.
vendredi 26 août 2011
Réaction sur un article publié sur le blog de Bruno Gollnich concernant la règle d'or.
Sur fond de croissance zéro et du quatrième mois annoncé d’augmentation du chômage, Marine Le Pen a proprement exécuté hier dans un communiqué le vaste plan d’austérité qui rapporterait 12 milliards d’euros de recettes supplémentaires à l’Etat en 2011 et 2012, afin de lui permettre de tenir ses engagements en matière de déficit. Soit « l’aveu de l’un des plus graves échecs du mandat Sarkozy, l’explosion de la dette. Depuis 2007, la dette publique de la France a déjà augmenté de près de 500 milliards d’euros ! Avec Nicolas Sarkozy il n’y a pas de règle d’or, mais des années de plomb, celles de la sous-croissance et de la dette. »
La présidente du FN note qu’ « Il y a deux décisions à prendre immédiatement pour retrouver l’équilibre budgétaire dès 2013 :
- Annuler le vote en septembre du plan de renflouement de la Grèce, victime de la monnaie unique, qui alourdira notre dette de 15 milliards d’euros. Il est fou de dilapider ainsi l’argent des Français et de leur imposer dans le même temps la rigueur ;
- Voter un plan d’élimination de la mauvaise dépense publique, en ciblant prioritairement le coût de l’immigration, la fraude sociale, les dérives de la décentralisation et l’argent versé aux très grandes entreprises sous forme de niche fiscale, comme la niche Copé. »
Autre arnaque gouvernementale la promesse d’inscrire une « règle d’or » sur l’équilibre budgétaire dans la Constitution, vœu pieu émis par Nicolas Sarkozy mercredi et logiquement plébiscité par 60% des personnes interrogées par l’institut CSA
Les quatre vérités a résumé parfaitement la question en notant que la « règle d’or, si elle n’est pas d’abord un piège politique, permet aussi à l’UMP d’apparaître comme responsable face à des socialistes inconscients, désireux de creuser le déficit. Or, la réalité est assez différente. »
« Ni l’UMP, ni le PS ne se sont considérés comme liés par les critères de Maastricht (qui, pourtant, juridiquement, sont désormais d’une autorité supérieure à la constitution). On voit mal pourquoi ils se sentiraient liés par une nouvelle loi constitutionnelle. Et, surtout, la règle d’or n’a de chance de s’imposer qu’à la condition d’abandonner la démagogie électoraliste. Or, aucun parti ne peut se permettre de l’abandonner en premier, sous peine de perdre les élections… et donc de laisser le pouvoir à plus démagogue que lui ! C’est donc le système lui-même qu’il faut réformer. Plus encore qu’aux déficits, c’est à l’électoralisme qu’il faut s’attaquer ! »
Et au-delà ajouterons-nous au système euromondialiste qui a les faveurs de l’UMPS, incapable de changer de logiciel, et qui contribue au premier chef à la paupérisation économique et sociale de notre pays.
Le Front National est ainsi le seul mouvement politique d’importance, réaliste et non marxiste, à intégrer les critiques de l’ultra libre échangisme, à militer pour la mise en place d’un protectionnisme intelligent, à dénoncer de longue date les ravages du capitalisme spéculatif. Conclusions auxquelles sont arrivées dernièrement un essayiste comme Emmanuel Todd, des économistes qui ne frayent pas dans les mêmes eaux politiques que l’opposition nationale -Pierre-Noël Giraud, Jean-Luc Gréau, Gérard Lafay, Jacques Sapir…- et historiquement portées par feu le prix Nobel d’économie, Maurice Allais.
Dés 1987, Maurice Allais -à l’origine un des fondateurs de la CEE- s’était élevé avec force, alors bien seul, contre « le consensus de Washington », promouvant la toute puissance des banques à l’origine, entre autres méfaits, de « l’économie casino »
Dès 1994, le professeur Allais a dénoncé l’impact des décisions administratives de l’Europe bruxelloise sur la destruction du tissu économique, les délocalisations, les pertes d’emplois, avec la diminution du PIB et du pouvoir d’achat, et ses conséquences sur la stabilité sociale de nos sociétés
Et puisque les sondages sont de mises en cette rentrée, rappelons à ce sujet celui paru en juin dernier et réalisé par l’Ifop qui tendait à démontrer que 65% des Français (sans opinion 14%)sont « Favorables à une augmentation des droits de douane ; 57% (sans opinion 12%), « Favorables à une augmentation des droits de douane aux frontières françaises, si l’UE continue à ne pas en vouloir aux frontières européennes. »
En toute logique, il serait bon que les Français tirent les conséquences de leurs souhaits en 2012, et comme l’a souvent dit Bruno Gollnisch, qu’ils se décident enfin à voter massivement pour leurs idées…
Réaction
Au même titre que l’article mis en ligne ici même concernant l’affaire Dsk, nous pouvons constater qu’existe un décalage entre les dires et les faits.
Le primat du contenant sur le contenu ainsi que l’effet d’annonce justifient l’emploi de l’expression « règle d’or » dont l’objet est de faire accroire que la mesure prise est en mesure de résoudre le problème budgétaire récurrent auquel notre pays est confronté.
Or, il n’en est rien.
Le budget de l’Etat, comptabilité nationale exige, est constitué d’entrées et de sorties. Les recettes se montent à 200 milliards d’Euros alors même que les dépenses se situent à 300. Dans de telles conditions – catastrophiques – le plan de Monsieur Fillon prévoyant une dizaine de milliards d’économie s’avère bien lacunaire comme chacun peut le constater. Il ne faut donc pas être devin pour prévoir qu’il n’y aura donc pas de retour à l’équilibre en 2015, contrairement à ce qui fut annoncé, ce uniquement à des fins de propagande électoraliste.
Transposé à l’échelle du Français moyen qui touche environ 1500 euros par mois, c’est comme si celui-ci dépensait 2250 euros ; si d’aventure ce Français venait à adopter l’économie façon Fillon, il se déciderait alors à ne plus dépenser que 2175 euros mensuels tout en continuant à percevoir 1500 euros : la banque ne lui pardonnerait guère…
En conséquence, on ne qu’admettre que c’est tout le système qui doit être repensé, préalable à un réel retour à l’équilibre budgétaire.
jeudi 25 août 2011
Un article intéressant de Pierre le Vigan qui étudie la notion de décroissance
RESOLUMENT A-CROISSANT
Alain Grandjean est spécialiste de l’impact du carbone sur l’environnement. Il explique : « Je ne parle pas de “ croissance verte ”. Cette expression laisse croire que les technologies vertes ou alternatives résoudront le problème. Mais ça ne suffit pas. La première chose à faire, c’est la sobriété et l’efficacité énergétique. En fait, je n’utilise ni le terme de croissance ni celui de décroissance : il peut y avoir une croissance souhaitable (de l’emploi ou de la qualité de la vie par exemple) et une décroissance souhaitable (de produits énergivores). Tout ne passe pas par la sobriété et toute solution n’est pas que technologique » (in Sciences et avenir, hors série Climat. Vivre autrement, janvier – février 2010). De son côté, Jacques Le Cacheux, économiste à l’O.F.C.E. écrit : « Je ne crois pas à l’idée de décroissance. Cette notion est judicieuse s’il s’agit de nous faire sortir d’un système qui essaie de nous convaincre de consommer toujours plus, un système trop gourmand en énergie et en matières premières et qui engendre des gaspillages éhontés. En revanche, si on prend au pied de la lettre le mot d’ordre de décroissance, on bute rapidement sur la difficulté du partage » (in Sciences et avenir, op. cit.). Enfin, Serge Latouche, économiste et anthropologue, résume fort bien le caractère de slogan qui ne peut être pris au pied de la lettre de la notion de décroissance : « La décroissance c’est d’abord un slogan provocateur. Si l’on y réfléchit la position qui consisterait à vouloir “ décroître pour décroître ” est ridicule, indéfendable. Mais moins que la proposition inverse, “ croître pour croître ”. La décroissance est donc une manière de critiquer la théologie de la croissance dans laquelle nous vivons. Dans un sens, je suis « a-croissant » comme il y a des athées » (in Sciences et avenir, id.). C’est bien ainsi que la « Nouvelle Droite », ou les « Alter-Européens » selon l’excellente expression de Frédéric Pichon, doit se positionner, au carrefour de la phronesis (la prudence, la mesure) et de l’esprit d’ambition et de construction qui est celui de l’aventure européenne. Ni croissance indéfinie et sans axe, ni décroissance pour la décroissance (comme si « moins » était toujours mieux). Résolument a-croissant. C’est ce que nous avions expliqué dés 2008 dans l’article ci-après dont nous reprenons les principaux passages.
Pour un développement vraiment durable
Nous vivons dans une curieuse société : les élites sont bilingues français – anglais – mais, au vrai, elles parlent de moins en moins bien le français (aucun homme politique ou presque ne sait plus écrire comme écrivait François Mitterrand ou Edgar Faure). Dans le même temps les travailleurs manuels sont de plus en plus issus – surtout dans les grandes métropoles – de l’immigration, ce qui, pour beaucoup, veut dire des gens illettrés en français, ne comprenant pas le langage de base de nombreux corps de métier. Conséquence : une formidable césure culturelle s’est installée entre les donneurs d’ordre que sont les clients et les exécutants. Bien entendu, l’appel à des immigrés très peu qualifiés se fait sur la base de la recherche du coût minimum, par les bas salaires ou l’utilisation de travailleurs sans papiers, par des prix « tirés » vers le bas au maximum, et des profits maximum pour la superclasse des dirigeants – qui ne sont pas les patrons de petites entreprises. Tout ceux qui ont connu le monde ouvrier jusque dans les années 1960 – 70 le savent : un certain capitalisme mondialisé et immigrationniste a réussi à mettre en place un formidable recul de civilisation, un recul du savoir-faire et de l’amour du métier.
Appelons cela la perte de la patrie de nos âmes communes. « La patrie, écrivait Montherlant dans L‘équinoxe de septembre, c’est le pays où nous nous faisons comprendre à demi-mot; où aucune des incidentes de la conversation ne nous échappe. » Il n’y a plus guère, en ce sens, de patrie, ou encore de « monde commun » entre des « prolos » de moins en moins français et aussi de moins en moins francophones (il suffit de pratiquer les chantiers de bâtiment pour le voir) et des bourgeois eux-mêmes de plus en plus cosmopolites pour les grands bourgeois, et de plus en plus paupérisés et acculturés pour les petits bourgeois.
Le lien social se délite : un délitement dont sont victimes au premier chef les couches populaires françaises car ce lien était déjà fragilisé par une modernité plus ancienne, plus prégnante, plus dangereusement installée dans les âmes et les esprits d’Europe que chez les immigrés, en un sens restés plus proches de leurs racines « authentiques ». Ce qui est certain est que cela ne fait pas une société viable. La société d’immigration de masse est aussi, indissociablement, la société de l’obsession de la croissance et la société des superprofits de groupes multinationaux peu nombreux mais hyperpuissants. Cette société est la société de la super classe politico-médiatico-financière, la nouvelle classe dirigeante. C’est aussi la société qui tue à la fois la campagne et la ville (cf. par exemple Guy Burgel, Paris meurt-il ?, Perrin, 2008).
Jacques Attali indiquait – en contradiction avec ce qu’il défendait trente ans auparavant – : « Opposer écologie et croissance est une bêtise intellectuelle profonde. En réalité on ne peut pas améliorer l’environnement sans croissance. Ce n’est pas la croissance qui pollue, c’est la production. Si on veut changer la nature de la production il faut évidemment croître. Croître autrement, pour transformer la production » (sur Europe 1, 24 octobre 2007). Il est au contraire bien évident que la recherche de la croissance à tout prix est incompatible avec l’écologie.
Pour sa part, Albert Jacquard remarquait : « Sur une planète dont les dimensions et les richesses sont finies, tout processus exponentiel ne peut qu’être éphémère. La croissance de la consommation est en réalité l’équivalent d’une drogue; la première dose crée l’euphorie mais les suivantes mènent inévitablement à la catastrophe. Prétendre résoudre un problème, par exemple le chômage, par la croissance, s’est s’enfoncer délibérément dans une impasse » (in Mon utopie, Stock, 2006). Pour autant, il y a danger de confusion à employer certains mots. Et parmi eux le mot de « décroissance ». Tous les mots sont bien sûr polysémiques. Mais certains peuvent véhiculer beaucoup d’illusions. Sait-on ainsi que la faible croissance économique de certaines années récentes (de 2001 à 2004 en gros) a pu favoriser l’économie de rente plus que l’économie d’investissement et d’innovation ? Sait-on qu’elle a pu favoriser la rémunération du capital plus que celle du travail ? Bien entendu, il ne faut pas, à l’inverse, être dupe de tout ce que l’on appelle « innovation » et qui ne sont pas toutes d’un intérêt décisif pour l’homme, mais on ne peut non plus refuser la dose nécessaire d’ivresse dont toute société a besoin. Internet n’est-elle pas une invention merveilleuse – ce qui ne veut pas dire sans danger ? Sommes-nous destinés à n’être que du côté des grincheux qui regrettent le monde d’avant et ne goûtent rien de la créativité du monde d’aujourd’hui ?
Jean-Claude Besson-Girard écrit avec justesse : « La décroissance est d’abord une expression provocante. Elle s’oppose directement au dogme quasi religieux de la croissance. Mais, pour commencer à comprendre le sens de cette provocation, il faut aussitôt affirmer que la décroissance n’est pas une idée économique mais relève d’une représentation du monde où l’économie n’aurait plus le dernier mot » (in « La décroissance, un nouveau romantisme révolutionnaire », Libération, 2 mars 2007). Mais ce théoricien de la « décroissance harmonique » poursuit de manière plus contestable : « La société de croissance n’est pas soutenable, et le “ développement durable ” n’est qu’un gadget à ranger sur le rayon des tartes à la crème. Ce n’est pas l’adjectif “ durable ” ou “ soutenable ” qui est en cause, mais la notion même de développement. » Il poursuit : « C’est évidemment sur ce point que la notion de décroissance est extrêmement choquante puisqu’elle sous-entend qu’il y aurait un “ au-delà du développement ”, idée presque impensable qui remet en question tout l’imaginaire occidental, fondé sur une croyance aveugle dans le mythe du progrès depuis plus de deux siècles. » Cette thèse est proche de celle de Serge Latouche comme quoi c’est la notion même de développement qui doit être abandonnée (« L’imposture du développement durable ou les habits neufs du développement », in Mondes en Développement, vol.31 – 2003/1, et Survivre au développement. De la décolonisation de l’imaginaire économique à la construction d’une société alternative, Mille et une nuits, 2004), tandis que des idées proches sont avancées par Vincent Cheynet (Le choc de la décroissance, Seuil, 2008).
Pour séduisant que soit le radicalisme des « antidéveloppementistes », il a l’inconvénient de mal peser les conditions de la sortie de l’économie mondialisée – entendons par là l’autonomie des économies européennes, nationales, et locales par rapport au système économique mondial. La décroissance dans certains domaines sera nécessaire mais l’autocentrage de l’économie européenne nécessitera des objectifs de développement ambitieux dans d’autres domaines. Sachons-le : nous ne contribuerons pas en amont à un mouvement idéologique d’économie relocalisée et de démocratie enracinée sans faire leur place aux questions de la puissance. Or, il n’y a pas de puissance si tout développement est assimilé à un mal sans bénéfice d’inventaire. C’est pourquoi il faut être a-croissant; la priorité c’est l’économie européenne autocentrée par un protectionnisme européen, raisonnable et raisonné.
Être a-croissant implique de voir de manière favorable la notion de développement durable. Certes, la notion de « développement durable » est devenue une auberge espagnole. C’est pourquoi beaucoup préfèrent parler de « décroissance ». Cela ne rend pas le débat plus clair. La décroissance, est-ce que c’est croître moins, ou est-ce une croissance négative, c’est-à-dire une diminution des richesses produites en termes monétaires. La vérité est qu’il faut être a-croissant c’est-à-dire ne plus se déterminer en fonction de la croissance. Nous avons vu que toute croissance n’est pas bonne. Mais toute diminution de a-croissance n’est pas pour autant forcément positive.
Le développement durable est une notion plus à même que celle de décroissance de traduire la volonté d’aller vers des progrès (des progrès du lien social entre générations, des progrès dans la maîtrise des énergies locales, des progrès vers des transports réduits et plus propres, etc.) – sans croire au Progrès – d’une autre façon et selon une autre logique. Le climatologue Jean-Marc Jancovici écrit justement : « La vraie définition [du développement durable], répondre aux besoins présents sans pénaliser les générations futures, n’est pas compatible avec notre consommation actuelle. Les ressources naturelles ne permettent pas à six milliards de personnes d’avoir une voiture » (in 20 minutes, 31 mars 2008). Quant le développement est vraiment durable c’est en fait un projet révolutionnaire mais réaliste et concret qui implique économie solidaire, relocalisée et sortie du laissez faire économique.
Le développement durable implique de cesser de croire bonne toute croissance en soi; il implique de cesser de croire positif le développement toujours plus intense et toujours plus mondial des échanges. Poussé à fond, le développement durable est une idée révolutionnaire. Le développement n’est pas une voie unique, chaque peuple doit le concevoir à sa façon, qui ne se réduit pas au modèle occidental. Il faut démondialiser les économies, il faut développer l’autocentrage de l’économie européenne, il faut développer une nouvelle protection sociale faite de contreparties, de solidarités concrètes, communautaires et locales, de dons et de contre-dons, il faut développer l’auto-subsistance des hommes des pays du Tiers- Monde chez eux et non ici. Il faut développer les échanges en monnaie européenne et au plan sociétal les échanges non monétaires. Il faut développer les préférences nationales et régionales au détriment des échanges mondiaux. Il faut développer les circuits courts par rapport aux circuits longs. Il faut développer la part de la vie qui échappe au règne de l’économie. « L’économisme déresponsabilise et démobilise en annulant le politique et en imposant toute une série de fins [objectifs] indiscutées, la croissance maximale, l’impératif de compétitivité, l’impératif de productivité et, du même coup, un idéal humain, que l’on pourrait appeler l’idéal F.M.I. [Fonds Monétaire International] » notait Pierre Bourdieu (in Le Monde Diplomatique, Manière de voir, n° 72, 1997). Sortir de l’économisme, c’est cela le développement vraiment durable. C’est alors non plus un concept fourre-tout mais une idée à la fois révolutionnaire et mobilisatrice.
Aussi pouvons-nous affirmer : La croissance est une imposture – tout comme Le « Progrès » l’est. La société d’hypercroissance et d’immigration massive et désordonnée ne peut survivre qu’en devenant une société post-démocratique et totalitaire. C’est ce qui menace, et c’est ce à quoi nous devons opposer la liberté des peuples et le génie créateur des hommes. Mais dans le même temps il faut affirmer clairement qu’une société a besoin d’un horizon : des croissances sont nécessaires, des croissances des transports en commun, des croissances des infrastructures fluviales, des croissances des modes de prises en charge des personnes dépendantes, des croissances du budget d’une défense populaire et civique, des croissances des politiques d’inversion des flux migratoires. Pour que les élites africaines servent à l’Afrique et que l’Europe assume tous les métiers avec ses concitoyens. Pour que l’immigration pillage des élites ou alibi pour financer les retraites soit abandonnée.
En d’autres termes, l’ouverture aux autres est nécessaire, mais non la perte dans l’autre. La compétition économique est nécessaire mais à arme égale, dans des conditions définies et dans la même sphère de civilisation et de modèle social, comme ce fut le cas avec le « modèle rhénan » ou encore le fordisme à l’européenne. Cette sphère de civilisation, c’est ce que doit être l’Europe, c’est le partage d’une même Grande Patrie. C’est une patrie au sens où Cocteau écrivait le 12 mars 1942 dans son Journal : « Une patrie c’est la rencontre d’hommes qui se trouvent instantanément au même niveau. »
Pierre Le Vigan
Réaction au communiqué de Bruno Gollnich
Ce n’est pas parce qu’il était accusé que Dominique Strauss-Kahn était coupable. Mais ce n’est pas parce que Mme Diallo a menti pour se faire admettre aux USA qu’il est innocent ! Car enfin, faut-il croire qu’il ne s’est donc rien passé ?
A supposer même que l’ « innocence » de M. Strauss-Kahn se réduise à un « rapport sexuel tarifé », comme le disent ses partisans, cela signifierait au mieux que cet homme marié assouvissait ses instincts en recourant à la prostitution, se mettant, lui et sa fonction, comme la suite l’a prouvé, à la merci du scandale et du chantage.
Ce type de comportement –et bien d’autres choses- disqualifiait complètement cet érotomane –et comme président du FMI et comme candidat à la Présidence de la République.
La plupart des socialistes affectent de condamner la prostitution.
Leurs amabilités actuelles à l’égard de Strauss-Kahn donnent la mesure de leur hypocrisie.
Réaction
J’applaudis à la problématique convenablement rétablie par Bruno Gollnisch qui nous ramène à la réalité des faits qui, eux, ne mentent pas. Ce n’est d’ailleurs pas au juriste de formation qu’est l’élu du Rhône que j’apprendrai que l’on peut très bien d’ailleurs être condamné tout en étant innocent et qu’au même titre on peut être blanchi tout en étant coupable. Ayons donc toujours à l’esprit ce communiqué dès lors où sera fait référence à cette affaire dans l’avenir : les faits…
En outre, j’ai au quotidien une tolérance totale quant au choix de chacun en matière politique à la condition expresse que la cohérence soit de mise ; personne n’oblige un français à dire oui, qui devant le maire, qui devant le religieux : encore faudrait-il donc faire preuve de la nécessaire fidélité lorsque l’on s’est engagé. Monsieur Strauss Kahn a donc renié, et ce à de multiples reprises, la parole donnée.
L’on pourra éventuellement me reprocher de confondre vie publique et vie privée ; cela serait en effet justifié si le non respect de la parole donnée en privé n’impliquait pas le relativisme quant à la fidélité aux engagements publics.
De surcroît, Monsieur Strauss Kahn, et il n’est bien entendu pas le seul et ce pour des motifs qui peuvent être différents, se doit ainsi, lui qui appartient stratifiquement en terme de sociologie à la classe supérieure, de prêcher par l’exemple auprès de ses compatriotes qui sont presque tous démunis par rapport à lui.
Or, il ne le fait pas.
Socialiste d’opérette et réel capitaliste, donc par définition apatride, il vient de justifier par l’exemple ce que constitue dans les faits, l’appartenance à la doctrine du nouvel ordre mondial dont on perçoit désormais mieux qu’il est sans valeur.
mercredi 24 août 2011
Réponse à un intervenant du forum nationaliste qui s'interroge...
Le questionnement:
Toutefois, comment concilier lutte contre l'immigration/colonisation (dont les arabophones musulmans fournissent les plus gros bataillons) et lutte contre le système (en soutenant ces mêmes musulmans dans leur combat contre les armées sionistes) ? Nous faut-il choisir entre deux maux ? Entre deux poisons ? Dont l'un a déjà d'ailleurs profondément transformé l'âme européenne et dont l'autre est en passe de nous faire disparaitre en tant que groupe ethnique homogène.
La réponse:
La problématique que vous venez de soulever me semble essentielle quant aux engagements qui pourraient être les nôtres au sujet de la constitution d’un Front transnational, transracial et transreligieux. A près tout, durant fort longtemps en Israël, la capitale réelle fut Jerusalem avant que Tel Aviv ne s’impose de manière réelle, signifiant la contamination postmoderne de l’Etat hébreu. Ce qui est vrai au sujet d’Israël l’est tout autant pour les autres Etats, races ou religion que l’on trouve de par le monde. Je ne veux nullement prétendre que le Japon est totalement occidentalisé mais je constate en spectateur objectif qu’il y a bien de ça. Cohérent en matière de lutte contre un Système mondial qui prône le grand nivellement des cultures et des civilisations dont les aspects aussi bien religieux qu’ethniques ne sont qu’une partie du problè
me, je soutiens donc tout naturellement les asiatiques soucieux de se préserver de l’uniformisation à laquelle nous assistons et dont nous sommes, nous aussi, les victimes. En ce sens, et ce serait une erreur que de croire que je veux abandonner la défense de l’authenticité française, la lutte est désormais mondiale et se doit d’être perçue comme telle.
En conséquence, puisque nous a-t-on dit de par le passé qu’un petit dessin valait mieux qu’un grand discours, j’ai trouvé cette image sur le site du Renouveau Français qui symbolise assez bien ma démarche :
Il ne s’agit là de ma part, ni d’une orientation simpliste ni d’ailleurs d’un positionnement ancien mais d’une nécessité aujourd’hui vitale pour tous ceux qui entendent voir préservée leur spécificité. Phénomène ancien que celui de l’alliance qui semble de prime abord choquante entre deux pôles qu’un regard non affûté jugerait scandaleuse. Après tout, et Heidegger l’avait de prime abord bien perçu, le national socialisme, qu’on l’apprécie ou non, faut une des dernières démarches visant à sauvegarder la spécificité civilisationnelle européenne face aux deux Etats nivelleurs dont quelques penseurs (Husserl par exemple) avaient pressenti l’influence délétère.
Ces deux Etats pourtant antinomiques se sont pourtant alliés et sont parvenus à leurs fins via cette entente qui s’est effectuée aux dépens de l’Europe qui fut durant plusieurs décennies occupée par les deux géants. George Bush ne s’est nullement trompé en affirmant qu’il fallait mettre fin à ce qu’il appelait fort justement la vielle Europe – je cite – que justement nous voulons nous défendre. L’ennemi majeur pour le Système mondial reste la prise de conscience, qu’elle soit spontanée ou provoquée, des peuples que l’on souhaite voir vidés de leur substance.
On ne rappellera jamais assez que capitalisme et communisme ont, malgré leurs différences flagrantes, des accointances dont Marx n’était nullement dupe. C’est de deux économismes dont il s’agit qui réifient les personnalités en les faisant descendre au simple statut d’agent économique. Dans un cas comme dans l’autre, l’homme est réduit à n’être qu’une entité numérique ou quantitative. Si un tableau dispose bien d’une existence objective (la toile en elle-même), il n’en est pas moins qu’il recèle aussi via la subjectivité du regard posé par chaque sujet sur l’objet, d’une qualité qui est, elle, plurielle. Ce que souhaite voir advenir le capitalisme n’est autre que la réduction ( tout sauf eïdétique) de ce tableau à sa valeur (on s’interrogera sur le sens de ce terme en régime capitaliste) marchande. Réciproquement, en régime communiste, la subjectivité qui fait que l’objet l’est aussi en tant que pensé par le sujet, se trouve mise entre parenthèses au profit de sa simple présentation politique que l’on a appelé réalisme socialiste : l’art, dans le cadre communiste, se voit dépourvu du lien spécifique entre l’artiste donateur de sens et le spectateur qui y réagit. C’est la raison pour laquelle dans les pays communistes, il n’y eut pas d’artistes au sens subjectif du terme. Un objet d’art n’a donc de sens dans un pays communiste que s’il sert à quelque chose (on comparera avec la similitude capitaliste).
Cette antinomie « réconciliée » entre les deux blocs se traduisit donc dans les faits par une alliance, bien entendu ponctuelle, qui trouva sa raison d’être puisqu’au final l’Europe qui ne constituait à l’époque que la véritable alternative fut vaincue. Bien évidemment, les deux grands entamèrent dès la fin de la guerre une lutte féroce dont nous savons le dénouement depuis une vingtaine d’années. Peu nous apporte que les Etats-Unis aient lancé sur le Japon et en réalité contre l’Union soviétique ou que l’Urss ait apporté son soutien aux mouvements de décolonisation à des fins d’affaiblissement de l’occident : l’Europe à cette époque n’était désormais plus et le mal était fait.
L’erreur, séduisante, serait de croire qu’aujourd’hui, nous pouvons, nous Européens, nous sortir seuls de l’impasse. N’oublions que le monde qui est le nôtre est le suivant :
Nous devons en permanence avoir cette carte en tête afin d’effectuer le bon choix consistant à susciter et à approuver partout les résistances au nouvel ordre mondial. Cela nous ramène à l’objection qui fut la vôtre au sujet du phénomène arabo-musulman (un autre article à venir) qui devient en Europe des plus préoccupants. Il nous faut distinguer correctement ce qui a trait à l’ethnie et ce qui est issu de la religion même si bien évidemment c’est de l’altérité dont il s’agit. Les revendications de type identitaire sont à la mode et Fabrice Robert ne s’y est pas trompé lorsqu’il affirma que le fait identitaire serait majeur dans les années à venir. Encore faudrait-il qu’il ait pris soin de lire les sociologues qui se sont penchés sur le phénomène. Les mouvements identitaires (wallons, flamands, belges, corses, basques, bretons, hétéros, catholiques, homos, juifs, lesbiens, évangélistes, trans, etc..) sont en effet de plus en plus influents. Encore faudrait-il savoir s’ils constituent une alternative réelle au Système où s’ils en sont constitutifs. On peut, à titre d’exemple, s’interroger sur la crédibilité d’un identitaire breton ou alsacien qui ne maitrise pas la langue de son terroir. On peut aussi s’interroger sur la désarabisation de nos arabes si américanisés. Bien évidemment, l’appartenance ethnique demeure et on ne saurait la nier. Mais c’est justement là notre avantage : parce que, quoiqu’il en soit des compromissions et collaborations des uns et des autres, le phénomène ethnique perdurera : en ce sens, un arabe, un noir, un jaune restera ce qu’il est en terme ethnique ; evolien cohérent, je ne fais nullement l’apologie de la race du corps que le baron plaçait au dernier rang : je me borne à constater qu’ils auront beau faire (nos dirigeants), l’altérité restera. Voilà déjà une chance majeure pour nous que nous devons prendre en considération : l’avenir n’est – encore - écrit nulle part.
Le fait religieux participe du même phénomène même s’il est, bien entendu, différent. Je n’ai pas suivi un Dea de sciences des religions pour rien et même si je ne fus pas très scolaire (justement parce que je ne fus pas très scolaire en fait) j’y ai beaucoup appris. C’est ainsi que les signes ostentatoires de l’appartenance religieuse ne doivent pas masquer, et le vide spirituel et le culte du moi. C’est ainsi qu’au sujet de l’individualisme ambiant que l’on pourrait croire que dans la formulation du « je suis X », le « X » constitue l’essentiel : profonde erreur : c’est le « Je » qui prime. Autrement exprimé, l’affichage identitaire (quelle Que soit la valeur que prend X ) n’a principalement pour objet que de se faire mousser : d’où les identitaires qui ne connaissent rien de leur contrée, à commencer par la langue. Il en est de même pour l’appartenance religieuse : ainsi toutes ces femmes catholiques presque autant pilulées que les femmes communistes. Ainsi tous ces musulmans à café (et le thé ?), bière, cigarette et autres… Encore une fois, il ne s’agit pas de minimiser les faits mais bien de les replacer dans leur contexte.
Pour vous répondre (les longs textes permettent souvent à leurs auteurs justement et paradoxalement de ne pas répondre : c’est d’ailleurs le but), je ne pense pas que les combattants pro-palestinien veulent arabiser l’Europe ou l’islamiser : ils ont d’autres chats à fouetter. Je ne pense pas d’ailleurs que les gouvernements arabes aient eu une politique d’arabisation du Vieux continent : d’ailleurs, l’accueil fait à nos arabes passant leurs vacances au bled n’est pas cordial. Nous devons donc obéir à nos intérêts et en ce qui nous concerne continuer à défendre notre civilisation tout en veillant à appuyer les résistances situées de par le monde ; au cas où il y a contradiction, faire bien évidemment passer nos intérêts d’abord.
Ne surtout donc pas tomber dans les pièges tendus par le Système qui se donne pour objectif de diviser pour mieux régner.
Communiqué de Bruno Gollnisch
Ce n’est pas parce qu’il était accusé que Dominique Strauss-Kahn était coupable. Mais ce n’est pas parce que Mme Diallo a menti pour se faire admettre aux USA qu’il est innocent ! Car enfin, faut-il croire qu’il ne s’est donc rien passé ?
A supposer même que l’ « innocence » de M. Strauss-Kahn se réduise à un « rapport sexuel tarifé », comme le disent ses partisans, cela signifierait au mieux que cet homme marié assouvissait ses instincts en recourant à la prostitution, se mettant, lui et sa fonction, comme la suite l’a prouvé, à la merci du scandale et du chantage.
Ce type de comportement –et bien d’autres choses- disqualifiait complètement cet érotomane –et comme président du FMI et comme candidat à la Présidence de la République.
La plupart des socialistes affectent de condamner la prostitution.
Leurs amabilités actuelles à l’égard de Strauss-Kahn donnent la mesure de leur hypocrisie.
lundi 22 août 2011
Editorial de Perre Vial du 19 août.
GUERRE RACIALE ET IMPLOSION DU SYSTEME
Immeubles incendiés, magasins et centres commerciaux dévalisés et vandalisés, rues jonchées de débris, de carcasses noircies de bus, de voitures, de véhicules de police… Ces images de Londres, de Birmingham, de Bristol, de Liverpool ont fait, en boucle, le tour du monde par télévisions interposées. Elles évoquaient bien ce que la députée travailliste Diane Abbott a appelé « une zone de guerre » (théâtre, reconnaît Le Monde du 10 août, d’une « guérilla urbaine »).
Les media français ont tout de suite voulu donner le ton pour interpréter ces événements : c’est la faute de tensions sociales dues à la réduction des financements publics en faveur des plus démunis, c’est la faute du chômage et donc du désoeuvrement… et c’est la faute, bien sûr, de la police britannique (« les gaffes de la police » a titré le quotidien conservateur Daily Mail, tout aussi faux cul que les journaux français). Tout s’explique… et les casseurs cagoulés sont des « jeunes » ayant du vague à l’âme. Bien organisés, tout de même (on est donc loin de la réaction spontanée, épidermique, de hooligans), avec un système de liaison bien au point pour relancer les vagues d’assaut pendant plusieurs jours.
Mais que faisait le gouvernement ? Le premier ministre Cameron, le ministre de l’intérieur, le ministre des finances, le maire de Londres étaient…en vacances (Cameron en Italie). Les casseurs sont décidément bien mal élevés de choisir un moment pareil. Ils auraient pu attendre la rentrée.
Il est incontestable que le climat social détérioré par un libéralisme débridé a de quoi susciter bien des rancoeurs. Mais celles-ci sont venues se greffer sur une volonté d’affrontement racial. La mort d’un délinquant antillais au cours d’une opération montée par la police contre les gangs antillais a été le prétexte du déchaînement des émeutes. Le premier foyer d’insurrection a été le quartier de Tottenham, qualifié gentiment de « multiethnique » et dont la majorité de la population est d’origine antillaise. Celle-ci a voulu montrer – et elle a réussi – qu’elle pouvait se rendre maîtresse de la rue, en défiant un pouvoir et un ordre blancs. Même Le Monde, malgré ses a priori idéologiques, a reconnu au passage (9 août) qu’il s’agissait « du plus sérieux affrontement racial au Royaume-Uni depuis les troubles d’Oldham en 2001 » et qu’il y avait donc bel et bien « émeute raciale ».
Ce qui fait voler en éclat ce multiculturalisme, présenté pendant longtemps comme le modèle britannique de réponse aux tensions raciales et dont Cameron reconnaissait récemment (tout comme Angela Merckel pour l’Allemagne) qu’il était un échec. Il était basé sur la conviction irénique que des communautés raciales diverses pouvaient cohabiter harmonieusement sur un même territoire. Illusion due à des présupposés idéologiques qu’on retrouve tant à droite qu’à gauche chez des intellectuels qui refusent tout simplement le poids des réalités. Des réalités trop dérangeantes pour leur confort mental et qu’il faut donc nier obstinément. Jusqu’au jour où elles vous rattrapent…
Ce jour est arrivé pour beaucoup de Britanniques. Comme le reconnaît Libération (16 août) ils suivent les conseils figurant sur de grandes affiches placardées par la police ou les inscriptions peintes sur les panneaux de contreplaqué remplaçant les vitrines brisées des commerces : il faut repérer et dénoncer « les rats à capuche » (en Angleterre comme en France les délinquants immigrés aiment pouvoir se dissimuler le visage pour éviter d’être identifiés). Surtout, des milices d’autodéfense se sont mises en place pour assurer ordre et sécurité dans les quartiers menacés. Pour pallier l’inefficacité d’une police paralysée par les tabous du politiquement correct (aveu d’un bobby publié par Le Monde du 12 août : « L’ordre était d’intervenir avec circonspection pour éviter les accusations de brutalité, de racisme »).
Le Système en place, miné par ses contradictions internes, est en train d’imploser, la guerre raciale montrant qu’elle est désormais sous-jacente dans nombre de pays européens. C’est donc bien en dénonçant sans répit les ravages du capitalisme libéral et en prêchant une conception réaliste, c’est à dire racialiste, de la société que nous pourrons contribuer à la libération mentale et à la volonté de résistance et de reconquête de nos frères européens.
Pierre Vial
Message à Puflon posté sur le forum natio.
Cher Puflon,
Vous savez les liens d’amitié qui nous unissent depuis longtemps et qui se traduisent dans les faits par des échanges via messagerie privée qui dépassent de beaucoup la simple sphère politique.
Je crois que nous sommes mûs l’un et l’autre par une même volonté de compréhension de l’altérité qui nous fait prôner – mon leitmotiv – la nécessaire entente entre réactionnaire et révolutionnaires. Friand lecteur d’Evola, j’y trouve d’une part l’aspect contre-révolutionnaire dans « les hommes au milieu des ruines » que je rattache au terroir réactionnaire et français, mais aussi d’autre part le versant révolutionnaire et européen dans « chevaucher le tigre » qui se prête particulièrement bien à une lecture frédienne, donc révolutionnaire.
Nous savons qu’existe en France et ce depuis de très nombreuses décennies aussi bien des nationalistes hexagonaux que des nationalistes européens ; or, il ne faut pas être transcendant pour comprendre que les deux orientations, loin de s’opposer, se complètent. C’est ainsi que le nationalisme européen, critique assidu de l’Europe telle qu’elle est aujourd’hui, ne peut qu’adhérer au fait qu’il faut désormais s’arc-bouter sur la nation française afin de mettre fin au processus mortifère qui nous atteint. En ce sens, la démarche des socialistes qui applaudissent au plus d’Europe dont ils font une finalité alors qu’elle est capitaliste est tout bonnement suicidaire.
Je ne sais le pourquoi de cette haine (puisque mot n’est pas par trop fort) dont l’animateur de Voxnr fait preuve à l’encontre de L’œuvre Française. Il y eut l’affaire de l’église de sidologie sur Metapedia, les multiples références négatives à l’encontre d’Yvan Benedetti et désormais la mise en cause, dont j’ignorais l’existence, concernant Pierre Sidos.
On admettra, litote pudique, que c’est beaucoup.
On reconnaitra aussi, et j’insiste, que dans la nécessaire parce que vitale union de la mouvance dans des temps désespérés, le premier qui fait feu sur le camarade de combat est celui là même qui devient politiquement mort.
Ne subsistent donc dans la mouvance que deux composantes qu’il serait ridicule de classer de manière par trop hâtive par le biais des clivages réactionnaire/révolutionnaire ou Français/Européens.
La ligne de front passe désormais par l’acceptation ou non du marinisme qui, à l’image du gaullisme, réduit l’expression d’une pensée politique au simple suivisme, naguère d’un homme, aujourd’hui d’une femme.
Il serait erroné de considérer que de Gaulle dont Patton faisait remarquer qu’on ne pouvait accorder à un militaire la moindre épine dorsale dès lors où jeune général, il visait déjà la présidence de la république, appartient au passé : il n’a jamais été aussi actuel dans le culte que lui voue le Front National d’aujourd’hui et ce en dépit des prises de position de ce mouvement dès sa naissance au sujet de l’homme grand. En conséquence, où le personnage historique avait dès l’origine raison, ce qui couvre de nombreuses décennies de notre histoire qu’il nous faut alors assumer, et le marinisme se trouve être une bénédiction. Ou alors le Front de 1972 ainsi que les mouvements similaires antérieurs, dont L’œuvre Française, se trouvaient dans le vrai et le marinisme est une escroquerie.
Un aspect est cependant certain, c’est que les politologues reconnaissent qu’historiquement, les mouvements politiques ont eu tendance à toujours se déporter sur leur gauche. Après tout, du général de Gaulle on retiendra qu’il a lancé, à l’abri et à l’étranger, un appel qui ne fut entendu par pratiquement personne. Qu’à peine arrivé au pouvoir, il en fut chassé. Qu’il espéra, à tort, être rapidement rappelé. Qu’il dut organiser « un six février qui a réussi » pour accéder aux commandes avec pour promesse essentielle de maintenir l’Algérie Française. Qu’il fut profondément raciste (mais oui !) en abandonnant les harkis aux couteaux des égorgeurs. Qu’il capitula devant les lobbies industriels poussant femmes et étrangers sur le marché du travail. Qu’il crut naïvement au tandem franco-allemand alors même que l’on sait aujourd’hui qu’Adenauer avait signé contrat moral avec les américains car doutant de l’utilisation de l’arme nucléaire française en cas d’invasion par les soviétiques du territoire allemand. Qu’il ne comprit pas que la société de consommation – on dispose désormais du recul – signifiait la fin de la patrie. Qu’il favorisa Georges Pompidou, homme droitier, donc non national, dont le quinquennat se proposait de permettre à tous les français d’accéder à la voiture (un rêve national en effet)…
Liste non exhaustive, bien évidemment, tant la coupe est pleine.
Simple remarque que tout homme non dénué d’honnêteté intellectuelle validera : tous les hommes politiques du Système se réclament aujourd’hui, peu ou prou, du gaullisme.
Marine le Pen aussi.
Donc….
Ps : Je ne suis pas favorable à une censure des articles de Voxnr ; je m’étais d’ailleurs opposé, il y a quelques mois, à ce que les marinistes soient chassés du forum natio. Je pense que nous disposons de suffisamment de connaissances pour affronter la contradiction : cela ne peut que nous servir.
Pps : j’ai mis beaucoup de passion dans cette réponse ; cela s’explique par mon type caractérologique (http://www.16-types.fr/types/INFP/infp.html) qui m’a mené vers l’engagement politique qui fut toujours le mien depuis maintenant plus de trente ans.
Amitiés
Nota bene 1: Puflon est le pseudo d'un des intervenants majeurs du forum nationaliste; il est membre de l'Oeuvre française et réagit avec la rigueur et le tact français qui caractérise son mouvement.
Nota bene 2: Pour rappel, l'adresse du forum nationaliste:
http://forumnatio.ueuo.com/index.php
dimanche 21 août 2011
lundi 8 août 2011
Au sujet d'une polémique désormais close...
J’ai toujours œuvré de manière à ce que réactionnaires et révolutionnaires cessent de s’opposer et entament un mécanisme de rapprochement via une critique conjointe du Système en vue, justement, de sa désintégration (Giorgio Freda).
Il me fallut bien après le service sous les drapeaux effectué en 1988, tirer les tristes enseignements qui n’en étaient pas moins justes : les conscrits, dans leur quasi unanimité, officiers compris, n’avaient d’une part aucune motivation de type géopolitique (je songe à l’anticommunisme à l’époque où le rideau de fer existait encore) et d’autre part, fatalement, n’aspiraient qu’à la quille.
Dans de telles conditions, je ne pouvais que rester de Droite (comprendre « extrême droite ») mais tout en ayant fait le deuil de la nation. Ce n’est que quelques années plus tard (internet n’existait pas et il était alors bien plus difficile de s’instruire !) que, via la revue Eléments, j’ai pris connaissance de l’existence de Julius Evola, dont une partie des thèses recoupait les miennes.
Je sais pour m’être intéressé de près à la pensée européenne que depuis les Présocratiques, en passant par les moralistes, les savants ne se sont guère faits d’illusions au sujet du peuple. Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui encore, réside au fond de moi, une petite partie de national, qui ne demanderait suite à un sursaut historique, qu’à se réveiller.
Pour l’instant, je me sens profondément étranger dans mon propre pays, pas tant en raison de l’importante communauté d’allogènes résidant dans ma ville, qu’en raison d’une conception de la vie et de l’engagement qui me distinguent de la quasi-totalité de ce qu’il faut bien appeler mes compatriotes dits « de souche ».
On comprendra, dans de telles conditions, ma sensibilité toute particulière quant à la remise en cause de l’authenticité de mon engagement.
Je ne renie rien au sujet de mon engagement à Voxnr dont les articles étaient et sont encore le plus souvent intéressants quant à la critique du nouvel ordre mondial. Je ne suis pas parti de cette structure en claquant la porte bruyamment mais de manière discrète : il s’était alors posé le problème de savoir si nous devions soutenir Marine le Pen ou pas. J’avais à l’époque envoyé un mail particulièrement travaillé et médité à Christian Bouchet afin de préciser qu’à mes yeux cette orientation mariniste n’avait pas mes faveurs.
C’est dans cet article (1) que Christian Bouchet, de façon cohérente en terme de positionnement NR, invite les siens à soutenir Marine le Pen.
Article dont on peut extraire les phrases suivantes :
« À moins que vous n’ayez comme idéal politique que le ghetto ou le bunker, vous ne pouvez sans réagir, par lassitude, par paresse ou par purisme idéologique, laisser le peuple français se faire déposséder de ce qui est peut-être sa dernière chance. »
« Alors si vous ne voulez pas que la réaction assassine une fois de plus nos rêves et nos espoirs, adhérez au Front national aujourd’hui pour pouvoir élire son président demain »
Directement visé, quoiqu’il ne songeait pas particulièrement à moi, je n’avais donc qu’à en tirer les conséquences, ce que je fis.
Je ne prétends pas avoir eu raison mais seule, l’intégrité, m’a fait me mouvoir : ce n’est déjà pas si mal…
Nb : Ma future adhésion, tant à l’œuvre Française ou au Renouveau français reste d’actualité…
(1) http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EklAVpuplpoKAYuQIt.shtml