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vendredi 27 avril 2018

Mais qui lit encore L'Humanité ?


De Francis Bergeron dans Présent :
Images"Patrick Le Hyaric est l’actuel directeur de L’Humanité. C’est un apparatchik communiste, qui n’a jamais rien fait d’autre que de la politique (voir sa biographie sur le site de l’OJIM, l’Observatoire du journalisme). Il vient de lancer une nouvelle « campagne de défense, de soutien et de modernisation » de L’Humanité. La situation financière le nécessite, explique-t-il. L’Humanité, pour survivre, a en effet besoin de trouver 2,5 millions d’euros dans les deux mois à venir. Car il faut faire face à des échéances financières, des dettes à honorer, et aussi assurer les dépenses normales d’exploitation.

Pourtant L’Humanité est l’organe de presse bénéficiant des plus fortes aides de toute la presse française, du moins ramenées au nombre de lecteurs. Pensez : ce quotidien reçoit environ six millions d’aides de l’Etat chaque année. Encore s’agit-il là des aides légales. Présent en reçoit aussi, mais environ 40 fois moins. Et pourtant l’écart de diffusion réellement payante et de lectorat entre les deux titres se réduit constamment.
L’Humanité bénéficie aussi parfois de soutiens exceptionnels de l’Etat. En 2013, le gouvernement Ayrault a effacé quatre millions et cent mille euros de dettes du quotidien communiste qui – c’est un comble ! – ne payait plus ses cotisations de Sécurité sociale. Pour le coup, Présent n’a jamais bénéficié et ne bénéficiera jamais de tels soutiens. A l’Assemblée nationale, Marion Maréchal-Le Pen s’était opposée avec force à cette mesure « scandaleuse, clientéliste ». En vain. Bernard Cazeneuve, au nom du gouvernement, avait répondu qu’en renflouant L’Humanité, c’était la liberté de la presse qui était ainsi défendue.
L’Humanité bénéficie d’autres formes d’aides : les mairies communistes – encore nombreuses – souscrivent systématiquement à des volumes d’abonnements et y publient annonces légales et publicités institutionnelles, tout comme l’Etat d’ailleurs. Qui plus est, de grandes entreprises, comme Bouygues ou la Caisse d’Epargne n’ont pas hésité, dans un passé encore récent, à apporter leur obole au quotidien communiste.

Chaque année, des personnalités de gauche, des artistes, des hommes de pouvoir et d’entreprise, des sportifs, des millionnaires, voire des milliardaires, répondent aux appels de L’Humanité et font des dons. Mais parmi ces généreux donateurs (plusieurs millions d’euros collectés chaque année), on trouve aussi nombre de personnes étiquetées à droite. Allez comprendre ! [...]"

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