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samedi 24 septembre 2005

Sur les élections allemandes

Samedi, 24 Septembre 2005
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Sur les élections allemandes

Philippe Delbauvre

Étranger
Ce qui est symptomatique dans ces élections, c'est le parallèle entre la France et l'Allemagne. On peut dans un premier temps en douter, probablement en raison du fait que le mode de scrutin n'est pas similaire et voile ainsi les résultats. On voit pourtant bien que la CDU se propose de faire plus rapidement ce que fait déjà le SPD, tout comme en France, le parti socialiste (et là les sissidents leur sont utiles), quoiqu'ils en disent, souhaitent la même politique que l'UMP tout en y mettant les formes et en allant crescendo. A la chancellerie on souhaite un personnage d'envergure ce qu'Angela Merkel à l'évidence n'est pas, et l'on vote donc également à la "tête" indépendamment des idées politiques. Est t-il nécessaire de rappeler ici encore la similitude avec la France ?

Schroder est un perdant (retard colossal sur la CDU en début de campagne) dont l'incompétence d'Angela Merkel a fait un gagnant au final. Il a servi de repoussoir à l'électorat allemand qui ne souhaitait pas du chef de la CDU. Il ne faudrait cependant pas oublier les prévisions désastreuses dont il était crédité. C'est bien là le symbole du rejet de sa politique sur lequel les média font silence. A tort.

Là où la différence se fait entre les deux pays c'est donc le mode de scrutin. En quoi l'udf aujourd'hui se distingue du ps ou de l'ump ? Seuls des calculs correspondants à des choix de carrière personnelle conduise à cette position. On ne voit pas en effet, comment situé entre l'ump et le parti socialiste, l'udf pourrait pratiquer une autre politique. Si l'on utilisait un autre mode de scrutin, l'udf agirait politiquement de manière différente ... pour faire la même politique.

On constate aussi, comme en France une gauche dure qui perce, à laquelle il faut ajouter une partie des verts qui eux, n'ont que peu de rapport avec leurs homologues français.

Dernier parallèle: en consultant les média, on constate que l'on ne parle pas davantage du NPD en Allemagne que du Front national en France.