C’est le type de sondages qui, lorsqu’ils
sont publiés dans les médias traditionnels, sont accompagnés de
commentaires pontifiants. Devant le choc provoqué par les résultats de
l’enquête, l’éditorialiste en chef du Soir, principal quotidien belge francophone, a donc appelé à « redessiner un possible » et à « recréer du lien », un mantra répété inlassablement depuis de nombreuses années.
L’enquête « noir-jaune-blues » révèle que, pour 77 % des Belges, « on ne se sent plus chez soi comme avant » dans le pays. Pour 53 % d’entre eux, « même après plusieurs générations, les descendants d’un immigré ne seront jamais vraiment belges ». 64 % pensent que « les étrangers viennent profiter du système de protection sociale » et 63 % ont peur de l’afflux de réfugiés car « ce sont principalement des musulmans ».
Le Soir, qui a publié l’enquête, s’inquiète, en une, du « sombre portrait d’un Belge qui ne croit plus aux institutions et rejette l’étranger ». Le plus inquiétant ne se situe, pourtant, probablement pas dans ce constat du citoyen sensible à la question de son identité qui s’évapore dans les brumes d’un « vivre ensemble » qui a échoué à faire émerger une société cosmopolite apaisée.
En effet, les musulmans de Belgique ont également été interrogés.
Les résultats sont alarmants. 34 % parmi eux n’aiment pas la culture, les mœurs et le mode de vie occidentaux (autonomie des femmes, érotisme, alcool) et 18 % se disent mitigés sur la question ; 29 % (et 11 % de mitigés) estiment que les lois de l’islam sont au-dessus des lois belges ; de ce constat découle que 34 % des musulmans (avec 26 % de mitigés) préféreraient un système politique inspiré par le Coran…
À l’analyse des chiffres, un bon tiers des musulmans de Belgique,
avec une majorité qui, au vu des indécis, se dessine lentement mais
sûrement, rejettent nos valeurs et nos lois. Une question perle
rapidement du constat : que se passera-t-il lorsque les musulmans seront
démographiquement majoritaires, dans une ville-région comme Bruxelles ?L’enquête « noir-jaune-blues » révèle que, pour 77 % des Belges, « on ne se sent plus chez soi comme avant » dans le pays. Pour 53 % d’entre eux, « même après plusieurs générations, les descendants d’un immigré ne seront jamais vraiment belges ». 64 % pensent que « les étrangers viennent profiter du système de protection sociale » et 63 % ont peur de l’afflux de réfugiés car « ce sont principalement des musulmans ».
Le Soir, qui a publié l’enquête, s’inquiète, en une, du « sombre portrait d’un Belge qui ne croit plus aux institutions et rejette l’étranger ». Le plus inquiétant ne se situe, pourtant, probablement pas dans ce constat du citoyen sensible à la question de son identité qui s’évapore dans les brumes d’un « vivre ensemble » qui a échoué à faire émerger une société cosmopolite apaisée.
En effet, les musulmans de Belgique ont également été interrogés.
Les résultats sont alarmants. 34 % parmi eux n’aiment pas la culture, les mœurs et le mode de vie occidentaux (autonomie des femmes, érotisme, alcool) et 18 % se disent mitigés sur la question ; 29 % (et 11 % de mitigés) estiment que les lois de l’islam sont au-dessus des lois belges ; de ce constat découle que 34 % des musulmans (avec 26 % de mitigés) préféreraient un système politique inspiré par le Coran…
D’autres résultats du sondage sont tout aussi édifiants : pour 80 % des Belges, la finance a pris le pouvoir ; pour 63 %, les responsables politiques ne sont plus en mesure d’améliorer leur quotidien. Comme réponse, 70 % des sondés souhaitent un pouvoir fort.
Les sociologues appelés à la rescousse par le quotidien vespéral nuancent les résultats sur l’immigration : les questions présenteraient des biais, les chiffres ne seraient pas significatifs… On connaît la chanson. Et, pour conclure, une scientifique avertit : « Le risque, c’est que des groupes d’extrême droite passent à l’action. Attendez qu’une mosquée flambe en Belgique. »
L’extrême droite serait donc le grand danger. Le sondage indique, pourtant, que près d’un musulman sur dix ne condamne pas les attentats ! Une question mal posée ou mal comprise, sans doute…
Gregory Vanden Bruel
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