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samedi 24 décembre 2005

Sur l'enquête du Figaro

Samedi, 24 Décembre 2005
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Sur l'enquête du Figaro

Philippe Delbauvre

Politique
Sur l'enquête du Figaro
L'enquête publiée par le figaro en date du 7 décembre 2005 prête à sourire, comme je me dois le montrer déontologie oblige. Il s'agit donc d'un « enquête », oeuvre du Cevipof qui n'est autre que le centre de recheche de sciences po, de Paris ou peut être de province tant ces établissements ont fleuri en des délais très brefs. Le résumé de « l'étude » nous permet de comprendre de façon très nuancée quel est l'enjeu:

"les Français issus de l'immigration qui observent l'islam sont plus sexistes et plus antisémites que les autres."

Il s'agit évidemment du titre introductif ou de la conclusion mise avant l'introduction comme l'on voudra. On sait aussi que d'un texte c'est la première phrase que le grand public retient.

On y apprend que pour la première fois (!!!), on s'est intéressé à l'influence de l'Islam sur le populations immigrées, et cela très sérieusement puiqu'il furent ... deux chercheurs à s'y consacrer. Sachant que c'était une première et qu'un climat d'un calme des plus propices en France ces derniers temps poussait à une étude toute sérieuse et toute objective, c'était le moment ou jamais.

La déception vient de l'étude ou de l'enquête: on a interrogé 1003 personnes, ce qui constitue un sondage et rien de plus. Nous sommes dès lors confrontés à des analyses portant sur un simple sondage avec toute la validité que cela peut signifier.

Ces 1003 qui sont majoritairement issus de milieux populaires et qui votent à 63 % à gauche: J'eusse aimé un encadrement par exemple financier de « milieu populaire », du pourcentage de population aux élections et savoir si Arlette Laguillier est comptabilisée à gauche. Cela ne me donnera pas pour autant ce qu'ont pu représenter les différents courants de gauche ni la pratique de la pêche durant les élections.

« Alors que ces nouveaux Français sont plus jeunes, en moyenne plus diplômés et plus à gauche que le reste de la population, ils se montrent plus conservateurs en matière de moeurs. «

Je pense que la phrase est mal structurée.

Dans l'échantillon de faible ampleur, les jeunes sont plus conservateurs là où les autres ne disent plus l'être (phénomène non nouveau).

Diplomés de quoi ? Peut on comparer bep et doctorat dans lles modifications des choix de morale ?

Pour le choix de gauche, on peut attendre un clarification comme exprimé ci dessus.

S'ils condamnent l'homosexualité (pratiquement le double), on peut se poser la question si ce n'est pas la marque de leur jeunesse, comme spécifié plus haut, où l'homosexualité est encore injurieuse. On ne sait d'ailleurs pas ce qu'ils contestent dans l'homosexualité. « Ils sont 43% à approuver des horaires séparés pour les femmes dans les piscines et encore un tiers à exiger la virginité avant le mariage. » Est ce un progrès: ils furent 100 % des paroissiens franco-français à séparer les hommes des femmes dans les églises et la virginité féminine est un phantasme qui résiste bien au temps, toutes origines confondues.

« Le décalage est d'autant plus frappant qu'il s'accroît parmi les jeunes générations. Alors que seulement 3% des Français de 18 à 35 ans donnent des réponses qui les classent comme «conservateurs», ils sont 40% parmi ceux issus de cette immigration. Ce rigorisme, essentiellement porté par les jeunes hommes musulmans, se heurte au désir d'émancipation des femmes de leur âge, beaucoup plus permissives. Ce qui explique les tensions observées ces dernières années. D'autant que les familles musulmanes refusent clairement les mariages exogames pour leurs filles (contrairement aux garçons). «Qu'ils soient immigrés naturalisés, de première génération ou de deuxième génération, l'effet de l'islam sur la tolérance sexuelle ne s'atténue pas», souligne le rapport. «

Là encore se pose un problème de terminologie: qu'est ce qu'un conservateur ? Ne fais t-on pas d'assimilation entre Tradtion (ce qui toujours fut) et conservatisme (je freine tant qu'il m'est possible de le faire). Quid du regard du père sur le beau fils, endogamie ou exogamie ?

La pratique religieuse évolue pourtant au fil du temps. Aujourd'hui, près de 59% des descendants de Turcs, Africains ou Maghrébins se disent musulmans, 13% catholiques, et 20% athées. Seuls 22% des musulmans pratiquent régulièrement – comme dans les autres religions. Mais ce processus de sécularisation cache deux tendances opposées. «D'un côté, certains s'éloignent de la religion de leurs parents, notamment les enfants de couples mixtes, qui adoptent massivement les comportements de l'ensemble des Français, précise Sylvain Brouard, l'un des auteurs. »

Et oui.

« De l'autre, on observe une réislamisation des jeunes qui se montrent les plus pratiquants.» Ainsi 90% des jeunes maghrébins issus de mariage non mixte se déclarent musulmans. La pratique décroît ensuite avec l'âge et le niveau de revenu. En revanche, les études n'influencent pas l'engagement religieux. «

J'avais un jour demander un sociologue des religions ce qu'était un catholique: il m'a répondu que c'était quelqu'un qui se disait catholique.... C'est tout.

Il se déclarent musumans: soit et je suis tout le prêt à le croire malgré le « sondage », mais la pratique .... on attend davantage de renseignements.

« Depuis le regain d'actes antisémites au tournant des années 2000, (Carpentras ??? ) les sociologues expliquaient la forte implication de jeunes issus de l'immigration par leur antisionisme, l'identification aux Palestiniens, ou encore la jalousie sociale. «Nous avons été étonnés de constater que c'est avant tout la pratique religieuse musulmane qui conditionne les préjugés antisémites», explique Vincent Tiberj, auteur du rapport. Ainsi, 46% des musulmans pratiquants de l'échantillon manifestent des sentiments antisémites, tandis 28% s'en montrent exempts (voir infographie). «

Sue les 1003 sélectionnés, combien de pratiquants ? Messés ou Messialisants si j'ose écrire ainsi ? Les jeunes sont compris ou non dans les pratiquants et à quelle hauteur ?

« Un antijudaïsme religieux »

On peut emetttre le fait que c'est un facteur, de la à énoncer « antijudaisme religieux »

Chez les musulmans non pratiquants, ils ne sont plus que 30% à exprimer des préjugés antijuifs. Ce sentiment diffère des autres racismes, insiste le chercheur. Il n'est pas la simple expression d'un ethnocentrisme, puisque 80% des pratiquants expriment une opinion positive sur la religion chrétienne. De plus, cet antisémitisme persiste en partie chez les plus éduqués et chez les jeunes.

Cela fait 20 % des pratiquants dont l'attitude à l'égard du christiannisme n'est pas « positive »

Il eût été intéressant de savoir ce qu'est un prèjugé anti juif: cela peut prendre de nombreuses formes.

« Encore 37% des bac+ 2 et 20% des universitaires manifestent de l'hostilité aux juifs. «Les préjugés antijuifs ne sont pas un épiphénomène parmi ces Français issus de l'immigration», observe Vincent Tiberj. Cependant, l'antisémitisme est loin d'être l'apanage des banlieues. Parmi les Français, encore 18% pensent que les juifs ont trop de pouvoir. En mettant en lumière les points d'achoppement entre une certaine pratique de l'islam et la République, l'étude balise le chemin de l'intégration. »

Puisque l'on en est à comparer les dipolomes, on constate un décrue d'antisémitisme ave l'augmentation du nouveau intellectuel. N'eut til pas été judicieux de faire une comparaison avec les français d'origine à niveau comparable. Quel est le niveau des 18 % ?

notes

* Français comme les autres ? Enquête réalisée sur les citoyens d'origine maghrébine, africaine et turque. Presses de Sciences-po. Echantillon de 1 003 personnes qui ont au moins un parent ou grand-parent de nationalité turque, algérienne, marocaine, et autres pays d'Afrique.

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