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J'entends les rumeurs d'une révolution.
Alors
que nous sommes dans une phase post-révolutionnaire, en effet, une
révolution du système au nom du règne des minorités - certaines de par
leurs revendiquation et valeurs progressistes d'autres par leur absence
ou leur interdiction dans ce non-débat - vient d'avoir lieu, celle du Mariage pour tous, introduisant la théorie du genre, entre autre le débat sur l'euthanasie et in fine le transhumanisme obligatoire, continuum
de l'américanisation additionné à l'immigration massive, en bref, la
révolution philosophique ultime de l'occident en mouvement contre
l'Europe enracinée, vers la société de l’indistinction et la
marchandisation des corps, d'ailleurs les publications sur le sujet du
transhumanisme médicale - organes de remplacement - sont importantes ces
derniers mois ; émotionnellement subliminale.
L'affaire
Dieudonné indique autre chose, les suites franco-françaises qui
s'inscrivent dans un processus stratégique global qui a commencé il y a
longtemps, particulièrement l'Alya de tous les juifs en Israël, dont cette affaire est l'expression locale, et dans lequel ces petites révolutions locales
sont englobées comme autant de laboratoires d'études des dispositions
légales à prendre pour permettre une juridiction mondiale (Noachisme: établir des tribunaux). Juridiction encadrée par la morale suprémaciste constitutionnelle de l'ingérence droitdel'hommiste universalisante
de l'ONU - du FMI et de l'OTAN -, et la mystique messianique
auto-prophétique institutionnelle de l'axe atlanto-sioniste par la loge
et la synagogue.
Voilà que nous assistons au grand retour de cet instinct ancestral de préservation anthropologique, civilisationnelle, et au-delà, d'une Tradition primordiale.
"Dans la Vita Italiana
(n° de septembre), M. J. Evola envisage une « nouvelle théorie de la
race », dans laquelle, à vrai dire, le mot même de « race » nous paraît
n’être plus employé que d’une façon assez impropre et détournée, car, au
fond, c’est bien plutôt de la « caste » qu’il s’agit en réalité. Il est
vrai qu’il fait une distinction entre ce qu’il appelle les « races de
nature » et les races qui possèdent une tradition; il n’admet
d’équivalence qu’entre ces dernières, en quoi il a assurément raison;
seulement, il n’existe point de « races de nature », car toute race a
nécessairement une tradition à l’origine, et elle peut seulement l’avoir
perdue plus ou moins complètement par dégénérescence, ce qui est le cas
des peuples dits « sauvages », comme lui-même semble d’ailleurs le
reconnaître dans une note; et ne faudrait-il pas ajouter que ce cas est
aussi celui des Occidentaux modernes ? Peut-être est-ce là, au fond, ce
qu’implique une phrase exprimant le regret que certains peuples
colonisateurs prétendent exercer un droit de conquête, « non seulement
sur des peuples sauvages, mais sur d’autres qui ont une haute
civilisation traditionnelle », et qu’ils « ne sachent recourir, pour
fonder ce droit, qu’à une différence de couleur de peau et à la «
civilisation moderne » rationaliste, matérialiste et technique, qui est
bien la dernière qui soit susceptible de justifier un droit spirituel à
l’hégémonie »... D’autre part, l’auteur paraît tendre à accepter la
théorie d’après laquelle la distinction des castes, dans l’Inde, aurait
été en rapport avec une différence de race, théorie qui ne repose que
sur une fausse interprétation du mot ârya; remarquons aussi, à ce propos, que dwija (et non dwidya)
ne signifie point « divin », mais « deux fois né », et que ce n’est pas
de naissance que cette qualité appartient aux membres des castes
supérieures, mais du fait de l’accomplissement d’un certain rite, pour
lequel eux seuls sont d’ailleurs « qualifiés ». Quoi qu’il en soit, il
finit par considérer, à l’intérieur d’une même race ou d’un même peuple,
des différences excluant toute équivalence possible (contrairement à ce
qui a lieu entre les castes correspondantes de races ou de peuples
divers), différences qui ne sont pas d’ordre simplement « biologique »,
mais qui ont un véritable fondement spirituel; s’il en est ainsi, c’est
bien des castes qu’il s’agit en définitive, et, à cet égard, nous ne
pouvons qu’être tout à fait d’accord avec lui; mais alors pourquoi
parler encore de « race », si ce n’est par une concession plutôt
fâcheuse à certaines idées courantes, qui sont assurément fort éloignées
de toute spiritualité ?" René Guénon, Revue Editions Traditionnelles, novembre 1938
Mais
est-ce que cet instinct est motivé par une alerte interne, un sentiment
supra-rationnel, un libre arbitre, où est-il motivé par le
déclenchement volontaire de toutes ses provocations spirituelles,
philosophiques et bio-éthiques de la part du système
mondialiste, capitaliste et libéral ? Mondialisme en phase
transitionnelle. Transition que les mondialistes voudraient obtenir par
une réaction pavlovienne en chaine vers une fuite en avant généralisée et une répression historique de cet instinct ? Plus jamais ça.
Les deux mon général ! Comme toujours, comme à chaque fois. Mais ne soyons pas des chiens, soyons des loups.
En
ça, par delà le bien et le mal, inéluctablement, inévitable perte de
substance, le phénomène d'internet et de la dissidence auront participé à
la mise en place de ce scénario final de la fin du cycle. Phénomène
suggéré et alimenté par une certaine volonté contre-initiatique qui veut
contrôler ce scénario, le précipiter et en jouir.
Ainsi,
nous jouons clairement leur jeu, nous nous lâchons, nous accomplissons
leur volonté, nous n'avons pas l'esprit de synergie des logistiques
pourtant disponibles mais la mentalité de chapelle, car nous n'avons pas
de stratégie philosophique mais des tactiques idéologiques, pas de
vision politique commune mais de l'air du temps individualiste.
Notre
volonté est de transcender le retour de cet instinct naturel de
préservation directement lié à la Tradition, dont l'écueil est le
tribalisme, que l'éveil synthétique new-age essaye de transformer en mondialisme et que le réveil réactionnaire conservateur, dans sa terreur intrinsèque du Libéralisme triomphant, détourne vers l'éternel défaite des conservateurs face aux libéraux, défaite qui leur octroie un certain confort dans la Nuit.
D'ailleurs,
nous observons depuis le 11 Septembre 2001, la construction sociale
d'une nouvelle classe légaliste, des indignés qui contestent séparément
et relativement tous les éléments organisationnels technocratiques et
bureaucratiques systémiques de la domination libérale sans jamais
remettre en question son paradigme moderne, son moteur philosophique, sa
théorie politico-idéologique du progrès et des droits de l'homme, en
France, son régime républicain démocrate et laïc issu des Lumières. La
dissidence n'exprimant que la convergence virtuelle de ces citoyens
contestataires mais sans projet philosophique et politique autre que le
libéralisme. A peine en théorie. Inexistant en pratique.
Ne soyons pas extrêmes, soyons radicaux.
Nous
ne pouvons plus nous renier et nier l'existence de cet instinct en
Nous, nous devons tous le comprendre, l’accepter, c'est urgent, pour
permettre des synergies et pouvoir le transcender en puissance
contre-révolutionnaire, ou authentiquement révolutionnaire.
Car ce sont bien les expressions sociales, quand elles sont extrêmes et
maladroites plus qu'elles ne sont radicales et traditionnelles, de cet
instinct, ou de sa négation, qui amènent une bonne part de division au
sein du peuple et d'incompréhension au sein des dissidences, à
l'inertie, mais qui est en même temps la force la plus légitime et sans
doute la plus efficace contre le mondialisme, et ce pour tous les
peuples.
Pour une réunification de la trifonctionnalité perdue en l'être total recommencé. L'Homme contre l’intermédiaire.
"Un
arbre dont les racines sont presque entièrement rongées tombe au
premier choc. Si la France a présenté un spectacle plus pénible qu’aucun
autre pays d’Europe (ndlr : pendant la seconde guerre mondiale), c’est
que la civilisation moderne avec ses poisons y était installée plus
avant qu’ailleurs, à l’exception de l’Allemagne. Mais en Allemagne le
déracinement avait pris la forme agressive, et en France il a pris celui
de la léthargie et de la stupeur." Simone Weil, L'enracinement
La modernité nous a déraciné, arraché à nous-même, plus ou moins tous, plus ou moins violemment, la réaction de certains, souvent celle des de souche,
est de sur-interpréter cet instinct, parfois fraîchement redécouvert,
et l'exprimer de façon extrême, stérile, voire folklorique, avec tous
les écueils en germe dans l'interprétation réactionnaire et moderne de
ce retour aux racines, notamment quand celui qui exprime cet instinct de
préservation n'est lui-même plus enraciné, n'est pas dans une démarche
de ré-enracinement, ou n'est pas ré-enraciné totalement, même
partiellement. La réaction de certains de nos camarades français, ou à
la double nationalité, se déterminant comme fils d'immigrés, métis - au
sens de métissage entre deux civilisations et donc souvent ethnique -
et/ou reconverti, est de réfuter les expressions extrêmes de cet
instinct, parfois même de nier la nature ancestrale et radicale de cet
instinct, mais en le faisant de façon tout a fait réactionnaire et
extrême à leur tour, s'interdisant à eux-mêmes accès à toute radicalité,
conscience de classe et renforçant les positions extrêmes qu'ils
réfutent. D'un tribalisme à l'autre.
Cet instinct, qui est simplement ce que nous appelons instinct de survie
chez les animaux et que nous admirons, bien évidement plus complexe
chez l'homme, est l'ennemi naturel d'un monde moderne synthétique qui
veut des corps vides de toute radicalité pour refaire l'Homme à l'image
de la marchandise. Qui veut avoir notre âme à l'usure.
Nous ne pouvons pas reprocher à nos camarades de souche - et/ou de métissage intra-européen
- d'exprimer cet instinct davantage préservé en leurs terres - dans
leur contexte local, provincial, national et continental - que nos
camarades de branche, et leur demander de s'en justifier, c'est
une inversion de valeur, reflet de toute la dialectique de
l'antiracisme institutionnelle, que nous devons refuser. Une main tendue
mais ferme.
Nous ne pouvons pas reprocher à nos camarades de branche que
cet instinct soit davantage abîmé en eux quand tout a été fait pour, si
ils l'admettent, et nous ne pouvons pas leur demander de se justifier
sur leur identité, mais de la réinterroger, eux seuls ont la clé, nous
devons juste les aider à choisir, à s'enraciner, par notre
radicalité exemplaire refusant les extrêmes réactionnaires, ainsi que
nous devons demander à nos camarades convertis que leur sentiment
religieux ne devienne pas une entrave à nos intèrêts géopolitiques,
qu'ils ne travaillent pas pour des intèrêts étrangers, car nous
combattons aussi l'Occident et l'UE, mais nous ne combattons pas la
France et l'Europe,
nous combattons pour qu'ils retrouvent leur souveraineté et non pas
pour transférer cette souveraineté nationale, civilisationnelle et
continentale à une autre civilisation, comme nous voulons rendre leur
auto-détermination à tous les peuples. Nous voulons qu'une aristocratie
de devoirs, populaire et sans autre privilège que servir, émerge des
meilleurs parmi le peuple.
"Tu es des nôtres, car tu es des tiens." Jean Parvulesco
Nous
ne verserons pas trop dans le pathos, mais votre serviteur provient de
l'antiracisme institutionnel, du Rap, de la tolérance pour la liberté
égalitariste du progrès, d'une famille de gauche, d'une mère issue d'une
famille ouvrière et catholique, d'un grand père maternelle mineur, d'un
père né en Afrique ayant été éduqué les premières années de sa vie là
bas et en ayant gardé une empreinte considérable - ainsi votre serviteur
a été élevé par le contraire d'un bounty ; comprenne qui
pourra -, d'un grand-père paternel légionnaire, homme d'affaire et
franc-maçon plutôt conservateur, mes meilleurs amis sont pour la plupart
fils d'immigrés, métis et aussi musulmans, je n'ai jamais eu de problèmes avec des étrangers ou des musulmans, etc, sans doute pourquoi j'échappe aux extrêmes ?
Je ne sais pas.
Ce
que je sais c'est que cet instinct existe. Que cet instinct est source
de connaissances et de vie. Que seul cet instinct bien comprit permet
une conscience de classe radicale, que cet instinct m'a permit de faire
un tri entre les écueils de mon éducation et ses sagesses, entre la
beauté et la laideur, que cet instinct m'a conduit sur un chemin de
vérité et à faire mon auto-critique. Ce que je sais c'est que seule la
radicalité, c'est-à-dire une certaine recherche des racines en tout,
permet de maîtriser cet instinct, qui est foi et vérité, source de
fierté et de dignité, cet instinct anthropologique de préservation ne
peut être que divin. Nous ne transcenderons l'écueil du tribalisme en
germe dans cet instinct que par la Tradition.
La réponse sera Métapolitique !
Nasrallah Pendragon