Je suis bien conscient qu'il vaut mieux vivre à titre individuel dans une société capitaliste à moins d'en être exclu, ce qui est d'ailleurs de plus en plus fréquent, plutôt que dans une société communiste. Inutile donc de prétendre le contraire et de défendre l'indéfendable.
Les libertés d'opinion et d'expression dont on dispose ici passent d'ailleurs pour une preuve de la supériorité de ce Système par rapport à l'autre. C'est oublier que ce qui est pensé ou verbalisé n'a malheureusement aucun contenu politique dans la majorité des cas et n'est pas plus dommageable pour le pouvoir que les commentaires au sujet des performances du Spartak de Moscou ancienne mouture. Dans le cas contraire où certaines assertions bien politiques quoique d'essence historique se font jour, le knout libéral s'abat dans des procès de type stalinien que n'aurait pas reniés Kafka. En ce qui concerne des remarques plus générales ayant trait à la chose politique, si chacun peut s'exprimer, cela entraîne une cacophonie doublée d'une indifférence. Les libertés d'opinion et d'expression n'ont eu de la valeur que parce que durant des siècles on en fut privé.Si maintenant il s'agit de montrer sa prédilection pour la gauche où la droite, là encore, la liberté n'est qu'apparence puisqu'il s'agit de choisir entre un des deux pôles du Système qui compte tenu du verdict se réjouira dans un cas comme dans l'autre. Les dernières présidentielles furent à ce titre révélatrices et le fait que François Bayrou ait pu passer pour une divine surprise parce que soi disant alternatif en dit long.On n'oubliera pas non plus que les résultats des consultations électorales lorsqu'ils ne sont pas conformes à l'attente du Système en place finissent par ne pas être pris en compte comme en témoigne le dernier référendum européen.
En fait, la différence majeure entre les systèmes communistes et libéraux est que l'un y met les formes et l'autre pas. C'est justement la raison pour laquelle le libéralisme passe pour l'angelot face au démon communiste. Mais il ne s'agit là que d'apparences. Dès que le système libéral sort de ses frontières, c'est Abou Ghraib qui apparaît. Chacun connaît les abus pratiqués dans nombre de commissariats de police qui sont eux aussi, et plus souvent que l'on peut le penser, des zones de non droit, tout comme chacun sait le nombre de personnes emprisonnées à tort. Les interdits en matière d'expression sont d'ailleurs bien plus prégnantes aujourd'hui qu'il y a un demi siècle.
Les Nr ne sont pas communistes : Alain Escoffier n'est pas mort pour rien et sa cible était choisie. Descendants des tercéristes, ils dénoncent à la fois le libéralisme et le communisme qui sont perçus comme deux extrêmes particulièrement éloignés des réalités humaines. Le fait est qu'aujourd'hui, le communisme a disparu. Il nous semble donc que nous n'avons pas vocation à aller combattre des moulins à vent.
Tu reconnais que le libéralisme économique présente des excès qu'il faudrait corriger. C'est oublier qu'on ne l'on ne le peut pas et qu'on ne le peut plus.
On ne le peut plus parce que la France est directement dépendante de l'Europe au point que ses produits doivent être normalisés afin de rentrer dans les critères imposés.On ne le peut plus, parce que des mesures sociales hardies visant à contrecarrer les effets néfastes du libéralisme ne sont pas admissibles par Bruxelles.
C'est toujours le plus libéral qui imposera sa supériorité à l'autre tout simplement parce que le marché le veut ainsi. Nécessité en terre libérale de s'aligner sur le plus avancé sous peine d'être dépassé et de disparaître.Les consommateurs achètent à valeur égale le moins cher ce qui suppose la réduction des coûts, celle ci se traduisant par la recherche des salaires les plus bas.
Les entreprises dites Françaises ont des comptes à rendre à leurs actionnaires : en quête de plus value, ils exigent toujours davantage et cela aux dépens des salariés.Comme de plus, elles sont bien souvent liés en terme de capital à d'autres entreprises étrangères y compris en apparence concurrentes, les dés sont pipés.
Ce que l'on appelle des patrons produisent ou vendent. Ils n'ont pas l'image de Saint Vincent de Paul sur leurs bureaux. Ils n'ont d'ailleurs pas la possibilité d'être humanistes comme quelquefois ce fut le cas de par le passé où un certaine forme de catholicisme d'inspiration corporatiste pouvait encore les mener à la compréhension. Tout chef d'entreprise est aujourd'hui dans la situation d'une vente aux enchères inversée où c'est celui qui énonce le prix de revient le plus bas qui remporte la mise.
C'est ainsi qu'un chef d'entreprise humaniste verrait donc perdre tous ses marchés.
Un entreprise doit diminuer ses coûts et augmenter ses recettes.
La diminution des coûts passe par la stagnation des salaires, l'emploi à durée déterminée, la facilité à licencier et bien sur les délocalisations. Nous sommes ici en pleine actualité et nous en souffrons.
Si d'aventure, un chef d'entreprise ne consent pas à suivre cette ligne, il disparaît, victime de la concurrence. Voilà pourquoi il n'y a rien à espérer d'un quelconque aménagement ou d'une réforme d'un système qui se sent très bien ainsi et dont la vocation - rappelons le - n'est pas de faire dans le bien être.
Ainsi, il n'y a rien à espérer d'une évolution interne vers une forme sociale du libéralisme. De toute façon, les actionnaires sont en attente de perception de leurs dividendes sur lesquels ils font pression.
La seule solution passe par l'établissement d'une confédération sur un mode où les droits sociaux seraient partout les mêmes. Exit au passage les délocalisation qui n'auraient plus aucun intérêt. Elle passe aussi par l'acceptation d'un manque de matière première que seule la Russie, isolée politiquement et qui n'aspire qu'à, ça peut nous fournir.
Faute de quoi, la spirale continuera de se dérouler. Encore une fois, ce processus ne peut qu'aller crescendo si rien n'est fait.
Au fait, j'ai abordé l'humanisme des patrons: est t-on bien certain qu'ils'agisse là de leur motivation première ? Humain, trop humain...
Voilà le pourquoi de notre désaccord. Il me semble très difficile de contester les faits que j'ai pu énoncer. Point de théories fumeuses mais simplement une analyse rationnelle de la situation présente.
Peut être le Système est-il biodégradable, mais il n'est ni recyclable, ni réformable.
Les erreurs d'appréciation en politique peuvent quelquefois se payer très cher en entrainant par exemple un parti vers des contrées pour lesquelles il n'est pas fait. Il se trouve dès lors confronté à un choix exclusif entre d'une part le reniement de son histoire passée ainsi quelquefois aussi de ses aspirations présentes, au point des risquer sa propres disparition en raison de son aspiration- annexion effectuée par un concurrent oeuvrant lui sur ses terres, et d'autre part la possible marginalisation le laissant stagner à l'ombre de son rival pour ne pas avoir perçu l'amplitude de sa force.
S'il y a eu un vote authentiquement lié à la personne de Nicolas Sarkozy en raison de la personnalité de l'homme, de son dynamisme, de sa pétulance, et de sa facilité à manier les médias, on ne peut en déduire qu'il s'agisse là d'un phénomène d'adhésion à son programme que pratiquement personne n'a jamais lu.
On s'est simplement dit dans les chaumières après moultes essais infructueux: "pourquoi pas lui ?".
Nouveau Tapie, mais cette fois ci estampillé à droite, le leader de l'Ump a récolté d'importants suffrages dès le premier tour, en bénéficiant d'une candidature particulièrement médiatisée qui le rendit incontournable tout comme ce fut aussi le cas pour sa concurrente directe, mais récolta aussi les fruits de déclarations fracassantes qui n'appartiennent qu'à lui. C'est ainsi que l'opinion générale fut frappée par l'utilisation de certains mots comme "racaille" ou "karsher" qui dénote avec le politiquement correct habituellement utilisé dans ce domaine, ainsi qu'à son action inactive mais perçue comme efficace à la tête d'un ministère clé qui n'est autre que celui du ministère de l'intérieur.
Phénomène curieux mais qui confirme notre analyse, les résultats obtenus à cette fonction furent bien maigres pour ne pas dire inexistants. Autrement exprimé, les Français qui ont voté pour ce candidat se sont davantage référés à l'image qu'ils se faisaient de l'homme qu'à la réalité. A l'image de Bernard Tapie qui naguère semblait être en matière d'emploi la solution miracle pour les Français, Nicolas Sarkozy a bénéficié du même effet de sympathie, c'est à dire d'une confiance doublée de naiveté. Il eut été intéressant de comparer les deux électorats pour très certainement s'apercevoir de leur identité ou à tout le moins de leur proximité. Que le nouveau président viennent à être déconsidéré tout comme cela fut le cas pour le manager, acheteur et bradeur, et c'est, une minorité d'inconditionnels mise à part, l'impopularité assurée.
Dans de telles conditions, il apparaît évident que vouloir jouer la partition du sarkozysme sur un mode hard afin d'en tirer les bénéfices est d'une effarante stupidité. D'abord parce qu'en cas de succès, le président en tirera seul tous les mérites et que l'électorat n'aura que faire des "enragés" d'une droite extrême dite nationale. Ensuite parce qu'en cas d'échec de l'actuel gouvernement, tous ceux qui se seront positionnés au voisinage de lui en jouant une même partition sur le mode "hard" ou "soft" auront à payer cette proximité. On voit bien dès lors que la solution stratégique se trouve ailleurs.
En ce qui nous concerne, nous savons pertinnemment que la trajectoire Française s'aligne sur celles des autres pays occidentaux libéraux. Point besoin d'être génial pour en faire le simple constat puisque chaque pays fonctionne au diapason américain et ce à tel point que les différentes mesures prises sont prévisibles. Avec une nuance: l'entreprise de libéralisation se fait ici dans un pays qui a ses habitudes et son histoire, doté d'un particularisme qui est l'importance accordée à la puissance de l'Etat. Les différentes mesures préconisées par l'Ump dont le but est d'occidentaliser la France ne pourront dont que faire plus de mal qu'ailleurs. En conséquence, l'accent doit être mis et au plus vite sur une analyse de type économique de la situation actuelle et de celle à venir. Peu importe d'ailleurs aux Français de ce début du troisième millénaire de connaître leur part de germinité ou de celticité. Les conflits à venir seront bien économiques et sociaux et c'est cette contrée que nous devons labourer. Il n'est au passage pas difficile de faire remarquer que tous les troubles dont nous souffrons existaient auparavant outre Atlantique. Point besoin de chercher à le démontrer puisque les faits parlent d'eux mêmes. Il suffit juste de pointer là où se trouve le mal.
Nous obtenons dès lors une cohérence totale puisque tous les sujets ne sont que des déclinaisons à différents degrés de l'aspect libéral.
C'est ainsi que:
L'immigration n'est majoritairement qu'une main d'oeuvre peu chère au service du monde libéral. Elle n'est aux yeux des migrants qu'un moyen de s'enrichir aux dépens de la communauté nationale et ce, sans la moindre idée de conquête ou de déstabilisation.
L'antiracisme n'a pour seul objet que de préparer un monde monochrome où tous seront interchangeables: moins de différence, c'est plus de facilité à manier l'ensemble, tant dans les entreprises que dans le quotidien.
La délinquance est la double conséquence de l'immigration et du chômage qui ne sévit d'ailleurs en majorité que dans les quartiers pauvres que l'on a coutume d'appeler cités ou banlieux.
Le chômage s'explique par le déficit de la balance commerciale qui montre l'importante part des importations dont évidemment les produits manufacturés sont construits par des étrangers et ailleurs. Il constitue également ce que l'on appelle dans les milieux économiques non sans cynisme une variable d'ajustement ainsi qu'une précieuse réserve permettant de tirer les salaires vers le bas.
La dispersion des familles, c'est la conséquence de la nécessité pour chacun de s'en aller chercher du travail loin des siens et ce, selon les désidérata des entreprises.
La méconnaissance croissante de la langue Française, c'est la réduction d'un mode d'expression à quelques centaines de mots qui sont utiles à une fonction strictement utilitaire telle qu'elle est pratiquée dans les entreprises.
L'apparente neutralité dans le cadre du conflit israelo-palestinien ainsi que dans celui des conflits consécutifs à l'expansionnisme américain masque mal une approbation certaine. La raison n'est pas explicable par le bellicisme du peuple Français mais bien par la participation des élites gouvernementales au tout économique.
L'Europe, malgré toutes les décennies écoulées, n'a pas su se donner une tête politique; rien de surprenant puique son objet est simplement la constitution d'un vaste marché commercial.
La Turquie, au même titre que l'Afrique du nord a vocation à rentrer dans l'Europe, non suite à un intérêt pour la culture arabo-musulmane mais en raison des intérêts énergétiques ainsi qu'à l'existence d'une main d'oeuvre peu revendicative constituant aussi un facteur de baisse des salaires à des fins d'augmentation du profit dont les Français seront les premiers à souffrir.
La liste n'est pas exhaustive.
En conséquence, les nationaux-révolutionnaires et solidaristes postulent:
1/ Qu'il est indécent voire ridicule de devenir l'aile marchante de l'actuel gouvernement.
2/ Que l'opposition frontale contre le Système s'impose.
3/ Que la distinction gauche/droite ne peut être effectuée que de manière ponctuelle.
4/ Que la clé de voute de l'explication du mal vivre passe par la critique de l'Economisme.
5/ Que les maux si souvent dénoncés ne sont que des conséquences et non des causes.
6/ Que la dénomination que l'on nous prête (extrême droite, droite extrême, droite nationale, gauche nationale, fascisme, nationalisme) ne présente aucun intérêt dans la configuration actuelle.
7/ Que nous n'avons pas d'ennemi dès lors où ce dernier est un opposant sincère au Système.
SNR