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mercredi 11 octobre 2006

Merde in France

Mercredi, 11 Octobre 2006
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Merde in France

Philippe Delbauvre

Politique
Merde in France
Question scato on dispose aujourd’hui de sérieuses réserves dans ce pays qu’en son temps Renaud appelait l’hexagone. Il faudrait toutefois remarquer que sa prise de position était celle d’un baba cool qui fustigeait une société qu’il jugeait plutôt conservatrice et dont il n’avait pas aperçu qu’elle était devenue libérale.

Je préfère davantage évoquer le bordel ambiant ou la chienlit auxquels nous sommes confrontés tout en ne sachant pas par où commencer tant les possibilités sont nombreuses.

Une grande inspiration pour se donner du courage et c’est parti.

Nicolas Sarkozy ne peut pas rester éternellement au gouvernement sous peine d’être associé, pourtant à juste titre, à un mauvais bilan. Il se doit donc de partir assez rapidement pour disposer de toute sa liberté d’action. Dans le même temps s’il part le voilà suspecté tel le rat de quitter le navire. De là découle probablement ses prises de position provocatrices tant à l’égard de Jacques Chirac que du premier ministre. S’il était viré, cela arrangerait bien ses affaires puisqu’il pourrait ainsi, d’une part justifier de sa participation gouvernementale jusqu’à un départ qu’il prétendra ne pas avoir souhaité et d’autre part recouvrir sa liberté et de revendiquer ainsi sa désolidarisation assez rapidement du gouvernement qui va, fin de législature oblige, s’essoufler. Pour résumer l’ensemble, une opposition dans un gouvernement de la part du ministre de l’ordre c’est du jamais vu.

Dominique de Villepin, tombé très vite suite au CPE est en train de remonter. Enterré trop vite, il a pu ainsi être épargné par les critiques dans la mesure où il ne valait plus la peine politiquement d’être attaqué. Il a toute chance en cas d’effondrement de son rival d’apparaître comme l’homme authentique à droite. Erotisme côté féminin cette fois ci, Alliot-Marie se présenterait : A bon mateur …

L’Ump, toutes tendances confondues semble vouloir aider Ségolène Royal en espérant qu’elle ne tiendra pas la route. C’est un pari, et comme tel c’est assez risqué. L’électorat centriste à toute chance de préférer la candidate pseudo socialiste au nabot de service. Justement, les centristes tirent eux à boulots rouges sur la Dame puisqu’elle est la plus apte à chasser sur leurs terres. Une candidate qui dès le premier tour pourrait rallier des voix chez les modérés et faire baisser un score déjà prévu comme faible de François Bayrou. Puisqu’il est question de sondages voilà qui me rappelle De Villiers dont l’objectif était d’affaiblir le front national et ainsi de favoriser l’actuel ministre de l’intérieur qui passerait suite à la comparaison avec le vicomte pour modéré, le tout probablement en échange d’un portefeuille. A l’évidence, même si on est loin de l’échéance, c’est loupé.

Les socialistes ont retrouvé dans leurs répertoires du Blum, du Marx, du Jaurès et du Mitterand. C’est à cela que servent leurs calepins qu’ils ne sortent qu’en période électorale. Situation simple : Montebourg, Melenchon et Cambadélis tous issus de la gauche profonde du parti ont choisi Royal, Fabius et Strauss Kahn. Les deux derniers font campagne dans la parti et la première à l’extérieur. Les militants vont avoir le choix entre des composantes proto, néo et archéo libérales : la chance qu’ils ont. Fabius considéré comme très à droite fait sa campagne très à gauche, Strauss Kahn comme très à droite du parti, très à droite, et Royal pas vraiment du parti, ailleurs. Les écologistes débattent pour savoir comment ne pas être à nouveau mangés par les socialistes : 10 motions pour 2% d’intentions de vote, c’est beaucoup pour pas grand chose. La différence entre CPNT et les écolos c’est qu’au vu des deux sites, on constate que la nature est davantage présente chez les premiers que chez les seconds. On ne parle plus de Dieudonné ce qui ne veut pas dire qu’il ne dit plus rien. Je fatigue. La vraie gauche, donc celle qui n’est que peu à droite va se réunir pour savoir s’il doit y avoir réunion au sujet d’un candidat commun. Ils sont tous d’accord mais ont tous une idée du candidat : le leur. Arlette est une candidature de rassemblement pour ceux qui rentreront à Lutte Ouvrière. Le facteur a toujours l’air gentil, Bové fume du foin, Lepage n’est pas le pape en terre d’écologie et Hulot fout la merde.

J’avais prévenu que ça allait être chiant.

J’arrête.

Vous allez en prendre pour sept mois et théoriquement vous devez être intéressés.