Lundi, 30 Octobre 2006 |
Ségolène, Laurent et Dominique
Philippe Delbauvre | Politique |
J'ai pris le temps d'observer les trois spécimen que l'on avait sortis de leur enclos ce mardi soir et dont parlait Philippe Randa. Enfin un petit peu. A mi parcours. J'étais plongé dans un bon livre et n'avais guère l'envie dans sortir. Comme de plus j'ai passé l'âge de la fascination pour le cirque et que de mon temps les animaux étaient plus sympathiques. J'ai quand même fini par mettre le marque page et je me suis connecté.
Les deux mâles traînent lamentablement et très loin derrière la femelle. Il fallait bien que ça chauffe pour récolter quelques points. Pour ceux qui n'ont pas vu, ils n'ont rien perdu si ce n'est la saine détestation du système ambiant. Que c'était politicien, faux, costume de ville par dessus et treillis au dessous, sourire au coin des lèvres et couteau entre les dents. Ils se détestent. S'appellent par leur prénom mais se détestent. Cordialement. On se tutoie chez les socialistes : je te hais.
Je pourrais comprendre si vraiment il y avait un choix de société alternatif qu'un d'entre eux aurait à proposer mais là rien. Ils sont d'accord sur presque tout : on peut même dire qu'ils sont d'accord sur tout puisqu'ils veulent aussi être investis. Le problème est que chacun veut être investi : trois pour une place.
Laurent Fabius était mal habillé. Il eût fallu un bleu de travail et un foulard rouge. Vif. Il a découvert à son âge le socialisme. Le vrai, l'authentique. Apologie du service public, de l'état, du vote des étrangers. La vraie gauche présentée avec une tête qui ne va pas avec. Il a dit 'Bon Dieu' ce qui n'est pas bien, d'une part parce que ça ne se dit pas, d'autre part parce que ce n'était vraiment pas naturel : et qu'en plus ça se voyait.Son 'programme' doit coûter très cher. Alors que l'économie libérale européenne pousse à la fermeture des établissements publics, il voudrait en ouvrir d'autres. Avec quels moyens ? Actuellement les libéraux ne diminuent pas le nombre de fonctionnaires par plaisir mais à des fins d'équilibre budgétaire.
On peut en effet ouvrir des bureaux de poste, des écoles, des prisons (euh : construire pas ouvrir), des hôpitaux.. Mais cela a un prix. Evidemment on a rien su du financement. En revanche, le baratin social, les droits de l'homme, la liberté .. Des mots.Le tout avec des envois d'ascenseur à son ami Dominique avec qui il a tout intérêt à s'entendre pour faire baisser la dame.
Dominique lui c'est autre chose. C'est la gauche qui a pris du ventre et qui l'âge aidant tente de prendre de la hauteur. Autant Laurent jouait le Che autant Domi la faisait paternaliste. Une assemblée avec des pouvoirs (on ne sait pas lesquels), un président engagé contrairement à Lolo qui lui le verrait avec plus de distance.Et à nouveau le baratin habituel qui ne casse pas trois pattes à un canard. A l'école il faut apprendre, le chômage doit être vaincu, la délinquance c'est pas bien, l'homosexualité c'est chouette .. Mais sur un ton assez . sénatorial. Quelque chose entre Barre et Poher si vous pouvez imaginer. Comme lolo il donne un exemple de son coin à lui. Un bon exemple évidemment. Il aime pas non plus la dame.
En fait Lolo c'était le tribun et Dodo c'était l'intello.
Pour deux économistes il est surprenant qu'ils n'aient pas chiffré leurs propositions et expliqué comment dans l'Europe libérale ils vont faire passer la galette qui fait office de pilule.
La dame.
Ils ont été méchants. Ce qui n'est pas forcément intelligent.
Sincèrement, c'est elle que je préfère. Fabius est à contre-emploi et cela se voit et Kahn est déjà sur les hauteurs.
Elle, son registre est différent. Elle en dit des conneries, mais elle en dit. C'est justement ce qui me plait. Conseil des ministres publics, jury populaire, peine de prison effectuée dans un cadre humanitaire. Justement elle amuse. Vous y croyez vous à la révolution prolétarienne de Fabius ?
Vous ne trouvez pas que Strauss Kahn est aussi athlétique que Raffarin ? Et bien elle, elle me divertit. Et je pense que pour nombre de français c'est pareil.
Seg (entre socialistes on peut se permettre) elle mélange la droite et la gauche, la carte scolaire, la prévention et la répression, et avec un peu de chance la politique étrangère se jouera aux dés. Avec les deux autres c'est déjà joué.
J'allais oublié : elle n'a rien chiffré.
Les deux mâles traînent lamentablement et très loin derrière la femelle. Il fallait bien que ça chauffe pour récolter quelques points. Pour ceux qui n'ont pas vu, ils n'ont rien perdu si ce n'est la saine détestation du système ambiant. Que c'était politicien, faux, costume de ville par dessus et treillis au dessous, sourire au coin des lèvres et couteau entre les dents. Ils se détestent. S'appellent par leur prénom mais se détestent. Cordialement. On se tutoie chez les socialistes : je te hais.
Je pourrais comprendre si vraiment il y avait un choix de société alternatif qu'un d'entre eux aurait à proposer mais là rien. Ils sont d'accord sur presque tout : on peut même dire qu'ils sont d'accord sur tout puisqu'ils veulent aussi être investis. Le problème est que chacun veut être investi : trois pour une place.
Laurent Fabius était mal habillé. Il eût fallu un bleu de travail et un foulard rouge. Vif. Il a découvert à son âge le socialisme. Le vrai, l'authentique. Apologie du service public, de l'état, du vote des étrangers. La vraie gauche présentée avec une tête qui ne va pas avec. Il a dit 'Bon Dieu' ce qui n'est pas bien, d'une part parce que ça ne se dit pas, d'autre part parce que ce n'était vraiment pas naturel : et qu'en plus ça se voyait.Son 'programme' doit coûter très cher. Alors que l'économie libérale européenne pousse à la fermeture des établissements publics, il voudrait en ouvrir d'autres. Avec quels moyens ? Actuellement les libéraux ne diminuent pas le nombre de fonctionnaires par plaisir mais à des fins d'équilibre budgétaire.
On peut en effet ouvrir des bureaux de poste, des écoles, des prisons (euh : construire pas ouvrir), des hôpitaux.. Mais cela a un prix. Evidemment on a rien su du financement. En revanche, le baratin social, les droits de l'homme, la liberté .. Des mots.Le tout avec des envois d'ascenseur à son ami Dominique avec qui il a tout intérêt à s'entendre pour faire baisser la dame.
Dominique lui c'est autre chose. C'est la gauche qui a pris du ventre et qui l'âge aidant tente de prendre de la hauteur. Autant Laurent jouait le Che autant Domi la faisait paternaliste. Une assemblée avec des pouvoirs (on ne sait pas lesquels), un président engagé contrairement à Lolo qui lui le verrait avec plus de distance.Et à nouveau le baratin habituel qui ne casse pas trois pattes à un canard. A l'école il faut apprendre, le chômage doit être vaincu, la délinquance c'est pas bien, l'homosexualité c'est chouette .. Mais sur un ton assez . sénatorial. Quelque chose entre Barre et Poher si vous pouvez imaginer. Comme lolo il donne un exemple de son coin à lui. Un bon exemple évidemment. Il aime pas non plus la dame.
En fait Lolo c'était le tribun et Dodo c'était l'intello.
Pour deux économistes il est surprenant qu'ils n'aient pas chiffré leurs propositions et expliqué comment dans l'Europe libérale ils vont faire passer la galette qui fait office de pilule.
La dame.
Ils ont été méchants. Ce qui n'est pas forcément intelligent.
Sincèrement, c'est elle que je préfère. Fabius est à contre-emploi et cela se voit et Kahn est déjà sur les hauteurs.
Elle, son registre est différent. Elle en dit des conneries, mais elle en dit. C'est justement ce qui me plait. Conseil des ministres publics, jury populaire, peine de prison effectuée dans un cadre humanitaire. Justement elle amuse. Vous y croyez vous à la révolution prolétarienne de Fabius ?
Vous ne trouvez pas que Strauss Kahn est aussi athlétique que Raffarin ? Et bien elle, elle me divertit. Et je pense que pour nombre de français c'est pareil.
Seg (entre socialistes on peut se permettre) elle mélange la droite et la gauche, la carte scolaire, la prévention et la répression, et avec un peu de chance la politique étrangère se jouera aux dés. Avec les deux autres c'est déjà joué.
J'allais oublié : elle n'a rien chiffré.