Mercredi, 17 Janvier 2007 |
Classe moyenne ?
Phillipe Delbauvre | Politique |
Qu’il nous facilitait la vie le modèle d’interprétation communiste en sociologie ! Comme tout était simple alors : un prolétariat uni et généreux partant à la conquête du pouvoir détenu par la bourgeoisie capitaliste. Simple et bien évidemment faux. Faux parce qu’il n’a pas manqué d’ouvriers anticommunistes ni de bourgeois férus de marxisme durant l’ensemble du vingtième siècle.
D’où l’intérêt d’introduire la notion de classe moyenne (Dupond) qui séparerait le tout en bas (les feignants) du tout en haut (les bourges).
Les problèmes adviennent de suite ; en effet si Dupond est le Français type, c’est à dire celui dont le salaire que l’on qualifie de médian est tel que une moitié des français gagne davantage que lui et l’autre partie moins, son revenu mensuel est de l’ordre de 1350 euros.
Où situer alors les bornes supérieures et inférieures de ces classes moyennes dont Dupond est le représentant mais aussi le centre ? Si on considère une oscillation de 50 % de chaque côté (700 euros environ) on obtient alors que la classe moyenne s’étend de 650 à 2050 euros.
Pour rappel le Smic est à 1000 euros et Pierre le Vigan se découvre du même coup riche.
Si on vient à considérer que le Smic est la borne inférieure alors la limite supérieure de la classe moyenne marquant l’entrée chez les riches devient 1700 euros ce qui est franchement absurde.
Pour parler avec des chiffres, on peut considérer qu’un membre d’une profession libérale touche environ 6000, qu’un cadre est à 4000 et qu’un ouvrier se trouve à 2000. Attention, il s’agit de revenus du ménage après impôt et avec prestations sociales. Cela donne une idée de ce que sont les différences mais ne résout pas la problématique de départ à savoir la définition de ce que l’on appelle classe moyenne.
On ne pourra d’ailleurs pas y parvenir suite à l’éclatement des anciennes classes sociales. Suite aussi à la nécessaire distinction à établir (les sociologues en sont bien conscients) entre rémunération et niveau socio-culturel.
Où placer par exemple quelqu’un qui exerce une fonction d’exécution tout en étant féru de littérature et titulaire d’un mastère ? Le temps où la connaissance de la profession et de la rémunération permettait de savoir qui était la personne dans sa totalité est révolu.
En terme de salaires, l’extrapolation des évolutions des dernières années permet de penser que les revenus des professions libérales vont s’envoler, que les salaires ou aides en dessous du Smic baisseront progressivement et que pour la majeure partie de la population il y aura stagnation.
Alors, est-on riche avec 4000 euros par mois pour répondre à la pseudo question de François Hollande ? Admettons plutôt qu’avec un tel revenu on n’a pas de problème d’argent pour bien vivre dans notre société contemporaine. Il est bon aussi de remarquer que deux cadres mariés atteignent d’ailleurs très vite ce montant.
Ce n’est d’ailleurs pas un problème essentiel et on sait ce que valent les propositions durant les périodes de campagne. Les politiques du système se sont abstenus de se pencher sur le problème de la paupérisation ou sur les difficultés de ce que l’on continuera encore d’appeler les classes moyennes.
D’où l’intérêt d’introduire la notion de classe moyenne (Dupond) qui séparerait le tout en bas (les feignants) du tout en haut (les bourges).
Les problèmes adviennent de suite ; en effet si Dupond est le Français type, c’est à dire celui dont le salaire que l’on qualifie de médian est tel que une moitié des français gagne davantage que lui et l’autre partie moins, son revenu mensuel est de l’ordre de 1350 euros.
Où situer alors les bornes supérieures et inférieures de ces classes moyennes dont Dupond est le représentant mais aussi le centre ? Si on considère une oscillation de 50 % de chaque côté (700 euros environ) on obtient alors que la classe moyenne s’étend de 650 à 2050 euros.
Pour rappel le Smic est à 1000 euros et Pierre le Vigan se découvre du même coup riche.
Si on vient à considérer que le Smic est la borne inférieure alors la limite supérieure de la classe moyenne marquant l’entrée chez les riches devient 1700 euros ce qui est franchement absurde.
Pour parler avec des chiffres, on peut considérer qu’un membre d’une profession libérale touche environ 6000, qu’un cadre est à 4000 et qu’un ouvrier se trouve à 2000. Attention, il s’agit de revenus du ménage après impôt et avec prestations sociales. Cela donne une idée de ce que sont les différences mais ne résout pas la problématique de départ à savoir la définition de ce que l’on appelle classe moyenne.
On ne pourra d’ailleurs pas y parvenir suite à l’éclatement des anciennes classes sociales. Suite aussi à la nécessaire distinction à établir (les sociologues en sont bien conscients) entre rémunération et niveau socio-culturel.
Où placer par exemple quelqu’un qui exerce une fonction d’exécution tout en étant féru de littérature et titulaire d’un mastère ? Le temps où la connaissance de la profession et de la rémunération permettait de savoir qui était la personne dans sa totalité est révolu.
En terme de salaires, l’extrapolation des évolutions des dernières années permet de penser que les revenus des professions libérales vont s’envoler, que les salaires ou aides en dessous du Smic baisseront progressivement et que pour la majeure partie de la population il y aura stagnation.
Alors, est-on riche avec 4000 euros par mois pour répondre à la pseudo question de François Hollande ? Admettons plutôt qu’avec un tel revenu on n’a pas de problème d’argent pour bien vivre dans notre société contemporaine. Il est bon aussi de remarquer que deux cadres mariés atteignent d’ailleurs très vite ce montant.
Ce n’est d’ailleurs pas un problème essentiel et on sait ce que valent les propositions durant les périodes de campagne. Les politiques du système se sont abstenus de se pencher sur le problème de la paupérisation ou sur les difficultés de ce que l’on continuera encore d’appeler les classes moyennes.