(1)
par Philippe Delbauvre
Dans le cadre de sa déclaration de politique
générale du 3 juillet 2012, Jean-Marc Ayrault avait annoncé un plan
pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. Ce dernier a
été officiellement adopté le 21 janvier 2013 lors de la réunion du
Comité interministériel de lutte contre les exclusions (CILE) qui s’est
tenu à Matignon. Ce plan rédigé sur cinquante quatre pages (2) a pour
objectif de faire reculer la pauvreté qui se développe de plus en plus
au sein des sociétés occidentales et en particulier en France. Je ne
cherche pas dans le cadre de cet article à effectuer une critique
objective des mesures annoncées mais plutôt à mettre à la connaissance
de tous l’état des lieux quant à certaines réalités de la société
française contemporaine. Pour autant, il m’a semblé à la lecture de ce
dossier que les mesures préconisées n’étaient pas capables de résorber
ce que l’on a appelé voici une petite vingtaine d’années, la fracture
sociale, qui depuis s’est développée. Ainsi par exemple, la modification
de la loi relative à la mobilisation du foncier public en faveur du
logement et au renforcement des obligations de production de logement
social, ne semble être que de pure forme: s’il est positif de prévoir
une augmentation dans les villes de 20 à 25% des logements sociaux avec
multiplication des amendes par cinq en cas de non respect de cette
exigence, on peut légitimement s’interroger s’il ne s’agit pas là d’un
voeu pieux. L’amende initiale étant assez faible, sa multiplication,
même par cinq, ne suffira pas à changer la donne. Quant à la
construction de nouveaux logements, encore faudrait-il qu’il y ait
suffisamment de terrain...
Les constats effectués sont alarmants. En 2010 c’est 14.1% de la population qui se trouve en situation de pauvreté : c’est donc, un Français sur sept. Le mal logement, selon la fondation abbé Pierre, touche 3.6 millions de personnes. La conférence nationale contre la pauvreté et l’exclusion qui s’est réunie le 10 décembre 2012 a permis de tracer un portrait peu réjouissant de l’actuelle situation. C’est environ un quart des 18/25 ans qui vit sous le seuil de pauvreté ; c’est un tiers des femmes seules avec enfants qui sont dans la même situation. Quant au Rmi/Rsa, il est utile de savoir que depuis 1996 son niveau a augmenté de 3% alors que le le niveau de vie médian augmentait lui durant la même période de 12%. Si l’on effectue une comparaison entre Rmi/Rsa et Smic depuis 1990, le rapport est passé de 49% à 43%. Très récemment, c’est à dire entre 2009 et 2011, le Rsa a perdu 1% de pouvoir d’achat. Le rapport de l’Unicef publié en juin 2012 consacré à la pauvreté des enfants (3) est lui aussi inquiétant. La pauvreté concerne désormais 32.2% des familles monoparentales et 22.7% des familles nombreuses avec au moins trois enfants. Ainsi que l’on peut le constater, les chiffres n’indiquent pas une situation marginale : la France pauvre est désormais une réalité incontournable aujourd’hui. Sans même évoquer la pauvreté, même si bien entendu il y a corellation, ils ont été 46% les Français à ne pas être allés en vacance en 2011. Autre signe majeur, il n’est pas inintéressant de savoir que le taux de non recours au Rsa activité se situe aujourd’hui à 68%. Par voie de conséquence l’idée souvent véhiculée de Français assistés cherchant à profiter au mieux des subventions, même si elle n’est pas totalement erronée, ne tient pas vraiment la route.
On peut donc constater que la dénationalisation, que le désengagement progressif de l’Etat, opérés depuis près d’une trentaine d’années a des conséquences catastrophiques pour beaucoup de nos contemporains ; si encore, le fait était marginal, on pourrait alors accepter la libéralisation au motif qu’elle profiterait à la presque totalité de la nation : tel n’est pas le cas. Le capitalisme est devenu aujourd’hui la plaie majeure dont souffre notre pays. Rappelons aussi que ce modèle économique n’est pas seulement facteur de paupérisation : il est aussi grand pourvoyeur devant l’Eternel d’immigration massive avec pour corollaire une délinquance de plus en plus violente.
Qui oserait encore se dire libéral ?
« Qui veut être riche ne sera pas bon ; qui veut être bon ne sera pas riche. » Mencius, philosophe chinois.
Les constats effectués sont alarmants. En 2010 c’est 14.1% de la population qui se trouve en situation de pauvreté : c’est donc, un Français sur sept. Le mal logement, selon la fondation abbé Pierre, touche 3.6 millions de personnes. La conférence nationale contre la pauvreté et l’exclusion qui s’est réunie le 10 décembre 2012 a permis de tracer un portrait peu réjouissant de l’actuelle situation. C’est environ un quart des 18/25 ans qui vit sous le seuil de pauvreté ; c’est un tiers des femmes seules avec enfants qui sont dans la même situation. Quant au Rmi/Rsa, il est utile de savoir que depuis 1996 son niveau a augmenté de 3% alors que le le niveau de vie médian augmentait lui durant la même période de 12%. Si l’on effectue une comparaison entre Rmi/Rsa et Smic depuis 1990, le rapport est passé de 49% à 43%. Très récemment, c’est à dire entre 2009 et 2011, le Rsa a perdu 1% de pouvoir d’achat. Le rapport de l’Unicef publié en juin 2012 consacré à la pauvreté des enfants (3) est lui aussi inquiétant. La pauvreté concerne désormais 32.2% des familles monoparentales et 22.7% des familles nombreuses avec au moins trois enfants. Ainsi que l’on peut le constater, les chiffres n’indiquent pas une situation marginale : la France pauvre est désormais une réalité incontournable aujourd’hui. Sans même évoquer la pauvreté, même si bien entendu il y a corellation, ils ont été 46% les Français à ne pas être allés en vacance en 2011. Autre signe majeur, il n’est pas inintéressant de savoir que le taux de non recours au Rsa activité se situe aujourd’hui à 68%. Par voie de conséquence l’idée souvent véhiculée de Français assistés cherchant à profiter au mieux des subventions, même si elle n’est pas totalement erronée, ne tient pas vraiment la route.
On peut donc constater que la dénationalisation, que le désengagement progressif de l’Etat, opérés depuis près d’une trentaine d’années a des conséquences catastrophiques pour beaucoup de nos contemporains ; si encore, le fait était marginal, on pourrait alors accepter la libéralisation au motif qu’elle profiterait à la presque totalité de la nation : tel n’est pas le cas. Le capitalisme est devenu aujourd’hui la plaie majeure dont souffre notre pays. Rappelons aussi que ce modèle économique n’est pas seulement facteur de paupérisation : il est aussi grand pourvoyeur devant l’Eternel d’immigration massive avec pour corollaire une délinquance de plus en plus violente.
Qui oserait encore se dire libéral ?
« Qui veut être riche ne sera pas bon ; qui veut être bon ne sera pas riche. » Mencius, philosophe chinois.
notes |
(2) http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/dossier_de_presses/dp-pauvrete_0.pdf
(3) Ce problème de la pauvreté infantile sera probablement étudié dans le cadre d’un prochain article.
Article publié sur Voxnr