Lundi, 10 Septembre 2007 |
Philippe Delbauvre |
Avez vous détecté le maillon faible ? Et bien alors c'est trop tard et vous vous êtes trompés. On vient de nous apprendre que ce n'était pas le collège qui était à mettre en cause mais l'enseignement primaire. Les esprits pertinents savaient pourtant. En effet, quoi de plus logique que d'échouer en secondaire lorsque l'on ne sait ni lire, ni écrire, ni compter. Le plus étrange dans cette histoire est le temps qu'il a fallu afin que la vérité se fasse jour. Il est vrai aussi que c'est en section primaire que les parents suivent au plus près la scolarité de leurs enfants, la démarche allant decrescendo tout au long de la scolarité. Alors dire la vérité à tous ces parents, c'est l'assurance du scandale, des manifestations dans la rue et des protestations en tout genre. Un procédé similaire est d'ailleurs utilisé avec le bac pour tous. Chacun se voit ravi et les ennuis commencent après dans les labyrinthes du supérieur.
En fait, les enseignants en collège savaient très bien de quoi il en retournait : lorsqu'en début d'année une classe de sixième est créée, il n'est pas besoin d'être extra-lucide pour diagnostiquer qui sera en difficulté ou pas mais aussi et ce qui est beaucoup plus grave qui réussira sur le long terme et qui échouera. Comment espérer que quelqu'un - et c'est avéré dans tous les domaines - puisse réussir en étant démuni de bases ? En fait, et dès les premières semaines de sixième, on sait le devenir d'un élève jusqu'en classe terminale. Mais là encore, silence !
C'est donc dans ce contexte que l'on a trouvé très intelligent alors que le bateau prend l'eau de partout et à tous étages, de diminuer, fièrement, le nombre de fonctionnaires au sein de l'éducation nationale. Ce n'était certainement pas là qu'il fallait pratiquer des coupes sombres (sic) alors que les évaluations nous montrent un échec flagrant.
Il est vrai aussi que la finance a ses raisons que la morale ignore.
En fait, les enseignants en collège savaient très bien de quoi il en retournait : lorsqu'en début d'année une classe de sixième est créée, il n'est pas besoin d'être extra-lucide pour diagnostiquer qui sera en difficulté ou pas mais aussi et ce qui est beaucoup plus grave qui réussira sur le long terme et qui échouera. Comment espérer que quelqu'un - et c'est avéré dans tous les domaines - puisse réussir en étant démuni de bases ? En fait, et dès les premières semaines de sixième, on sait le devenir d'un élève jusqu'en classe terminale. Mais là encore, silence !
C'est donc dans ce contexte que l'on a trouvé très intelligent alors que le bateau prend l'eau de partout et à tous étages, de diminuer, fièrement, le nombre de fonctionnaires au sein de l'éducation nationale. Ce n'était certainement pas là qu'il fallait pratiquer des coupes sombres (sic) alors que les évaluations nous montrent un échec flagrant.
Il est vrai aussi que la finance a ses raisons que la morale ignore.