Childéric Fonteney (Voxnr)
Il est des modes. Celles-ci sont le fruit de
l'esprit du temps. Ce dernier peut tout aussi bien être la marque du
système en place que de sa contestation. Un aspect me semble presque
certain, et le lecteur en conviendra bien volontiers, c'est que les
modes se démodent. Il suffit pour cela de regarder les photographies de
nos Anciens pour s'apercevoir à quel point il nous apparaissent
ridicules dans leur accoutrement de l'époque. Alors qu'en ce mardi 18 la
France vient d'affronter la Suède sur un terrain de football, on
constate que nombres de joueurs ont les avants bras tatoués. Phénomène
nouveau qui ne durera guère. Voici quelques années, les footballeurs –
autre lubie – aimaient à porter, sur le terrain, cuissards de
cyclistes : ridicule de la mode.
Pendant très longtemps, l'Etat fut célébré et l'on ne doit pas oublier que le concept de totalitarisme fut à l'origine terme plutôt flatteur. L'Etat se devait donc dans cette perspective, pour bien des esprits de l'époque, d'être omniprésent dans la vie des hommes, ce jusque dans leur quotidien, même intime. On peut y voir la marque du magistère intellectuel exercé par le marxisme-léninisme mais aussi du fascisme, pendant de nombreuses décennies. A ce titre, on comprend dès lors pourquoi, Jean-Marie le Pen, libéral avant l'heure, noyé dans la foule des zélateurs du plan quinquennal soviétique, put autant passer pour extrémiste : au sein de la grande mode étatique, il ne pouvait passer que pour un paria.
Renversement de situation, depuis quelques décennies, il est maintenant presque obligatoire de fustiger l'Etat au nom du fait libéral. Paradoxalement, et il y a même contradiction, on voit des sympathisants ou militants de la mouvance, apporter leur soutien au Système qu'ils prétendent combattre, justement en fustigeant l'Etat. Là encore, bien peu de rationalité, tout comme à l'époque lorsqu'on avait par trop le culte de l'Etat. Encore une fois, la mode …
Le Système justement, essaie de plus en plus de faire reculer l'Etat, ce de façon à minorer les dépenses au sein de son budget. Il est loin le temps du début des années 80 où le pouvoir de gauche avait nationalisé tant de groupes industriels. Depuis, la décentralisation – régionalisation – a fait son chemin et le recrutement de très nombreux fonctionnaires territoriaux n'est que la marque d'un désengagement majeur de l'Etat à venir.
Entre les deux modes extrémistes consistant, soit à s'adonner à la statolâtrie, soit à prêcher l'Etat minimal, il y a place pour le bon sens et la rationalité. Si le communisme n'a pas réussi (omniprésence de l'Etat), le capitalisme (diminution drastique de l'influence de l'Etat) depuis son retour en grâce à la fin des années 70, ne nous apparaît avec le recul comme un succès.
Si dans certains secteurs, il y a probablement trop de fonctionnaires, il y a carence dans d'autres ministères. La solution idéale passerait donc plutôt par une voie médiane et sensée, rejetant et le capitalisme, et le communisme. C'est très exactement ce que l'on appelle la troisième voie.
Pendant très longtemps, l'Etat fut célébré et l'on ne doit pas oublier que le concept de totalitarisme fut à l'origine terme plutôt flatteur. L'Etat se devait donc dans cette perspective, pour bien des esprits de l'époque, d'être omniprésent dans la vie des hommes, ce jusque dans leur quotidien, même intime. On peut y voir la marque du magistère intellectuel exercé par le marxisme-léninisme mais aussi du fascisme, pendant de nombreuses décennies. A ce titre, on comprend dès lors pourquoi, Jean-Marie le Pen, libéral avant l'heure, noyé dans la foule des zélateurs du plan quinquennal soviétique, put autant passer pour extrémiste : au sein de la grande mode étatique, il ne pouvait passer que pour un paria.
Renversement de situation, depuis quelques décennies, il est maintenant presque obligatoire de fustiger l'Etat au nom du fait libéral. Paradoxalement, et il y a même contradiction, on voit des sympathisants ou militants de la mouvance, apporter leur soutien au Système qu'ils prétendent combattre, justement en fustigeant l'Etat. Là encore, bien peu de rationalité, tout comme à l'époque lorsqu'on avait par trop le culte de l'Etat. Encore une fois, la mode …
Le Système justement, essaie de plus en plus de faire reculer l'Etat, ce de façon à minorer les dépenses au sein de son budget. Il est loin le temps du début des années 80 où le pouvoir de gauche avait nationalisé tant de groupes industriels. Depuis, la décentralisation – régionalisation – a fait son chemin et le recrutement de très nombreux fonctionnaires territoriaux n'est que la marque d'un désengagement majeur de l'Etat à venir.
Entre les deux modes extrémistes consistant, soit à s'adonner à la statolâtrie, soit à prêcher l'Etat minimal, il y a place pour le bon sens et la rationalité. Si le communisme n'a pas réussi (omniprésence de l'Etat), le capitalisme (diminution drastique de l'influence de l'Etat) depuis son retour en grâce à la fin des années 70, ne nous apparaît avec le recul comme un succès.
Si dans certains secteurs, il y a probablement trop de fonctionnaires, il y a carence dans d'autres ministères. La solution idéale passerait donc plutôt par une voie médiane et sensée, rejetant et le capitalisme, et le communisme. C'est très exactement ce que l'on appelle la troisième voie.