune « une conscience pour la science d’aujourd’hui » :

Mardi 6 juin – 20h30

Maison paroissiale ND du Rosaire – 11 avenue Joffre – 94100 Saint-Maur

Projection du film « Aux plus petits d’entre les miens » de François Lespès, suivie d’un débat avec un membre de la Fondation Jérôme Lejeune.

Sorti en avril 2015, le film de François Lespes, « Au plus petit d’entre les miens » (coproduit par Aloest et KTO), d’une rare intensité, montre la tragédie de la découverte de Jérôme Lejeune que la médecine a utilisée contre les enfants trisomiques pour conduire aujourd’hui à l’eugénisme.
La Fondation, lors de soirées « ciné-débat » sillonne la France durant toute l’année 2016-2017, afin de mieux faire connaître la vie et l’œuvre du Professeur Lejeune.
Après la projection, le public est invité à échanger avec Nicolas Sévillia, Secrétaire général de la Fondation Jérôme Lejeune, sur les questions que soulève ce film et qui font l’actualité.
Entrée gratuite – Libre participation au bénéfice de Fondation Jérôme Lejeune.

Barbecue avec les Hommes-adorateurs du Luc-en-Provence

Les hommes-adorateurs du Luc se retrouvent à nouveau, le jeudi 1er juin, à genoux dans l’adoration.
 
Mais vous savez aussi combien pour un homme-adorateur le bon repas est nécessaire : « Qui fait l’ange fait la bête », nous rappelait Blaise Pascal ! Soyons de vrais hommes, qui se mettent à genoux et festoient dignement !
Donc nous vous proposons, pour cette prochaine rencontre, de faire un barbecue.
L’organisation est comme suit : apportez de la viande à griller, et/ou arrangez vous avec un collègue pour que l’un apporte de la viande, l’autre une salade, et si vous pouvez, une bonne bouteille !
Nous aurons besoin de barbecue également, si vous pouvez en déposer un dans la journée, ou le soir, ce sera très bon, avec ou sans charbon (qui peut le plus peut le moins).
Le timing est toujours le même :

19h30 : Adoration du Saint-Sacrement
20h30  : Enseignement
21h : Barbecue ! 

Si c’est difficile pour vous de venir, réjouissez-vous et offrez-le : à travers la docilité à l’Esprit-Saint, le Seigneur donne TOUJOURS la victoire ! Soyons à genoux devant l’Eucharistie qui contient et exprime toutes les formes de prière : elle est  » l’offrande pure  » de tout le Corps du Christ  » à la gloire de son Nom  » (cf. Ml 1, 11) ; elle est, selon les traditions d’Orient et d’Occident, «  le sacrifice de louange « .

Legislatives 2017 – PMA, genre, mariage pour tous, politique de la famille, que disent les programmes ?

Pierre Selas

Le site Boomerang 2017 passe en revue les programmes politiques avec comme critère les points non négociables.

Retrouvez les programmes et les candidats de vos circonscriptions sur Boomerang 2017.

Vous pouvez également retrouver ce que pensent vos candidats sur des sujets plus vaste sur le site Législatives – Salon Beige

« Vivre l’Evangile dans une Asie multiculturelle » : l’Indonésie se prépare à accueillir les VIIèmes Journées asiatiques de la jeunesse

Marie Ordioni

En octobre 1989, le pape Jean-Paul II leur avait rendu visite. Cette fois-ci, les quelque 400.000 catholiques de l’archidiocèse de Semarang, sur l’île de Java, en Indonésie, se préparent à accueillir les VIIèmes Journées asiatiques de la jeunesse (AYD – Asian Youth Day). Ce rassemblement de jeunes catholiques, à l’initiative de la Fédération des Conférences épiscopales d’Asie (FABC), se déroule dans une ville différente tous les deux ou trois ans depuis 1999. La prochaine édition se tiendra du 30 juillet au 9 août : elle commencera dans deux mois.

Environ 3 000 jeunes catholiques en provenance des 29 Eglises membres de la FABC sont attendus. Des journées diocésaines et le festival de la jeunesse constituent les temps forts de cette rencontre. Après avoir passé quelques jours dans différents diocèses du pays hôte pour y découvrir les communautés chrétiennes locales (30 juillet-2 août), les participants se retrouveront à Yogyakarta, ville universitaire et centre de l’art javanais : célébrations eucharistiques, catéchèses et partages d’expériences rythmeront ces journées, qui s’achèveront par une messe de clôture (2-6 août). Pendant quelques jours, les responsables de la pastorale des jeunes se retrouveront ensuite pour faire le bilan de cette rencontre (6-9 août). Cette année, le thème de ces journées a été ainsi libellé : « Jeunesse d’Asie en fête : vivre l’Evangile dans une Asie multiculturelle ».
« Vivre l’Evangile dans une Asie multiculturelle »

A Semarang, qui constitue un reflet fidèle de la situation des catholiques en Indonésie (2,4 % de la population y est catholique, 3 % au niveau national), le plan pastoral du diocèse correspond au thème des AYD 2017. L’archidiocèse entend « porter la civilisation de l’amour au sein de la société indonésienne », comme l’expliquait Mgr Robertus Rubiyatmoko, nommé archevêque le 18 mars dernier par le pape François et consacré le 19 mai. Ancien vicaire judiciaire du diocèse et formateur au grand séminaire de Semarang, il succède à Mgr Johannes Pujasumarta, décédé le 10 novembre 2015. En Indonésie, Semarang occupe une place particulière, dans la mesure où le premier évêque originaire d’Indonésie, Mgr Albert Soegijapranata, nommé le 1er août 1940 par le pape Pie XII, était à la tête du vicariat apostolique de Semarang et se revendiquait « 100 % catholique, 100 % indonésien ».
Inviter les jeunes catholiques au dialogue interreligieux en Indonésie a pris, ces derniers mois, une résonance toute particulière. Le plus grand pays musulman du monde, dont la devise est Bhinneka Tunggal Ika (habituellement traduite par « L’unité dans la diversité »), est confronté à la montée d’un « populisme islamique », selon le P. Franz Magnis-Suseno, jésuite d’origine allemande, arrivé dans l’archipel en 1961, fin observateur de la vie intellectuelle locale. Pour ce fervent artisan du dialogue interreligieux, la défaite électorale et la condamnation pour « blasphème » à deux ans de prison du gouverneur de Djakarta, Basuki Tjahaja Purnama, surnommé ‘Ahok’, chrétien d’origine chinoise, témoignent de la présence dans le pays d’un « extrémisme islamique sous-évalué ». Dans cette jeune démocratie où l’appartenance religieuse peut constituer un argument électoral, il semblerait que la minorité chrétienne, qui représente environ 10 à 12 % des 240 millions d’Indonésiens, ait encore à trouver sa place. Ainsi, en organisant des AYD dans un pays où la liberté religieuse paraît de plus en plus menacée, la FABC semble chercher à encourager les jeunes catholiques d’Asie à vivre et à témoigner de leur foi, malgré les difficultés, dans une Asie où les chrétiens ne représentent que 3 % de la population (au niveau mondial, les chrétiens représentent 32 % de la population).
Contacté par Radio Vatican, le P. Antonius Haryanto, président des AYD 2017 et secrétaire général de la Commission pour la jeunesse de la Conférence des évêques d’Indonésie, indique que « le gouvernement indonésien accueille et encourage cet événement », car ce dernier « participe à la lutte contre les menaces actuelles que sont le radicalisme et l’extrémisme [et] encourage la tolérance et le respect dans un pays multiculturel ».

« Jeunesse asiatique, réveille-toi ! »

Souvent comparées aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), les Journées asiatiques de la jeunesse s’en sont directement inspirées. Suite aux JMJ de 1991, organisées en Pologne, de jeunes asiatiques ont émis le souhait de développer des initiatives destinées à encourager les catholiques sur le continent asiatique. En 1994, le Bureau de la jeunesse, au sein du Département des laïcs et de la famille de la FABC voyait le jour. Depuis, les rencontres se sont multipliées, que ce soit le « Rassemblement des jeunes d’Asie », organisé pendant les JMJ, ou les AYD, dont la première édition a été organisée en 1999 en Thaïlande.

Mais si les JMJ, mises en place depuis 1986, sont ouvertes à tous les jeunes du monde entier et organisées en présence du pape, les AYD sont destinées aux jeunes engagés dans les services pastoraux des 29 Eglises membres de la FABC et le pape n’y participe généralement pas. Ainsi, ce sont en principe les diocèses qui désignent directement leurs représentants. Cela n’a néanmoins empêché, ni l’organisation de JMJ en Asie, aux Philippines, à Manille, en 1995, à l’occasion desquelles avait été enregistré le record du plus grand rassemblement pour une visite papale (cinq millions de fidèles s’étaient rassemblées à Manille), ni la participation du pape François aux dernières AYD, organisées à Haemi, en Corée du Sud, en 2014. Le Saint-Père y avait alors invité les participants « à se lever, à rester éveillés et alertes, et à aller sur les routes et sur les chemins du monde, frappant aux portes du cœur des gens, les invitant à recevoir le Seigneur dans leurs vies ». « Jeunesse asiatique, lève-toi ! », s’était-il exclamé.
Le pape François, qui a indiqué qu’il ne participerait pas à la septième édition des AYD, n’oublie pour autant pas les jeunes, comme en témoigne le thème du prochain synode des évêques. Organisé en 2018, à Rome, ce dernier a pour objet « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». Le 13 janvier 2017, le pape François a adressé une lettre aux jeunes afin de préparer cette XVème Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques. « L’Eglise même désire se mettre à l’écoute de votre voix, de votre sensibilité, de votre foi ; voire de vos doutes et de vos critiques », écrivait-il.

Les précédentes AYD ont été organisées en Thaïlande (1999), à Taiwan (2001), en Inde (2005), à Hongkong (2006), aux Philippines (2009) et en Corée du Sud (2014). La destination des prochaines AYD est généralement révélée par le président de la FABC, au terme de la messe de clôture. En 2014, c’est le cardinal indien Oswald Gracias, archevêque de Bombay, qui avait annoncé l’organisation de cette rencontre en Indonésie, invitant les participants à « se réveiller d’un sommeil soporifique [et à] raviver leur passion pour l’Evangile ». Le thème retenu fait généralement l’objet d’une conférence de presse ultérieure.

Source : Eglises d’Asie

Je veux dénoncer les écorchures imposées à l’enfant dans la GPA

Pierre Selas


Je veux dénoncer les écorchures imposées à l’enfant dans la gestation pour autrui. Fabriquer un bébé pour un autre, c’est se hasarder à générer chez ce petit de la souffrance et de la pathologie relationnelle.

Dans le débat sur les mères porteuses, je suis frappée qu’un intervenant est systématiquement oublié : l’enfant. Dans la gestation pour autrui (GPA), il s’agit apparemment d’une simple affaire de désir d’enfant, de générosité, de solidarité entre couples et entre femmes… et aussi d’argent. Que dire, que penser du développement in utero du petit être humain embryon dans le ventre d’une mère porteuse ? Que ressent ce petit enfant qui est remis/vendu à la naissance aux parents d’intention qui ont soit fourni eux-mêmes les gamètes, soit ont fait appel à un ou des donneurs externes ? Sur base des acquis en sciences humaines et en neurosciences, que peut-on présumer comme effets durables sur l’enfant ainsi projeté dans la vie ?
Le terreau de base

Il me semble essentiel de considérer les enjeux majeurs que représentent pour l’enfant à naître les circonstances de conception, de gestation et de naissance. De nombreuses démonstrations issues des neurosciences mettent en lumière l’importance biopsychologique et cognitive de cette période prénatale pour l’enfant. Ces étapes de vie représentent le terreau de base dans lequel seront ensemencées les premières expériences sensorielles, relationnelles et émotionnelles inconscientes, à connotation soit d’unité, de tendresse, de joie et de sérénité, soit de distance ou de confusion affective ; voire, de stress extrême entre autres, lié à l’angoisse de séparation.

Faciliter ou organiser une maternité/parentalité éclatée de la conception à la naissance charge l’enfant d’un bagage psycho-affectif empreint de ruptures et le marque d’une filiation brouillée.
Hormis les circonstances de conception d’un enfant, déjà influentes sur son devenir, si celui-ci est séparé de sa mère de naissance même durant quelques heures, il est touché en plein cœur dans son besoin de continuité, de stabilité et de sécurité de base. Comme cela s’est produit pour Amélie, 6 ans. Son petit cœur restait écorché et à vif suite à une césarienne et une séparation de naissance de quelques heures. C’est comme si ses grosses colères répétitives à chaque contrariété cachaient un cri tragique répétitif : « Maman, pourquoi m’as-tu abandonnée ? J’ai encore souvent si peur ! Sans toi, je crois mourir ! » (1) En effet, toute situation qui impose au nouveau-né, même involontairement, la séparation avec la mère qui l’a porté neuf mois, entraîne chez lui selon le contexte et à des degrés divers, une blessure d’abandon qui peut aller jusqu’à une angoisse de mort. Le bébé il est vrai, se « sent » exister à partir de la présence en qualité et en quantité de sa mère, qu’il connaît de tous ses sens déjà depuis plusieurs mois et à laquelle il s’est attaché !

Le réflexe de l’attachement

Si une femme, une mère, quelle qu’en soit la raison, peut décider de ne pas s’attacher au bébé qu’elle attend, l’enfant lui, ne le peut pas. Le processus qui crée ce lien d’attachement du bébé vers la mère, relève d’un « réflexe » programmé de survie. Il s’agit bien d’un mécanisme biophysiologique et psychologique, incontournable et incontestable. Aucun contrat entre des parents d’intention et une mère porteuse, aucune pensée d’adulte qui désire de tout son cœur l’enfant attendu à distance, n’a le pouvoir de diminuer ou d’effacer cette expérience humaine d’attachement gestationnel qui se tisse tout en finesse et en subtilité chez le fœtus, et s’avère fondamentale pour son devenir. Qui, un jour ou l’autre, ne revient pas à ces fondements-là, pour mieux se comprendre ?

Le procédé procréatif propre à la GPA, expose de facto le jeune enfant à une dissociation entre la dimension génétique, corporelle et éducative. Pour la plupart des psychologues et pédopsychiatres, il s’agit bien d’un contexte d’origine susceptible d’entraîner chez celui-ci un bouleversement sensoriel et intrapsychique, au risque d’altérer la fondation de son identité.

Des chercheurs ont filmé des nouveau-nés et ont observé par exemple que le nourrisson ensommeillé s’agite lorsqu’on place tout près de son visage un coton imprégné de l’odeur d’une femme qui lui est étrangère et par contre, s’apaise et se rendort rapidement quand il reconnaît l’odeur de sa maman (1). Ces tout-petits attestent de leur compétence à discriminer qui est leur mère (odeur, voix, toucher, intuition profonde) et qui ne l’est pas. Nul ne peut les tromper et toute expérience de rupture maternelle aussi précoce qu’une séparation de naissance, porte atteinte à leur sentiment de sécurité de base et à leur intégrité existentielle.

La rupture volontaire

Autre sujet à discussion, quant au rapprochement à faire ou non avec l’adoption (1). L’histoire de Julio, 48 ans, est à ce titre éloquente : il doit fréquemment composer avec les grosses colères de son fils de 12 ans. Il se souvient des siennes au même âge et de son opposition permanente à ses parents d’adoption sur qui il rejetait systématiquement la cause du moindre mal-être. Aujourd’hui il se sent apaisé et partage une belle complicité avec eux. Un travail psychologique lui a permis de mieux conscientiser combien à l’époque il rejetait à tort, sur ses parents d’adoption, sa révolte de fond liée à une permanente angoisse de séparation. Il a petit à petit conscientisé que ceux-ci, qui n’y étaient pour rien, avaient au contraire cherché par l’adoption à l’entourer de ce qu’il avait perdu par les aléas de la vie.

Ainsi, la blessure la plus profonde que l’enfant issu de GPA aura sans doute à résoudre et qui n’existe pas chez l’enfant adopté, c’est de réaliser que ce sont ses parents qui ont eux-mêmes créé la situation de rupture avec la mère de naissance. Ce conflit intrapsychique est susceptible de sourdre en lui toute une vie, avec des questionnements identitaires et existentiels. Dans le débat autour de la GPA, il est essentiel de remettre le petit enfant au cœur du débat. Tout nouveau-né n’est-il pas un « petit sans voix »  ? Sortons l’enfant de l’ombre, en vue de dénoncer les écorchures potentielles de base qui lui sont imposées dans la GPA ! Car « fabriquer » un enfant pour autrui, c’est se hasarder à générer de la souffrance et de la pathologie relationnelle chez l’enfant concerné.
(1) Extrait du livre « Un cri secret d’enfant… Attachement mère-enfant, mémoires précoces, séparation, abandon », Ed. Les acteurs du savoir, Anne Schaub (Préface du professeur Marcel Frydman).

 Anne Schaub, psychothérapeute

Philippines – Inquiétudes de l’évêque de Marawi après l’appel vidéo du prêtre pris en otage par les terroristes

Marie Ordioni

« Les terroristes ont recherché un contact avec les militaires et les institutions. Ils ont en effet tourné et diffusé une vidéo dans laquelle le Père Teresito Soganub dit Chito, membre du groupe des quelques 15 otages catholiques, lance un appel au Président Duterte, demandant la fin des bombardements et de l’attaque de Marawi. Comme cela était prévisible, les militants se trouvent désormais en difficulté, le dos au mur. Nous sommes heureux de constater que le Père Teresito Soganub, Vicaire de Marawi, est vivant mais nous avons peur pour le sort des otages, quelques 200 civils en tout, sont maintenant utilisés comme boucliers humains ». C’est ce que déclare l’évêque de Marawi, Mgr Edwin de la Pena, exprimant toute sa préoccupation pour cette phase délicate de la crise en cours à Marawi, ville de l’île de Mindanao.

Après l’occupation de la ville de la part des djihadistes et la proclamation de la loi martiale le 23 mai par le Président Duterte, l’armée philippine a encerclé la ville et commencé une chasse à l’homme, maison par maison. Après une semaine de combats, l’armée a repris le contrôle d’une grande partie de la cité, les djihadistes du groupe Maute, affilié au prétendu « Etat islamique », demeurant barricadés dans 9 des 96 quartiers que compte Marawi. La moitié des résidents – quelques 100.000 personnes – a abandonné la ville mais quelques milliers de civils demeurent pris au piège sous le feu croisé. Selon les estimations officielles, 19 civils, 13 militaires, 4 agents de police et 61 membres du groupe Maute dont six étrangers (indonésiens et malaisiens) ont pour l’heure perdu la vie au cours de ce conflit.

« Les otages que les militants désirent utiliser pour sauver leur vie et fuir sont cachés dans un édifice de la ville » explique l’évêque. « Nous sommes vraiment inquiets. Nous ne savons pas ce que fera l’armée et comment réagiront les terroristes. Nous avons demandé l’aide des responsables musulmans de Marawi, nos amis, alors que toute la population catholique est réunie en prière dans tout le pays » ajoute-t-il.


Sur zone, s’enregistre actuellement une urgence humanitaire. Plus de 40.000 personnes ont en effet dû évacuer et se trouvent amassées dans des centres d’évacuation alors que le même nombre a trouvé refuge chez des parents ou des amis dans les zones limitrophes. Les communautés catholiques et des associations de la société civile se sont mobilisées pour assurer la subsistance des évacués.


Source : Agence Fides

Sans l’Esprit-Saint, le foi risque d’être idéologique, prévient le pape

Pierre Selas

Il faut se laisser interpeller par l’Esprit-Saint, apprendre à l’écouter avant de prendre des décisions. C’est l’exhortation que le Pape François a adressée aux fidèles ce lundi 29 mai 2017, lors de sa messe quotidienne, dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe, au début de cette semaine où l’Eglise se prépare à la Pentecôte.
Le Pape part de la première lecture de ce jour (Ac 19, 1-8), que l’on pourrait appeler la « Pentecôte d’Ephèse ». La communauté d’Ephese avait en effet reçu le baptême de Jean le Baptiste, mais n’avait même pas entendu parler de l’Esprit-Saint. C’étaient « de bonnes personnes, qui avaient la foi », mais ne connaissaient pas le don du Père. Quand Paul leur imposa les mains, l’Esprit-Saint vint sur eux, et ils se mirent à parler en d’autres langues.
L’Esprit-Saint bouleverse les cœurs

L’Esprit-Saint bouleverse le cœur, comme on peut le lire dans les Évangiles, où tant de personnes, -Nicodème, la femme hémorroïsse, la samaritaine-, sont poussées par Lui à s’approcher de Jésus. Le Souverain Pontife nous invite à nous demander quelle place occupe le Saint-Esprit dans notre vie :
« Suis-je capable de l’écouter ? Suis-je capable de demander son inspiration avant de prendre une décision, de dire ou de faire quelque chose ? Ou bien mon cœur est-il tranquille, sans émotions, fixe ? Les Évangiles nous montrent ce genre de personnes : pensons aux docteurs de la Loi, qui croyaient en Dieu, savaient tout des commandements, mais dont le cœur était fermé… Ils ne se laissaient pas inquiéter », a constaté le pape.
Se laisser interpeller par l’Esprit-Saint

Le Pape enjoint donc les fidèles à se laisser « inquiéter », c’est-à-dire interpeller par l’Esprit, qui aide à discerner, et à ne pas avoir une foi idéologique. Cette disposition pourrait s’apparenter à du sentimentalisme, pour certains fidèles, mais le Pape l’assure :
« si tu prends le juste chemin, ce n’est pas du sentimentalisme ». « Ecouter et discerner : discerner ce que je sens dans mon cœur, parce que l’Esprit-Saint est le maître du discernement. Une personne qui n’a pas ces motions dans le cœur, qui ne discerne pas ce qui se passe, c’est une personne qui a une foi froide. Sa foi est idéologique, c’est tout. »
S’interroger sur notre relation à l’Esprit-Saint

C’est le « drame » de ces docteurs de la Loi qui en avaient après Jésus, selon le Pape, qui exhorte donc à s’interroger sur notre propre rapport à l’Esprit de Dieu :
« Est-ce que je Lui demande de me guider pour le chemin que je dois choisir dans ma vie ? Est-ce que je demande de me donner la grâce de distinguer le bien de ce qui est moins bien ? Parce que le mal se distingue tout de suite du bien. Mais il y a ce mal caché, qui est le ‘moins bien’, et qui cache le mal. Est-ce que je demande cette grâce ? C’est cette question que je sème aujourd’hui dans vos cœurs ».
Il faut par conséquent se demander si nous avons un cœur inquiet, et donc mû par l’Esprit. Le Pape nous invite également à s’interroger si, « lorsque vient la volonté de faire quelque chose », nous demandons à l’Esprit de nous inspirer, ou si nous nous en tenons seulement à « nos calculs mentaux ».

Dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean commence en invitant les sept Eglises, –les sept diocèses de l’époque-, à écouter ce que leur dit l’Esprit. « Demandons également cette grâce d’écouter ce que l’Esprit dit à notre Eglise, à notre communauté, à notre paroisse, à notre famille », et à « chacun de nous », a conclu le Pape.

Source Radio Vatican

Jubilé d’or du Renouveau charismatique

Pierre Selas

Une veillée avec le pape François est prévue au Circo Massimo de Rome, lors des célébrations des 50 ans du Renouveau charismatique catholique, du 31 mai au 4 juin 2017, dimanche de Pnetecôte, indique un communiqué du mouvement.

Le programme de ce Jubilé sera présenté officiellement mardi prochain, le 30 mai 2017, à 11h00, à Radio Vatican.

Il s’agit de la commémoration de l’anniversaire des événements de l’université de Duquesne (Pittsburg, Etats-Unis) dont la principale protagoniste a été Patti Mansfield Gallagher, qui sera présente à Rome et qui a raconté aux lecteurs de ZENIT l’expérience de l’action de l’Esprit Saint que les étudiants ont alors vécue (édition du 25 mai 2017).

Lors de la conférence de presse interviendront : Michelle Moran,  présidente du Renouveau charismatique catholique international (ICCRS) ; Gilberto Gomes Barbosa, président de la Fraternité catholique (Catholic Fraternity of Charismatic Covenant Communities and Fellowships) ; Salvatore Martinez, président du « Renouveau dans l’Esprit » italien (Rinnovamento nello Spirito Santo, RNS) ainsi que Luciano Castro, journaliste et directeur du Bureau de presse du Jubilé d’or.

Le Jubilé d’or du Renouveau charismatique est organisé par l’ICCRS et la Fraternité catholique. Le programme prévoit une série de conférences, colloques, ateliers et célébrations à diverses basiliques et églises de Rome. Les témoins du début du mouvement charismatique ainsi que les grands leaders mondiaux sont attendus pour cet événement.

Soeur Candida Belloti, la plus ancienne religieuse du monde s’est éteinte à 110 ans


  • Pierre Selas
  •  
  • Elle avait fêté ses 110 ans le 20 février dernier, ce qui faisait d’elle la religieuse la plus âgée au monde : soeur Candida Bellotti, s’est éteinte ce samedi 27 mai.

    Née à Quinzano, dans la province de Vérone le 20 février 1907, sœur Candida Bellotti a consacré 85 ans de vie à la spiritualité de saint Camille de Lellis, patron des malades, des infirmiers et des lieux de soin. Après avoir prononcé ses vœux, en 1931, sœur Candida a longuement travaillé comme infirmière professionnelle dans différentes villes d’Italie. Depuis 2000, elle vivait à Lucques, dans la maison mère de l’Institut.

    Le 20 février dernier, elle avait reçu une bénédiction spéciale du pape François, qu’elle avait eu l’occasion de rencontrer en 2014, pour son 107e anniversaire. Ses proches se souviendront de son tempérament particulièrement actif, sa sagesse et son sens de l’humour et de l’ironie. Les obsèques de soeur Candida seront célébrées le 30 mai en l’église de la très Sainte Trinité de Lucques.

     

Sainte Jeanne d'Arc, patronne secondaire de la France

NKM représente « une génération sans valeurs ni idées de droite »

Le plus étonnant, c’est qu’il y ait encore des chrétiens en Égypte après quatorze siècles d’oppression


Marc Fromager évoque le dernier attentat contre les Coptes en Egypte :
"L’Église, en Égypte, se définit elle-même comme étant l’Église des martyrs. La fidélité au Christ dans les épreuves, c’est la « marque de fabrique » du copte ! Et cette fidélité, les coptes ont malheureusement eu l’occasion de la mettre en pratique bien souvent depuis plus d’un millénaire et demi.

La persécution, c’est la réalité historique des chrétiens dans ce pays, même avant l’arrivée de l’islam au VIIe siècle. Très rapidement, cependant, la croissance de l’islam va faire peser sur les chrétiens un joug de plus en plus pesant. Outre des pogroms ponctuels, c’est la dhimmitude, cette citoyenneté de seconde zone imposée aux non-musulmans vivant dans un pays dirigé par les musulmans, qui va contraindre, ou du moins fortement inciter, les chrétiens à se convertir à l’islam. Mesures vexatoires, pression fiscale, accès quasi impossible à des responsabilités : tout est fait pour exercer une pression permanente en vue de la conversion.

Petit à petit, génération après génération, des chrétiens auront abandonné leur foi et il est impossible, pour nous, de leur en vouloir. Qu’aurions-nous fait à leur place ? Qu’aurions-nous fait si nous nous étions retrouvés dans ce bus, sommés de renier le Christ avec un revolver sur la tempe ? Le plus étonnant, c’est qu’il y ait encore des chrétiens en Égypte après quatorze siècles d’oppression.
Or, il en reste encore au moins 14 millions, soit 15 % de la population égyptienne, en dépit du chiffre habituellement cité de 10 %, qui n’est en réalité qu’une moyenne entre les 2 % annoncés par le gouvernement – un chiffre ridicule dans l’optique de dénier tout droit aux chrétiens – et les 18 % annoncés par l’Église orthodoxe en se basant sur leurs registres paroissiaux.

Bref, les chrétiens d’Égypte ont une certaine expérience de la persécution et ne se laissent pas impressionner par ces attaques. Humainement, chaque nouvel attentat constitue, bien sûr, une blessure supplémentaire, mais les chrétiens refusent de se laisser abattre.

La fidélité professée par les leurs est, au contraire, un motif de gloire. « Regardez la force de notre foi », semblent-ils nous dire, et cette foi est inébranlable ! [...]

Les coptes et les autres chrétiens d’Orient sont consternés par la politique de l’Occident, qu’il s’agisse de nos ingérences au Moyen-Orient, souvent au profit des groupes islamistes, ou de notre politique migratoire chez nous. Ils nous répètent que ce qu’ils vivent maintenant, nous allons finir par l’expérimenter si nous continuons comme ça. C’est la raison pour laquelle il est important d’aller les voir, de leur dire que nous ne les oublions pas, que la population française ne se confond pas nécessairement avec la politique étrangère de notre pays et que nous voulons les aider à tenir. Pour cela, il faut rendre hommage à leur courage et à leur témoignage et il faut concrètement les aider. L’AED (Aide à l’Église en détresse) investit des centaines de milliers d’euros chaque année pour leur venir en aide, mais il y a également d’autres œuvres. Un don, même modeste, nous permet de continuer à les soutenir et cela constitue un puissant réconfort pour eux."

Ne pas laisser les femmes entre le marteau d’un féminisme radical et l’enclume d’un islam radical


Gabrielle Cluzel est interrogée dans l'Homme Nouveau à propos de la nouvelle secrétaire d'État à l'égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa:
"La nouvelle secrétaire d’État à l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, envisage de verbaliser le sexisme par la police de sécurité quotidienne que prévoit le Président Macron. Qu’en pensez-vous ?
Il faut d’abord noter que Marlène Schiappa – à l’instar d’à peu près toutes les féministes ayant pignon sur rue – est restée silencieuse durant plusieurs jours après l’affaire du harcèlement dans le quartier de La Chapelle Pajol. Face à l’insistance des réseaux sociaux et l’étonnement manifesté dans les médias par certains politiques, elle s’est même sentie obligée de se justifier sur Twitter : « je ne suis pas commentatrice de l’actualité, je conduis des politiques publiques. J’agis d’abord et je communique après ».

Préconiser de faire verbaliser le sexisme par la police n’est pas une réponse si élaborée qu’elle mérite trois ou quatre jours de préparation, si ? Passons. Pour être positif, on peut dire que c’est quand même moins surréaliste que d’élargir les trottoirs, comme le suggère Caroline de Haas. Mais c’est l’archétype du vœu pieux. Vous imaginez la situation, concrètement ? Un harcèlement par définition, n’est pas une agression caractérisée, c’est une phrase obscène lancée en passant, un geste déplacé, un frôlement insistant… Il faudrait un policier derrière chaque femme pour réussir à constater l’infraction ! Et si en plus, les policiers sont des femmes, comme cela est souvent le cas avec la police de proximité… qui va fliquer les flics ? Soyons sérieux, les policiers peinent déjà à intercepter les auteurs d’agressions violentes voyantes et objectives commises devant de nombreux témoins, comment pourraient-ils verbaliser un mot graveleux glissé l’air de rien ?

On remarquera au passage que la gauche, qui n’est pas censée être l’amie de l’ordre et de la répression, dégaine « le flic » à tout propos. À chaque problème – qu’elle a généralement créé – son policier. Une « task force » pour tout.

Je crains par ailleurs, eu égard à la grande confusion mentale ambiante, que cette coercition, sans réflexion de fond sur les causes du problème – l’arrivée massive d’une population allochtone dont le regard sur la femme est bien différent du nôtre, ce qui ne peut être sans conséquence pour la condition féminine sous nos latitudes – mène vers toujours plus de féminisme fondamentaliste, ce féminisme absurde qui ne fait pas la différence entre le petit compliment galant – « vous avez une jolie robe, mademoiselle » remontant le moral à l’étudiante qui vient de rater ses partiels – et l’injure dégradante qui salit.
Un compliment n’est pas une insulte, c’est une lapalissade. Brel et Ronsard ne sont pas des délinquants. Quand le ton est gentil et poli, il suffit de dire merci, et voilà, c’est fini. Cela n’a rien à voir avec du harcèlement. Sauf que les féministes mélangent tout.
Vous avez remarqué, d’ailleurs, que quand Jean-Pierre Elkabach dit d’Aurélie Philipetti qu’elle est une très jolie femme, il est traité de sexiste, mais que lorsqu’Emmanuelle Cosse dit d’Emmanuel Macron qu’il est beau, personne ne pipe mot. À ce train-là, seuls les hommes auront bientôt la petite joie d’être complimentés sur leur joli minois… Les femmes auront tout gagné. [...]

Que faudrait-il faire aujourd’hui pour mettre en valeur le rôle et la place des femmes dans la société ? Quel est cet autre féminisme que vous préconisez dans votre livre, Adieu Simone ?

Ne pas laisser les femmes entre le marteau d’un féminisme radical et l’enclume d’un islam radical, l’un ayant fait, d’ailleurs, le lit de l’autre. Cet autre féminisme n’usurperait pas son suffixe. Car si le perfectionniste aime la perfection, le syndicaliste aime le syndicat, etc., le féminisme – tel que nous le connaissons, héritier des théories de Simone de Beauvoir – n’aime pas la femme. Il n’aime pas ses qualités propres et ce qui la caractérise. Il ne cherche qu’à la changer. Comme un conjoint pervers narcissique qui prétend faire le bien de son épouse en l’accablant de reproches sur ce qu’elle est et de recommandations autoritaires sur ce qu’elle devrait être. Améliorer la condition féminine, c’est donner à la femme un cadre de vie pour évoluer en sécurité et être respectée. Où elle ne sera ni harcelée, ni reléguée, ni bafouée, ni niée dans son identité. Vous voyez, il y a du pain sur la planche."

Rencontre présidentielle Poutine-Macron

Législatives 2017 : Interpellons nos candidats sur les enjeux biopolitiques !


Legislatives(1)Connaissez-vous les convictions des candidats de votre circonscription sur le respect de la vie et la protection des personnes les plus fragiles ?
Alliance VITA vous propose d'interpeller les candidats de votre choix sur l’un des 6 thèmes biopolitiques prioritaires pour le prochain quinquennat. 

C'est par ici.

Enquête ouverte depuis le 22 mars contre Marielle de Sarnez


Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "abus de confiance" contre 19 députés européens, le 22 mars.

Cette enquête vise notamment l'actuelle ministre chargée des Affaires européennes et ex-eurodéputé, Marielle de Sarnez. On se demande à quoi a servi la journée avant la nomination du gouvernement, durant laquelle le profil des ministrables aurait été examiné à la loupe...

Cette enquête a été ouverte suite à une lettre envoyée par le député Sophie Montel (FN) au procureur de la République de Paris, François Molins, le 14 mars.
"Je suis contrainte de porter à votre connaissance des éléments attestant que plusieurs élus français au Parlement européen ont à leur service des assistants ayant par ailleurs des fonctions au sein de leur formation politique respective".
Sophie Montel réagissait aux accusations dont fait actuellement l'objet le Front national sur des emplois présumés fictifs au Parlement européen.

Une vie au service de la vie : la Fédération UN DE NOUS honore le docteur John Bruchalski


0moSamedi 27 mai à Budapest, lors du forum européen UN DE NOUS/ONE OF US, le prix UN DE NOUS 2017 a été remis au médecin américain John Bruchalski. John Bruchalski a connu deux vies. Dans la première, il a contribué à développer l’avortement. Il a également été l’un des promoteurs de l’utilisation du faux concept de « pré-embryon ». Après sa rencontre avec le professeur Jérôme Lejeune au procès de Maryville en 1989, il a connu une conversion profonde sur ces questions. Dans sa « deuxième vie », il a fondé l’un des centres les plus attachés au respect de la vie aux États-Unis, le Tepeyac OB/GYN, qu’il dirige toujours aujourd’hui.
Samedi 27 mai à Budapest, le Dr Bruchalski a reçu le prix UN DE NOUS 2017 récompensant un « héros de la vie ». Au cours de la cérémonie emmenée par Thierry de la Villejégu directeur de la fondation Jérôme Lejeune, il a déclaré qu’il trouvait curieux « de recevoir un prix honorant le fait qu’il ne tue pas la vie innocente, qu’il ne tue pas les autres membres de la famille de tous les êtres humains », et précisé : « Je ne pense pas que je le mérite, mais je suis honoré ».
Dans une première partie de carrière, le Dr Bruchalski a contribué au développement de l’avortement aux Etats-Unis. Il savait cependant que ce qu’il faisait n’était pas bon : « Je ne voyais pas le bonheur et la joie dans ma clinique. Plus il y a d’avortements et de contraceptifs, plus il y a des relations brisées, de destruction, d’amertume ».
C’est lors du procès de Maryville, aux États-Unis, que la vie du Dr Bruchalski a connu un tournant essentiel. L’affaire Davies (1989) mettait en jeu pour la première fois la question du statut de l’embryon humain. Lors de ce procès, le Dr Bruchalski a entendu le professeur Jérôme Lejeune dénoncer le faux concept de « pré-embryon ». Cette rencontre l’a conduit à changer radicalement son approche de la vie humaine et à changer de vision sur la grossesse, y compris les plus difficiles.
Plus tard, il a créé le Tepeyac OB/GYN, l’un des centres médicaux et de protection de la vie les plus importants aux Etats-Unis. Chaque année, 20 000 femmes viennent dans ce centre spécialisé en gynécologie-obstétrique reconnu pour l’attention portée au corps des femmes et à la vie des enfants à naître. Il donne aussi un espoir aux femmes enceintes en difficulté.

Le docteur John Bruchalski délivre un message au personnel médical du monde entier :
« Je demande aux médecins qui continuent à pratiquer des avortements s’ils croient vraiment que la fin de la vie de l’enfant aide la mère. Il est très difficile pour les mères de ne pas se soucier de leur enfant. Demandez-leur si elles pensent vraiment que l’avortement est la meilleure réponse ; demandez-leur si elles ne croient pas qu’il existe de meilleures solutions. Si elles ont des doutes, elles peuvent entrer en contact avec moi.»
Quand on lui demande comment la société peut engager et aider les mères à garder leur enfant, le docteur Bruchalski répond :
« Mettre fin à la vie d’un enfant pour régler une situation difficile peut sembler au premier abord facile, pratique et efficace. Mais il faut prendre en compte les dommages que cet avortement produit. Sur ce point, nous devons penser non pas en termes économiques ou politiques, mais en termes humains. Dans ce monde, la seule réponse qui fait vraiment la différence est celle de la compassion. Par conséquent, où que vous soyez, quoi que vous fassiez, vous devez savoir qu’il y a toujours un moyen d’aider les femmes en difficulté. Tuer l’enfant n’est pas une solution. Parce que dans le passé j’ai pratiqué des avortements, je sais ce que les patientes subissent et ce qu’elles ressentent : la honte, le silence... L’avortement n’est pas quelque chose que les gens célèbrent, parce que vous ne pouvez pas le célébrer. Par conséquent, il faut agir afin que les femmes en difficulté pendant la grossesse puissent compter sur vous ».

Le point sur la Libye avec Bernard Lugan

«On a aussi des Molenbeek en France, dans le 93, à Lunel, à Lyon»

Législatives - Anne Dupuy (PCD) : "Une reconstruction de la droite est indispensable"


IMG_1690Anne Dupuy, 24 ans, mariée et mère d’un enfant, élève-avocat, diplômée de Sciences Po Paris, est candidate dans la 8e circonscription du Val-de-Marne. Elle a accepté de répondre à nos questions :

Vous avez annoncé votre candidature à l'élection législative pour la 8e circonscription du Val de Marne sous les couleurs du PCD. Pourquoi vous lancez-vous en politique ?
 
« Aime et fais ce que tu veux ». C’est cette sublime parole de Saint Augustin que mon mari a fait graver sur mon alliance. Elle m’accompagne partout désormais et c’est elle qui, sans doute, m’a conduite à déposer ma candidature aux élections législatives. 
Mon engagement politique se fonde en effet sur le lien d’amour profond qui m’unit à la France, à sa culture, son histoire et surtout à son peuple. Je suis convaincue que le peuple français mérite mieux que ce que lui propose ses dirigeants depuis quelques décennies. Cette conviction repose sur une vision de l’homme différente de celle qui nous est trop souvent présentée comme la seule autorisée. 
Ainsi, je suis persuadée que l’homme n’est pas un élément de capital que l’on peut déplacer sans conséquence d’un point du globe à un autre, mais qu’il est un être essentiellement  enraciné qui ne croît bien que lorsque la société lui donne les moyens de développer et d’assumer réellement ce qu’il est. 

C’est la raison pour laquelle je souhaite défendre ardemment cette base précieuse de la société qu’est la famille en réaffirmant le couple homme-femme comme sa pierre de fondation et en luttant contre les dérives ultralibérales-libertaires telles que la GPA ou l’euthanasie. Je souhaite également promouvoir la mise en place de politiques plus généreuses dans l’accueil de la vie afin qu’aucune femme ne soit trop pauvre, trop jeune ou trop seule pour mettre au monde son enfant. Cet accueil de la vie se décline également dans le soin que nous prenons des plus faibles que sont les anciens et les malades. Aussi, faut-il encourager le rétablissement des solidarités naturelles en soutenant les personnes qui prennent en charge un proche âgé ou handicapé. 

C’est cette même vision de l’homme qui me pousse à vouloir lutter contre les aberrations d’une politique migratoire qui encourage les déplacements de masse sans un regard sur la capacité d’intégration et au détriment du pays d’accueil comme du pays d’origine. Le développement du communautarisme et ses répercussions en matière de sécurité interdisent le maintien de positions hypocrites et complaisantes et nous obligent au contraire à aborder cette question avec lucidité et pragmatisme.
Enfin, une jeune pousse enracinée ne saurait croître correctement si elle n’est pas arrosée de ces connaissances qui font grandir et guidée par un tuteur fiable et solide. C’est pourquoi il est urgent de remettre l’accent sur l’apprentissage des savoirs fondamentaux à l’école ainsi que de revaloriser les métiers de l’enseignement. Un homme libre et critique doit d’abord avoir été, un enfant respectueux de son maître, enthousiasmé par le récit de Marignan et ému aux larmes par celui d’Azincourt.
Consciente de ce que la politique n'est pas la seule voie d'action possible, je pense néanmoins, confortée par les paroles du pape François, que l'on ne peut se permettre de la négliger.
Il me semble que la France a, plus que jamais besoin d’hommes et de femmes soucieux du bien commun, prêts à prendre leurs distances avec la politique des idéologues arrogants pour retrouver celle du bon sens. Je suis de ceux-là. 
Avec Sainte Jeanne d’Arc et Sainte Geneviève comme modèles dans l’existence et l’ouvrage « Mémoire et identité » de Saint Jean-Paul II comme livre de chevet, je ne pouvais pas rester plus longtemps dans la passivité de la critique ! Devenir mère fut certainement l’élément déclencheur d’un engagement politique en germe depuis plusieurs années,  l’état de la France de demain m’important désormais plus que tout. 

Dans cette circonscription actuellement détenue par le LR Michel Herbillon, qui se représente, vous allez affronter le candidat DLF, un DVD ainsi que le FN. N'êtes-vous pas en train de diviser la droite, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde ?

Avant de tous se réunir sous une même étiquette « droite », il est capital de définir ce que l’on entend par ce terme ! La droite française est aujourd’hui tellement éclatée et diverse que l’on ne peut pas raisonnablement prétendre avoir des convictions et s’allier avec tous ! Une reconstruction de la droite est indispensable. Je ne la vois pas du tout comme un chantier insurmontable mais plutôt comme une oeuvre enthousiasmante . La première étape de cette reconstruction passe, d’après moi,  par l’expression dans les urnes. 
Plus que jamais, pour le peuple de droite, ce premier tour des élections législatives est le moment du vote de conviction, c’est l’occasion rêvée de faire un vrai choix du coeur pour indiquer aux hommes et femmes politiques quelle est la droite qu’ils souhaitent voir émerger pour les années à venir après l’échec des présidentielles.

La droite la plus bête du monde serait, selon moi, celle qui ne se saisirait pas de ce scrutin comme d’une chance pour se redéfinir en vue d’un rassemblement ultérieur plus juste. 

Votez patriote et conservateur par conviction et vous aurez une nouvelle droite forte et prête à affronter les défis de ces prochaines années. Votez « utile » et vous donnerez l’impression aux politiciens établis que vous êtes satisfaits de cette droite mal définie, frileuse et en échec.
Si vous êtes élue, serez-vous favorable pour former un groupe parlementaire  avec des élus d'autres partis, qu'ils soient de LR, du PCD, de DLF, du FN... ?
Dans chacun de ces partis, il y a bon nombre de personnes avec lesquelles je serais tout fait capable et même heureuse de travailler. Cependant encore une fois, ce doit être un rassemblement d’idées avant tout ! L’union fait la force, certes, mais l’union de l’erreur fortifie l’errance. Un groupe de patriotes, soucieux du bien commun réunis pour une droite conservatrice sur le plan des valeurs sociétales : oui, c’est ce que, comme de nombreux Français, j’appelle de mes voeux. Cela ne sera possible que si les électeurs de ce bord font le choix de voter réellement pour leurs idées lors des élections législatives. Comme le disait Jean-Frédéric Poisson il y a quelques mois : « À force de ne pas voter pour ceux avec lesquels vous êtes d'accord, ne vous étonnez pas qu'ils se fatiguent ».

En revanche, faire, à l’Assemblée nationale, l’alliance de la droite par principe c’est courir le risque de voir les idées que je porte avec le soutien du PCD se diluer dans de grands ensembles immuables ! C’est un peu ce qui s’est produit avec Sens Commun. 

Je refuse pour ma part d’être la caution morale d’un grand parti, courtisée en temps d’élections, moquée dès l’échéance passée. Même en politique, le discours calibré répété par mille communicants a moins de poids que la parole vraie d’un seul homme libre.

Prochaines réunions de La Manif Pour Tous


Capture-d’écran-2017-05-16-à-11.37.45-768x385 Capture-d’écran-2017-05-19-à-15.59.22-768x388
Capture-d’écran-2017-05-16-à-11.43.04-768x394 Capture-d’écran-2017-05-22-à-11.58.44-768x387

Capture-d’écran-2017-05-23-à-10.48.30-768x385

Présentation du pèlerinage de Paris à Chartres sur TV Libertés

Le Brexit : une chance pour l'écologie ?


Extrait d'un article de Paul Kingsworth, dans la revue L'Ecologiste :
"Dans les années 1970, la paysannerie en France et en Europe a connu une vraie hémorragie. Ce n'était pas le fruit du hasard mais une extinction planifiée. [...]  Les eurocrates n'ont pas utilisé, pour justifier leur politique, le terme d' "élimination" mais celui de "modernisation". [...] Non-élue, créée de façon confidentielle, obéissant aux intérêts des multinationales, la CEE avait un but clair : diminuer, si ce n'est abolir, la souveraineté démocratique des nations européennes et [...] créer une zone de libre-échange géante sans frontières. [...] Sa culture du Progrès était celle de l'homogénéisation, de la centralisation, du contrôle et du profit (...)

L'UE en son principe viole chaque principe écologique. C'est l'exact opposé du local, elle détruit le monde naturel, efface les particularités, elle est anti-démocratique et place les intérêts des banques et des multinationales avant ceux des travailleurs. Pourquoi, quand, comment le parti écologiste britannique a-t-il abandonné son engagement dans le localisme, la démocratie, et s'est-il uni à un tel monstre ?  [...]  La classe sociale a toujours été la ligne de fracture dans le mouvement écologiste. À l'occasion du Brexit, elle est apparue au grand jour.  [...] Les classes laborieuses et les classes moyennes, au contraire des élites culturelles ou politiques, ont exprimé une sorte de jacquerie moderne... Les Verts auraient pu se trouver de leur côté, faire valoir des arguments en faveur de la relocalisation du pouvoir, de la démocratie, créer des lois environnementales et sociales s'appliquant à notre île et à ses bio-régions... Mais on n'a jamais entendu ces arguments. Pourquoi ? Parce que peu d'écologistes sont issus des classes sociales affectées négativement par l'UE et sa participation à la mondialisation (...)

Il fut un temps où les Verts remettaient en question la culture du Progrès à droite comme à gauche, et proposaient de relier les hommes à la nature, la planète aux communautés locales, en essayant de forger un nouveau discours politique. Mais tout cela appartient au passé. Aujourd'hui l'écologie politique [...] fait campagne contre l'austérité en suggérant que la croissance est une solution plutôt que le problème... Autrefois radicaux, les Verts ressemblent aujourd'hui à des sociaux-démocrates affublés de panneaux solaires (...)

Que faire ? C'est le moment de proposer un projet stimulant, radical et rafraîchissant pour la démocratie britannique, désormais détachée de la bureaucratie de l'UE. [...] Il est certainement possible de proposer des façons bien plus durables de s'occuper des terres et des mers... Quelque chose d'authentiquement radical est apparu en Grande-Bretagne. Une brèche est apparue dans la culture du Progrès, et elle n'a pas été ouverte par des intellectuels, des idéologues ou des philosophes, mais par 17,4 millions de gens ordinaires qui ont voté le Brexit. [...] Une occasion est à saisir, la voici. Tout reste ouvert. Que vont faire les écologistes ? (...)" 

GPA : vers une étape supplémentaire en vue de la reconnaissance de filiations artificielles


Du député Jacques Bompard :
"L’adoption de la loi sur le « mariage » pour tous avait ouvert encore plus avant les voies du viol quotidien du droit naturel. De cette législation inique allait bientôt découler les pires outrages proférés à l’encontre de la famille traditionnelle, dont les enfants seront les premières victimes. La Cour de cassation examinait aujourd’hui six dossiers relatifs à la « reconnaissance légale » de deux parents français pour les enfants nés d’une mère porteuse à l’étranger. A l’heure actuelle, la France interdit encore la pratique de la gestation pour autrui ; seul le père biologique et la mère porteuse sont désignés comme les parents de l’enfant né de cette « union ». Une union malheureuse, tant l’aspiration proprement commerciale de son origine rend la femme qui porte l’enfant esclave des velléités d’un marché inique…

L’examen de la Cour de cassation soulève des inquiétudes quant à l’avenir de cette pratique. Car si la première chambre civile de la cour rendra ses décisions le 5 juillet, les tentatives répétées des tenants de cette mise en esclavage du corps de la femme redoublent d’efforts pour légaliser cette pratique. Comble de l’ironie, ceux-là s’appuient sur la Cour Européenne des Droits de l’homme, prompte à condamner la France pour son refus de donner un état civil aux enfants nés de GPA, dans le plus pur respect de sa loi.

Les arguments déployés à l’issue de l’audition laissent par ailleurs particulièrement suspicieux. Il va de soi qu’inscrire ces enfants dans à l’état civil français ne fera qu’encourager une pratique particulièrement néfaste pour l’enfant, privée de sa mère naturelle, inscrit dans une identité qui ne peut être nécessairement sienne. Inversant ces axiomes, l’avocat de la partie civile – un couple d’homosexuels élevant un enfant né d’une mère californienne – en appelle pourtant à ne pas faire de ces enfants « les victimes innocentes de la décision de leurs parents ».

En invoquant la cristallisation des noms des parents dits « d’intention » sur le registre d’état civil de l’enfant, la cour de cassation s’apprête sciemment à se faire le responsable de milliers d’enfants orphelins. Une décision que le président de la république ne risque guère de renier ; à l’image de l’avocat de la partie civile, le programme d’Emmanuel Macron soulignait que « les enfants issus de la GPA nés à l’étranger [verraient]leur filiation reconnue à l’état civil français, selon la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme »."
La Manif Pour Tous dénonce une manipulation des militants pro-GPA et un détournement indigne de la protection de l’enfant. Manuel Valls le soulignait lui-même à la veille d’une Manif’ Pour Tous contre la GPA, le 3 octobre 2014 :
« il est incohérent de désigner comme parents des personnes ayant eu recours à une technique clairement prohibée… tout en affirmant qu’ils sont responsables de l’éducation des enfants, c’est-à-dire chargés de la transmission de nos droits et de nos devoirs. Il ne faut pas laisser dire non plus que ces enfants sont sans filiation ni identité. Ils ont une filiation et une identité, mais établies à l’étranger. »
Ce mardi 30 mai 2017, la Cour de cassation étudiait les demandes d’adultes élevant des enfants obtenus grâce à une mère porteuse et souhaitant être reconnus comme leurs parents légaux. Suite à des arrêts de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), dont la France – au contraire d’autres pays – n’a pas fait appel, la Cour de cassation a déjà validé la reconnaissance des parents biologiques des enfants concernés, c’est-à-dire la mère porteuse et le père biologique. Cette reconnaissance lève l’un des principaux freins à la pratique de la Gestation Pour Abandon (GPA).

Au-delà des procédures et de la guérilla juridique menée par les promoteurs du sordide business de la GPA, La France a ainsi omis que la toute première protection due à l’enfant est de ne pas l’arracher à sa mère et de ne pas en faire l’objet d’une transaction.

Suivant une stratégie des petits pas, les célibataires et couples riches qui exploitent des femmes vulnérables souhaitent désormais passer à l’étape suivante : faire disparaître la mère et se faire passer aux yeux de la loi pour des parents qui n’auraient pas acheté leur enfant. Faire disparaître la mère de l’état civil de l’enfant : voilà le comble de l’exploitation de la femme, réduite au statut d’incubatrice. En clair : un simple moyen de production pour obtenir un enfant.

Que l’avocat général de la Cour de Cassation ait recommandé ce matin de ne pas faire disparaître la mère porteuse de la filiation de l’un des enfants concernés – la moindre des choses ! -, mais de passer par l’adoption revient à reconnaître trois parents autour de l’enfant (mère biologique, père biologique, père adoptif), tout en sachant d’ailleurs qu’il est en réalité aussi l’enfant de la mère donneuse d’ovocyte… Bref, cette réquisition ne fait que fragiliser encore davantage la filiation de l’enfant pour en faire une pure construction sociale, une filiation-bidon. Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, précise :
« Il est essentiel de rappeler que la filiation est aussi bien affective, que biologique, psychique, sociale et juridique, et que cette cohérence entre ces dimensions protège l’intérêt de l’enfant, consolide la famille et la société. Si l’aspect « biologique » de la filiation ne se retrouve pas dans l’adoption, c’est parce que celle-ci vient réparer au mieux un accident de la vie qui a rompu le lien biologique. Ce n’est pas pour autant qu’il faut sciemment instaurer cette rupture et mettre en place une filiation dissociée, une filiation puzzle ».
Surtout, une telle recommandation est hypocrite : qui peut croire, à ce stade, que ce n’est pas une étape, après les précédentes (retranscrire l’acte de naissance en France notamment) et avant les suivantes : celles de la disparition pure et simple de la mère de l’enfant pour accorder toutes les caractéristiques légales à une pratique illégale ?

Qui peut croire que cette attitude ne sera pas sans conséquence immense pour celui qui est au centre de cette filiation dissociée, l’enfant ?

Dans un contexte où les pouvoirs publics, aussi bien au niveau national qu’international, se mobilisent pour l’égalité homme-femme, La Manif Pour Tous s’inquiète du développement d’une nouvelle forme d’exploitation de la femme, très lucrative pour les agences spécialisées ? « La grossesse n’est pas un business » dénonce Ludovine de La Rochère.

La France a-t-elle oublié que la plupart des enfants adoptés ne cessent de rechercher leurs origines. Ce sera bien pire dans les cas de GPA puisque ce sont leurs parents adoptifs qui auront provoqué la rupture et la dissociation maternelle, sources inévitables de profondes souffrances.