Le général de corps d'armée Bertrand Soubelet est
le numéro 3 de la gendarmerie. Lors d'une audition parlementaire, en
décembre, le directeur des opérations et de l'emploi à la direction
générale de la gendarmerie a dressé un tableau accablant de la
délinquance en France, notamment dans les campagnes.
Livrant une "analyse pas très conventionnelle", il a indiqué que la délinquance n'avait pas augmenté "en valeur absolue" mais qu'il y avait une "réelle insécurité dans notre pays". Au
jeu des questions-réponses avec les membres de la commission, il
précise que 65% des cambrioleurs interpellés dans les Bouches-du-Rhône
en novembre 2013 "sont à nouveau dans la nature", critiquant la politique pénale menée par le gouvernement.
Le
ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réagi à ces accusations, mardi
7 janvier, devant la haute hiérarchie de la gendarmerie, dont le
général Soubelet, au Quartier des Célestins, à Paris. "Les ministres de l'Intérieur et de la Justice concourent pleinement à l'autorité de notre Etat", a-t-il déclaré. Et d'ajouter que "les forces de l'ordre et la justice doivent partager les mêmes buts". Manuel Valls a également assuré qu'avec "la garde des Sceaux, nous sommes sur la même longueur d'onde". Après son discours, le ministre a affirmé devant la presse que "l'incident" était "clos".