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vendredi 26 août 2011

Réaction sur un article publié sur le blog de Bruno Gollnich concernant la règle d'or.

Une règle d'or pour les Français: voter pour leurs idées.

Sur fond de croissance zéro et du quatrième mois annoncé d’augmentation du chômage, Marine Le Pen a proprement exécuté hier dans un communiqué le vaste plan d’austérité qui rapporterait 12 milliards d’euros de recettes supplémentaires à l’Etat en 2011 et 2012, afin de lui permettre de tenir ses engagements en matière de déficit. Soit « l’aveu de l’un des plus graves échecs du mandat Sarkozy, l’explosion de la dette. Depuis 2007, la dette publique de la France a déjà augmenté de près de 500 milliards d’euros ! Avec Nicolas Sarkozy il n’y a pas de règle d’or, mais des années de plomb, celles de la sous-croissance et de la dette. »

La présidente du FN note qu’ « Il y a deux décisions à prendre immédiatement pour retrouver l’équilibre budgétaire dès 2013 :

  • Annuler le vote en septembre du plan de renflouement de la Grèce, victime de la monnaie unique, qui alourdira notre dette de 15 milliards d’euros. Il est fou de dilapider ainsi l’argent des Français et de leur imposer dans le même temps la rigueur ;
  • Voter un plan d’élimination de la mauvaise dépense publique, en ciblant prioritairement le coût de l’immigration, la fraude sociale, les dérives de la décentralisation et l’argent versé aux très grandes entreprises sous forme de niche fiscale, comme la niche Copé. »

Autre arnaque gouvernementale la promesse d’inscrire une « règle d’or » sur l’équilibre budgétaire dans la Constitution, vœu pieu émis par Nicolas Sarkozy mercredi et logiquement plébiscité par 60% des personnes interrogées par l’institut CSA

Les quatre vérités a résumé parfaitement la question en notant que la « règle d’or, si elle n’est pas d’abord un piège politique, permet aussi à l’UMP d’apparaître comme responsable face à des socialistes inconscients, désireux de creuser le déficit. Or, la réalité est assez différente. »

« Ni l’UMP, ni le PS ne se sont considérés comme liés par les critères de Maastricht (qui, pourtant, juridiquement, sont désormais d’une autorité supérieure à la constitution). On voit mal pourquoi ils se sentiraient liés par une nouvelle loi constitutionnelle. Et, surtout, la règle d’or n’a de chance de s’imposer qu’à la condition d’abandonner la démagogie électoraliste. Or, aucun parti ne peut se permettre de l’abandonner en premier, sous peine de perdre les élections… et donc de laisser le pouvoir à plus démagogue que lui ! C’est donc le système lui-même qu’il faut réformer. Plus encore qu’aux déficits, c’est à l’électoralisme qu’il faut s’attaquer ! »

Et au-delà ajouterons-nous au système euromondialiste qui a les faveurs de l’UMPS, incapable de changer de logiciel, et qui contribue au premier chef à la paupérisation économique et sociale de notre pays.

Le Front National est ainsi le seul mouvement politique d’importance, réaliste et non marxiste, à intégrer les critiques de l’ultra libre échangisme, à militer pour la mise en place d’un protectionnisme intelligent, à dénoncer de longue date les ravages du capitalisme spéculatif. Conclusions auxquelles sont arrivées dernièrement un essayiste comme Emmanuel Todd, des économistes qui ne frayent pas dans les mêmes eaux politiques que l’opposition nationale -Pierre-Noël Giraud, Jean-Luc Gréau, Gérard Lafay, Jacques Sapir…- et historiquement portées par feu le prix Nobel d’économie, Maurice Allais.

Dés 1987, Maurice Allais -à l’origine un des fondateurs de la CEE- s’était élevé avec force, alors bien seul, contre « le consensus de Washington », promouvant la toute puissance des banques à l’origine, entre autres méfaits, de « l’économie casino »

Dès 1994, le professeur Allais a dénoncé l’impact des décisions administratives de l’Europe bruxelloise sur la destruction du tissu économique, les délocalisations, les pertes d’emplois, avec la diminution du PIB et du pouvoir d’achat, et ses conséquences sur la stabilité sociale de nos sociétés

Et puisque les sondages sont de mises en cette rentrée, rappelons à ce sujet celui paru en juin dernier et réalisé par l’Ifop qui tendait à démontrer que 65% des Français (sans opinion 14%)sont « Favorables à une augmentation des droits de douane ; 57% (sans opinion 12%), « Favorables à une augmentation des droits de douane aux frontières françaises, si l’UE continue à ne pas en vouloir aux frontières européennes. »

En toute logique, il serait bon que les Français tirent les conséquences de leurs souhaits en 2012, et comme l’a souvent dit Bruno Gollnisch, qu’ils se décident enfin à voter massivement pour leurs idées…


Réaction


Au même titre que l’article mis en ligne ici même concernant l’affaire Dsk, nous pouvons constater qu’existe un décalage entre les dires et les faits.

Le primat du contenant sur le contenu ainsi que l’effet d’annonce justifient l’emploi de l’expression « règle d’or » dont l’objet est de faire accroire que la mesure prise est en mesure de résoudre le problème budgétaire récurrent auquel notre pays est confronté.

Or, il n’en est rien.

Le budget de l’Etat, comptabilité nationale exige, est constitué d’entrées et de sorties. Les recettes se montent à 200 milliards d’Euros alors même que les dépenses se situent à 300. Dans de telles conditions – catastrophiques – le plan de Monsieur Fillon prévoyant une dizaine de milliards d’économie s’avère bien lacunaire comme chacun peut le constater. Il ne faut donc pas être devin pour prévoir qu’il n’y aura donc pas de retour à l’équilibre en 2015, contrairement à ce qui fut annoncé, ce uniquement à des fins de propagande électoraliste.

Transposé à l’échelle du Français moyen qui touche environ 1500 euros par mois, c’est comme si celui-ci dépensait 2250 euros ; si d’aventure ce Français venait à adopter l’économie façon Fillon, il se déciderait alors à ne plus dépenser que 2175 euros mensuels tout en continuant à percevoir 1500 euros : la banque ne lui pardonnerait guère…

En conséquence, on ne qu’admettre que c’est tout le système qui doit être repensé, préalable à un réel retour à l’équilibre budgétaire.