Samedi, 6 Janvier 2007 |
Meilleurs vœux économiques
Philippe Delbauvre | Politique |
L’année 2006 s’est terminée comme elle avait commencé en poursuivant sereinement son rythme de ce que l’on appelle, pudiquement et non sans démagogie, modernisation.
En date du 4 janvier (de l’année 2007) l’OCDE publie un rapport faisant l’apologie de la mobilité des populations, de la flexibilité des salaires, et à l’aide d’une litote pudique de la fin de la rigidité du marché du travail.
La nécessaire mobilité des populations dans le système économique qui est le notre va se traduire par un déracinement croissant des français les conduisant à oublier une identité déjà mal en point. Elle s’inscrit aussi dans une perspective internationale qui va engendrer des flux migratoires massifs issus aussi bien de l’Europe que du reste du monde.
La flexibilité des salaires induira comme son nom ne l’indique pas l’explosion de certains verrous permettant de ne pas descendre au dessous d’un certain seuil avec pour conséquence une paupérisation croissante. Elle facilitera la baisse des rémunérations au nom de la compétitivité des entreprises.
La fin des rigidités ne signifie pas autre chose que la généralisation des statuts précaires. Ainsi, les emplois à temps partiel ou de courte durée vont poursuivre leur développement. Il va de soi que les facilités de licenciement seront favorisées.
Il est impossible de restreindre ces évolutions à la seule sphère économique. Si évidemment les identités locales ou nationales sont mises à mal, la vie des français ne sera pas épargnée : il n’est pas possible de créer dans de bonnes conditions une famille ou d’obtenir un crédit auprès d’une banque afin d’acheter une maison pour y loger les siens si on ne dispose que d’un travail à temps partiel ou à durée déterminée ou d’un salaire à tout moment révisable à la baisse : chacun comprendra.
Au sujet du secteur bancaire, ceux qui ont eu le temps pour voir l’évolution ont pu constater la diminution progressive des guichets mais aussi la facturation des services autrefois gratuits. Donc, le temps passé dans la file d’attente qui est le votre est le prix que vous payez sur le terrain pour entendre que la banque se porte financièrement bien. Voilà des petits détails du quotidien auxquels malheureusement on ne prête pas suffisamment attention. Il y en a beaucoup d’autres depuis la généralisation des parcmètres jusqu’au tri sélectif. L’ensemble le plus souvent créé ‘pour mieux servir’ ou ‘dans votre intérêt’.
Ce n’est pourtant pas assez et il va falloir encore et toujours davantage ponctionner. Si Patrick Devedjan a trouvé intelligent de dire que le temps du tout gratuit était révolu, il s’est gardé de dire la vérité à savoir que l’on était entré dans l’ère du tout payant. Ainsi, l’Allemagne montre l’exemple qui sera probablement suivi ici : une hausse de trois points de la Tva qui passe de 16 à 19 % soit à peu près 20 % d’augmentation. L’objectif est de diminuer les impôts auxquels sont assujetties les entreprises et de transférer la ponction en direction de chaque citoyen allemand. En clair, via la Tva c’est le particulier qui finance sa propre entreprise ce qui signifie que cette augmentation peut être assimilée en pratique à une baisse indirecte des salaires.
Tout n’est pas encore une fois une simple question d’argent. Le nouveau statut d’Edf risque fort de nous rappeler les fréquentes coupures d’électricité que l’on connaissait durant les années soixante dix ce qui est paradoxalement compatible avec une envolée de la facture. Nul besoin de préciser qui va payer en plus des désagréments vécus. L’électricité cela touche tout le monde et beaucoup : imaginez tout ce qui se branche sur une prise.
A part ça la bourse a établi un nouveau record en date du 2 janvier et on s’attend pour 2007 à une hausse de 10% sur les valeurs du Cac 40.
Valeurs que vous aurez volontairement ou non financées si je me suis bien fait comprendre.
Question : allez vous être augmenté cette année et si oui de combien ?
En date du 4 janvier (de l’année 2007) l’OCDE publie un rapport faisant l’apologie de la mobilité des populations, de la flexibilité des salaires, et à l’aide d’une litote pudique de la fin de la rigidité du marché du travail.
La nécessaire mobilité des populations dans le système économique qui est le notre va se traduire par un déracinement croissant des français les conduisant à oublier une identité déjà mal en point. Elle s’inscrit aussi dans une perspective internationale qui va engendrer des flux migratoires massifs issus aussi bien de l’Europe que du reste du monde.
La flexibilité des salaires induira comme son nom ne l’indique pas l’explosion de certains verrous permettant de ne pas descendre au dessous d’un certain seuil avec pour conséquence une paupérisation croissante. Elle facilitera la baisse des rémunérations au nom de la compétitivité des entreprises.
La fin des rigidités ne signifie pas autre chose que la généralisation des statuts précaires. Ainsi, les emplois à temps partiel ou de courte durée vont poursuivre leur développement. Il va de soi que les facilités de licenciement seront favorisées.
Il est impossible de restreindre ces évolutions à la seule sphère économique. Si évidemment les identités locales ou nationales sont mises à mal, la vie des français ne sera pas épargnée : il n’est pas possible de créer dans de bonnes conditions une famille ou d’obtenir un crédit auprès d’une banque afin d’acheter une maison pour y loger les siens si on ne dispose que d’un travail à temps partiel ou à durée déterminée ou d’un salaire à tout moment révisable à la baisse : chacun comprendra.
Au sujet du secteur bancaire, ceux qui ont eu le temps pour voir l’évolution ont pu constater la diminution progressive des guichets mais aussi la facturation des services autrefois gratuits. Donc, le temps passé dans la file d’attente qui est le votre est le prix que vous payez sur le terrain pour entendre que la banque se porte financièrement bien. Voilà des petits détails du quotidien auxquels malheureusement on ne prête pas suffisamment attention. Il y en a beaucoup d’autres depuis la généralisation des parcmètres jusqu’au tri sélectif. L’ensemble le plus souvent créé ‘pour mieux servir’ ou ‘dans votre intérêt’.
Ce n’est pourtant pas assez et il va falloir encore et toujours davantage ponctionner. Si Patrick Devedjan a trouvé intelligent de dire que le temps du tout gratuit était révolu, il s’est gardé de dire la vérité à savoir que l’on était entré dans l’ère du tout payant. Ainsi, l’Allemagne montre l’exemple qui sera probablement suivi ici : une hausse de trois points de la Tva qui passe de 16 à 19 % soit à peu près 20 % d’augmentation. L’objectif est de diminuer les impôts auxquels sont assujetties les entreprises et de transférer la ponction en direction de chaque citoyen allemand. En clair, via la Tva c’est le particulier qui finance sa propre entreprise ce qui signifie que cette augmentation peut être assimilée en pratique à une baisse indirecte des salaires.
Tout n’est pas encore une fois une simple question d’argent. Le nouveau statut d’Edf risque fort de nous rappeler les fréquentes coupures d’électricité que l’on connaissait durant les années soixante dix ce qui est paradoxalement compatible avec une envolée de la facture. Nul besoin de préciser qui va payer en plus des désagréments vécus. L’électricité cela touche tout le monde et beaucoup : imaginez tout ce qui se branche sur une prise.
A part ça la bourse a établi un nouveau record en date du 2 janvier et on s’attend pour 2007 à une hausse de 10% sur les valeurs du Cac 40.
Valeurs que vous aurez volontairement ou non financées si je me suis bien fait comprendre.
Question : allez vous être augmenté cette année et si oui de combien ?