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jeudi 30 janvier 2014

Paris : Le taux de pauvreté dépasse 40% dans certains quartiers


Une étude publiée par La Gazette des communes met en lumière de forts taux de pauvretés et des disparités profondes selon les arrondissements et les quartiers de la capitale.
 
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Paris est-elle une ville bourgeoise? Se boboïse-t-elle? La réponse est oui… mais pas toute la ville. Le taux de pauvreté varie de 7% à 25% selon les arrondissements de la capitale, d’après une étude du Centre d’observation et de mesure des politiques sociales (Compas) pour La Gazette des communes. Et malgré l’arrivée dans les quartiers populaires de catégories plus argentées ces dernières années, certains restent marqués par un très fort taux de pauvreté.

Paris arrive au 17e rang des grandes villes comptant le moins d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté (moins de 977 euros par mois, par ménage), avec un niveau moyen de 14%. Soit un taux très proche de la moyenne nationale. « Mais le taux de pauvreté y atteint plus de 20 % dans des arrondissements qui regroupent 200 000 habitants », note cette étude. Plus précisément, 25% de la population du 19e arrondissement est touché par la pauvreté, 24% de celle du 18e, 22% de celle du 20e et 18% de celle du 10e. Les arrondissements les plus riches, eux, sont le 7e (7%), le 6e (8%) et le 16e (9%).

« Derrière les moyennes, la pauvreté réapparaît »

Comme le note le site de Metronews, l’étude utilise des indicateurs « plus fins » que l’Insee et montre des disparités plus profondes encore entre les quartiers. Le taux de pauvreté dépasserait même 40% dans une dizaine de quartiers de 18e, 19e et 20e arrondissements, mais aussi dans le 13e arrondissement.

Des disparités qui reflètent celles que l’étude met en lumière au niveau national. Les taux de pauvreté s’échelonnent en effet de 7% à 45 % selon les villes, Neuilly-sur-Seine étant la plus riche tandis que Roubaix ferme le ban. Ce classement se penche aussi précisément sur les arrondissements de Lyon et Marseille. Et en tire une leçon: « A l’échelle des grandes villes, une très forte densité peut faire disparaître des taux de pauvreté très forts localement, qui se cachent derrière des moyennes: si on y regarde de plus près, la pauvreté réapparaît.  »