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mardi 25 décembre 2007

Il y aura des immigrés en plus grand nombre…




Il y aura des immigrés en plus grand nombre…

Philippe Delbauvre

Politique
C’est ensemble que le président français Nicolas Sarkozy et les chefs de gouvernement italien Romano Prodi et espagnol José Luis Zapatero ont lancé le 20 décembre ce que l’histoire retiendra comme un "Appel de Rome pour l'Union de la Méditerranée" qui instinctivement fait songer, quoiqu’ils s’en défendraient, à l’entrée dans l’Europe des pays nord africains. Est d’ailleurs déjà programmée pour le 13 juillet 2008 une conférence à Paris afin de transformer l’essai et probablement d’établir un document clé.

Déjà, il est un fait avéré et pourtant méconnu : début 2008 la Tunisie intégrera la zone de libre échange de l’Euroméditerrannée.

Pour des raisons historiques bien compréhensibles et qui ne se limitent pas à des différends territoriaux, la Grèce est naturellement depuis toujours le pays le plus réfractaire à l’entrée de la Turquie au sein de l’Europe. Or, les événements se précipitent et la donne à changée.

C’est ainsi que des unités mixtes opérant au sein de l’Otan ont été acceptées par les deux gouvernements.

C’est ainsi qu’un téléphone rouge a été mis en place reliant les deux quartiers généraux militaires.

C’est ainsi qu’une zone de libre échange concernant certains produits a été mise en place.

C’est ainsi et tout à fait logiquement qu’Athènes a fait savoir que désormais elle ne s’opposait plus à l’entrée de la Turquie dans l’Europe.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le premier ministre grec se rendra en Turquie en 2008, démarche qui n’avait pas été effectuée depuis près d’un demi siècle.

On se rappellera que l’économie constitue le cheval de Troie de la perte des identités nationales. Qu’en aucun cas, les pays européens n’ont été militairement envahis depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Qu’au politique d’abord s’est substitué un économique d’abord, phénomène que l’on peu constater au jour le jour.

On remarquera qu’une fois les dispositions économiques prises – on peut songer à l’Europe – c’est le pouvoir politique qui progressivement est rogné.

En conséquence, c’est désormais à l’économie qu’il faut s’intéresser si l’on veut subodorer l’avenir. Prendre acte des causes et cesser de se hérisser en constatant les conséquences.

Il y aura des Turcs et des nord Africains en Europe et donc en France en bien plus grand nombre, non parce qu’ils auront décidé de faire leurs valises mais parce que ceux qui se disent avoir la charge de la défense de la spécificité Française ne se seront pas intéressés à la finance.



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