Vous avez annoncé votre
candidature à l’élection présidentielle de 2012. Pourquoi ?
Dans l’état de délabrement généralisé de la France et devant les
incertitudes et l’angoisse montante des Français, il est nécessaire de
proposer au pays un projet de Droite nationale et
européenne qui permette de relever les défis de ce siècle.
Parmi les candidats déclarés, aucun ne se revendique de la Droite
nationale et européenne. Nicolas Sarkozy représente la droite
mondialiste et ultralibérale, Dupont-Aignan, le courant dit «
Gaulliste » et Marine Le Pen se déclare ni de droite ni de gauche
mais, dans le domaine social, plus à gauche qu’Obama et « proche » du
socialiste Montebourg. C’est dire l’urgence et la nécessité
de porter un projet de reconquête globale en affirmant nos
convictions de Droite nationale, notre culture française et les valeurs
de notre civilisation européenne et Chrétienne.
Par ailleurs, dans l’état actuel de l’interdépendance des économies
et de la globalisation financière et commerciale, croire que l’on
pourrait régler les problèmes à un niveau strictement
national est malheureusement aujourd’hui un contresens et une
illusion.
C’est la raison pour laquelle nous devons offrir des perspectives
qui soient de dimension nationale et européenne. La France de 2011 n’est
ni celle de 1911, ni celle de 1950 et nous représentons
aujourd’hui moins de 1% de la population mondiale et moins de 5% de
la richesse mondiale. Par ailleurs les problèmes de colonisation
migratoire, d’explosion de l’insécurité, de colonisation
culturelle, d’affaiblissement économique et démographique sont
communs à tous les peuples d’Europe. L’émergence des grands blocs
économiques comme l’Inde ou la Chine dans un monde qui comprend 7
milliards d’habitants exige des réponses à l’échelle européenne. Les
menaces qui pèsent sur notre identité française et européenne, sur
notre sécurité et sur notre indépendance doivent amener les
nationalistes et patriotes d’Europe à travailler de concert pour le
redressement de nos économies et la reconquête de nos identités, de
notre sécurité et de notre prospérité.
Cet enjeu est un enjeu de civilisation et notre combat, un combat
pour nos valeurs économiques, politiques, culturelles et spirituelles.
Cette candidature présidentielle n’est que la première
étape d’une volonté de refondation de la Droite nationale française
au service de notre projet de décolonisation et de reconquête.
Certains disent que votre candidature va
nuire à Marine Le Pen. Qu’en est-il ?
Madame Le Pen a parfaitement le droit de défendre ses idées et nous de défendre les nôtres.
Il se trouve qu’elles sont différentes sur un certain nombre de
points essentiels. Nous savons bien qu’en France la démocratie est
entièrement confisquée au profit des partis médiatiquement
compatibles mais il n’a pas encore été instauré la règle du parti
unique.
Les militants patriotes, nationaux et nationalistes qui soutiennent
ma candidature ainsi que les mouvements politiques qui partagent notre
engagement ont autant le droit que les autres de
défendre leurs convictions et leur idéal. Je ne suis pas un tenant
des monopoles, ni en économie, ni en politique et je revendique les
mêmes droits pour tous les Français à pouvoir défendre leurs
idées, ce que je fais, quant à moi, depuis 30 ans. Je n’ai pas
l’intention de me laisser interdire de parole.
Quelles sont justement vos différences de fond ?
Je ne suis ni étatiste, ni laïciste et je considère par ailleurs que
dans l’état actuel de notre économie et des finances publiques une
sortie unilatérale par la France de la zone euro aurait des
conséquences immédiatement désastreuses en livrant notre pays,
au-delà de la dévaluation incontrôlable et de l’inflation renaissante à
la spéculation de tous ceux qui joueraient contre la France.
Je sais bien quels sont les intérêts et la volonté de Wall Street et
de la City d’affaiblir l’Europe et je ne participerai pas à la défense
objective des intérêts des banques d’affaires
américaines et de la Réserve fédérale. Je n’ai quant à moi pas
l’intention d’aller faire adouber ma candidature lors d’un voyage aux
Etats-Unis, ou ailleurs…Il faut savoir, qu’en cas de victoire
politique, un gouvernement véritablement national élu en Europe
serait immédiatement la cible des puissances d’argent mondialistes et
des spéculateurs. Dans ce schéma de victoire et contrairement
à ce que les uns ou les autres disent, l’Euro serait dans une
première étape, un élément de stabilité et de résistance à la
spéculation.
Je suis évidemment, par principe, favorable au retour de la
souveraineté monétaire mais cela ne peut pas se faire dans n’importe
quelles conditions et à n’importe quel moment. Le retour au franc
exige que soient remplies un certain nombre de conditions
économiques et budgétaires. Dans l’état actuel des choses et dans la
précipitation, le remède serait pire que le mal, entrainant une
explosion du coût de toutes les importations, un effondrement du
niveau de vie des Français, une explosion de la dette publique et une
fuite massive de capitaux de tous ceux qui, ménages,
entreprises, institutions, voudraient protéger leur épargne.
Je ne souhaite pas confier l’avenir de la France à des apprentis
sorciers dont la première mesure économique serait la sortie de l’euro.
Pour résumer cette question, il faut donc, soit que
l’ensemble de la zone euro explose et que l’euro disparaisse, soit
créer les conditions préalables et nécessaires à une sortie nationale.
Toujours sur les questions économiques, je suis un adversaire
farouche de l’étatisme qui conduit au fiscalisme et au socialisme.
L’Etat doit assumer ses fonctions essentielles et régaliennes et ce qui
est urgent aujourd’hui, c’est de sortir du socialisme et
de l’étatisme et non pas de faire croire aux Français que l’Etat
serait la solution à tous nos problèmes. Je préfère que ce soit l’Etat
qui se serre la ceinture plutôt que les Français et je
considère que c’est l’Etat qui est au service des Français et non
pas l’inverse. Par ailleurs, déclarer qu’il faut revenir à la retraite à
60 ans et maintenir les 35 heures sont des aberrations
économiques dignes de la démagogie socialiste. C’est à partir de
l’entreprise, de l’initiative privée et de la responsabilité
individuelle que peuvent se recréer les conditions de la prospérité.
C’est la raison pour laquelle et malgré les déficits il faut faire
le choix de réduire les charges qui pèsent sur les entreprises ainsi que
les taux de prélèvements obligatoires. La croissance ne
peut pas naître de la répression fiscale mais seulement d’une
dynamique économique, incompatible avec le poids financier d’un
Etat-boulet. C’est une politique de relance basée sur l’offre et
l’activité qu’il faut mettre en œuvre en tournant le dos à toutes
les lubies post-marxistes ou néo-keynésiennes.
S’agissant par ailleurs de la question de la « défense de la laïcité
» et des « valeurs Républicaines », discours digne lui aussi de la
gauche citoyenne et de tous les partis du système en place,
que faut-il en penser ? Je constate que les fameuses « valeurs de la
République » nous ont conduit à une France qui compte 8 millions de
pauvres, à un chômage massif et durable, à une dette
publique de 1650 milliards d’euros, à une immigration massive et
permanente depuis 35 ans, à une insécurité galopante, à la subversion
révolutionnaire permanente, au délitement de notre système
d’éducation national, à la destruction de l’identité nationale
française, au choc démographique et à l’absence de démocratie
représentative. Je préfère parler, quant à moi, des valeurs de la
France plutôt que des valeurs d’une République responsable de
l’affaissement national et de la souffrance des Français.
Quant à la « laïcité républicaine », idéologie anticatholique
véhiculée depuis le début du XXème siècle, elle a certes servie à couper
la France de sa dimension catholique et de son héritage
spirituel, mais elle s’est mise aujourd’hui, au nom de l’égalité de
tous les cultes au sein de la République et au nom de la neutralité de
l’Etat, au service objectif de l’islamisation galopante.
Je rappelle quant à moi que la France n’est pas terre d’islam et
qu’il faut mettre un terme à toute nouvelle construction de mosquée. La
laïcité n’est pas un bouclier contre l’islamisation, c’est
le cheval de Troie de l’islamisation. C’est par l’affirmation de
notre propre identité culturelle et spirituelle que nous nous opposerons
à l’idéologie révolutionnaire islamique et à la
colonisation étrangère et non pas en nous cachant derrière les
principes dérisoires de laïcité ou de citoyenneté républicaine. Je
laisse cela à la gauche, à l’extrême gauche, au Parti Radical, à
l’UMP et à Marine Le Pen.
Quels seront les principaux axes de votre campagne ?
Nous définissons notre projet politique autour de la volonté de reconquête et ce, dans tous les domaines.
1. En premier lieu, il s’agira de la reconquête culturelle,
identitaire et spirituelle en réaffirmant nos valeurs nationales et
européennes de civilisation et en engageant le combat politique et
historique de décolonisation de la France et de l’Europe. Il s’agira
de réaffirmer les droits du peuple français à rester lui-même, par la
réforme du code de la nationalité, l’inversion du
courant migratoire, l’application de la préférence nationale et
européenne ainsi que l’exclusivité nationale pour toutes les aides
sociales et familiales. Si cette volonté de décolonisation n’est
pas portée par le peuple français, la France sera dans 20 ans à
l’image de la Seine-Saint-Denis.
Immigration, islamisation, colonisation, nous rejetons tout en bloc
car nous souhaitons rendre la France aux Français et l’Europe aux
européens.
2. En second lieu, cette reconquête sera aussi sociale par
l’affirmation d’un modèle de défense du travail, de la famille et des
valeurs traditionnelles qui sont les nôtres en rappelant
l’attachement essentiel à la défense de la vie, de la conception à
la mort naturelle, à la défense du modèle familial et du mariage
traditionnel qui est celui d’un homme et d’une femme, à la
promotion des familles françaises et à l’instauration d’un statut de
la mère de famille. Il est temps d’en finir avec les dérives
post-soixantuitardes et les idéologies de mort et de destruction
de nos valeurs sociales et familiales.
3. La reconquête économique s’appuiera sur les principes de
protection et de promotion de nos entreprises et de nos emplois avec
pour objectifs de produire français en France avec des Français,
de régulation de nos échanges commerciaux, de surveillance
financière, de responsabilité budgétaire en mettant un terme aux
dépenses liées à l’immigration et en réduisant les gaspillages de
l’Etat. La préférence nationale et européenne pour l’accès à
l’emploi, l’exclusivité nationale pour les aides sociales et familiales,
la promotion de la formation initiale et continue ainsi que
de la recherche et du développement doivent s’imposer. Soit nous
subirons la globalisation et la mondialisation économique, soit nous
nous adapterons, nous la maîtriserons et nous la dominerons.
La France et les Français ont encore des atouts pour reprendre la
maîtrise de leur croissance et de leur prospérité.
4.
La reconquête nationale
sera aussi celle de notre sécurité intérieure par le rétablissement
de l’ordre public, la tolérance zéro, l’expulsion des délinquants
étrangers après application de leur peine, le refus de
l’idéologie de l’excuse, l’application stricte de la loi, le
rétablissement de l’autorité à commencer par celle des maîtres dans nos
écoles…il y a de quoi faire !
5. La reconquête de notre souveraineté nationale qui se fera par la
défense de notre modèle européen des nations souveraines et des peuples
libres dans une Europe européenne et indépendante.
Cette grande Europe des Nations que nous voulons promouvoir se devra
d’établir des relations économiques, politiques et diplomatiques
privilégiées avec la Russie. Le temps de l’établissement et
de l’indépendance de la grande Europe des Patries doit arriver.
6. La reconquête institutionnelle et démocratique par
l’établissement de la règle de la proportionnelle à toutes les élections
afin que la République française devienne enfin une démocratie
représentative et non plus une démocratie confisquée. Nous pourrions
d’ailleurs dans ce domaine prendre exemple sur un certain nombre de
monarchies en Europe. Nous inscrirons aussi dans la
Constitution le principe du référendum d’initiative populaire.
Enfin, pour en finir avec la dictature de la pensée et restaurer la
liberté de conscience et d’expression nous supprimerons la loi
liberticide et totalitaire Gayssot.
7. La reconquête diplomatique de la France en sortant de
l’alignement systématique sur les politiques de monsieur Obama et par la
définition d’une politique d’engagement de nos forces armées au
service exclusif de la sécurité intérieure ou extérieure de la
France, de la défense de ses intérêts vitaux ou de la sécurité de nos
ressortissants.
Ce projet global de reconquête s’inscrit clairement, au-delà des
questions électorales, dans un combat pour la défense de notre
civilisation européenne et chrétienne. Tous ceux qui souhaiteront
engager cette bataille historique de reconquête nationale et
européenne à nos côtés sont les bienvenus.
Pensez-vous pouvoir
obtenir les 500 signatures de maires nécessaires à votre candidature ?
En 2007, il y a eu 3 candidats trotskistes à l’élection
présidentielle. Ce serait un comble qu’en 2012, le seul candidat affiché
de Droite nationale ne puisse pas avoir les signatures! Les
premiers contacts avec les maires sont, il faut le dire, très
encourageants. En mobilisant nos énergies, cet objectif me parait tout à
fait réalisable.
Quelles sont les étapes suivantes ?
Avec l’engagement du Parti de la France (PdF), du Mouvement National
Républicain (MNR) et de la Nouvelle Droite Populaire (NDP) et de
diverses personnalités de notre famille politique nous
mettons en place une structure d’Union de la Droite Nationale qui
participera aux élections législatives de Juin 2012. Il s’agit donc
clairement, pour nous, d’organiser la refondation de la
Droite nationale française et de nous inscrire dans tous les
combats, non seulement électoraux, mais aussi culturels, sociaux,
économiques et politiques de ce siècle. Tout ne fait que commencer !