Alors qu’on lui demandait si elle n’avait pas l’impression « qu’on confond la culture russe et la Russie politique », Fanny Ardant a interloqué les journalistes d’Arte en leur lançant sans sourciller :
« Vous êtes contents quand même qu’il y ait un contre-pouvoir à l’Amérique ? Ou vous êtes tellement des laquais de l’Amérique que vous n’en voudriez pas ? » L’actrice française, qui déteste les étiquettes, a poursuivi son discours en qualifiant la Russie de « contre-pouvoir » à l’Amérique. Ayant refusé de discuter de Poutine car elle ne connaît pas « les tenants et les aboutissants », Fanny Ardant a remarqué que, les journalistes ayant la fâcheuse habitude de « diaboliser toujours quelqu’un », la Russie était devenue « un bouc émissaire ».Selon elle, ce n’est que maintenant, suite à l’arrivée de ce « contre-pouvoir » à l’Amérique incarné par la Russie, que les habitants de l’Occident commencent à comprendre que depuis longtemps ils se trouvaient sous l’influence de l’impérialisme américain.
L’actrice n’a pas mâché ses mots, dénonçant l’hypocrisie des grands médias et soulignant que l’Occident « se croit toujours autorisé à donner des bons et des mauvais points ».
« Je sais simplement que quand on ouvre un bulletin d’informations, il y a la pensée unique sur les mêmes hommes et les mêmes choses », s’est-elle insurgée.Ayant toujours adoré la culture russe et l’âme slave, Fanny Ardant vient de sortir son troisième film en tant que réalisatrice, « Le divan de Staline », avec Gérard Depardieu dans le rôle principal.
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