L’UE travaille en secret sur un dispositif qui permettra à la police d’arrêter les voitures en déplacement à distance, rapporte le Daily Telegraph. Ce dispositif équiperait toutes les voitures appelées à être mises en vente sur les marchés européens d’ici la fin de la décennie.
Il pourrait être activé depuis un ordinateur d’un poste de police, et
fonctionnerait en coupant l’alimentation en carburant et l’allumage du
véhicule d’un chauffard en fuite, ou de tout autre suspect.
L’objectif de cette technologie serait de faire cesser les poursuites
de véhicules à hautes vitesses et d’améliorer les techniques d’arrêt
des véhicules actuellement utilisées, qui consistent par exemple à
crever les pneus de la voiture du fuyard. Le document précise que ces
poursuites peuvent être dangereuses pour les badauds et que, du fait que
les délinquants prennent toutes sortes de risques pour fuir la police,
celle-ci est souvent incapable de se lancer à leur poursuite, parce
qu’elle ne dispose d’aucun moyen pour arrêter leur véhicule en toute
sécurité.
Selon les documents confidentiels provenant d’un comité de cadres des
polices européennes, cette technologie serait prête dans 6 ans. Elle
s’intégrerait dans le programme secret du « Réseau européen des
technologies de mise en application de la loi», ou Enlets (‘European
Network of Law Enforcement Technologies’), sur lequel planche un d’un
groupe de travail européen qui cherche à optimiser la coopération entre
les différentes forces de police à travers l’UE. Ce programme comprend
également un volet dédié à l’amélioration de la reconnaissance de
plaques d’immatriculation, et au partage d’informations.
Cependant, le député conservateur britannique David Davis se pose des
questions concernant cette technologie : « Je suis curieux de savoir
quelle sera la responsabilité de l’Etat s’ils font équiper tous les
véhicules de ces appareils et que l’un d’eux arrête une voiture qui
faisait du 100 km/H sur une autoroute, avec un camion derrière elle, et
que cela provoque un décès » dit-il. « Il est temps que les législateurs
arrêtent de croire que la technologie est une sorte de magie et qu’ils
réalisent qu’elle est faillible, et que ses échecs peuvent faire des
dégâts sérieux ».
Source : Express.be