Mardi, 17 Juillet 2007 |
Le ciel est noir sur nous
Philippe Delbauvre Source: voxnr.com | Politique |
Sous les dénominations diverses de « Nationalistes », « d’extrême droite » ou autres opposants au Système et non estampillés à gauche existe une mouvance politique qui se trouve aujourd’hui dans une situation bien peu enviable dans laquelle ils sont contraints de subir un dynamisme gouvernemental face auquel ils sont démunis.
Ce n’est pas faute pour nous d’avoir prévenu ce qu’aurait tactiquement pour conséquences une victoire du candidat de l’Ump lors des dernières présidentielles. Signe des temps, alors qu’Arlette Laguiller était une habituée de l’abstention lors du second tour, elle s’était cette fois ci décidée à prendre parti pour une gauche qui n’est pourtant pas la sienne.
Nous n’avons d’ailleurs pas ici pour coutume d’affirmer être les seuls à avoir raison : dans un cas comme dans l’autre, constat fut fait par elle comme par nous, que cette nouvelle élection différait des autres et que les repères usuels étaient balayés.
L’erreur a été de croire qu’un nouvel homme de droite venait d’être élu, similaire à ses prédécesseurs, et qui en conséquence pouvait être dépassé sur sa droite au bout de quelques mois suite à sa volonté d’ouverture aux idées de gauche.
La seule ouverture fut effectuée pour le plus grand bénéfice de l’exécutif aux hommes de gauche mais non aux pensées. Comme ils ont l’air ridicule ceux qui encore récemment fustigèrent le socialo-communisme en encensant le rassemblement des forces vives en vue de sauver la nation du péril rouge :
L’un des rouges est aujourd’hui bien placé pour diriger le Fmi et l’autre de préparer une réforme constitutionnelle qui ne se traduira probablement pas par l’instauration d’un soviet suprême.
Le parti socialiste est en train d’effectuer sa dernière mue qui n’en fera pas un parti social-démocrate – il l’est depuis longtemps – mais un parti authentiquement libéral saupoudré d’esprit social.
Il se met en conséquence en place une procédure que nous n’avions ici cessé de craindre et de dénoncer, le plus souvent en solitaire, qui consiste à ne plus connaître d’alternance des idées mais simplement d’équipes aux programmes interchangeables. Les imbéciles de droite ne voyant que la gauche et réciproquement.
Il n’est pas certain que Nicolas Sarkozy s’effondre dans les cœurs comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs. Déjà parce qu’il a complètement modifié la fonction présidentielle en donnant l’impression de plonger les mains dans le cambouis. Voilà une attitude qui ne peut que ravir mes contemporains peu soucieux de voir à l’Elysée un homme au dessus du lot. Voilà que se trouve confirmé ce que nous n’avions cessé d’affirmer à savoir une américanisation de la vie politique Française.
Plutôt que de s’intéresser aux travaux du GRECE qui dès les années soixante dix montraient que les états d’esprit évoluaient beaucoup plus grâce aux série télévisées que par l’intermédiaire de l’information ou des discours politiques, beaucoup ont préféré en rester à des croisades aujourd’hui désuètes.
Qu’ils se rassurent, le Système a aujourd’hui besoin d’eux de manière à asseoir sa crédibilité dans le domaine du droit à la différence d’opinions. Qu’aurait-il à craindre de groupuscules insignifiants tels qu’il en existe tant aux Etats Unis ? Faire de la politique est autre chose que d’avoir une marotte que l’on partage entre initiés.
Si les syndicats sont déjà rentrés dans la collaboration, si certains hommes issus du terroir de gauche ont fait de même, c’est entre autre parce qu’ils ont déjà prévu une réélection pour 2012 qui bloque de facto les postes pour une dizaine d’années.
Le Français quant à lui est ravi de l’aubaine puisque la politique est devenue un spectacle et que les ennuis personnels et non politiques des dirigeants font des hauts lieus du pouvoir une sit-com dans laquelle chacun peut se reconnaître. Ravi également d’être consulté par des sites d’informations sur les sujets les plus divers et les plus pointus ce qui lui donne de l’importance. Sans que pour autant il ne maîtrise le dossier, ni que l’on tienne compte de ses points de vue.
La révolution de 1789 n’a fait que concrétiser une évolution qui s’était déroulée sur plus d’un siècle. Elle fut donc davantage conséquence que cause. La dernière élection présidentielle procède du même principe. Elle réhabilite Giscard que la parenthèse mittérandienne avait pu occulter.
Il ne faut pas être génial pour y constater la volonté de mettre fin aux classes sociales ainsi qu’à la nation afin de célébrer l’atomisme consommateur.
Ce n’est pas faute pour nous d’avoir prévenu ce qu’aurait tactiquement pour conséquences une victoire du candidat de l’Ump lors des dernières présidentielles. Signe des temps, alors qu’Arlette Laguiller était une habituée de l’abstention lors du second tour, elle s’était cette fois ci décidée à prendre parti pour une gauche qui n’est pourtant pas la sienne.
Nous n’avons d’ailleurs pas ici pour coutume d’affirmer être les seuls à avoir raison : dans un cas comme dans l’autre, constat fut fait par elle comme par nous, que cette nouvelle élection différait des autres et que les repères usuels étaient balayés.
L’erreur a été de croire qu’un nouvel homme de droite venait d’être élu, similaire à ses prédécesseurs, et qui en conséquence pouvait être dépassé sur sa droite au bout de quelques mois suite à sa volonté d’ouverture aux idées de gauche.
La seule ouverture fut effectuée pour le plus grand bénéfice de l’exécutif aux hommes de gauche mais non aux pensées. Comme ils ont l’air ridicule ceux qui encore récemment fustigèrent le socialo-communisme en encensant le rassemblement des forces vives en vue de sauver la nation du péril rouge :
L’un des rouges est aujourd’hui bien placé pour diriger le Fmi et l’autre de préparer une réforme constitutionnelle qui ne se traduira probablement pas par l’instauration d’un soviet suprême.
Le parti socialiste est en train d’effectuer sa dernière mue qui n’en fera pas un parti social-démocrate – il l’est depuis longtemps – mais un parti authentiquement libéral saupoudré d’esprit social.
Il se met en conséquence en place une procédure que nous n’avions ici cessé de craindre et de dénoncer, le plus souvent en solitaire, qui consiste à ne plus connaître d’alternance des idées mais simplement d’équipes aux programmes interchangeables. Les imbéciles de droite ne voyant que la gauche et réciproquement.
Il n’est pas certain que Nicolas Sarkozy s’effondre dans les cœurs comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs. Déjà parce qu’il a complètement modifié la fonction présidentielle en donnant l’impression de plonger les mains dans le cambouis. Voilà une attitude qui ne peut que ravir mes contemporains peu soucieux de voir à l’Elysée un homme au dessus du lot. Voilà que se trouve confirmé ce que nous n’avions cessé d’affirmer à savoir une américanisation de la vie politique Française.
Plutôt que de s’intéresser aux travaux du GRECE qui dès les années soixante dix montraient que les états d’esprit évoluaient beaucoup plus grâce aux série télévisées que par l’intermédiaire de l’information ou des discours politiques, beaucoup ont préféré en rester à des croisades aujourd’hui désuètes.
Qu’ils se rassurent, le Système a aujourd’hui besoin d’eux de manière à asseoir sa crédibilité dans le domaine du droit à la différence d’opinions. Qu’aurait-il à craindre de groupuscules insignifiants tels qu’il en existe tant aux Etats Unis ? Faire de la politique est autre chose que d’avoir une marotte que l’on partage entre initiés.
Si les syndicats sont déjà rentrés dans la collaboration, si certains hommes issus du terroir de gauche ont fait de même, c’est entre autre parce qu’ils ont déjà prévu une réélection pour 2012 qui bloque de facto les postes pour une dizaine d’années.
Le Français quant à lui est ravi de l’aubaine puisque la politique est devenue un spectacle et que les ennuis personnels et non politiques des dirigeants font des hauts lieus du pouvoir une sit-com dans laquelle chacun peut se reconnaître. Ravi également d’être consulté par des sites d’informations sur les sujets les plus divers et les plus pointus ce qui lui donne de l’importance. Sans que pour autant il ne maîtrise le dossier, ni que l’on tienne compte de ses points de vue.
La révolution de 1789 n’a fait que concrétiser une évolution qui s’était déroulée sur plus d’un siècle. Elle fut donc davantage conséquence que cause. La dernière élection présidentielle procède du même principe. Elle réhabilite Giscard que la parenthèse mittérandienne avait pu occulter.
Il ne faut pas être génial pour y constater la volonté de mettre fin aux classes sociales ainsi qu’à la nation afin de célébrer l’atomisme consommateur.