Samedi, 17 Février 2007 |
Le régime des partis des parrains
Philippe Delbauvre | Politique |
La cinquième république fut élaborée conformément aux desiderata du général de Gaulle et cela en deux étape: la première en 1958 où fut constituée l’ossature générale de la constitution, suivie de la seconde en 1962 où fut instituée l’élection présidentielle au suffrage universel direct.
Il s’agissait historiquement de rompre globalement avec la stérilité de la quatrième république, incapable de traiter les problèmes essentiels suite à l’omniprésence des partis. Ceux ci étaient aussi bien faiseurs de majorités parlementaires que de présidents. Une majorité qui pouvait d’ailleurs se défaire du jour au lendemain suite à la volonté d’un seul état major en fonction de l’intérêt tactique strictement politicien dudit parti. En ce qui concerne le président, ni Vincent Auriol ni René Coty n’ont laissé un souvenir impérissable. Ce n’était - soulignons le au passage - pas une question de personnalité puisqu’un homme envoyé à la présidence, même doté d’une aura exceptionnelle, parce que muselé suite à une absence de pouvoirs, n’aurait rien pu faire.
Les historiens voient aujourd’hui dans le parti social français du colonel de la Rocque le prédécesseur mais aussi l’annonciateur du rassemblement du peuple français du général de Gaulle. Dans les deux cas, on constate une critique sévère du parlementarisme infécond mais aussi une valorisation du peuple appelé à choisir son chef. Peuple souverain donc, puisqu’en amont il est celui qui pratique la désignation et en aval dans la mesure où il peut se reconnaître dans toutes les actions de celui qu’il s’est choisi.
Pour ces deux hommes, militaires l’un comme l’autre, il ne devait pas exister de parasites entre la base et le sommet: l’élu local en lui même ne représentait rien de plus que ceux qui l’avaient élu et dans cette perspective la collusion entre représentants par l’intermédiaire de la structure d’un parti ne pouvait être perçue que comme une aberration. Dès lors l’antiparlementarisme ne peut que facilement s’expliquer car l’assemblée n’est vouée qu’à un rôle de consultation et non de pouvoir autonome puisque c’est par elle que peuvent s’exprimer les souhaits des français.
Elle n’a donc aucune raison d’être, en elle même et pour elle même, une puissance politicienne.
L’évolution de la situation en l’espace de cinquante ans a été considérable. Paradoxalement, l’assemblée nationale cumule des faiblesses issues de la quatrième et de la cinquième république réunies. De la quatrième parce l’on sait très bien, avant même le vote à l’assemblée, le résultat du scrutin: ce ne sont pas des représentants qui s’expriment mais des membres d’un parti qui a donné ses consignes. Fatalement donc, les représentés ne peuvent qu’être floués, eux qui croyaient que l’homme qui s’était présenté s’était engagé à … Le parti de l’homme élu est d’un avis contraire ou a changé et c’est tant pis pour l’électeur. Faiblesse aussi consécutive à la cinquième république dans la mesure où l’assemblée dotée de pouvoirs législatifs importants, puisque censée fonctionner de manière représentative et en symbiose avec le chef de l’état, est redevenue un lieu de rencontre partisan.
C’est ainsi que l’on a fait descendre le nombre de députés nécessaires à la constitution d’un groupe parlementaire sous le seul prétexte que les communistes n’avaient pas atteint le seuil imposé et qu’il fallait qu’ils soient représentés. C’est ainsi que l’on a décidé d’instaurer la proportionnelle au moment où, troublante coïncidence, le pouvoir en avait le plus besoin. Fort logiquement, le scrutin majoritaire fut rétabli pour les mêmes raisons. A chaque fois, on est entré dans ce qu’il faut bien appeler des combines afin de favoriser tel ou tel parti. Voilà déjà en quoi la cinquième république dans ses structures comme dans son esprit n’existe plus.
La fameuse histoire des parrainages s’inscrit dans la même logique et peut se développer suivant plusieurs axes.
1 Les partis politiques affirment sans aucune gêne qu’ils sont propriétaires des voix de la partie du corps électoral qui a voté pour ce qu’ils affirment être un de leurs représentants alors qu’il est fréquent que c’est un homme qui a été choisi. François Hollande n’a pas hésité à déclarer que les élus sous étiquette socialiste ne pouvaient pas donner mandat à un candidat non socialiste. Tactiquement, il s’agit évidemment et principalement d’empêcher un candidat de gauche non socialiste de pouvoir se présenter de manière à ce que la dynamique de la candidate socialiste ne soit pas altérée. Si c’est tout à fait logique dans le cadre d’une analyse politicienne, c’est aussi un détournement de l’expression publique. Les élus socialistes sont les représentants des électeurs et non du parti socialiste. Il va de soi que le parti socialiste n’a pas le monopole de ce type de comportement politicien.
2 Ce phénomène politicien est à décrire; selon la situation et son évolution il y aura variation des prises de position. Si tenter d’empêcher un candidat de se présenter est une réussite alors le résultat obtenu sera souvent positif : un de moins qui ne pourra prendre des voix et dont on pourra prendre les siennes. Pourtant, rien n’empêche le candidat éliminé de se venger en appelant à voter contre celui qui aura brisé sa candidature. C’est la raison pour laquelle on doit beaucoup cogiter dans certains partis actuellement et cela explique aussi la fluctuation des prises de position au gré des sondages auxquels nous n’avons pas forcément accès. Jean Marie Le Pen, toujours vif d’esprit, a déjà prévenu qu’en cas d’échec dans sa collecte il sanctionnerait le pouvoir en place: logique, puisque ce sont les élus Ump qui sont les mieux placés pour le parrainer. En ce qui concerne l’attitude très morale du parti socialiste ou présentée ainsi, il ne faut pas se leurrer. Imaginons que des sondages très privés donnent comme pronostics 26 % à Ségolène Royal, 21 % à Nicolas Sarkozy et 20% à Jean Marie Le Pen : qui aurait alors intérêt à parrainer ce dernier ? Je suis désolé de sombrer si bas mais j’avais prévenu que nous rentrions dans le monde des partis.
D’ailleurs François Hollande n’a pas hésité à dire que le troisième homme était le candidat du Front National et certainement pas (puisque c’est l’objet du message) François Bayrou.
3 Le parrainage c’est aussi la publication du nom des parrains. Puisque suffrage il y a, on ne voit pas le pourquoi de la non existence de l’anonymat si ce n’est à nouveau un conditionnement des élus par les partis. Suite au terrorisme intellectuel c’est atteindre directement un seul candidat. C’est aussi pour les partis une facilité leur permettant de ne pas réinvestir un candidat ou de lancer un dissident afin de le sanctionner au cas où un élu se déciderait à agir de manière autonome. Les municipales comme les législatives approchent, ne l’oublions pas.
4 Cinq cents signatures c’est la domination des grands partis parmi lesquels l’Ump, le Ps ou l’Udf puisque ce sont ceux là qui disposent et depuis longtemps de la plupart des élus sur le territoire. Le premier représente les républicains indépendants de Giscard qui nous font remonter au début de la cinquième république, les seconds sont les descendants de la toute fraîche Sfio et quand à l’Udf c’est la fille du Cdp, parti du phare intellectuel qu’était Jean Lecanuet que ceux qui ont maintenant un certain âge aujourd’hui ont découvert en 1965. Partis qui unanimement et évidemment clament leur volonté de renouvellement. On peut se poser la question de savoir comment une nouvelle donne politique est possible si on cadenasse à l’aide des anciens partis le système politique français.
5 Le système des parrainages est un retour au suffrage indirect puisqu’il ne permet la présence de candidats qui ne devraient l’être que suite à leur seule volonté, qu’après un filtrage effectué par les élus aux mains des politiques. C’est à nouveau un retour à la quatrième république avec une confiscation des droits des français au profit des appareils.
6 Le système des parrainages favorise des hommes inexistants (Corinne Lepage, Philippe de Villiers, etc…) et en exclut peut être d’autres (José Bové, Jean Marie Le Pen) qui disposent eux d’un réel soutien de la part du corps électoral. Il est vrai que les deux premiers souscrivent au système et que les deux seconds le perturbent. C’est une autre explication plausible du phénomène.
Pour fermer la boucle on peut maintenant revenir au point de départ historique et constater que malgré la volonté d’établir un pouvoir représentatif populaire mettant entre parenthèses les machins que constituent les partis, ceux ci sont revenus en force. Il est vrai qu’à l’époque la constitution de la cinquième république avait déclenché un tollé quasi général, certains y voyant un pouvoir personnel, d’autres avec moins de nuance l’éternel retour du fascisme.
Enoncer que la politique ne sert à rien dans le système actuel n’est donc pas dénué de fondements puisque les dés sont pipés par les représentants qui en dépit de leurs différences d’étiquettes suivent invariablement des politiques similaires.
En conséquence, voter pour l’un des grands partis ou pour un de leurs satellites ne sert strictement à rien si on souhaite un réel changement. Si on considère le problème européen, le référendum s’est traduit par un refus de la part du corps électoral et ce à l’encontre des partis. Pourtant, et à l’aide de moyens différents, ce suffrage sera annihilé aussi bien par le candidat de l’Ump que de celui du Ps en cas de victoire.
Les votes Villiers ou Besancenot, parce qu’ils sont trop proches des partis du système, quand bien même ils entonnent un refrain différent, ne changeront fondamentalement rien. Avec son concept de droite de gouvernement, Philippe de Villiers, même à la tête d’un ministère, ne pourrait faire fléchir Nicolas Sarkozy une fois président sur la question européenne qui est essentielle tant à la droite qu’à la gauche: il serait obligé de se soumettre ou de se démettre. En ce qui concerne le responsable de la lcr, le schème est le même: au même titre que les écologistes, il devrait avaler en cas de participation gouvernementale, couleuvre sur couleuvre.
La fin du régime des partis des parrains ne peut passer que par le soutien aux mouvements décriés par ces partis.
Il s’agissait historiquement de rompre globalement avec la stérilité de la quatrième république, incapable de traiter les problèmes essentiels suite à l’omniprésence des partis. Ceux ci étaient aussi bien faiseurs de majorités parlementaires que de présidents. Une majorité qui pouvait d’ailleurs se défaire du jour au lendemain suite à la volonté d’un seul état major en fonction de l’intérêt tactique strictement politicien dudit parti. En ce qui concerne le président, ni Vincent Auriol ni René Coty n’ont laissé un souvenir impérissable. Ce n’était - soulignons le au passage - pas une question de personnalité puisqu’un homme envoyé à la présidence, même doté d’une aura exceptionnelle, parce que muselé suite à une absence de pouvoirs, n’aurait rien pu faire.
Les historiens voient aujourd’hui dans le parti social français du colonel de la Rocque le prédécesseur mais aussi l’annonciateur du rassemblement du peuple français du général de Gaulle. Dans les deux cas, on constate une critique sévère du parlementarisme infécond mais aussi une valorisation du peuple appelé à choisir son chef. Peuple souverain donc, puisqu’en amont il est celui qui pratique la désignation et en aval dans la mesure où il peut se reconnaître dans toutes les actions de celui qu’il s’est choisi.
Pour ces deux hommes, militaires l’un comme l’autre, il ne devait pas exister de parasites entre la base et le sommet: l’élu local en lui même ne représentait rien de plus que ceux qui l’avaient élu et dans cette perspective la collusion entre représentants par l’intermédiaire de la structure d’un parti ne pouvait être perçue que comme une aberration. Dès lors l’antiparlementarisme ne peut que facilement s’expliquer car l’assemblée n’est vouée qu’à un rôle de consultation et non de pouvoir autonome puisque c’est par elle que peuvent s’exprimer les souhaits des français.
Elle n’a donc aucune raison d’être, en elle même et pour elle même, une puissance politicienne.
L’évolution de la situation en l’espace de cinquante ans a été considérable. Paradoxalement, l’assemblée nationale cumule des faiblesses issues de la quatrième et de la cinquième république réunies. De la quatrième parce l’on sait très bien, avant même le vote à l’assemblée, le résultat du scrutin: ce ne sont pas des représentants qui s’expriment mais des membres d’un parti qui a donné ses consignes. Fatalement donc, les représentés ne peuvent qu’être floués, eux qui croyaient que l’homme qui s’était présenté s’était engagé à … Le parti de l’homme élu est d’un avis contraire ou a changé et c’est tant pis pour l’électeur. Faiblesse aussi consécutive à la cinquième république dans la mesure où l’assemblée dotée de pouvoirs législatifs importants, puisque censée fonctionner de manière représentative et en symbiose avec le chef de l’état, est redevenue un lieu de rencontre partisan.
C’est ainsi que l’on a fait descendre le nombre de députés nécessaires à la constitution d’un groupe parlementaire sous le seul prétexte que les communistes n’avaient pas atteint le seuil imposé et qu’il fallait qu’ils soient représentés. C’est ainsi que l’on a décidé d’instaurer la proportionnelle au moment où, troublante coïncidence, le pouvoir en avait le plus besoin. Fort logiquement, le scrutin majoritaire fut rétabli pour les mêmes raisons. A chaque fois, on est entré dans ce qu’il faut bien appeler des combines afin de favoriser tel ou tel parti. Voilà déjà en quoi la cinquième république dans ses structures comme dans son esprit n’existe plus.
La fameuse histoire des parrainages s’inscrit dans la même logique et peut se développer suivant plusieurs axes.
1 Les partis politiques affirment sans aucune gêne qu’ils sont propriétaires des voix de la partie du corps électoral qui a voté pour ce qu’ils affirment être un de leurs représentants alors qu’il est fréquent que c’est un homme qui a été choisi. François Hollande n’a pas hésité à déclarer que les élus sous étiquette socialiste ne pouvaient pas donner mandat à un candidat non socialiste. Tactiquement, il s’agit évidemment et principalement d’empêcher un candidat de gauche non socialiste de pouvoir se présenter de manière à ce que la dynamique de la candidate socialiste ne soit pas altérée. Si c’est tout à fait logique dans le cadre d’une analyse politicienne, c’est aussi un détournement de l’expression publique. Les élus socialistes sont les représentants des électeurs et non du parti socialiste. Il va de soi que le parti socialiste n’a pas le monopole de ce type de comportement politicien.
2 Ce phénomène politicien est à décrire; selon la situation et son évolution il y aura variation des prises de position. Si tenter d’empêcher un candidat de se présenter est une réussite alors le résultat obtenu sera souvent positif : un de moins qui ne pourra prendre des voix et dont on pourra prendre les siennes. Pourtant, rien n’empêche le candidat éliminé de se venger en appelant à voter contre celui qui aura brisé sa candidature. C’est la raison pour laquelle on doit beaucoup cogiter dans certains partis actuellement et cela explique aussi la fluctuation des prises de position au gré des sondages auxquels nous n’avons pas forcément accès. Jean Marie Le Pen, toujours vif d’esprit, a déjà prévenu qu’en cas d’échec dans sa collecte il sanctionnerait le pouvoir en place: logique, puisque ce sont les élus Ump qui sont les mieux placés pour le parrainer. En ce qui concerne l’attitude très morale du parti socialiste ou présentée ainsi, il ne faut pas se leurrer. Imaginons que des sondages très privés donnent comme pronostics 26 % à Ségolène Royal, 21 % à Nicolas Sarkozy et 20% à Jean Marie Le Pen : qui aurait alors intérêt à parrainer ce dernier ? Je suis désolé de sombrer si bas mais j’avais prévenu que nous rentrions dans le monde des partis.
D’ailleurs François Hollande n’a pas hésité à dire que le troisième homme était le candidat du Front National et certainement pas (puisque c’est l’objet du message) François Bayrou.
3 Le parrainage c’est aussi la publication du nom des parrains. Puisque suffrage il y a, on ne voit pas le pourquoi de la non existence de l’anonymat si ce n’est à nouveau un conditionnement des élus par les partis. Suite au terrorisme intellectuel c’est atteindre directement un seul candidat. C’est aussi pour les partis une facilité leur permettant de ne pas réinvestir un candidat ou de lancer un dissident afin de le sanctionner au cas où un élu se déciderait à agir de manière autonome. Les municipales comme les législatives approchent, ne l’oublions pas.
4 Cinq cents signatures c’est la domination des grands partis parmi lesquels l’Ump, le Ps ou l’Udf puisque ce sont ceux là qui disposent et depuis longtemps de la plupart des élus sur le territoire. Le premier représente les républicains indépendants de Giscard qui nous font remonter au début de la cinquième république, les seconds sont les descendants de la toute fraîche Sfio et quand à l’Udf c’est la fille du Cdp, parti du phare intellectuel qu’était Jean Lecanuet que ceux qui ont maintenant un certain âge aujourd’hui ont découvert en 1965. Partis qui unanimement et évidemment clament leur volonté de renouvellement. On peut se poser la question de savoir comment une nouvelle donne politique est possible si on cadenasse à l’aide des anciens partis le système politique français.
5 Le système des parrainages est un retour au suffrage indirect puisqu’il ne permet la présence de candidats qui ne devraient l’être que suite à leur seule volonté, qu’après un filtrage effectué par les élus aux mains des politiques. C’est à nouveau un retour à la quatrième république avec une confiscation des droits des français au profit des appareils.
6 Le système des parrainages favorise des hommes inexistants (Corinne Lepage, Philippe de Villiers, etc…) et en exclut peut être d’autres (José Bové, Jean Marie Le Pen) qui disposent eux d’un réel soutien de la part du corps électoral. Il est vrai que les deux premiers souscrivent au système et que les deux seconds le perturbent. C’est une autre explication plausible du phénomène.
Pour fermer la boucle on peut maintenant revenir au point de départ historique et constater que malgré la volonté d’établir un pouvoir représentatif populaire mettant entre parenthèses les machins que constituent les partis, ceux ci sont revenus en force. Il est vrai qu’à l’époque la constitution de la cinquième république avait déclenché un tollé quasi général, certains y voyant un pouvoir personnel, d’autres avec moins de nuance l’éternel retour du fascisme.
Enoncer que la politique ne sert à rien dans le système actuel n’est donc pas dénué de fondements puisque les dés sont pipés par les représentants qui en dépit de leurs différences d’étiquettes suivent invariablement des politiques similaires.
En conséquence, voter pour l’un des grands partis ou pour un de leurs satellites ne sert strictement à rien si on souhaite un réel changement. Si on considère le problème européen, le référendum s’est traduit par un refus de la part du corps électoral et ce à l’encontre des partis. Pourtant, et à l’aide de moyens différents, ce suffrage sera annihilé aussi bien par le candidat de l’Ump que de celui du Ps en cas de victoire.
Les votes Villiers ou Besancenot, parce qu’ils sont trop proches des partis du système, quand bien même ils entonnent un refrain différent, ne changeront fondamentalement rien. Avec son concept de droite de gouvernement, Philippe de Villiers, même à la tête d’un ministère, ne pourrait faire fléchir Nicolas Sarkozy une fois président sur la question européenne qui est essentielle tant à la droite qu’à la gauche: il serait obligé de se soumettre ou de se démettre. En ce qui concerne le responsable de la lcr, le schème est le même: au même titre que les écologistes, il devrait avaler en cas de participation gouvernementale, couleuvre sur couleuvre.
La fin du régime des partis des parrains ne peut passer que par le soutien aux mouvements décriés par ces partis.