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mercredi 24 août 2011

Réponse à un intervenant du forum nationaliste qui s'interroge...



Le questionnement:

Toutefois, comment concilier lutte contre l'immigration/colonisation (dont les arabophones musulmans fournissent les plus gros bataillons) et lutte contre le système (en soutenant ces mêmes musulmans dans leur combat contre les armées sionistes) ? Nous faut-il choisir entre deux maux ? Entre deux poisons ? Dont l'un a déjà d'ailleurs profondément transformé l'âme européenne et dont l'autre est en passe de nous faire disparaitre en tant que groupe ethnique homogène.

La réponse:

La problématique que vous venez de soulever me semble essentielle quant aux engagements qui pourraient être les nôtres au sujet de la constitution d’un Front transnational, transracial et transreligieux. A près tout, durant fort longtemps en Israël, la capitale réelle fut Jerusalem avant que Tel Aviv ne s’impose de manière réelle, signifiant la contamination postmoderne de l’Etat hébreu. Ce qui est vrai au sujet d’Israël l’est tout autant pour les autres Etats, races ou religion que l’on trouve de par le monde. Je ne veux nullement prétendre que le Japon est totalement occidentalisé mais je constate en spectateur objectif qu’il y a bien de ça. Cohérent en matière de lutte contre un Système mondial qui prône le grand nivellement des cultures et des civilisations dont les aspects aussi bien religieux qu’ethniques ne sont qu’une partie du problè

me, je soutiens donc tout naturellement les asiatiques soucieux de se préserver de l’uniformisation à laquelle nous assistons et dont nous sommes, nous aussi, les victimes. En ce sens, et ce serait une erreur que de croire que je veux abandonner la défense de l’authenticité française, la lutte est désormais mondiale et se doit d’être perçue comme telle.

En conséquence, puisque nous a-t-on dit de par le passé qu’un petit dessin valait mieux qu’un grand discours, j’ai trouvé cette image sur le site du Renouveau Français qui symbolise assez bien ma démarche :


Il ne s’agit là de ma part, ni d’une orientation simpliste ni d’ailleurs d’un positionnement ancien mais d’une nécessité aujourd’hui vitale pour tous ceux qui entendent voir préservée leur spécificité. Phénomène ancien que celui de l’alliance qui semble de prime abord choquante entre deux pôles qu’un regard non affûté jugerait scandaleuse. Après tout, et Heidegger l’avait de prime abord bien perçu, le national socialisme, qu’on l’apprécie ou non, faut une des dernières démarches visant à sauvegarder la spécificité civilisationnelle européenne face aux deux Etats nivelleurs dont quelques penseurs (Husserl par exemple) avaient pressenti l’influence délétère.

Ces deux Etats pourtant antinomiques se sont pourtant alliés et sont parvenus à leurs fins via cette entente qui s’est effectuée aux dépens de l’Europe qui fut durant plusieurs décennies occupée par les deux géants. George Bush ne s’est nullement trompé en affirmant qu’il fallait mettre fin à ce qu’il appelait fort justement la vielle Europe – je cite – que justement nous voulons nous défendre. L’ennemi majeur pour le Système mondial reste la prise de conscience, qu’elle soit spontanée ou provoquée, des peuples que l’on souhaite voir vidés de leur substance.

On ne rappellera jamais assez que capitalisme et communisme ont, malgré leurs différences flagrantes, des accointances dont Marx n’était nullement dupe. C’est de deux économismes dont il s’agit qui réifient les personnalités en les faisant descendre au simple statut d’agent économique. Dans un cas comme dans l’autre, l’homme est réduit à n’être qu’une entité numérique ou quantitative. Si un tableau dispose bien d’une existence objective (la toile en elle-même), il n’en est pas moins qu’il recèle aussi via la subjectivité du regard posé par chaque sujet sur l’objet, d’une qualité qui est, elle, plurielle. Ce que souhaite voir advenir le capitalisme n’est autre que la réduction ( tout sauf eïdétique) de ce tableau à sa valeur (on s’interrogera sur le sens de ce terme en régime capitaliste) marchande. Réciproquement, en régime communiste, la subjectivité qui fait que l’objet l’est aussi en tant que pensé par le sujet, se trouve mise entre parenthèses au profit de sa simple présentation politique que l’on a appelé réalisme socialiste : l’art, dans le cadre communiste, se voit dépourvu du lien spécifique entre l’artiste donateur de sens et le spectateur qui y réagit. C’est la raison pour laquelle dans les pays communistes, il n’y eut pas d’artistes au sens subjectif du terme. Un objet d’art n’a donc de sens dans un pays communiste que s’il sert à quelque chose (on comparera avec la similitude capitaliste).

Cette antinomie « réconciliée » entre les deux blocs se traduisit donc dans les faits par une alliance, bien entendu ponctuelle, qui trouva sa raison d’être puisqu’au final l’Europe qui ne constituait à l’époque que la véritable alternative fut vaincue. Bien évidemment, les deux grands entamèrent dès la fin de la guerre une lutte féroce dont nous savons le dénouement depuis une vingtaine d’années. Peu nous apporte que les Etats-Unis aient lancé sur le Japon et en réalité contre l’Union soviétique ou que l’Urss ait apporté son soutien aux mouvements de décolonisation à des fins d’affaiblissement de l’occident : l’Europe à cette époque n’était désormais plus et le mal était fait.

L’erreur, séduisante, serait de croire qu’aujourd’hui, nous pouvons, nous Européens, nous sortir seuls de l’impasse. N’oublions que le monde qui est le nôtre est le suivant :

Nous devons en permanence avoir cette carte en tête afin d’effectuer le bon choix consistant à susciter et à approuver partout les résistances au nouvel ordre mondial. Cela nous ramène à l’objection qui fut la vôtre au sujet du phénomène arabo-musulman (un autre article à venir) qui devient en Europe des plus préoccupants. Il nous faut distinguer correctement ce qui a trait à l’ethnie et ce qui est issu de la religion même si bien évidemment c’est de l’altérité dont il s’agit. Les revendications de type identitaire sont à la mode et Fabrice Robert ne s’y est pas trompé lorsqu’il affirma que le fait identitaire serait majeur dans les années à venir. Encore faudrait-il qu’il ait pris soin de lire les sociologues qui se sont penchés sur le phénomène. Les mouvements identitaires (wallons, flamands, belges, corses, basques, bretons, hétéros, catholiques, homos, juifs, lesbiens, évangélistes, trans, etc..) sont en effet de plus en plus influents. Encore faudrait-il savoir s’ils constituent une alternative réelle au Système où s’ils en sont constitutifs. On peut, à titre d’exemple, s’interroger sur la crédibilité d’un identitaire breton ou alsacien qui ne maitrise pas la langue de son terroir. On peut aussi s’interroger sur la désarabisation de nos arabes si américanisés. Bien évidemment, l’appartenance ethnique demeure et on ne saurait la nier. Mais c’est justement là notre avantage : parce que, quoiqu’il en soit des compromissions et collaborations des uns et des autres, le phénomène ethnique perdurera : en ce sens, un arabe, un noir, un jaune restera ce qu’il est en terme ethnique ; evolien cohérent, je ne fais nullement l’apologie de la race du corps que le baron plaçait au dernier rang : je me borne à constater qu’ils auront beau faire (nos dirigeants), l’altérité restera. Voilà déjà une chance majeure pour nous que nous devons prendre en considération : l’avenir n’est – encore - écrit nulle part.

Le fait religieux participe du même phénomène même s’il est, bien entendu, différent. Je n’ai pas suivi un Dea de sciences des religions pour rien et même si je ne fus pas très scolaire (justement parce que je ne fus pas très scolaire en fait) j’y ai beaucoup appris. C’est ainsi que les signes ostentatoires de l’appartenance religieuse ne doivent pas masquer, et le vide spirituel et le culte du moi. C’est ainsi qu’au sujet de l’individualisme ambiant que l’on pourrait croire que dans la formulation du « je suis X », le « X » constitue l’essentiel : profonde erreur : c’est le « Je » qui prime. Autrement exprimé, l’affichage identitaire (quelle Que soit la valeur que prend X ) n’a principalement pour objet que de se faire mousser : d’où les identitaires qui ne connaissent rien de leur contrée, à commencer par la langue. Il en est de même pour l’appartenance religieuse : ainsi toutes ces femmes catholiques presque autant pilulées que les femmes communistes. Ainsi tous ces musulmans à café (et le thé ?), bière, cigarette et autres… Encore une fois, il ne s’agit pas de minimiser les faits mais bien de les replacer dans leur contexte.

Pour vous répondre (les longs textes permettent souvent à leurs auteurs justement et paradoxalement de ne pas répondre : c’est d’ailleurs le but), je ne pense pas que les combattants pro-palestinien veulent arabiser l’Europe ou l’islamiser : ils ont d’autres chats à fouetter. Je ne pense pas d’ailleurs que les gouvernements arabes aient eu une politique d’arabisation du Vieux continent : d’ailleurs, l’accueil fait à nos arabes passant leurs vacances au bled n’est pas cordial. Nous devons donc obéir à nos intérêts et en ce qui nous concerne continuer à défendre notre civilisation tout en veillant à appuyer les résistances situées de par le monde ; au cas où il y a contradiction, faire bien évidemment passer nos intérêts d’abord.

Ne surtout donc pas tomber dans les pièges tendus par le Système qui se donne pour objectif de diviser pour mieux régner.