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vendredi 31 janvier 2014

De l'instinct

http://lheurasie.hautetfort.com/


J'entends les rumeurs d'une révolution.

Alors que nous sommes dans une phase post-révolutionnaire, en effet, une révolution du système au nom du règne des minorités - certaines de par leurs revendiquation et valeurs progressistes d'autres par leur absence ou leur interdiction dans ce non-débat - vient d'avoir lieu, celle du Mariage pour tous, introduisant la théorie du genre, entre autre le débat sur l'euthanasie et in fine le transhumanisme obligatoire, continuum de l'américanisation additionné à l'immigration massive, en bref, la révolution philosophique ultime de l'occident en mouvement contre l'Europe enracinée, vers la société de l’indistinction et la marchandisation des corps, d'ailleurs les publications sur le sujet du transhumanisme médicale - organes de remplacement - sont importantes ces derniers mois ; émotionnellement subliminale.

L'affaire Dieudonné indique autre chose, les suites franco-françaises qui s'inscrivent dans un processus stratégique global qui a commencé il y a longtemps, particulièrement l'Alya de tous les juifs en Israël, dont cette affaire est l'expression locale, et dans lequel ces petites révolutions locales sont englobées comme autant de laboratoires d'études des dispositions légales à prendre pour permettre une juridiction mondiale (Noachisme: établir des tribunaux). Juridiction encadrée par la morale suprémaciste constitutionnelle de l'ingérence droitdel'hommiste universalisante de l'ONU - du FMI et de l'OTAN -, et la mystique messianique auto-prophétique institutionnelle de l'axe atlanto-sioniste par la loge et la synagogue.

Voilà que nous assistons au grand retour de cet instinct ancestral de préservation anthropologique, civilisationnelle, et au-delà, d'une Tradition primordiale.

"Dans la Vita Italiana (n° de septembre), M. J. Evola envisage une « nouvelle théorie de la race », dans laquelle, à vrai dire, le mot même de « race » nous paraît n’être plus employé que d’une façon assez impropre et détournée, car, au fond, c’est bien plutôt de la « caste » qu’il s’agit en réalité. Il est vrai qu’il fait une distinction entre ce qu’il appelle les « races de nature » et les races qui possèdent une tradition; il n’admet d’équivalence qu’entre ces dernières, en quoi il a assurément raison; seulement, il n’existe point de « races de nature », car toute race a nécessairement une tradition à l’origine, et elle peut seulement l’avoir perdue plus ou moins complètement par dégénérescence, ce qui est le cas des peuples dits « sauvages », comme lui-même semble d’ailleurs le reconnaître dans une note; et ne faudrait-il pas ajouter que ce cas est aussi celui des Occidentaux modernes ? Peut-être est-ce là, au fond, ce qu’implique une phrase exprimant le regret que certains peuples colonisateurs prétendent exercer un droit de conquête, « non seulement sur des peuples sauvages, mais sur d’autres qui ont une haute civilisation traditionnelle », et qu’ils « ne sachent recourir, pour fonder ce droit, qu’à une différence de couleur de peau et à la « civilisation moderne » rationaliste, matérialiste et technique, qui est bien la dernière qui soit susceptible de justifier un droit spirituel à l’hégémonie »... D’autre part, l’auteur paraît tendre à accepter la théorie d’après laquelle la distinction des castes, dans l’Inde, aurait été en rapport avec une différence de race, théorie qui ne repose que sur une fausse interprétation du mot ârya; remarquons aussi, à ce propos, que dwija (et non dwidya) ne signifie point « divin », mais « deux fois né », et que ce n’est pas de naissance que cette qualité appartient aux membres des castes supérieures, mais du fait de l’accomplissement d’un certain rite, pour lequel eux seuls sont d’ailleurs « qualifiés ». Quoi qu’il en soit, il finit par considérer, à l’intérieur d’une même race ou d’un même peuple, des différences excluant toute équivalence possible (contrairement à ce qui a lieu entre les castes correspondantes de races ou de peuples divers), différences qui ne sont pas d’ordre simplement « biologique », mais qui ont un véritable fondement spirituel; s’il en est ainsi, c’est bien des castes qu’il s’agit en définitive, et, à cet égard, nous ne pouvons qu’être tout à fait d’accord avec lui; mais alors pourquoi parler encore de « race », si ce n’est par une concession plutôt fâcheuse à certaines idées courantes, qui sont assurément fort éloignées de toute spiritualité ?" René Guénon, Revue Editions Traditionnelles, novembre 1938

Mais est-ce que cet instinct est motivé par une alerte interne, un sentiment supra-rationnel, un libre arbitre, où est-il motivé par le déclenchement volontaire de toutes ses provocations spirituelles, philosophiques et bio-éthiques de la part du système mondialiste, capitaliste et libéral ? Mondialisme en phase transitionnelle. Transition que les mondialistes voudraient obtenir par une réaction pavlovienne en chaine vers une fuite en avant généralisée et une répression historique de cet instinct ? Plus jamais ça.

Les deux mon général ! Comme toujours, comme à chaque fois. Mais ne soyons pas des chiens, soyons des loups.

En ça, par delà le bien et le mal, inéluctablement, inévitable perte de substance, le phénomène d'internet et de la dissidence auront participé à la mise en place de ce scénario final de la fin du cycle. Phénomène suggéré et alimenté par une certaine volonté contre-initiatique qui veut contrôler ce scénario, le précipiter et en jouir.

Ainsi, nous jouons clairement leur jeu, nous nous lâchons, nous accomplissons leur volonté, nous n'avons pas l'esprit de synergie des logistiques pourtant disponibles mais la mentalité de chapelle, car nous n'avons pas de stratégie philosophique mais des tactiques idéologiques, pas de vision politique commune mais de l'air du temps individualiste.

Notre volonté est de transcender le retour de cet instinct naturel de préservation directement lié à la Tradition, dont l'écueil est le tribalisme, que l'éveil synthétique new-age essaye de transformer en mondialisme et que le réveil réactionnaire conservateur, dans sa terreur intrinsèque du Libéralisme triomphant, détourne vers l'éternel défaite des conservateurs face aux libéraux, défaite qui leur octroie un certain confort dans la Nuit.

D'ailleurs, nous observons depuis le 11 Septembre 2001, la construction sociale d'une nouvelle classe légaliste, des indignés qui contestent séparément et relativement tous les éléments organisationnels technocratiques et bureaucratiques systémiques de la domination libérale sans jamais remettre en question son paradigme moderne, son moteur philosophique, sa théorie politico-idéologique du progrès et des droits de l'homme, en France, son régime républicain démocrate et laïc issu des Lumières. La dissidence n'exprimant que la convergence virtuelle de ces citoyens contestataires mais sans projet philosophique et politique autre que le libéralisme. A peine en théorie. Inexistant en pratique.

Ne soyons pas extrêmes, soyons radicaux.

Nous ne pouvons plus nous renier et nier l'existence de cet instinct en Nous, nous devons tous le comprendre, l’accepter, c'est urgent, pour permettre des synergies et pouvoir le transcender en puissance contre-révolutionnaire, ou authentiquement  révolutionnaire. Car ce sont bien les expressions sociales, quand elles sont extrêmes et maladroites plus qu'elles ne sont radicales et traditionnelles, de cet instinct, ou de sa négation, qui amènent une bonne part de division au sein du peuple et d'incompréhension au sein des dissidences, à l'inertie, mais qui est en même temps la force la plus légitime et sans doute la plus efficace contre le mondialisme, et ce pour tous les peuples.

Pour une réunification de la trifonctionnalité perdue en l'être total recommencé. L'Homme contre l’intermédiaire.

"Un arbre dont les racines sont presque entièrement rongées tombe au premier choc. Si la France a présenté un spectacle plus pénible qu’aucun autre pays d’Europe (ndlr  : pendant la seconde guerre mondiale), c’est que la civilisation moderne avec ses poisons y était installée plus avant qu’ailleurs, à l’exception de l’Allemagne. Mais en Allemagne le déracinement avait pris la forme agressive, et en France il a pris celui de la léthargie et de la stupeur." Simone Weil, L'enracinement

La modernité nous a déraciné, arraché à nous-même, plus ou moins tous, plus ou moins violemment, la réaction de certains, souvent celle des de souche, est de sur-interpréter cet instinct, parfois fraîchement redécouvert, et l'exprimer de façon extrême, stérile, voire folklorique, avec tous les écueils en germe dans l'interprétation réactionnaire et moderne de ce retour aux racines, notamment quand celui qui exprime cet instinct de préservation n'est lui-même plus enraciné, n'est pas dans une démarche de ré-enracinement, ou n'est pas ré-enraciné totalement, même partiellement. La réaction de certains de nos camarades français, ou à la double nationalité, se déterminant comme fils d'immigrés, métis - au sens de métissage entre deux civilisations et donc souvent ethnique - et/ou reconverti, est de réfuter les expressions extrêmes de cet instinct, parfois même de nier la nature ancestrale et radicale de cet instinct, mais en le faisant de façon tout a fait réactionnaire et extrême à leur tour, s'interdisant à eux-mêmes accès à toute radicalité, conscience de classe et renforçant les positions extrêmes qu'ils réfutent. D'un tribalisme à l'autre.

Cet instinct, qui est simplement ce que nous appelons instinct de survie chez les animaux et que nous admirons, bien évidement plus complexe chez l'homme, est l'ennemi naturel d'un monde moderne synthétique qui veut des corps vides de toute radicalité pour refaire l'Homme à l'image de la marchandise. Qui veut avoir notre âme à l'usure.

Nous ne pouvons pas reprocher à nos camarades de souche - et/ou de métissage intra-européen - d'exprimer cet instinct davantage préservé en leurs terres - dans leur contexte local, provincial, national et continental - que nos camarades de branche, et leur demander de s'en justifier, c'est une inversion de valeur, reflet de toute la dialectique de l'antiracisme institutionnelle, que nous devons refuser. Une main tendue mais ferme.

Nous ne pouvons pas reprocher à nos camarades de branche que cet instinct soit davantage abîmé en eux quand tout a été fait pour, si ils l'admettent, et nous ne pouvons pas leur demander de se justifier sur leur identité, mais de la réinterroger, eux seuls ont la clé, nous devons juste les aider à choisir, à s'enraciner, par notre radicalité exemplaire refusant les extrêmes réactionnaires, ainsi que nous devons demander à nos camarades convertis que leur sentiment religieux ne devienne pas une entrave à nos intèrêts géopolitiques, qu'ils ne travaillent pas pour des intèrêts étrangers, car nous combattons aussi l'Occident et l'UE, mais nous ne combattons pas la France et l'Europe, nous combattons pour qu'ils retrouvent leur souveraineté et non pas pour transférer cette souveraineté nationale, civilisationnelle et continentale à une autre civilisation, comme nous voulons rendre leur auto-détermination à tous les peuples. Nous voulons qu'une aristocratie de devoirs, populaire et sans autre privilège que servir, émerge des meilleurs parmi le peuple.

"Tu es des nôtres, car tu es des tiens." Jean Parvulesco

Nous ne verserons pas trop dans le pathos, mais votre serviteur provient de l'antiracisme institutionnel, du Rap, de la tolérance pour la liberté égalitariste du progrès, d'une famille de gauche, d'une mère issue d'une famille ouvrière et catholique, d'un grand père maternelle mineur, d'un père né en Afrique ayant été éduqué les premières années de sa vie là bas et en ayant gardé une empreinte considérable - ainsi votre serviteur a été élevé par le contraire d'un bounty ; comprenne qui pourra -, d'un grand-père paternel légionnaire, homme d'affaire et franc-maçon plutôt conservateur, mes meilleurs amis sont pour la plupart fils d'immigrés, métis et aussi musulmans, je n'ai jamais eu de problèmes avec des étrangers ou des musulmans, etc, sans doute pourquoi j'échappe aux extrêmes ?

Je ne sais pas.

Ce que je sais c'est que cet instinct existe. Que cet instinct est source de connaissances et de vie. Que seul cet instinct bien comprit permet une conscience de classe radicale, que cet instinct m'a permit de faire un tri entre les écueils de mon éducation et ses sagesses, entre la beauté et la laideur, que cet instinct m'a conduit sur un chemin de vérité et à faire mon auto-critique. Ce que je sais c'est que seule la radicalité, c'est-à-dire une certaine recherche des racines en tout, permet de maîtriser cet instinct, qui est foi et vérité, source de fierté et de dignité, cet instinct anthropologique de préservation ne peut être que divin. Nous ne transcenderons l'écueil du tribalisme en germe dans cet instinct que par la Tradition.


La réponse sera Métapolitique !



Nasrallah Pendragon

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