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jeudi 19 avril 2007

Sarko ça tourne à l'obssession alors je cause Giscard

Jeudi, 19 Avril 2007


Sarko ça tourne à l'obssession alors je cause Giscard

Alain Rebours

Politique
Sarko ça tourne à l'obssession alors je cause Giscard
Le jour où Valéry Giscard d’Estaing satisfît peut être le plus les Français fut celui où il se décida à enfin se taire dans notre pays et prit l’exil pour l’Europe dont il devint président. Premier magistrat chez nous et doté à l’origine d’une bonne côte de popularité, c’est non sans mauvaise humeur qu’il reçu le dix mai 1981 la gifle envoyée par les Français. Devenu premier magistrat de l’union, il cautionne une politique libérale dont il compte accélérer la dynamique quitte, selon une confidence de Marie France Garaud, à aller à l’encontre de la volonté des peuples. En ce qui concerne les hexagonaux, tout fut dit du bon souvenir qu’ils conservaient de lui grâce à un second soufflet cette fois ci lors du dernier référendum.

Elu en 1974 et nous épargnant ainsi les « socialo-communistes » sa vocation sembla être de découdre patiemment toute la tapisserie nationale. Outre des mesures phares comme la loi favorisant le regroupement familial ou la très fameuse et désastreuse réforme Haby concernant l’enseignement secondaire ou le ralentissement du rythme de Marseillaise jugée trop martiale, on lui doit également une campagne systématique de dégaullisation majeure des fonctionnaires d’Etat à l’aide du très dévoué Michel Poniatowsi. (la valse, puisqu’on appelle ainsi ces déplacements, sera plus importante que celle qui suivra l’arrivée de la gauche en 1981). En 1976 durant la période estivale il cru bon de faire publier un ouvrage intitulé « démocratie française » que mon père acheta mais semble t-il ne lu pas (tout). Jeune et intéressé je me plongeais dans ce qu’il faut bien appeler une brochure que je parcourus. On y apprenait qu’en deux ans le nombre d’appareils du secteur électroménager avaient augmenté sensiblement dans les foyers, ce qui est chose essentielle comme chacun sait. En fait, la grande rupture avec l’ancienne société était lancée et la consommation considérée comme finalité apparaissait. Depuis longtemps, je me questionne sur l’absence d’ouvrage célébrant dans notre société d’aujourd’hui une grande victoire giscardienne. Financier de profession, il a le plaisir de constater maintenant l’incontestable primat de l’économie sur le politique; et nous le malheur de le vivre.

On comprendra dès lors qu’une partie de l’électorat de droite (ou de Droite) fit campagne ou vota pour François Mitterand au second tour. J’en étais.

Signe des temps, le nombre d’étrangers s’invitant et s’exprimant dans les élections « nationales » va crescendo et sans que l’on y trouve paradoxalement motif à réaction irénique. Que l’on se souvienne d’un dénommé Barroso qui est je ne sais qui et qui faisait je ne sais quoi, venu au sein même de l’édifice de l’assemblée nationale exprimer ses souhaits voire ses consignes aux députés Français. Monsieur Zapatero qui est je ne sais qui et qui fait je ne sais quoi semble avoir manifesté son choix pour la candidate socialiste. Il n’est pas impossible compte tenu de l’évolution de la cadence que l’on donnera un jour ou l’autre à ses « Personnalités » une carte d’électeur bien Française. Peut être est ce là une propédeutique au droit de vote étranger.

Valéry Giscard d’Estaing qui fut qui il fut et qui est resté ce qu’il fut, soutient Nicolas Sarkozy. Logique. La giscardienne phobie des gaullistes n’a pas dans le cas présent raison d’être et le drapeau libéral flotte au grand vent. « Le petit télégraphiste de Moscou », comme l’avait qualifié François Mitterand, s’effaçait devant le régime le plus impérialiste de l’époque. Nicolas Sarkozy fait de même aujourd’hui.

Même cause, même effet : les deux sont intrinsèquement nocifs.