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samedi 16 juillet 2011

Au sujet du 14 juillet

Ainsi que l’écrivait Ernest Renan dans « La réforme intellectuelle et morale », le jour où la France coupa la tête à son Roi, elle commit un suicide. Peut être est-il utile de rappeler que le choix de l’expression « assemblée nationable », constituait à l’époque une provocation à l’encontre du pouvoir établi. Quant à ce 14 juillet, il vit une populace avec tous les excès qu’elle peut engendrer et quoique que certains puissent en penser, 1789 constitua bel et bien une propédeutique à 1793-94, période durant laquelle on pratiqua le stakhanovisme dans l’utilisation de la guillotine. Nous pouvons encore ce jour constater, que dans les villes tenues tenues par les communistes, de nombreuses rues portent les noms de révolutionnaires de cette époque comme Saint Just ou Marat…

« On » nous a d’ailleurs prévénu que la révolution était un tout et qu’en aucun cas, il ne fallait dissocier telle ou telle partie de ce mouvement historique, au motif que tout y était nécessaire. J’abonde moi aussi paradoxalement dans ce sens, bien conscient que 1789 annonçait déjà 1794. Ils sont aujourd’hui très nombreux parmi nos formateurs d’esprits à vouloir ainsi faire commencer l’histoire de France, avec cette période qui justement se traduit dans les faits par une rupture d’avec l’histoire de France pourtant multi-millénaire.

Je ne sais si la France commence avec Vercingétorix (choix à caractère ethnique), avec Clovis ( La catholicité) ou avec Hughes Capet (choix monarchique) ; ce que je sais en revanche, c’est que ces personnages eurent, compte tenu de leur existence, beaucoup plus d’impact sur la France dont ils constituèrent l’essence, que les révolutionnaires de la fin du XVIII ème siècle.