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vendredi 20 juillet 2007

Welcome to the village

Welcome to the village

Alain Rebours

Éditorial
Welcome to the village
L'on savait le ventre encore fécond. Et depuis si longtemps. D'où l'impérieuse nécessité de se mobiliser. Chacun savait et agissait en conséquence via des associations, groupements, ou comités de vigilance censés bien porter leur nom.La leçon était connue de tous. Prêter attention aux grands rassemblements en uniformes, aux grands drapeaux arborés, aux brassards accusateurs et révélateurs.

Pourtant, des hommes non dénués de sagesse, avaient prévenu que si « ça » revenait, ce serait sous une forme totalement différente puisque la première était par trop reconnaissable.

Les hommes sages ne sont que rarement écoutés et presque jamais entendus.Il faut aussi admettre qu'il est plus confortable de combattre le « ça » lorsqu'il n'est plus que lorsqu'il fut.

Nietzsche, qui a sa manière était un sage, nous avait prévenus que les hommes après s'être donnés des maîtres, finiraient dans un second temps par plébisciter eux mêmes le renoncement à toute forme de pensée en y participant de manière volontaire. Nous y sommes arrivés.

Point de rassemblements où chacun est habillé comme l'autre, point d'hymne que tous doivent réciter en chour, point de police politique à brassard visible de tous.

Mieux, point de conscience populaire de la répression mais au contraire quasi approbation généralisée. Chacun s'achète le fil d'antenne avec lequel il pend sa conscience et dès lors sa dignité.L'avantage des totalitarismes antérieurs fut d'être considérés comme tels par l'immense majorité de la population. On savait et quand bien même on restait muet, le regard que l'on croisait en disait long.

« Welcome to the village ».

" La foule n'est plus formée que de zombies aux yeux morts. ". Et heureux. C'est probablement pourquoi chacun trouve légitime d'apporter sa contribution au système présent au nom des bons sentiments. C'est ainsi que l'on trouve naturel de s'investir au profit de ceux qui n'ont pas de toit ou qui souffrent de maladie. Il ne s'agit pas de contester la valeur de ces engagements, même s'il existe un plaisir à faire plaisir et davantage à le dire, mais de s'interroger sur la carence d'un questionnement sur l'existence de tant d'âmes en peine au début du troisième millénaire.

Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, on peut se demander si le nom de liberté n'est pas celui que l'on trouve sur les panneaux indicateurs qui y mènent.

Les progrès scientifiques permettent bien des choses aux politiques, dont rappelons le, nous n'avons rien à craindre puisqu'ils sont estampillés libéraux. Nous avons donc de la chance et l'on n'a de cesse de nous le répéter. C'est ainsi que les caméras de surveillance, qui se généralisent sur l'ensemble du territoire, n'ont pour seul objet que de nous protéger. Des délinquants. Qui, si on en croit les statistiques officielles se portent pourtant bien. Les statistiques sont justes parce que nous avons la chance de vivre dans un régime de liberté. Si d'ailleurs elles n'étaient pas justes - simple hypothèse d'école - nous ne vivrions pas dans un régime de liberté. Mais comme c'est dans ce régime là que nous vivons, elles sont par définition justes. C'est ainsi que j'ai été ravi de voir publiées les dernières statistiques du chômage, très ancien fléau dont nous sommes presque débarrassés. Chacun a d'ailleurs pu constater dans son entourage immédiat que les chiffres correspondaient bien aux faits. La biométrie est une excellente disposition puisqu'elle nous permet d'être particulièrement protégés . des biométrés. La carte d'identité est devenue quasi infalsifiable, ce qui est une autre avancée que l'on peut qualifier de grandiose. Chacun sait que ne peuvent être contre cette procédure que seuls ceux qui songent à falsifier. Cqfd. Ils doivent d'ailleurs être très nombreux sinon on ne s'expliquerait pas l'intérêt de la mesure.

Le concept de totalitarisme est né après la seconde guerre mondiale. Nous l'avons inventé pour désigner les deux abominations que furent le national-socialisme et le communisme afin de bien faire comprendre que nous, les libéraux, c'est à dire l'empire du bien, étions la seule voie véritablement humaine. Bien sur on pratique nous aussi la torture - mais pas chez nous, enfin pas officiellement - mais c'est dans l'intérêt du genre humain. Logique, puisque nous sommes du côté de la liberté. Cqfd. Ceux qui ne sont pas d'accord sont donc forcément des liberticides. Bien sur, certains d'entre nous ne respectent pas davantage l'Onu que d'autres la Sdn auparavant. Logique. Même raisonnement.

Une des copine de Paris Hilton a un bracelet au poignet dont le contact avec la peau détecte immédiatement la présence d'alcool, substance qu'elle n'a plus le droit de consommer. C'est pour son bien. Logique. On va pouvoir faire énormément de bien avec les évolutions technologiques ces prochaines années. De tant de défauts on va pouvoir nous délester. En fait si le gouvernement fait convenablement son travail, et le président nouvellement élu semble infatigable, on aura la chance d'avoir chacun notre propre bracelet qui sera adapté à notre pathologie. Il n'est pas certain que les bracelets les plus importants ne se trouvent pas dans la tête. Mais c'est là une problématique qui dépasse le simple cadre de l'évolution technologique.

Dans notre « village » nous avons les élections auxquelles notre participation réjouit les premiers numéros. Rien de plus logique dans un régime de liberté où chacun peut s'exprimer comme il le veut. C'est tellement bien fait que l'on a conçu une organisation indépendante - sinon cela n'aurait pas de sens - appelée Csa qui garantit encore davantage nos libertés au cas où. Et c'est vrai qu'il y eut des dizaines de candidats placés à même échelle et bénéficiant du même traitement médiatique. Chacun a pu le constater. C'est pourquoi dans notre village celui qui est élu est un parmi tant d'autres qui n'a pas bénéficié d'un traitement de faveur. C'est là un des grands avantages de la démocratie libérale, c'est à dire non populaire.

On nous aide beaucoup et on fait preuve de sollicitude chez nous. Certains considèrent que ce qui est stocké dans un ordinateur peut y rester. D'autres vont même jusqu'à prétendre que lorsqu'on est connecté à internet, autrui peut rentrer dans notre ordinateur et voir ce qui s'y trouve. Les médisants n'ont pas de limite puisqu'ils prétendent que les moteurs de recherche ne sont pas neutres. Alors nos dirigeants sont intervenus et ont créé la Cnil, organisation à laquelle on peut faire appel si on croit que. On peut avoir toute confiance puisque les cadres directeurs de l'association sont nommés par ceux qui sont convenablement élus et sans favoritisme. Logique. On ne badine pas avec la liberté.

Notre régime à nous se doit d'être protégé parce que c'est notre intérêt sachant que nous sommes heureux puisque en liberté. Par exemple il y a les terroristes qui sont des fous, aliénés par leur manque de liberté. Il faut là utiliser des mesures radicales. En effet ces terroristes frappent à l'aveugle des objectifs très ciblés. Ils sont intelligents et minutieux. Par exemple après avoir lancé un avion contre le pentagone, ils ont - ceux qui ont survécu - ramassé tous les boulons et toutes les pièces de l'appareil pour qu'il n'y ait pas de preuves. On n'a donc rien retrouvé. Certains d'entre eux sont parmi nous et l'attention vigilante s'impose. Il y a cependant pour nous un avantage : on est encore plus protégé qu'avant.

Il existe des peuples - on devrait écrire peuplades - qui ne connaissent pas notre bonheur. C'est un devoir pour nous de leur apporter. Chacun a le droit de vivre notre bonheur. En Russie et en Chine, ils ont un retard fou en caméras et en bracelets. Je n'aimerais pas vivre là bas car je ne m'y sentirais pas en sécurité. En plus, ils n'augmentent pas les plus démunis comme on le fait ici si souvent. Sans compter que les chinois sont asiatiques. On commence à s'en occuper dans notre presse indépendante et démocratique. Le péril jaune doit être dénoncé. Mais fraternellement - c'est pour leur bien - et sans racisme.

On avance d'ailleurs assez bien au niveau mondial. Même pour les entreprises qui ne constituent pas, bien sur, notre objectif premier. Nous, c'est l'humanisme. On est en Irak, en Afghanistan, on aide les japonais, le tout pour eux. Et certains nous font des reproches.

Au rythme actuel dans une trentaine d'années la planète entière connaîtra notre bonheur.

Mais que deviendront les bracelets ?



mercredi 18 juillet 2007

Le ciel est noir sur nous

Mardi, 17 Juillet 2007


Le ciel est noir sur nous

Philippe Delbauvre

Source: voxnr.com

Politique
Le ciel est noir sur nous
Sous les dénominations diverses de « Nationalistes », « d’extrême droite » ou autres opposants au Système et non estampillés à gauche existe une mouvance politique qui se trouve aujourd’hui dans une situation bien peu enviable dans laquelle ils sont contraints de subir un dynamisme gouvernemental face auquel ils sont démunis.

Ce n’est pas faute pour nous d’avoir prévenu ce qu’aurait tactiquement pour conséquences une victoire du candidat de l’Ump lors des dernières présidentielles. Signe des temps, alors qu’Arlette Laguiller était une habituée de l’abstention lors du second tour, elle s’était cette fois ci décidée à prendre parti pour une gauche qui n’est pourtant pas la sienne.

Nous n’avons d’ailleurs pas ici pour coutume d’affirmer être les seuls à avoir raison : dans un cas comme dans l’autre, constat fut fait par elle comme par nous, que cette nouvelle élection différait des autres et que les repères usuels étaient balayés.

L’erreur a été de croire qu’un nouvel homme de droite venait d’être élu, similaire à ses prédécesseurs, et qui en conséquence pouvait être dépassé sur sa droite au bout de quelques mois suite à sa volonté d’ouverture aux idées de gauche.

La seule ouverture fut effectuée pour le plus grand bénéfice de l’exécutif aux hommes de gauche mais non aux pensées. Comme ils ont l’air ridicule ceux qui encore récemment fustigèrent le socialo-communisme en encensant le rassemblement des forces vives en vue de sauver la nation du péril rouge :

L’un des rouges est aujourd’hui bien placé pour diriger le Fmi et l’autre de préparer une réforme constitutionnelle qui ne se traduira probablement pas par l’instauration d’un soviet suprême.

Le parti socialiste est en train d’effectuer sa dernière mue qui n’en fera pas un parti social-démocrate – il l’est depuis longtemps – mais un parti authentiquement libéral saupoudré d’esprit social.

Il se met en conséquence en place une procédure que nous n’avions ici cessé de craindre et de dénoncer, le plus souvent en solitaire, qui consiste à ne plus connaître d’alternance des idées mais simplement d’équipes aux programmes interchangeables. Les imbéciles de droite ne voyant que la gauche et réciproquement.

Il n’est pas certain que Nicolas Sarkozy s’effondre dans les cœurs comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs. Déjà parce qu’il a complètement modifié la fonction présidentielle en donnant l’impression de plonger les mains dans le cambouis. Voilà une attitude qui ne peut que ravir mes contemporains peu soucieux de voir à l’Elysée un homme au dessus du lot. Voilà que se trouve confirmé ce que nous n’avions cessé d’affirmer à savoir une américanisation de la vie politique Française.

Plutôt que de s’intéresser aux travaux du GRECE qui dès les années soixante dix montraient que les états d’esprit évoluaient beaucoup plus grâce aux série télévisées que par l’intermédiaire de l’information ou des discours politiques, beaucoup ont préféré en rester à des croisades aujourd’hui désuètes.

Qu’ils se rassurent, le Système a aujourd’hui besoin d’eux de manière à asseoir sa crédibilité dans le domaine du droit à la différence d’opinions. Qu’aurait-il à craindre de groupuscules insignifiants tels qu’il en existe tant aux Etats Unis ? Faire de la politique est autre chose que d’avoir une marotte que l’on partage entre initiés.

Si les syndicats sont déjà rentrés dans la collaboration, si certains hommes issus du terroir de gauche ont fait de même, c’est entre autre parce qu’ils ont déjà prévu une réélection pour 2012 qui bloque de facto les postes pour une dizaine d’années.

Le Français quant à lui est ravi de l’aubaine puisque la politique est devenue un spectacle et que les ennuis personnels et non politiques des dirigeants font des hauts lieus du pouvoir une sit-com dans laquelle chacun peut se reconnaître. Ravi également d’être consulté par des sites d’informations sur les sujets les plus divers et les plus pointus ce qui lui donne de l’importance. Sans que pour autant il ne maîtrise le dossier, ni que l’on tienne compte de ses points de vue.

La révolution de 1789 n’a fait que concrétiser une évolution qui s’était déroulée sur plus d’un siècle. Elle fut donc davantage conséquence que cause. La dernière élection présidentielle procède du même principe. Elle réhabilite Giscard que la parenthèse mittérandienne avait pu occulter.

Il ne faut pas être génial pour y constater la volonté de mettre fin aux classes sociales ainsi qu’à la nation afin de célébrer l’atomisme consommateur.



mercredi 11 juillet 2007

Dénonçons le parti unique aux deux facettes !

Mardi, 10 Juillet 2007


Dénonçons le parti unique aux deux facettes !

Philippe Delbauvre

Politique
Dénonçons le parti unique aux deux facettes !
Il est devenu habituel d'assister après chaque élection présidentielle à des ralliements, au profit du vainqueur du moment, de femmes ou d'hommes engagés auparavant dans un parti ou un syndicat alors qu'ils étaient à l'origine issus des rangs du camp adverse. Tout en sachant que les raisons permettant d'expliquer ce phénomène ne manquent guère, force est de constater, dès lors où l'on ne souhaite énoncer que les deux principales, que doivent être alors mentionnés d'une part l'intérêt personnel fréquemment imagé par la formule « aller à la soupe » et d'autre part le sentiment de se croire indispensable au bien public : dans les deux cas, et chacun en conviendra, c'est d'égocentrisme dont il s'agit.

Ce qui choque dans le cas présent, c'est à dire suite à la dernière consultation électorale, ce n'est pas tant le ralliement à ce que l'on appelle couramment la droite de nombre de personnalités dites de gauche mais plutôt son ampleur. Cette dernière présente d'ailleurs deux facettes : si elle est le fait d'un nombre anormalement élevé de figures politiques, elle l'est aussi en raison de la valeur emblématique de certains des recrutés.

L'exemple le plus révélateur est celui de Bernard Kouchner, fondateur de l'association « médecins sans frontières », qui fut déjà ministre dans le passé et bien sur sous la gauche, et qui, ne l'oublions pas, avait fait montre de ses ambitions pour la magistrature suprême lors des toutes dernières présidentielles. Voilà qui n'est pas rien.Hubert védrine, qui vient d'être chargé de mission, dispose lui aussi d'un curriculum vitae assez élogieux. Et lui aussi est un homme estampillé à gauche de longue date.Jean Marie Bockel, quant à lui, vient de la gauche profonde (Ceres) et fut secrétaire d'état et ministre voici plus de vingt ans. Quelqu'un qui, même s'il n'est pas par trop connu du grand public, fut donc aussi un homme d'importance au sein du parti socialiste.En ce qui concerne Jack Lang, il apparaît déplacé de présenter l'homme tant il est connu de la France entière. Là encore, il s'agit d'un mandarin, issu de la partie gauche du terroir de gauche au sein du parti socialiste. S'il n'a pas encore été nommé, il semblerait toutefois qu'il est actuellement « approché » en vue d'une mission quelconque. C'est lui aussi un ancien candidat à la candidature lors des dernières présidentielles.Voilà qui clôt la partie consacrée aux recrues de choix en terme de symbole.

Le constat n'est pas anodin.

Il existe également une autre catégorie de ralliés dont les éléments, s'ils ne bénéficient pas de la même expérience politique ni de la même notoriété que ceux que nous venons de passer en revue, suscitent suite à leur choix de cheminer avec la droite, l'étonnement en raison de leurs engagements passés.

C'est le cas de Martin Hirsch qui est avant tout lié aux yeux du grand public à l'association Emmaüs symbolisant l'engagement chrétien de gauche. Que le président d'une telle structure aille travailler avec l'actuel gouvernement ne peut que laisser songeur ; l'homme n'est d'ailleurs pas qu'un boutiquier pour pauvres puisque disposant d'expériences dans les allées du pouvoir comme directeur de cabinet ou comme conseiller.Fadela Amara a gravité dans l'orbite d'associations comme « ni putes ni soumises », la « fédération nationale des maisons des potes » et« sos racisme » qui sont toutes les trois solidement et dès l'origine, enracinées à gauche.Malek Boutih est lui aussi issu du même terroir mais n'aurait été pour l'instant qu'approché.

Ces deux dernières personnalités, anciens opposants résolus à la politique du karcher, peuvent être considérées comme la caution des néo Français à l'actuel pouvoir et sont d'autant plus utiles qu'ils viennent de la dite gauche qui, comme chacun se doit de le savoir puisqu'on ne cesse de nous le faire entendre, est une bénédiction pour les populations issues de l'immigration. Une gauche qui malgré ses multiples majorités à l'assemblée n'a pas trouver le moyen de diversifier les composantes ethniques ou confessionnelles de l'enceinte. Les principaux concernés devraient en prendre acte.

Jean-Pierre Jouyet est lui un haut fonctionnaire, spécialiste de l'économie, connu pour sa science du capitalisme, ce qui l'a peut être poussé à prôner un rapprochement avec François Bayrou suite à l'appel des Gracques.Éric Besson , pour clore l'énumération, dispose d'un profil similaire mais se trouve en plus élu doublement et avec le label socialiste comme maire et comme député.

Il ne s'agit plus de quelques fantassins isolés, passés à l'ennemi pour bénéficier des avantages de la victoire, mais d'une véritable hémorragie que la simple ambition personnelle ne peut plus à elle seule expliquer. Alors ?

Cela fait bien longtemps qu'ici nous affirmons, quitte à ne pas être compris ou entendu, que la bipartition gauche/droite n'existe plus. Ce que l'on avait appelé en 1982 la pause, n'a pas cessé d'être prolongée depuis. Ce que l'on appelle aujourd'hui au parti socialiste la refondation qui serait selon ses cadres nécessaire, n'est pas l'acceptation du système libéral - c'est fait depuis longtemps - mais l'aveu de celle ci. Il s'agit donc pour la gauche de reconnaître qu'elle n'est pas une alternative mais une équipe de remplacement qui alternera au gré des suffrages. Si nombre de Français pensent encore que le clivage traditionnel reste pertinent, les politiques quant à eux savent très bien que la donne a changé. Ces ralliés ne sont donc pas des traîtres à la Cause mais vont agir au sein de ce gouvernement comme ils l'auraient fait si la gauche avait été élue. Ce que Nicolas Sarkozy appelle l'ouverture, ce n'est pas l'advenue d'un courant de gauche au sein de sa majorité, mais l'arrivée de personnalités issues de la gauche partageant ses convictions qui sont libérales : ce n'est pas la même chose. Détail révélateur, la position à l'égard d'Israel a fait choisir Bernard Kouchner plutôt qu'Hubert Védrine pour le Quai d'Orsay, pourtant l'un comme l'autre issus de la gauche, justement parce qu'il y avait là une différence essentielle quant à la conception de la politique étrangère.

On est donc en train de s'acheminer vers un système non politique où pour exercer le pouvoir, deux formations vont s'affronter de manière non idéologique puisque les programmes seront approximativement les mêmes, quoique que l'on fera d'un côté comme de l'autre absolument tout pour les différencier afin de rester crédible aux yeux de l'électeur.

Dénonçons le parti unique aux deux facettes !