Vendredi, 24 Juin 2005 |
Réponse à Roland Gaucher
Philippe Delbauvre | Tribune libre |
Cher Maître,
J'ai lu comme à l'accoutumé le texte écrit par Roland Gaucher disponible en rubrique politique. On y trouvait un constat affligeant, à savoir que seuls les tenants du non issus de la gauche avait leurs mérites reconnus dans la victoire, la contribution droitière quoique importante étant passée sous silence par les média.
En fait cela procède toujours du même principe de sélection. Durant la campagne le csa avait reconnu le décalage en terme de moyen d'expression entre tenants du non et tennts du oui. Ceux là étaient de vilains petits canards, il était bon de leur clouer le bec, ceux ci intronisés apotres de l'Europe d'aujourd'hui à développer demain furent encensés avec tambours et trompettes.
Il suffisait, une fois la victoire (oh grand mahleur) du non reconnue pour à nouveau reprendre le même scénario. Les vilains à droite, les gentils à gauche. D'où l'escamotage. Au fond, cela n'est pas bien nouveau: entre le départ du conseil constitutionnel de Simone Veil qui n'est ni vierge, ni rouge (1) pour cause de renfort au combat du référendum (en cas de situation catastrophique, on envoie les cuisiniers et les fourriers) et le départ de l'université de bruno gollnish pour cause d'interdiction de professer, le parallèle est assez troublant. Sincèrement, je ne vois pas ceux que les défenseurs du nouveau régime peuvent bien reprocher à l'ancien. Répartition de la soupe probablement. Cette longue introduction n'aura pas surpris le lecteur.
Différend: oui : je ne suis pas d'accord avec ce que dit Roland Gaucher que je lisais déjà voilà presque un quart de siècle. Eh bien, voilà euh , Maître. Votre analyse sur le front national et le mpf n'est pas mienne. Alors j'invoque Heidegger et son refus de la réfutation pour la réfutation au profit de la lutte amoureuse qui lie les deux penseurs au profit de la pensée essentielle.
Vous songez à une alliance voire une fusion entre le font national et le mouvement pour la France, ce qui ferait de l'assemblage le premier parti de France, ce qui est juste.
Vous montrez que plutôt que de s'entendre les deux hommes préfèrent s'ignorer, ce que chacun a pu constater.
C'est dans le cadre de l'analyse que je ne suis plus d'accord. Le front national est le premier parti ouvrier de France, je doute que le mpf ait dans son sein beaucoup d'ouvriers et d'employés mis à part au voisinage du puy du fou.
Le mpf est foncièrement libéral tout en se revendiquant français ce qui me semble une contradiction. Le front national est riche en prise de positions par l'intermédiaire de ses tendances. Il serait moins libéral et davantage européen.
Le mpf souhaite prendre sur l'échiquier politique la place du gaullisme, désormais absent de l'ump (j'ai écrit « la place ») ou à défaut celle du csu d'outre Rhin. C'est un Madelin plus national, mais aussi plus régional mais tout aussi libéral. C'est également un membre de la majorité, un pote à Raffarin et peut être plus amical que Bayrou.
Le front national ne fait pas partie de la majorité. Si Jean Marie le Pen disait et dit vrai son but est de devenir une composante à part entière de la majorité.
Dès lors la conclusion vient d'elle même.
De Villiers membre de la coalition gouvernementale rejette le Pen qui lui même étant frappé d'ostracisme par la majorité ne peut conclure aucune alliance. Les franchouillards votent de Villiers ou Pasqua, ils ne déborderont pas. Et c'est d'autant plus vrai pour de Villiers qui muni de son côté catho bcbg constitue un barrage pour le front national. C'est la digue. En revanche cette membrane qu'est le mpf pourrait très bien n'être perméable que dans un sens. Elle a les moyens de faire passer le front national dans certaines élections sous une barre fatidique en ponctionnant certains électeurs. D'ailleurs les média lui rendent bien. Pas méchant de Villiers, un vrai français tout propre et tout fier. Qui était le représentant « officiel » du non ? De Villiers bien sur.
Je vous ai donc répondu en ayant la quasi certitude de ne rien vous avoir appris. Peut être était-ce de votre part une critique des hommes politiques en général ou des querelle au sein d'un état major. Vous, vous savez, moi pas.
Respectueusement.
(1) la vierge rouge: surnom de Simone Weil, anarcho-catho; c'est aussi celui de Louise Michel (la commune)
J'ai lu comme à l'accoutumé le texte écrit par Roland Gaucher disponible en rubrique politique. On y trouvait un constat affligeant, à savoir que seuls les tenants du non issus de la gauche avait leurs mérites reconnus dans la victoire, la contribution droitière quoique importante étant passée sous silence par les média.
En fait cela procède toujours du même principe de sélection. Durant la campagne le csa avait reconnu le décalage en terme de moyen d'expression entre tenants du non et tennts du oui. Ceux là étaient de vilains petits canards, il était bon de leur clouer le bec, ceux ci intronisés apotres de l'Europe d'aujourd'hui à développer demain furent encensés avec tambours et trompettes.
Il suffisait, une fois la victoire (oh grand mahleur) du non reconnue pour à nouveau reprendre le même scénario. Les vilains à droite, les gentils à gauche. D'où l'escamotage. Au fond, cela n'est pas bien nouveau: entre le départ du conseil constitutionnel de Simone Veil qui n'est ni vierge, ni rouge (1) pour cause de renfort au combat du référendum (en cas de situation catastrophique, on envoie les cuisiniers et les fourriers) et le départ de l'université de bruno gollnish pour cause d'interdiction de professer, le parallèle est assez troublant. Sincèrement, je ne vois pas ceux que les défenseurs du nouveau régime peuvent bien reprocher à l'ancien. Répartition de la soupe probablement. Cette longue introduction n'aura pas surpris le lecteur.
Différend: oui : je ne suis pas d'accord avec ce que dit Roland Gaucher que je lisais déjà voilà presque un quart de siècle. Eh bien, voilà euh , Maître. Votre analyse sur le front national et le mpf n'est pas mienne. Alors j'invoque Heidegger et son refus de la réfutation pour la réfutation au profit de la lutte amoureuse qui lie les deux penseurs au profit de la pensée essentielle.
Vous songez à une alliance voire une fusion entre le font national et le mouvement pour la France, ce qui ferait de l'assemblage le premier parti de France, ce qui est juste.
Vous montrez que plutôt que de s'entendre les deux hommes préfèrent s'ignorer, ce que chacun a pu constater.
C'est dans le cadre de l'analyse que je ne suis plus d'accord. Le front national est le premier parti ouvrier de France, je doute que le mpf ait dans son sein beaucoup d'ouvriers et d'employés mis à part au voisinage du puy du fou.
Le mpf est foncièrement libéral tout en se revendiquant français ce qui me semble une contradiction. Le front national est riche en prise de positions par l'intermédiaire de ses tendances. Il serait moins libéral et davantage européen.
Le mpf souhaite prendre sur l'échiquier politique la place du gaullisme, désormais absent de l'ump (j'ai écrit « la place ») ou à défaut celle du csu d'outre Rhin. C'est un Madelin plus national, mais aussi plus régional mais tout aussi libéral. C'est également un membre de la majorité, un pote à Raffarin et peut être plus amical que Bayrou.
Le front national ne fait pas partie de la majorité. Si Jean Marie le Pen disait et dit vrai son but est de devenir une composante à part entière de la majorité.
Dès lors la conclusion vient d'elle même.
De Villiers membre de la coalition gouvernementale rejette le Pen qui lui même étant frappé d'ostracisme par la majorité ne peut conclure aucune alliance. Les franchouillards votent de Villiers ou Pasqua, ils ne déborderont pas. Et c'est d'autant plus vrai pour de Villiers qui muni de son côté catho bcbg constitue un barrage pour le front national. C'est la digue. En revanche cette membrane qu'est le mpf pourrait très bien n'être perméable que dans un sens. Elle a les moyens de faire passer le front national dans certaines élections sous une barre fatidique en ponctionnant certains électeurs. D'ailleurs les média lui rendent bien. Pas méchant de Villiers, un vrai français tout propre et tout fier. Qui était le représentant « officiel » du non ? De Villiers bien sur.
Je vous ai donc répondu en ayant la quasi certitude de ne rien vous avoir appris. Peut être était-ce de votre part une critique des hommes politiques en général ou des querelle au sein d'un état major. Vous, vous savez, moi pas.
Respectueusement.
(1) la vierge rouge: surnom de Simone Weil, anarcho-catho; c'est aussi celui de Louise Michel (la commune)