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jeudi 18 décembre 2014

Droit de vote des Etrangers : la problématique



Droit de vote des Etrangers : la problématique
 Childéric Fonteney (Voxnr)
Ainsi donc François Hollande a jugé utile ce jour de se prononcer sur l'immigration, approuvant au passage le droit de vote à accorder aux étrangers lors des élections françaises. Quelques réflexions me sont donc venus par conséquence à l'esprit. En voici quelques unes.

1/ Quant on est aussi impopulaire dans son propre pays, puisque tel est le cas de François Hollande, c'est à dire que la majorité des Français le juge lui-même en partie, étranger, notamment aux préoccupations des Français, la bienséance consisterait justement à ne pas aborder ce genre de sujet.

2/ Les études effectuées sur le terrain montrent que les immigrés – électeurs potentiels donc dans les années à venir – sont très majoritairement indifférents à l'octroi de ce nouveau droit : ils ont bien d'autres préoccupations, bien plus terre à terre.

3/ Il existe depuis quelques années un basculement psychologique en France, puisque désormais très nettement, les Français sont maintenant nettement opposés à cette mesure.

4/ On m'accordera bien volontiers que cette mesure, certes issues d'une promesse, bien antérieure à François Hollande d'ailleurs – on songe à François Mitterrand mais aussi à bien des cadres dirigeants de l'Ump, l'Udi et le Modem – ne peut être qu'importante ou pas. Dans le second cas, et sachant les problèmes majeurs qui touchent la France et les Français aujourd'hui, ce n'est guère le moment de s'y atteler. Si d'aventure, le droit des vote des étrangers est essentiel, ce que semble sous-entendre la gauche – mais aussi la droite qui malhonnêtement conteste pour la forme -, c'est alors la procédure référendaire qui s'impose : seulement voilà, dans le cadre d'un referendum, la proposition serait repoussée parce que nettement balayée. Encore une fois, on veut transformer la France, contre l'avis motivé des Français.

5/ Le droit de vote des étrangers – François Mitterrand avait, non sans perversion politique, déclaré durant les années 80 que les immigrés étaient « ici, chez eux » est très lourd de sens. Ce que de plus en plus, les progressistes – encore une fois de la plupart des bords (la « droite » n'est pas en reste) appelle désormais l'appartenance nationale, ce n'est plus autre que seulement une façon post-moderne de qualifier le lieu où l'on habite et simplement cela.

6/ Très attaché à ma Patrie, de façon quasi charnelle, je ne suis pas de ceux qui considèrent qu'être Français, cela « s'hérite ou se mérite » : être français, bien loin d'une simple lecture essentialiste ne peut que se mériter. Autrement exprimé, seul un comportement exemplaire, fidèle à l'esprit de la « Vieille France », ne peut que définir un Français digne de ce nom. C'est ainsi qu'à mes yeux, quand bien même un Français est de souche, même longue, qu'il peut ne pas être dans les faits français. Après tout, il fut un temps où certains Français, au motif d'un détestable comportement furent déchus de leur nationalité française, privé donc du droit de vote. Il y a aujourd'hui tellement d'exemples de vilénie chez nombre d'hommes politiques (Thévenoud n'est qu'un exemple parmi tant d'autres) qu'il y aurait là matière à agir et donc à sanctionner.

7/ Cette idée consistant dans les faits à affirmer qu'on vote là où l'on vit, ce indépendamment des rapports charnels et historiques, n'est que la montée en puissance chez les « élites », du fait mondialiste, transformant la France en petite région sise au sein du monde, et donc de moindre importance.

8/ Cette proposition n'est nullement, contrairement à ce que l'on pourrait croire de prime abord, conséquence d'un idéalisme bienveillant, au sens trivial du terme. Elle a un intérêt des plus pratiques : apporter aux partis qui s'opposent au Front National, de nouveaux bataillons, justement afin de conter la montée en puissance du grand mouvement patriotique.


Donc, pour toutes ces raisons, le droit de vote aux étrangers, c'est Non !

mardi 9 décembre 2014

Quête du juste milieu : contre les barbaries





 Alaric Pelletier (Voxnr)
Ce serait une grave erreur, conséquence de la méconnaissance de la nature humaine, que d'accorder dans la vie de l'homme, d'hier comme d'aujourd'hui, une trop grande importance à la rationalité.

Erreur

Outre que le cerveau reptilien constitue le fondement de nos comportements primaires, le néo-cortex, bien loin de canaliser nos pulsions animales, sert le plus souvent à davantage les satisfaire. D'où les comportements de prédation et de domination que nous pouvons constater au quotidien. Voilà qui fait de l'homme, suite justement à l'existence de ce néo-cortex, le plus grand des prédateurs.

En matière de politique, et plus spécifiquement d'économie, la rationalité est ainsi en berne. La révolution bolchévique en 1917, s'est traduite, très rapidement par de nombreuses catastrophes. Léon Blum (congrès de Tours) l'avait prévu. Il faut l'un des seuls à gauche à faire fonctionner sa raison, chez les autres, en panne. Quand bien même le plan quinquennal échouait partout (« il n'a jamais fonctionné déclarait Gorbatchev alors ministre de l'agriculture devant François Mitterrand ».), que beaucoup continuait à le célébrer, considérant que l'intervention majeure de l'Etat dans l'économie, ne pouvait être que la solution optimale.

Le temps passa et il fallut que la catastrophe soit véritablement patente pour que les peuples, enfin, décidèrent d'en finir avec le communisme mortifère et économiquement désastreux. On pourrait y voir, influence hegelienne, une victoire de la raison, prémisse de la victoire sur terre, du règne de l'Esprit.

Las, il n'en a rien été. Nul besoin de poursuivre longtemps des études en philosophie pour constater que la vérité ne fait pas bon ménage avec l'extrémisme. Pourtant, les individus constituant le peuple, à distinguer des personnalités différenciées, basculent à nouveau dans l'excès : après la célébration imbécile de l'Etat omnipotent, les voici fustigeant toute intervention de ce même Etat dans l'économie. Comme de par le passé, les vents de la mode gonflent les voiles de navires nous menant vers de dangereux récifs. Il est à craindre que, là encore, tant que la catastrophe ne soit pas encore avérée totalement, les peuples se laissent duper par une mode prônée par des politiques inféodés, aujourd'hui comme hier à l'idéologie, mort de la pensée souveraine.

Celui qui fustigea en son temps le plan quinquennal soviétique, les nationalisations à 100 %, cria dans le vide. Il en est de même pour celui qui aujourd'hui, tente en vain, de mettre un frein au tout libéral. Pourtant les catastrophes, notamment dans le domaine social, s'accumulent. Entre le malheureux succès croissant des restos du cœur, l'augmentation des bénéficiaires de minima sociaux, les sdf qui n'existaient pas voici 35 ans, les Français qui renoncent aux soins médicaux faute d'argent, les exemples ne manquent pas.

On nous présente le fait libéral comme incontournable comme on nous avait imposé l'Etat Behemoth. Pas impossible que la solution, en matière d'économie se situe dans le cadre de l'économie mixte, décriée hier (pas assez d'Etat) comme aujourd'hui (trop d'Etat).

Qu'importe les pays capitalistes, même l'Allemagne excellent élève capitaliste, est désormais sur une mauvaise pente, fait reconnu par les économistes capitalistes. Avec une nuance : c'est dans les pays scandinaves, qui justement disposent d'une forte tradition d'interventionnisme d'Etat, que la situation est la moins mauvaise en matière de qualité de vie.

Une piste en matière d'économie ?

mardi 2 décembre 2014

Derniers articles de Nicolas Bonnal et Paul-Marie Couteaux : la bonne blague



 Gilles Druant (Voxnr)
Ils sont nombreux, ceux qui a des fins partisanes, veulent instrumentaliser le Front National. Par exemple et très récemment Nicolas Bonnal (1) ainsi que Paul-Marie Couteaux (2).
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Dans les deux cas, on voit réapparaître la notion de vote utile qui, pourtant, a fait tant de mal durant de nombreuses décennies. C'est ainsi que, tant côté socialiste que libéral-conservateur, on appelait à voter utile dès le premier tour. Ce vote utile fut une véritable plaie, aussi bien pour le parti communiste que pour la mouvance à laquelle nous appartenons.

Plus grave, ce vote utile empêcha de nombreux Français d'exprimer une voix discordante. C'est ainsi qu'il fallait à droite voter Giscard (le mieux placé disait-on à l'époque) et non Chirac, ce afin de créer une dynamique favorable à la victoire lors du second tour. C'est ainsi aussi qu'il fallait, toujours en 1981, que l'électeur de gauche vote impérativement Mitterrand et non Marchais, ce pour les mêmes raisons.

Et le chantage de continuer à être pratiqué encore de nos jours.

On constate depuis maintenant bien longtemps la conséquence du fait : le pouvoir est exercé depuis des lustres par deux composantes seulement du paysage français. Plus grave, alors qu'en 1981 parti socialiste et Udf disposait de programmes différents, avec donc un choix qui avait ses raisons d'être, force est de constater qu'aujourd'hui Ump et Ps sont en accord sur l'essentiel, que ce soit en politique intérieure, en économie ou en matière diplomatique.

C'est la raison pour laquelle aujourd'hui, l'alternance n'est plus celle des politiques menées, mais simplement des équipes exerçant le pouvoir, constituées d'hommes différents. Il y a donc, depuis une trentaine d'années, confiscation du pouvoir par une oligarchie, structure politico-économique bicéphale.

Aujourd'hui, les Français sont de plus en plus conscients du phénomène et entonnent le juste refrain : « tous les mêmes ».

Pour un électeur de gauche, la trahison – vieux réflexe – consiste à voter à droite. La réciproque est tout aussi vraie. En revanche, le suffrage accordé au Front National échappe au fait. Voilà pourquoi, aussi bien l'électeur de droite comme celui de gauche, n'hésitent pas à voter Front National, sans avoir l'impression de se renier. Voilà pourquoi le Front National ratisse désormais aussi large, aussi bien sur les terres de droite que de gauche.

On peut bien sur comprendre, et Nicolas Bonnal, et Paul-Marie Couteaux qui sont droitards. Ils souhaitent bien entendu que le Front National devienne la cinquième roue du carrosse libéral. Le Front National, n'aurait donc à leurs yeux, pour seule vocation que d'apporter quelques points décisifs à la machine Ump, ce afin que cette dernière puisse vaincre.

C'est là oublier un peu vite que le Front National est devenu depuis plusieurs années le premier parti de France, et que si on continuait à faire valoir la notion de vote utile, ce serait plutôt à l'Ump d'apporter au Front National les points décisifs. Avec toutes les réserves que l'on peut émettre puisque cette même Ump est plus proche – voir ses politiques menées – du Parti socialiste que du Front.

Est obsolète aujourd'hui le référentiel droite/gauche, ce depuis au moins deux décennies : n'évoquait-on pas avec insistance voilà 20 ans la notion de « pensée unique » ? Nous y sommes encore.

Aujourd'hui, et la droite, et la gauche, sont idéologiquement mortes. Ni l'une ni l'autre ne prônent dans l'avenir, une nouvelle donne politique, économique ou diplomatique. En ce sens, le positionnement frontiste appelé « ni droite, ni gauche » n'est pas tant le refus de la droite que de la gauche, mais l'affirmation répétée que l'une et l'autre ne sont que les deux faces d'une même médaille.

Au sujet des alliances, si d'aventure des candidats frontistes étaient absents du second tour lors des élections à venir, pourraient dès lors très bien apporter leur soutien, aussi bien au candidat de « droite » comme de « gauche », en privilégiant par exemple le plus intègre des deux. Ce serait déjà beaucoup et satisferait bien des Français.
Notes:

(1) http://www.bvoltaire.fr/nicolasbonnal/pourquoi-le-front-national-file-un-mauvais-coton,142681?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=133ebc898e-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-133ebc898e-30425913&mc_cid=133ebc898e&mc_eid=45f36b52ce

(2) http://www.valeursactuelles.com/politique/exclusif-paul-marie-couteaux-pourquoi-je-quitte-marine-49278

lundi 1 décembre 2014

Au delà d'un patriotisme instrumentalisé



Au delà d'un patriotisme instrumentalisé
 Philippe Delbauvre
Il ne manque pas d'articles publiés ces derniers mois, condamnant l'engagement de jeunes Français dans la structure Daech. Je dois avouer en toute honnêteté ne pas approuver le fait même si, bien sur, l'islamisme ne constitue nullement ma tasse de thé.

Il est par trop malhonnête d'évoquer le fanatisme dont j'ai déjà écrit qu'il n'était en fait que l'héroisme des adversaires. Au moins, ceux qui s'engagent pour Daech ont su résister au grand formatage de la société de consommation, ce qui constitue déjà un bon point.

Engagé dans la mouvance depuis 35 ans, je puis assurer qu'à la fin des années 70, le terrorisme intellectuel était d'une toute autre ampleur que celui qui sévit encore de nos jours mais qui s'est, heureusement bien affaibli. Je me souviens qu'à l'époque, de droite, vous passiez déjà pour un salaud, alors membre de l'extrême droite, je vous laisse imaginer le sort qui fut le mien.

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La France et sa défense ont bon dos. Derrière le terme « France », chacun clame sa définition bien subjective, devenue dès lors postulat incontournable. Que l'on se souvienne par exemple du sacrifice majeur des militants et cadres de l'Action Française qui, durant la première guerre mondiale, moururent en première ligne. Bien sur, la France avait été attaquée et son territoire en partie occupé. Pour autant, au final, ce fut la république qui profita du sang versé, celle la même que les camelots qualifiaient de gueuse. Et que l'on ne vienne pas m'affirmer que la France républicaine et celle de la monarchie reste toujours la France éternelle.

Tant que la France, dans le cadre de son territoire, n'est pas attaquée, l'engagement militaire n'est autre qu'un choix politique, non directement national. Passe encore que les adeptes de Daech soient aujourd 'hui condamnés par le gouvernement actuel, si ce ne profilait en arrière plan, la condamnation de toute forme d'engagement militaire, non conforme aux desiderata du gouvernement politique du moment.

Au sujet de l'Ukraine, si je suis pro-russe, pour d'évidentes raisons géopolitiques, je comprends très bien qu'au sein de la mouvance, d'autres aient fait le choix inverse. Là encore, le grand formatage consumériste et pantouflard n'ont nullement réussi. A quand la condamnation suivi de l'interdiction de mettre sa peau au bout de ses idées ? L'idée que ces engagements iraient à l'encontre de la France – elle a bon dos – sera peut être bientôt la norme.

Dès la seconde guerre mondiale, les Français engagés se choisissent des camps différents, souvent opposés par ailleurs.Je trouve le fait plutôt positif : à la simple défense d'une contrée – démarche que l'on peut qualifier d'animale (la niche environnementale) – les hommes se battent désormais pour une certaine conception de l'homme, un idéal que l'on peut qualifier de transcendant.

En revanche, on ne peut que douter de l'appartenance réellement française, au sens le plus noble du terme, aussi bien de François Hollande que de Nicolas Sarkozy : dans de telles conditions, pourquoi faudrait-il alors accepter leurs ordres en matière géopolitique et militaire ?

C'est en ce sens que l'on peut parler d'un au delà du patriotisme ou du nationalisme.