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jeudi 6 octobre 2011

Question de stratégie



Si d’aventure j’avais accordé ma confiance au Front, d’une part j’en eus été membre (ce que je n’ai jamais fait) et d’autre part je n’eus pas fait référence à l’extrême gauche à laquelle je reconnais une opposition sincère, alors que j'en suis bien évidemment très éloigné. L’important à mes yeux, puisque nous sommes plus que minoritaires, consiste, outre le fait de se structurer, de bien considérer tout ce qui constitue une opposition à ce que l’on appelait dans les années quatre vingt dix et qui perdure encore de nos jours, la pensée unique.

C’est ainsi que les déclarations d’un Montebourg, même si je n’ai aucune confiance en lui, me semblent un plus, dans la mesure où les Français qui l’entendent se disent qu’après tout, un protectionnisme pratiqué à l’échelle française ou européenne, serait peut être une bonne chose.

Je pense de même au sujet de Melenchon ainsi que de l’extrême gauche qui, tout en ayant des objectifs radicalement opposés aux nôtres, n’en apportent pas moins involontairement de l’eau à notre moulin.

Le dernier discours de Carl Lang que j’ai posté ici sur ce fil est lui aussi emprunt de l’économisme ambiant et la critique qu’il fait de l’Etat est assez bien dans l’air du temps. On se croirait à le lire dans un pays de type soviétique alors que l’on sait pertinemment que les différents gouvernements, de droite comme de gauche, ne cessent de s’en prendre à l’Etat pour le plus grand profit du privé.

Je ne me fais donc pas d’illusions non plus au sujet de Carl Lang : faut-il pour autant, en vertu du fait que son discours est emprunt de l’esprit du temps, cesser toute forme de contact avec lui ? Son discours est, lui aussi, en partie alternatif.

Je pense qu’au contraire, sans pour autant faire l’apologie d’un quelconque ralliement, favoriser toute démarche dissonante : et avec le Parti de la France et avec le Front National, tout en sachant bien qu’eux c’est eux et que nous c’est nous.

On n’aborde d’ailleurs pas le Français lambda en lui exposant de but en blanc la vérité, tant au sujet des attentats du 11 septembre, qu’en ce qui concerne le grand mensonge de la seconde guerre mondiale : d’où l’idée de pratiquer progressivement afin de ne pas compromettre nos chances.

Nous avons aussi de surcroît besoin d’une caisse de résonnance qui véhicule son message alternatif puisque nous sommes méconnus à l’échelle nationale : si d’aventure le Système venait à imploser, ce serait alors vers la gauche de la gauche ou la droite de la droite que les Français se tourneraient. Si d’aventure, nous persistions dans la stratégie du splendide isolement, nous serions alors incapables, parce qu’inconnus auprès du grand public, de tirer parti de la situation.

Il nous faut donc à la fois soutenir les initiatives alternatives tout en spécifiant nos particularités.

Pour revenir au Front, je persiste à penser, ainsi que je l'avais indiqué à plusieurs reprises sur un autre support, que le Front cessa de mériter son nom dès lors où se produisit le départ de l'équipe de Mlitant, des nationaux-révolutionnaires ainsi que de l'OEuvre française. Il y eut donc confiscation d'une pensée plurielle au profit d'une voix libérale. Clairement exprimé, on est passé de Duprat, Castrillo et Sidos à Jean Marie le Pen dans un premier temps, avant de voir advenir Marine qui symbolise très bien ce que la France a pu devenir en l'espace d'une génération: double chute donc ! L'une au voisinage de 1980, l'autre près de 2005.