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mardi 13 mai 2014

La citation du jour: le Psg champion



Le Paris Saint Germain, club de football fonctionnant avec des capitaux apatrides, est Champion de France.

Son joueur représentatif est Zlatan Ibrahimović (sic) qui est suédois (resic).







Chateau


Israël ne veut pas la paix - Vers un Etat national pour le peuple juif



 Israël ne veut pas la paix  -  Vers un Etat national pour le peuple juif
 
 Michel Lhomme
 
 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait très fort récemment : « L’une de mes principales missions en tant que Premier ministre d’Israël est de défendre le statut de l’État d’Israël comme l’Etat national de notre peuple. À cette fin, j’ai l’intention de soumettre une loi à la Knesset (Parlement) qui constituera un ancrage constitutionnel pour le statut d’Israël comme État national pour le peuple juif » a-t-il proclamé. Autrement dit, Israël va ancrer dans la loi son statut d’État du peuple juif, d'État non seulement national mais donc racial.

Cette déclaration intervient alors que l’échéance des négociations entre Israéliens et Palestiniens a expiré sans résultat, soldant l’échec des efforts du secrétaire d’État américain John Kerry. Israël et les Palestiniens sont revenus à la case départ. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a décidé de rompre les pourparlers et promis de prendre de nouvelles sanctions contre l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, suite à sa réconciliation avec le mouvement islamiste Hamas.

Tout au long des négociations, le Premier ministre israélien a fait de la reconnaissance d’Israël comme État juif, l'élément cardinal d’un accord de paix, assurant que la « racine du conflit » entre les deux peuples était maintenant le rejet arabe d’un État juif, et non l’occupation des territoires palestiniens depuis 1967. Les Palestiniens rejettent cette exigence, soulignant qu’ils ont reconnu Israël en 1993 et que l’accepter reviendrait à renoncer sans contrepartie au « droit au retour » des réfugiés, ainsi qu’à leur propre histoire. Le Président de la coalition de M. Netanyahu, Yariv Levin, a félicité le Premier ministre pour sa « décision historique, qui ramènera Israël sur une voie sioniste après des années de brèches juridiques infligés aux principes fondamentaux sur lesquels l’Etat a été fondé ».

Par ailleurs, l’Autorité palestinienne vient d'affirmer que les forces israéliennes ont, depuis l’an 2000, tué plus de 1 500 enfants palestiniens et en ont blessés des milliers. Le ministre des Affaires sociales de l’Autorité palestinienne, Kamal al-Sharafi, a dévoilé ce chiffre dans un discours lors du Palestinian Children’s Day. Dans son rapport, l’agence de l'ONU affirme que chaque année, 700 enfants palestiniens âgés entre 12 et 17 ans sont arrêtés, interrogés et détenus par les forces israéliennes en Cisjordanie. Elle précise que les mauvais traitements commencent dès l’arrestation, lorsque les enfants sont emmenés vers un centre d’interrogatoire « attachés, la vue masquée, privés de sommeil et dans un état de peur extrême ».

Le dernier chiffre publié s’intègre aussi au climat de violences persistantes de la part des colons contre les Palestiniens en Cisjordanie. Les colons israéliens attaquent les Palestiniens, vandalisent leurs propriétés, leurs voitures, leurs mosquées et leurs oliviers sans être le moins du monde inquiétés. Selon les Nations Unies, on comptabilise presque 400 incidents impliquant des colons faisant usage de la violence contre des Palestiniens en Cisjordanie en 2013. Aujourd’hui ce sont plus d’un demi-million d’Israéliens qui vivent dans plus de 120 colonies illégales construites depuis l’occupation des territoires palestiniens de Cisjordanie en 1967 y compris, de plus en plus, à Jérusalem.
 
Source

                                              Metamag

Itinéraire : Dominique Venner - I - Souvenirs - Entretien à domicile - Video


Entretien avec Jean-Yves Le Gallou Dominique Venner : un fabuleux professeur d’énergie…



Entretien avec Jean-Yves Le Gallou Dominique Venner : un fabuleux professeur d’énergie…
Jean-Yves Le Gallou, vous allez assister, samedi 17 mai à 14 h 30, au colloque consacré à Dominique Venner, à la Maison de la chimie à Paris à l’invitation de l’Association pour l’histoire. Expliquez-nous pourquoi…

Il y a un an, j’ai eu l’honneur, avec Bernard Lugan, Philippe Conrad et Fabrice Lesade, de partager avec Dominique Venner son dernier déjeuner. Je n’oublie pas l’accolade – l’abrazo – qu’il nous a donnée lorsqu’il est parti vers son destin. Ce sont des moments qui marquent un homme pour le restant de sa vie.

Que retenez-vous de Dominique Venner ?

Un grand écrivain. Un historien méditatif. Un professeur d’énergie.

Un grand écrivain ?

Dominique Venner était un merveilleux conteur. Son Dictionnaire amoureux de la chasse, notamment, est admirable. Je le dis avec d’autant plus de force que je ne suis pas moi-même chasseur. Mais on y trouve une formidable leçon sur les relations de l’homme à la nature, à l’animal et aux traditions.

Un historien méditatif ?

Dominique Venner a apporté un regard lumineux sur 30.000 ans d’histoire européenne dans Histoire et tradition des Européens. Avec lui, nous savons d’où nous venons. Et pourquoi nous devons refuser le grand effacement et le Grand Remplacement. « Les racines des civilisations ne disparaissent pas tant que n’a pas disparu le peuple qui en était la matrice. » Pour Dominique Venner, « l’historien méditatif […] [est] créateur de sens, éveilleur de rêves ».
Nous devons aussi à Dominique Venner Le Siècle de 1914, un livre, là aussi, d’une lumineuse clarté. En 1914, l’Europe est une société traditionnelle avec ses monarques et ses aristocrates, ses paysans et ses soldats, tous attachés à leur lignée et aux valeurs d’effort, de courage et d’honneur. Les combats de 1914 industrialisent la mort (80 % de tués par éclats d’obus) et la figure du héros cède la place à celle de la chair à canon. Les grands empires s’effondrent et le chaos s’installe au cœur de l’Europe.


Sur les ruines du monde ancien, quatre idéologies naissent et s’opposent. Le fascisme (que Dominique Venner distingue avec finesse du nazisme), le national–socialisme, le communisme et le wilsonisme, c’est-à-dire le mondialisme anglo-saxon, surgissent de ses décombres et s’affrontent. Les trois premières ont disparu. La quatrième est à bout de souffle. L’empire américain ne sera pas éternel et l’Europe sortira de sa « dormition ».

Reste le professeur d’énergie…

Ce sera le thème du colloque (1) qui se tiendra samedi 17 mai à 14 h 30 sur le thème « Dominique Venner, écrivain et historien au cœur rebelle ». Cela correspond à la réédition de son très beau livre Le Cœur rebelle.

Voici quelques maximes extraites de l’œuvre de Dominique Venner, d’Un samouraï d’Occident, en particulier : « Exister, c’est combattre ce qui me nie », « Une action politique n’est pas concevable sans le préalable d’une mystique », « Être un insoumis : préférer se mettre le monde à dos que se mettre à plat ventre », « Être un insoumis : être à soi-même sa propre norme par rapport à une norme supérieure », « Être un insoumis : veiller à ne jamais guérir de sa jeunesse », « L’opposant radical doit puiser en lui-même ses justifications, affronter la réprobation générale, l’aversion du grand nombre et une répression sans éclat ». De belles leçons d’énergie, assurément !


Comment interpréter son geste sacrificiel ?

Dominique Venner s’en est expliqué lorsqu’il a déclaré (dans une vidéo aujourd’hui disponible), quelques semaines avant le 21 mai 2013 : « Il est parfois nécessaire que des hommes se sacrifient […], sacrifier sa vie, mettre sa vie en jeu, la sienne, pas celle des autres, sacrifier sa vie pour authentifier ses paroles, créer aussi peut-être un choc. » Ce propos du samouraï d’Occident éclaire aussi son geste : « Si l’emblème des samouraïs est la fleur de cerisier qui tombe avant d’être fanée, ce n’est pas un hasard. »

Vous comprenez cela ?

Oui, lorsque j’étais étudiant, j’ai eu deux « professeurs d’énergie » : Nietzsche et Barrès. Mais avec toujours un peu de gêne pour Barrès. Voilà un homme qui a chanté les valeurs héroïques et qui, à l’aube de la guerre de 1914, s’est engagé à… publier un éditorial par jour. Ce qui lui valut le méchant surnom de « rossignol des cimetières ». Certes, Barrès avait dépassé 50 ans et rien ne l’obligeait à partir sur le front. Mais Émile Driant, député, avait 59 ans en 1914. Il s’est néanmoins engagé et est mort en héros à la tête de ses chasseurs, au bois des Caures, en retardant de manière décisive l’avance allemande sur Verdun.

Je crois que Dominique Venner avait le souci de l’exemplarité, le souci de montrer que ses écrits n’étaient pas des paroles en l’air. C’est aussi pour cela qu’il a choisi de mourir en combattant, à 78 ans.


Un geste qui a pu choquer les catholiques…

Bien sûr. Je le comprends parfaitement. Mais j’ai été frappé par l’empathie qu’ont montrée beaucoup de mes amis catholiques en la circonstance. La difficulté et la force du geste n’ont échappé à personne. Elles ont souligné l’adéquation entre l’homme et l’œuvre. Le cœur rebelle est mort en insoumis. On lit désormais Dominique Venner avec plus de conviction encore : on a la certitude absolue de la vérité de l’homme.
 
Notes

(1) http://www.dominiquevenner.fr/2014/04/colloque-dominique-venner-ecrivain-et-historien-au-coeur-rebelle-le-17-mai-2014-a-paris/ 

Source

Boulevard Voltaire

Le socialiste marxiste Paul Lensch, théoricien de la Nation comme sujet actif du progrès historique



Le socialiste marxiste Paul Lensch, théoricien de la Nation comme sujet actif du progrès historique

Joseph Schüsslburner
 
Drei Jahre Weltrevolution [Trois ans de Révolution mondiale] : tel était le titre d’une publication due à la plume d’un député social-démocrate (SPD) du Reichstag, Paul Lensch, parue lors de la troisième année de la Grande Guerre. Cette publication constituait le troisième volet d’une trilogie, dont la première partie était sortie de presse en 1915, sous le titre de Die deutsche Sozialdemokratie und der Weltkrieg [La social-démocratie allemande et la Guerre mondiale], et dont la seconde partie, intitulée Die Sozialdemokratie, ihr Ende und ihr Glück [La social-démocratie, sa fin et sa chance], avait été publiée en 1916. Cette trilogie a été suivie, à la fin du conflit, par une autre brochure, dont le titre était Am Ausgang der deutschen Sozialdemokratie [Quand vient la fin de la social-démocratie allemande]. La lecture de cette trilogie et de cette brochure est fascinante, indépendamment du fait qu’il faille toujours étudier en toute autonomie les sources directes, sans passer sous les fourches caudines de la tutelle que veulent exercer les professionnels orwelliens de la correction systématique du passé. L’œuvre de Lensch nous montre comment un marxiste internationaliste devient un socialiste national, tout en conservant son mode d’argumentation de mouture marxiste. Si bien qu’il est possible de le considérer comme un précurseur du mouvement qui s’appelera —ce n’est évidemment pas un hasard— “national-socialiste”.

Paul Lensch appartenait à l’aile gauche de la SPD, c’est-à-dire à une minorité de la fraction social-démocrate du Reichstag, qui avait pour intention première de refuser de voter les crédits de guerre, qui voulait donner à la gestion allemande de la belligérance une légitimité démocratique. Dans ce contexte toutefois, Lensch va rapidement opérer un changement, comme on pouvait le prévoir pour tout le courant révisionniste de gauche au sein du parti, courant que le politologue Abraham Ascher nommera les “radical imperialists” au sein de la SPD.

L’argumentation des “révisionnistes de gauche”, dont Lensch, repose sur la théorie de l’impérialisme de Lénine. En réfléchissant à la substance des écrits de Lénine sur l’impérialisme, ce courant de gauche au sein de la SPD allemande en est venu à constater que l’Empire allemand, grâce à l’action politique des socialistes au cours des décennies qui ont précédé 1914, est un Etat progressiste, à la pointe du progrès social. Dans ce contexte, l’Allemagne de Guillaume II a une mission historique, estiment-ils : celle de mener à bien la révolution socialiste contre l’impérialisme mondialiste britannique. Lensch et ses camarades constatent, en partant de leur point de vue léniniste, que le service militaire généralisé, l’obligation de scolarité et les institutions démocratiques allemandes, sanctionnées par le suffrage universel qui permet à tous d’élire les députés du Reichstag, ont émancipé la classe ouvrière allemande bien plus que ses homologues dans le reste du monde. Le progrès a donc, à leurs yeux, été réalisé de manière bien plus complète en Allemagne qu’ailleurs.

L’émancipation ouvrière, amorcée sous le Reich de Bismarck, amènera la fin de la lutte des classes, comme l’annonce clairement l’émergence de facto d’une communauté populaire de combat, ainsi que l’attestent les événements vécus d’août 1914, où l’on a vu s’opérer la fusion du nationalisme et du socialisme. Ces événements ont nettement prouvé que la social-démocratisation de la vie politique allemande avant 1914 a induit une nationalisation de la classe ouvrière allemande.

La guerre mondiale, dans cette perspective, correspond bien à ce qu’avait prophétisé Marx, qui voyait en la guerre la sage-femme qui allait accoucher de la révolution, et même de la révolution mondiale. Se souvenant des écrits de Marx dans les années 1840-1850, Lensch et ses amis constate aussi que la guerre mondiale en cours va unir définitivement l’Allemagne et l’Autriche, même si les questions constitutionnelles n’étaient pas encore envisagées ; la guerre allait accoucher d’un Empire grand-allemand et réalisé de la sorte le rêve des révolutionnaires démocratiques de 1848. En outre, toujours selon la même logique tirée des écrits de Marx, la guerre mondiale en cours est la suite normale de la guerre d’unification de 1871.

Dans la mesure où l’Allemagne de 1914 affronte la Russie tsariste, le rêve de Karl Marx se réalise : une guerre révolutionnaire contre la Russie réactionnaire a enfin commencé! Celle-ci n’avait pas pu encore être détruite, pensent Lensch et ses camarades socialistes de gauche, parce que la situation de l’Allemagne était telle qu’elle devait tenir compte des intérêts russes. La victoire sur la Russie tsariste, pense Lensch, permettra aux socialistes allemands de vaincre l’“Angleterre intérieure”, représentée, à ses yeux, par les Junker prussiens (on s’étonne de constater que la liberté d’expression était largement accordée dans l’Empire allemand, même en pleine guerre!). Les Junker, en effet, veulent conserver un suffrage censitaire en Prusse, ce qui empêche la constitution d’une communauté populaire véritablement démocratique, donc national(ist)e. Vu les fortes positions de la social-démocratie en Allemagne, une victoire allemande dans la guerre en cours signifierait une victoire de la théorie marxiste, surtout vis-à-vis des partis socialites étrangers, dont les orientations politiques et sociales étaient nettement moins déterminées par l’œuvre de Marx. Pour Lensch, l’enjeu historique primordial de la guerre mondiale en cours était la lutte entre une Allemagne socialiste et le libéralisme britannique. Si celui-ci gagne la partie, le capitalisme organisé règnera sur le monde. C’est pourquoi le socialisme qui dépasse la lutte des classes est une forme d’organisation sociale supérieure qui conduira à l’émergence d’une véritable communauté populaire, qui devra rendre impossible le règne du capitalisme total à l’anglaise.

Au cœur de tous ses écrits, Lensch critique les positions pro-britanniques que prennent bon nombre de sociaux-démocrates. En ce sens, ses textes restent intéressants pour comprendre la critique récurrente de la politique anglaise. Ils méritent d’être encore lus et relus sous cet angle. En avançant ses arguments, Lensch applique avec pertinence à la politique étrangère les catégories conceptuelles forgées par Karl Marx et Friedrich Engels sur la lutte des classes, où l’Angleterre apparaît comme la puissance exploitrice et réactionnaire par excellence,dont l’immense empire doit être conduit à l’effondrement par la guerre mondiale qui, de fait, est une révolution mondiale.

Quand l’Allemagne perd finalement la partie, Lensch retombe sur les pattes, à sa manière. Il revient à l’anglophilie social-démocrate, qu’il avait pourtant critiquée. Sous la pression de la guerre mondiale, l’Angleterre avait changé, pensait-il. En politique intérieure, elle avait adopté les principes allemands du capitalisme organisé ; elle avait décrété le service militaire obligatoire, qui est d’essence démocratique ; elle était ainsi, à son tour, devenue une puissance progressiste. Malgré ces concessions positives, Lensch développe toutefois, dans son argumentation théorique d’après 1918, un point négatif, sur le plan de sa théorie générale du progrès : la victoire anglaise a certes porté la SPD au pouvoir sans partage, ce qui permettait d’ouvrir sans obstacle la voix au socialisme, mais elle avait simultanément détruit en Allemagne les éléments concrets qui en faisaient un pays totalement progressiste, dans une perspective marxiste. Pour réaliser un véritable socialisme, expliquait Lensch après 1918, il aurait fallu conserver l’armée prussienne-allemande et le gouvernement des fonctionnaires non partisans pour enrayer les tendances ploutocratiques du parlementarisme.

Les conditions dictées par le Traité de Versailles sanctionnent la victoire du capitalisme réactionnaire, ce qui, pour Lensch, implique, à l’évidence, qu’il faut dorénavant transposer les catégories marxistes de la lutte des classes dans la sphère de la politique internationale, de manière à penser la situation globale de manière féconde. Malgré les résultats contradictoires de la guerre mondiale, Lensch continuait à penser que l’Allemagne conservait son rôle de puissance sociale-révolutionnaire, dont l’importance était capitale, était d’une importance cruciale pour l’histoire future du monde. Elle pouvait d’autant mieux le jouer que la social-démocratie était victorieuse sur le plan intérieur et que la réaction avait été mise hors jeu. La “mascarade monarchique” avait disparu, ce qui rendait plus visible encore la disparition du facteur “réaction”. Pour pouvoir mener à bien cette lutte des classes au niveau international, il fallait d’abord, pensait Lensch, poursuivre la lutte des classes à l’intérieur, c’est-à-dire maintenir à flot cette idée concrète de communauté populaire, comme en août 1914.

Au fil des arguments avancés par Lensch, on constate, chez lui comme chez d’autres révisionnistes de gauche de l’époque, tel l’Italien Benito Mussolini, que la nation active, finalement, prend la place de la classe ouvrière en tant que sujet agissant du progrès historique. Il convient dès lors de mener une lutte internationale de libération contre le nouvel ordre imposé à Versailles, ce qui revient à poursuivre la guerre qui fut une révolution mondiale et à préparer une deuxième guerre, dès que la lutte des classes sur le front intérieur aura été parachevée sous l’égide d’un socialisme porté par un chef charismatique.

Paul Lensch fut pendant la “révolution de Novembre”, c’est-à-dire pendant les troubles qui ont immédiatement suivi l’armistice du 11 novembre 1918, l’intermédiaire entre les députés du peuple et l’état-major général des armées. Plus tard, il ne trouva pas de majorité au sein de la SPD pour appuyer ses projets révolutionnaires. En 1922, parce qu’il a coopéré à la neutralisation de la révolte spartakiste, il est exclu de la SPD. Son destin nous oblige toutefois à poser un question importante, dans le contexte du sort que l’on fait subir à la vérité historique en RFA aujourd’hui : n’était-ce qu’une foucade polémique de Crispien, porte-paroles de l’USPD pré-communiste et dissidente de la SPD jugée trop fade, d’avoir utilisé le vocable de “national-socialiste” pour désigner cette SPD majoritaire, après l’élimination du spartakisme? La paternité du vocable ne revient pas à ce Crispien ; le terme a été utilisé pour la première fois en 1897 par les dissidents de la social-démocratie austro-hongroise dans l’espace tchèque (Bohème et Moravie) qui ont nommé leur parti Ceskoslovenska strana narodnescosocialisticka, soit “Parti national-socialiste tchécoslovaque”. En 1903, en réaction à la création de cette formation nationale-socialiste tchécoslovaque, les socialistes allemands de la région des Sudètes fondent un Deutsche Arbeiterpartei , soit un “Parti ouvrier allemand”, qui sera débaptisé en 1918 pour se nommer “Deutsche National-sozialistische Arbeiterpartei” [Parti ouvrier national-socialiste allemand], qui anticipera directement la NSDAP hitlérienne.

L’itinéraire personnel de Paul Lensch, député socialiste du Reichstag, explique pourquoi les figures de proue du socialisme allemand d’après 1945, tels Kurt Schumacher, qui fut Président de la SPD, ou Johann Plenge, n’ont jamais cessé de dire que l’émergence du national-socialisme n’a été possible qu’à cause de l’existence préalable du socialisme. Il existe donc bel et bien une évolution logique qui partirait du socialisme marxiste pour aboutir au national-socialisme. Cette évolution n’est pas purement dialectique, mais organique. Elle a été rendue possible en Allemagne après 1918, à cause des conditions trop contraingnantes du Traité de Versailles, qui ont obligé l’Allemagne vaincue à suivre une voie propre, particulière, que l’on ne peut comparer à celles des pays voisins.

Analyser les écrits de Paul Lensch, examiner le développement successif de sa vision politique, nous permet de mieux comprendre aujourd’hui quel a été le contexte idéologique et intellectuel purement socialiste —et marxiste-léniniste— dans lequel a émergé le national-socialisme allemand.


(article tiré de Junge Freiheit, n°5/1998).
 
                                                 Source

Vouloir

Exécution "ratée" aux Usa: c'est de civilisation dont il s'agit



Exécution
 
 Philippe Delbauvre
 
 
Il est bien des réactions impulsives dans la mouvance. On l'a vu récemment au sujet du fait ukrainien où beaucoup, notamment les plus jeunes, choisirent le camp des nationalistes ukrainiens qui pourtant, n'avaient aucune chance. Aujourd'hui que le temps a passé, les masques sont tombés et les nationalistes ukrainiens tirent sur ce qui est russe ou pro-russe. Aussi, le silence a été fait par nos media aux ordres, sur d'autres nationalistes ukrainiens qui eux, avaient fait le choix russe. En ce sens, la propagande a réussi son coup, favorisant au sein de la mouvance un choix qui était conforme à l'intérêt du Système. Si la jeunesse et son corollaire l'immaturité sont en cause, il ne faudrait pas omettre aussi le niveau intellectuel : que des lettrés comme Alain de Benoist ou Pierre Vial aient fait eux le choix russe, n'est pas un hasard … Quant à s'exprimer au sein de la mouvance, protégé par un pseudonyme et sans jamais mettre sa photo, c'est assez révélateur : on ne peut pas dire que la France d'aujourd'hui soit particulièrement répressive et ce n'est ni la torture, ni le bagne qui attendent les militants engagés. En ce sens, même si leurs écrits sont particulièrement et contradictoirement martiaux, les intéressés sont des couilles-molles, utilisant internet comme un jeu de rôle.
Chateau


Le sujet de cet article n'est autre que ma réaction suite à un article publié par contre-info (1). Il y est question d'un prisonnier américain condamné à mort dont le supplice a duré bien longtemps.

Chateau


Je sais très bien que la majeure partie de la mouvance applaudira le fait. Seul contre presque tous, c'est pour moi la conséquence de choix, notamment politiques, que j'ai effectués voilà plusieurs décennies et j'ai donc le dos large. Si jeune adolescent j'étais farouchement favorable à la peine de mort, j'ai depuis, et il ne semble pas que ce soit le cas pour la majorité, évolué. On ne peut à la fois fustiger les mises à mort consécutives aussi bien aux jugement du tribunal de Nuremberg ou au pseudo jugement du général Leclerc, et ensuite célébrer la peine de mort.

Chateau


Quant à la loi du talion qui postule qu'un tueur doit être tué, je la laisse au monde juif dont elle est issue, n 'étant pas moi même juif. Et les autres ? Voient-ils de quel terroir ils sont issus ?

Chateau


La barbarie du modèle américain, gaz ou injection, est telle que voici plusieurs années, j'ai demandé à mon médecin s'il n'était pas possible de tuer un homme médicalement de façon très rapide. Et le brave homme d'opiner.

Quant à croire que la peine de mort puisse être dissuasive, c'est là grave erreur : dans la plupart des cas, les meurtriers agissent sous l'impulsion, indépendamment donc de la raison ou de la réflexion. C'est ainsi que dans l'action, ne leur viendra pas l'idée de la peine de mort.

Chateau


Je me souviens de Louis XV refusant le projet de mitrailleuse au motif que cette arme était par trop mortifère. Voilà un homme selon mon cœur et le combat ne doit pas se transformer en barbaries ou boucheries, telles que nous les avons connues, surtout au XX ème siècle, qui ne fut certainement pas celui de la Tradition.

A tuer un tueur, surtout après un jugement, c'est à dire avec préméditation, on tombe encore plus bas que lui. C'est ainsi qu'Albert Camus qualifiait le fait d' « assassinat légal ». Si la notion ou le sentiment de vengeance sont bien humains, la raison ainsi que le cœur se doivent de ne pas nous laisser aller à nos instincts les plus bas.

Chateau


D'ailleurs, ce n'est pas fait du hasard si l'Ue bruxelloise envisage de rétablir la peine de mort sur son territoire, et probablement pas pour des crimes de droit commun.

Se pose un autre problème qui est celui de la rationalité. Dès lors où une femme tue un plusieurs de ses enfants, je pense alors qu'elle relève du traitement médical plutôt que de l'exécution.

Chateau


Dernier aspect, ce n'est pas fait du hasard si l'on rencontre autant d'actes de barbarie aux Usa. Ce modèle sociétal est de par son essence violent puisqu'il prône la concurrence tout azimuth entre ses membres. Et bien évidemment, ce qui est chez eux, finit comme d'habitude par arriver chez nous où désormais, comme là bas, on utilise maintenant des armes de guerre.

C'est de civilisation dont il est question ...
 
Notes

Aujourd’hui l’URSS, ce n’est pas la Russie, c’est l’empire étasuno-européen.



 
 Dominique Muselet
 
 
Le « Retournement », dernier élément de langage du notre président fantoche, a bien une réalité quoique différente de celle qu’il entend, si tant est qu’il comprenne jamais ce qu’il dit.

Cela m’est apparu grâce au Russia-bashing induit par les USA et servilement repris par nos médias et politiciens libéraux libertaires. En les écoutant raconter que Poutine ramenait la Russie à l’époque de l’URSS, j’a soudain compris que c’était en fait exactement le contraire, que les choses s’étaient inversées, et que c’était nous, le bloc occidental (Etats-Unis plus Union Européenne) qui étions devenus une sorte d’URSS tandis qu’au contraire, après l’effondrement de l’URSS, la Russie était finalement devenue un état démocratique et respectueux du droit.

Chateau

Soit dit en passant, une prise de conscience aussi tardive peut paraître bizarre, mais elle s’explique très bien par le fait que rien n’est plus difficile que d’analyser ce dans quoi on est plongé. Comme dit l’autre, plus on a le nez dessus, moins on le voit. D’autant plus que ces évolutions sont lentes et volontairement dissimulées et qu’on s’y habitue sans s’en rendre compte. C’est bien là-dessus que compte l’oligarchie libérale-libertaire qui détient tous les pouvoirs.

En tous cas, voilà tout ce qui chez nous, à mon sens, ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qui se passait autrefois en URSS :

Un parti unique (le bipartisme dissimule des politiques identiques) qui monopolise le pouvoir et interdit l’accès au pouvoir des opposants.

Des dirigeants soit non élus, soit élus dans des élections « truquées » (seul les candidats d’un des grands partis a des chances pour des raisons d’exposition médiatique et de financement, et encore par 25% des électeurs), tous profondément discrédités aux yeux des populations qui n’ont plus la moindre confiance en eux car ils sont presque tous, au pire, des escrocs ou des marionnettes, et, au mieux, des homme d’appareil incompétents et incultes qui ont perdu tout contact avec la réalité.

Chateau

Des dirigeants élus (parlementaires), cooptés (Commission de l’UE), nommés (hauts fonctionnaires) et choisis (CAC 40) tous issus d’une même « aristocratie » qui se repasse les plats (aujourd’hui nous sommes gouvernés par la Promotion Voltaire) et qui n’a rien à envier à celle qu’avait généré le Parti en URSS

Des dirigeants tellement impopulaires qu’il leur est impossible de rencontrer la vraie population : toutes les conférences de presse et toutes les « sorties » des gouvernants hors de leur palais bunkérisés sont autant de mises en scène avec « figurants et accessoires » montées avec la complicité des médias d’état (subventionnés).

A comparer avec les 80% de confiance dont bénéficie Poutine et sa conférence de presse mensuelle.

Une bureaucratie envahissante et tatillonne dont le dernier avatar est l’interdiction aux moins de 18 ans de monter sur un escabeau pour cueillir les fruits dans les arbres (sonnant le glas de ce petit boulot d’été qui aidait de nombreux jeunes).

La paralysie de la « gouvernance », incapable de se réformer empêtrée qu’elle est dans sa lourdeur, son incompétence, sa corruption, son immoralité (on peut compter sur les doigts de la main les dirigeants de quoi que ce soit qui se soucient encore de l’intérêt général) et ses privilèges (auxquels ils s’accrochent comme le chapeau chinois à son rocher, tentant apparemment de se gaver le plus possible avant que tout ne s’effondre).

Plus de séparation des pouvoirs, mais collusion presque totale entre les pouvoirs exécutifs, législatifs, judiciaires, médiatiques, financiers et donc criminalisation (liens avec la Mafia notamment, comme en témoigne la récente affaire Adelson, milliardaire lié à la mafia des jeux qui finance et contrôle le parti Républicain) et corruption (abus de biens publics, pantouflage, copinage, etc.) des pouvoirs, tout cela assorti d’une totale impunité.

Chateau

Un empire militaire (USA + UE + OTAN) à visée hégémonique qui conquiert des territoires soit de manière pacifique (les 28 pays de l’UE par ex,) soit de manière violente quand il y a de la résistance par des déstabilisations conduisant à des guerres (Yougoslavie, Libye, Syrie, Mali, Centre Afrique, Palestine et maintenant Ukraine) ou à des renversement de régimes élus (Ukraine, Amérique latine), soit aux deux dans un total mépris du droit international.

Des médias de propagande qui mentent à tire-larigot et fabriquent des « preuves » parfois grossières pour tromper et manipuler la population. Avec de moins en moins de succès, ce qui annonce comme en URSS, l’effondrement du système.

La diabolisation des victimes passées (Serbes, Libyens, Afghans, Irakiens, etc.), présentes (Syriens, Autonomistes ukrainiens, Palestiniens, etc.) et souhaitées (Russes, etc.).

Des lois qui dictent l’histoire (loi mémorielles) avec emprisonnement à la clé pour ceux qui contestent la « version officielle ».

Des lois liberticides et projets de lois pour interdire les réunions, les spectacles qui déplaisent à l’Appareil et contrôler l’Internet.

La chasse aux sorcières des dissidents même les plus pacifiques qui sont parfois obligés de fuir en Russie pour avoir dit la vérité ; ce pays est en fait devenu une terre d’accueil pour les dissidents de notre système comme autrefois nous accueillions les dissidents de l’URSS.

Chateau

La haine de la religion : calomnies, diffamation et attaques en tous genres contre deux religions en particulier, la catholique et la musulmane, vues comme des foyers de résistance au projet de refondation libéral-libertaire de la société poursuivi par le régime en place.

La militarisation de la police anti-émeutes utilisée pour réprimer les manifestations dissidentes pacifiques et discréditer les manifestants par des provocation sous faux-drapeaux.

L’attaque par l’armée de ses propres populations (aux USA: http://preparationquebec.blogspot.ca/2014/04/laffaire-bundy-ranch-une-generale-pour.html et en Ukraine par ex).

Chateau

Le laxisme envers les véritables criminels protégés par la corruption des « élites » et envers les vrais fauteurs de troubles.

L’instauration d’une police de la pensée (l’équivalent des commissaires politiques d’URSS) en donnant le pouvoir et les moyens à divers groupes et associations pro-système de dénoncer, discréditer, poursuive en justice et même attaquer physiquement (nervis antifas, LDJ, etc.) les dissidents.

Et contrairement, cette fois, à l’URSS où beaucoup de choses étaient complètement gratuites (santé, culture, éducation, etc.) et où il n’y avait pas de chômage, la destruction des droits sociaux et des droits des travailleurs.

J’en ai certainement oublié, mais cette énumération permet déjà de réfléchir à ce qui nous arrive et à la nécessité de hâter la fin de cet empire mortifère à la URSS dans lequel nous sommes emprisonnés pour notre plus grand malheur et celui des pays qu’il tient dans sa ligne de mire. Il ne faut pas oublier que ce sont les populations de Russie et des autres pays de l’URSS qui furent les premières victimes du communisme et de son Apparatchik, comme nous sommes aujourd’hui celles du capitalisme et de ses sbires.

Le Donbass : une leçon de courage... et de démocratie !



 Erwan Castel
Le Donbass : une leçon de courage... et de démocratie !
 
 
Dimanche 11 mai 2014, 08h00 : au milieu des échos des bombardements qui se rapprochent, les bureaux de vote de Slaviansk, comme ceux des autres villes libres du Donetsk et de Lugansk ont ouvert leurs portes à une foule venue défier la junte militaire de Kiev.

La journée risque d'être longue...

En périphérie, les miliciens continuent à défendre mètre par mètre leur sanctuaire et le vote de leurs familles, repoussant depuis hier soir, sous les bombardements, des assauts de plus en plus violents.
La suite ici: http://alawata-tradition.blogspot.fr/2014/05/une-lecon-de-democratie-dans-le-donbass.html

samedi 10 mai 2014

Ce soir sur Arte : Orient et Occident



Ce soir sur Arte : Orient et Occident
1er épisode d'uné série:Entre le Tigre et l'Euphrate
samedi 10 mai de 20:45 à 21:45 sur Arte

Cliquez sur le lien ci-dessous pour obtenir tous les renseignements, notamment la liste et les dates des épisodes.

Source

Arte : http://television.telerama.fr/tele/documentaire/de-l-orient-a-l-occident,9071431,episode1.php

Pour Kiev, un "oui" au référendum dans l'Est provoquera le chaos


Pour Kiev, un
 
 Matt Robinson et Alessandra Prentice
 
Le président ukrainien par intérim, Oleksander Tourtchinov, a exhorté samedi les électeurs à ne pas voter "oui" au référendum d'autodétermination prévu dimanche dans l'est du pays, au risque de déclencher un chaos économique et social.

Le chef du pouvoir à Kiev, qui juge illégal ce scrutin organisé dans les régions russophones de Donetsk et Louhansk, a exhorté les populations concernées à plutôt participer à des "tables rondes" pour envisager une autonomie accrue.

Toutefois, a-t-il dit dans une allusion claire aux hommes armés qui se sont emparés de bâtiments de la police et du gouvernement, les "terroristes" ne pourront y participer.

Le scrutin, dont l'organisation manque de rigueur - l'authenticité des listes électorales et des bulletins de vote n'a pas été véritablement contrôlée - risque, quels que soient ses résultats, d'entraîner le pays dans la guerre civile.

Une sécession d'avec l'Ukraine "serait un pas vers l'abîme pour ces régions", a déclaré Oleksander Tourtchinov sur son site internet en évoquant "une terreur épouvantable" ayant le soutien "d'une grande partie de la population locale".

"C'est un problème complexe quand une population trompée par la propagande russe soutient les terroristes", a ajouté le président.

"Ceux qui sont pour l'autodétermination ne comprennent pas que cela équivaudra à une destruction totale de l'économie, des programmes sociaux et de la vie en général pour la majorité de la population de ces régions".

Les séparatistes rétorquent qu'ils se défendent contre un gouvernement qu'ils considèrent fasciste et anti-russe.

L'Allemagne et la France se sont dites favorables à un durcissement des sanctions contre la Russie en cas de déstabilisation du pays.

Une sécession de Donetsk et Louhansk, régions sidérurgiques et houillères qui représentent 16% du PIB ukrainien, porterait un nouveau coup à Kiev après l'annexion de la Crimée en mars par la Russie.
Atmosphère tendue

Dans les grandes villes de l'Est, l'atmosphère restait tendue samedi mais il n'y a apparemment pas eu d'affrontements.

A Marioupol, où de sept à vingt personnes ont été tuées dans des combats acharnés vendredi, les rebelles ont érigé des barricades pour bloquer les rues à l'aide de pneus et de poubelles. De la fumée s'échappait encore du bâtiment partiellement incendié de l'administration.

Rien n'indiquait la présence de forces ukrainiennes.

Les barricades étaient surveillées par une poignée de pro-russes, certains armés de matraques, la tête protégée par des casques de moto. Aucune arme à feu n'était visible.

Une vidéo sur YouTube montre l'incendie d'une voiture blindée capturée par les rebelles et des munitions exploser.

A Slaviansk, le fief des séparatistes le plus lourdement défendu, des barricades ont aussi été dressées dans les rues, à l'aide de pneus, de meubles ou encore de voitures et de ferraille.

A Donetsk, plusieurs membres de la Croix-Rouge ont été libérés par les rebelles après quelques heures de détention, a dit une représentante de l'organisation à Kiev. L'un des otages a été frappé.
Nouvelles sanctions ?

Sur le plan diplomatique, François Hollande et Angela Merkel ont prévenu Moscou qu'ils tireraient les "conséquences appropriées" d'un échec de l'élection présidentielle prévue le 25 mai en Ukraine et se sont dits prêts à prendre de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie.

"Nous avons des relations avec Vladimir Poutine et nous les utilisons pour qu'il puisse bien prendre en considération l'enjeu de ces prochaines semaines en Ukraine", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière, dans son fief du nord de l'Allemagne.

"Nous sommes au niveau deux des sanctions et nous préférons qu'il n'y ait pas de niveau trois; cela dépendra de ce qui va se passer", a ajouté le chef de l'Etat français.

Dans les régions de Donetsk et Louhansk, qui ont proclamé une "République populaire de Donetsk", les préparatifs se poursuivent pour le référendum de dimanche organisé avec les moyens du bord.

Mais on s'interroge sur le sens exact de la question à laquelle devront répondre les électeurs: "Soutenez-vous la proclamation d'autodétermination de la République populaire de Donetsk ?"

Certains estiment que voter "oui" voudra dire voter pour davantage de pouvoir au niveau local. D'autres pensent que ce sera pour une large autonomie au sein de l'Ukraine, d'autres encore qu'il s'agit d'un vote pour l'indépendance, ou pour un rattachement à la Russie, comme cela a été le cas en Crimée.

Le maire rebelle de Slaviansk, Viatcheslav Ponomariov, s'attend à un taux de participation de 100% et a mis ses conditions à des négociations avec Kiev.

"Le retrait des forces ukrainiennes et l'échange de prisonniers", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Nous ne serons prêts pour des discussions qu'après réalisation de ces conditions. Si la junte continue à maintenir ses forces ici, nous continuerons le combat."

(Avec Pavel Politiouk et Aleksandar Vasovic à Kiev et Julien Ponthus à Stralsund; Danielle Rouquié pour le service français, édité par Gilles Trequesser)