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lundi 3 octobre 2011

Interview de Carl Lang dans le National des Seniors


Vous avez annoncé votre candidature à l’élection présidentielle de 2012. Pourquoi ?
Dans l’état de délabrement généralisé de la France et devant les incertitudes et l’angoisse montante des Français, il est nécessaire de proposer au pays un projet de Droite nationale et européenne qui permette de relever les défis de ce siècle.
 
Parmi les candidats déclarés, aucun ne se revendique de la Droite nationale et européenne. Nicolas Sarkozy représente la droite mondialiste et ultralibérale, Dupont-Aignan, le courant dit « Gaulliste » et Marine Le Pen se déclare ni de droite ni de gauche mais, dans le domaine social, plus à gauche qu’Obama et « proche » du socialiste Montebourg. C’est dire l’urgence et la nécessité de porter un projet de reconquête globale en affirmant nos convictions de Droite nationale, notre culture française et les valeurs de notre civilisation européenne et Chrétienne.
 
Par ailleurs, dans l’état actuel de l’interdépendance des économies et de la globalisation financière et commerciale, croire que l’on pourrait régler les problèmes à un niveau strictement national est malheureusement aujourd’hui un contresens et une illusion.
 
C’est la raison pour laquelle nous devons offrir des perspectives qui soient de dimension nationale et européenne. La France de 2011 n’est ni celle de 1911, ni celle de 1950 et nous représentons aujourd’hui moins de 1% de la population mondiale et moins de 5% de la richesse mondiale. Par ailleurs les problèmes de colonisation migratoire, d’explosion de l’insécurité, de colonisation culturelle, d’affaiblissement économique et démographique sont communs à tous les peuples d’Europe. L’émergence des grands blocs économiques comme l’Inde ou la Chine dans un monde qui comprend 7 milliards d’habitants exige des réponses à l’échelle européenne. Les menaces qui pèsent sur notre identité française et européenne, sur notre sécurité et sur notre indépendance doivent amener les nationalistes et patriotes d’Europe à travailler de concert pour le redressement de nos économies et la reconquête de nos identités, de notre sécurité et de notre prospérité.
 
Cet enjeu est un enjeu de civilisation et notre combat, un combat pour nos valeurs économiques, politiques, culturelles et spirituelles. Cette candidature présidentielle n’est que la première étape d’une volonté de refondation de la Droite nationale française au service de notre projet de décolonisation et de reconquête.
 
Certains disent que votre candidature va nuire à Marine Le Pen. Qu’en est-il ?
Madame Le Pen a parfaitement le droit de défendre ses idées et nous de défendre les nôtres.
 
Il se trouve qu’elles sont différentes sur un certain nombre de points essentiels. Nous savons bien qu’en France la démocratie est entièrement confisquée au profit des partis médiatiquement compatibles mais il n’a pas encore été instauré la règle du parti unique.
 
Les militants patriotes, nationaux et nationalistes qui soutiennent ma candidature ainsi que les mouvements politiques qui partagent notre engagement ont autant le droit que les autres de défendre leurs convictions et leur idéal. Je ne suis pas un tenant des monopoles, ni en économie, ni en politique et je revendique les mêmes droits pour tous les Français à pouvoir défendre leurs idées, ce que je fais, quant à moi, depuis 30 ans. Je n’ai pas l’intention de me laisser interdire de parole.
 
Quelles sont justement vos différences de fond ?
Je ne suis ni étatiste, ni laïciste et je considère par ailleurs que dans l’état actuel de notre économie et des finances publiques une sortie unilatérale par la France de la zone euro aurait des conséquences immédiatement désastreuses en livrant notre pays, au-delà de la dévaluation incontrôlable et de l’inflation renaissante à la spéculation de tous ceux qui joueraient contre la France. Je sais bien quels sont les intérêts et la volonté de Wall Street et de la City d’affaiblir l’Europe et je ne participerai pas à la défense objective des intérêts des banques d’affaires américaines et de la Réserve fédérale. Je n’ai quant à moi pas l’intention d’aller faire adouber ma candidature lors d’un voyage aux Etats-Unis, ou ailleurs…Il faut savoir, qu’en cas de victoire politique, un gouvernement véritablement national élu en Europe serait immédiatement la cible des puissances d’argent mondialistes et des spéculateurs. Dans ce schéma de victoire et contrairement à ce que les uns ou les autres disent, l’Euro serait dans une première étape, un élément de stabilité et de résistance à la spéculation.
 
Je suis évidemment, par principe, favorable au retour de la souveraineté monétaire mais cela ne peut pas se faire dans n’importe quelles conditions et à n’importe quel moment. Le retour au franc exige que soient remplies un certain nombre de conditions économiques et budgétaires. Dans l’état actuel des choses et dans la précipitation, le remède serait pire que le mal, entrainant une explosion du coût de toutes les importations, un effondrement du niveau de vie des Français, une explosion de la dette publique et une fuite massive de capitaux de tous ceux qui, ménages, entreprises, institutions, voudraient protéger leur épargne.
 
Je ne souhaite pas confier l’avenir de la France à des apprentis sorciers dont la première mesure économique serait la sortie de l’euro. Pour résumer cette question, il faut donc, soit que l’ensemble de la zone euro explose et que l’euro disparaisse, soit créer les conditions préalables et nécessaires à une sortie nationale.
 
Toujours sur les questions économiques, je suis un adversaire farouche de l’étatisme qui conduit au fiscalisme et au socialisme. L’Etat doit assumer ses fonctions essentielles et régaliennes et ce qui est urgent aujourd’hui, c’est de sortir du socialisme et de l’étatisme et non pas de faire croire aux Français que l’Etat serait la solution à tous nos problèmes. Je préfère que ce soit l’Etat qui se serre la ceinture plutôt que les Français et je considère que c’est l’Etat qui est au service des Français et non pas l’inverse. Par ailleurs, déclarer qu’il faut revenir à la retraite à 60 ans et maintenir les 35 heures sont des aberrations économiques dignes de la démagogie socialiste. C’est à partir de l’entreprise, de l’initiative privée et de la responsabilité individuelle que peuvent se recréer les conditions de la prospérité. C’est la raison pour laquelle et malgré les déficits il faut faire le choix de réduire les charges qui pèsent sur les entreprises ainsi que les taux de prélèvements obligatoires. La croissance ne peut pas naître de la répression fiscale mais seulement d’une dynamique économique, incompatible avec le poids financier d’un Etat-boulet. C’est une politique de relance basée sur l’offre et l’activité qu’il faut mettre en œuvre en tournant le dos à toutes les lubies post-marxistes ou néo-keynésiennes.
 
S’agissant par ailleurs de la question de la « défense de la laïcité » et des « valeurs Républicaines », discours digne lui aussi de la gauche citoyenne et de tous les partis du système en place, que faut-il en penser ? Je constate que les fameuses « valeurs de la République » nous ont conduit à une France qui compte 8 millions de pauvres, à un chômage massif et durable, à une dette publique de 1650 milliards d’euros, à une immigration massive et permanente depuis 35 ans, à une insécurité galopante, à la subversion révolutionnaire permanente, au délitement de notre système d’éducation national, à la destruction de l’identité nationale française, au choc démographique et à l’absence de démocratie représentative. Je préfère parler, quant à moi, des valeurs de la France plutôt que des valeurs d’une République responsable de l’affaissement national et de la souffrance des Français.
 
Quant à la « laïcité républicaine », idéologie anticatholique véhiculée depuis le début du XXème siècle, elle a certes servie à couper la France de sa dimension catholique et de son héritage spirituel, mais elle s’est mise aujourd’hui, au nom de l’égalité de tous les cultes au sein de la République et au nom de la neutralité de l’Etat, au service objectif de l’islamisation galopante. Je rappelle quant à moi que la France n’est pas terre d’islam et qu’il faut mettre un terme à toute nouvelle construction de mosquée. La laïcité n’est pas un bouclier contre l’islamisation, c’est le cheval de Troie de l’islamisation. C’est par l’affirmation de notre propre identité culturelle et spirituelle que nous nous opposerons à l’idéologie révolutionnaire islamique et à la colonisation étrangère et non pas en nous cachant derrière les principes dérisoires de laïcité ou de citoyenneté républicaine. Je laisse cela à la gauche, à l’extrême gauche, au Parti Radical, à l’UMP et à Marine Le Pen.
 
Quels seront les principaux axes de votre campagne ?
Nous définissons notre projet politique autour de la volonté de reconquête et ce, dans tous les domaines.
 
1. En premier lieu, il s’agira de la reconquête culturelle, identitaire et spirituelle en réaffirmant nos valeurs nationales et européennes de civilisation et en engageant le combat politique et historique de décolonisation de la France et de l’Europe. Il s’agira de réaffirmer les droits du peuple français à rester lui-même, par la réforme du code de la nationalité, l’inversion du courant migratoire, l’application de la préférence nationale et européenne ainsi que l’exclusivité nationale pour toutes les aides sociales et familiales. Si cette volonté de décolonisation n’est pas portée par le peuple français, la France sera dans 20 ans à l’image de la Seine-Saint-Denis.
 
Immigration, islamisation, colonisation, nous rejetons tout en bloc car nous souhaitons rendre la France aux Français et l’Europe aux européens.
 
2. En second lieu, cette reconquête sera aussi sociale par l’affirmation d’un modèle de défense du travail, de la famille et des valeurs traditionnelles qui sont les nôtres en rappelant l’attachement essentiel à la défense de la vie, de la conception à la mort naturelle, à la défense du modèle familial et du mariage traditionnel qui est celui d’un homme et d’une femme, à la promotion des familles françaises et à l’instauration d’un statut de la mère de famille. Il est temps d’en finir avec les dérives post-soixantuitardes et les idéologies de mort et de destruction de nos valeurs sociales et familiales.
 
3. La reconquête économique s’appuiera sur les principes de protection et de promotion de nos entreprises et de nos emplois avec pour objectifs de produire français en France avec des Français, de régulation de nos échanges commerciaux, de surveillance financière, de responsabilité budgétaire en mettant un terme aux dépenses liées à l’immigration et en réduisant les gaspillages de l’Etat. La préférence nationale et européenne pour l’accès à l’emploi, l’exclusivité nationale pour les aides sociales et familiales, la promotion de la formation initiale et continue ainsi que de la recherche et du développement doivent s’imposer. Soit nous subirons la globalisation et la mondialisation économique, soit nous nous adapterons, nous la maîtriserons et nous la dominerons. La France et les Français ont encore des atouts pour reprendre la maîtrise de leur croissance et de leur prospérité.
 
4. La reconquête nationale sera aussi celle de notre sécurité intérieure par le rétablissement de l’ordre public, la tolérance zéro, l’expulsion des délinquants étrangers après application de leur peine, le refus de l’idéologie de l’excuse, l’application stricte de la loi, le rétablissement de l’autorité à commencer par celle des maîtres dans nos écoles…il y a de quoi faire !
 
5. La reconquête de notre souveraineté nationale qui se fera par la défense de notre modèle européen des nations souveraines et des peuples libres dans une Europe européenne et indépendante. Cette grande Europe des Nations que nous voulons promouvoir se devra d’établir des relations économiques, politiques et diplomatiques privilégiées avec la Russie. Le temps de l’établissement et de l’indépendance de la grande Europe des Patries doit arriver.
 
6. La reconquête institutionnelle et démocratique par l’établissement de la règle de la proportionnelle à toutes les élections afin que la République française devienne enfin une démocratie représentative et non plus une démocratie confisquée. Nous pourrions d’ailleurs dans ce domaine prendre exemple sur un certain nombre de monarchies en Europe. Nous inscrirons aussi dans la Constitution le principe du référendum d’initiative populaire. Enfin, pour en finir avec la dictature de la pensée et restaurer la liberté de conscience et d’expression nous supprimerons la loi liberticide et totalitaire Gayssot.
 
7. La reconquête diplomatique de la France en sortant de l’alignement systématique sur les politiques de monsieur Obama et par la définition d’une politique d’engagement de nos forces armées au service exclusif de la sécurité intérieure ou extérieure de la France, de la défense de ses intérêts vitaux ou de la sécurité de nos ressortissants.
 
Ce projet global de reconquête s’inscrit clairement, au-delà des questions électorales, dans un combat pour la défense de notre civilisation européenne et chrétienne. Tous ceux qui souhaiteront engager cette bataille historique de reconquête nationale et européenne à nos côtés sont les bienvenus.
 
Pensez-vous pouvoir obtenir les 500 signatures de maires nécessaires à votre candidature ?
En 2007, il y a eu 3 candidats trotskistes à l’élection présidentielle. Ce serait un comble qu’en 2012, le seul candidat affiché de Droite nationale ne puisse pas avoir les signatures! Les premiers contacts avec les maires sont, il faut le dire, très encourageants. En mobilisant nos énergies, cet objectif me parait tout à fait réalisable.
 
Quelles sont les étapes suivantes ?
Avec l’engagement du Parti de la France (PdF), du Mouvement National Républicain (MNR) et de la Nouvelle Droite Populaire (NDP) et de diverses personnalités de notre famille politique nous mettons en place une structure d’Union de la Droite Nationale qui participera aux élections législatives de Juin 2012. Il s’agit donc clairement, pour nous, d’organiser la refondation de la Droite nationale française et de nous inscrire dans tous les combats, non seulement électoraux, mais aussi culturels, sociaux, économiques et politiques de ce siècle. Tout ne fait que commencer !