Philippe Delbauvre
Il ne manque pas d'articles publiés ces
derniers mois, condamnant l'engagement de jeunes Français dans la
structure Daech. Je dois avouer en toute honnêteté ne pas approuver le
fait même si, bien sur, l'islamisme ne constitue nullement ma tasse de
thé.
Il est par trop malhonnête d'évoquer le fanatisme dont j'ai déjà écrit qu'il n'était en fait que l'héroisme des adversaires. Au moins, ceux qui s'engagent pour Daech ont su résister au grand formatage de la société de consommation, ce qui constitue déjà un bon point.
Engagé dans la mouvance depuis 35 ans, je puis assurer qu'à la fin des années 70, le terrorisme intellectuel était d'une toute autre ampleur que celui qui sévit encore de nos jours mais qui s'est, heureusement bien affaibli. Je me souviens qu'à l'époque, de droite, vous passiez déjà pour un salaud, alors membre de l'extrême droite, je vous laisse imaginer le sort qui fut le mien.
La France et sa défense ont bon dos. Derrière le terme « France », chacun clame sa définition bien subjective, devenue dès lors postulat incontournable. Que l'on se souvienne par exemple du sacrifice majeur des militants et cadres de l'Action Française qui, durant la première guerre mondiale, moururent en première ligne. Bien sur, la France avait été attaquée et son territoire en partie occupé. Pour autant, au final, ce fut la république qui profita du sang versé, celle la même que les camelots qualifiaient de gueuse. Et que l'on ne vienne pas m'affirmer que la France républicaine et celle de la monarchie reste toujours la France éternelle.
Tant que la France, dans le cadre de son territoire, n'est pas attaquée, l'engagement militaire n'est autre qu'un choix politique, non directement national. Passe encore que les adeptes de Daech soient aujourd 'hui condamnés par le gouvernement actuel, si ce ne profilait en arrière plan, la condamnation de toute forme d'engagement militaire, non conforme aux desiderata du gouvernement politique du moment.
Au sujet de l'Ukraine, si je suis pro-russe, pour d'évidentes raisons géopolitiques, je comprends très bien qu'au sein de la mouvance, d'autres aient fait le choix inverse. Là encore, le grand formatage consumériste et pantouflard n'ont nullement réussi. A quand la condamnation suivi de l'interdiction de mettre sa peau au bout de ses idées ? L'idée que ces engagements iraient à l'encontre de la France – elle a bon dos – sera peut être bientôt la norme.
Dès la seconde guerre mondiale, les Français engagés se choisissent des camps différents, souvent opposés par ailleurs.Je trouve le fait plutôt positif : à la simple défense d'une contrée – démarche que l'on peut qualifier d'animale (la niche environnementale) – les hommes se battent désormais pour une certaine conception de l'homme, un idéal que l'on peut qualifier de transcendant.
En revanche, on ne peut que douter de l'appartenance réellement française, au sens le plus noble du terme, aussi bien de François Hollande que de Nicolas Sarkozy : dans de telles conditions, pourquoi faudrait-il alors accepter leurs ordres en matière géopolitique et militaire ?
C'est en ce sens que l'on peut parler d'un au delà du patriotisme ou du nationalisme.
Il est par trop malhonnête d'évoquer le fanatisme dont j'ai déjà écrit qu'il n'était en fait que l'héroisme des adversaires. Au moins, ceux qui s'engagent pour Daech ont su résister au grand formatage de la société de consommation, ce qui constitue déjà un bon point.
Engagé dans la mouvance depuis 35 ans, je puis assurer qu'à la fin des années 70, le terrorisme intellectuel était d'une toute autre ampleur que celui qui sévit encore de nos jours mais qui s'est, heureusement bien affaibli. Je me souviens qu'à l'époque, de droite, vous passiez déjà pour un salaud, alors membre de l'extrême droite, je vous laisse imaginer le sort qui fut le mien.
La France et sa défense ont bon dos. Derrière le terme « France », chacun clame sa définition bien subjective, devenue dès lors postulat incontournable. Que l'on se souvienne par exemple du sacrifice majeur des militants et cadres de l'Action Française qui, durant la première guerre mondiale, moururent en première ligne. Bien sur, la France avait été attaquée et son territoire en partie occupé. Pour autant, au final, ce fut la république qui profita du sang versé, celle la même que les camelots qualifiaient de gueuse. Et que l'on ne vienne pas m'affirmer que la France républicaine et celle de la monarchie reste toujours la France éternelle.
Tant que la France, dans le cadre de son territoire, n'est pas attaquée, l'engagement militaire n'est autre qu'un choix politique, non directement national. Passe encore que les adeptes de Daech soient aujourd 'hui condamnés par le gouvernement actuel, si ce ne profilait en arrière plan, la condamnation de toute forme d'engagement militaire, non conforme aux desiderata du gouvernement politique du moment.
Au sujet de l'Ukraine, si je suis pro-russe, pour d'évidentes raisons géopolitiques, je comprends très bien qu'au sein de la mouvance, d'autres aient fait le choix inverse. Là encore, le grand formatage consumériste et pantouflard n'ont nullement réussi. A quand la condamnation suivi de l'interdiction de mettre sa peau au bout de ses idées ? L'idée que ces engagements iraient à l'encontre de la France – elle a bon dos – sera peut être bientôt la norme.
Dès la seconde guerre mondiale, les Français engagés se choisissent des camps différents, souvent opposés par ailleurs.Je trouve le fait plutôt positif : à la simple défense d'une contrée – démarche que l'on peut qualifier d'animale (la niche environnementale) – les hommes se battent désormais pour une certaine conception de l'homme, un idéal que l'on peut qualifier de transcendant.
En revanche, on ne peut que douter de l'appartenance réellement française, au sens le plus noble du terme, aussi bien de François Hollande que de Nicolas Sarkozy : dans de telles conditions, pourquoi faudrait-il alors accepter leurs ordres en matière géopolitique et militaire ?
C'est en ce sens que l'on peut parler d'un au delà du patriotisme ou du nationalisme.