Mardi, 12 Juin 2007 |
Une activité intense mais mal orientée
Alain Rebours | Politique |
Il s'agit donc du bilan de l'activité du ministère de l'intérieur au cours de ces cinq dernières années dans un département. Force est de constater qu'il s'agit d'une catastrophe et si l'on comprend le pourquoi à sa lecture de la rétention de cette information, on peut s'interroger sur le silence des différents partis politiques dits d'opposition à cette publication sachant ce qu'est devenu depuis l'ancien ministre de l'intérieur.
Conformément à ce que les esprits lucides avaient annoncé depuis fort longtemps, les formes de violence sont diverses, le nombre va crescendo et les quelques agressions de policiers dont on nous avait fini par avouer l'existence étaient en fait légion.
Stricto sensu et contrairement à ce qui n'avait cessé d'être annoncé, il ne s'agit pas dans certains cas de zones de non-droit mais de zones où le droit n'est plus celui de la nation mais de celui de groupes imposant un diktat à la quasi totalité de la population. Cette dernière se refuse désormais à aller déposer plainte sous peine de subir par la suite des sévices en guise de représailles puisque les auteurs de délits souvent très jeunes sont le plus souvent relâchés et sans qu'il y ait de suites.
Patrick Devedjian disposerait d'une explication à laquelle personne n'avait songé : les maires souvent communistes auraient laissé la population dans le désespoir social de manière à rester en place. En oubliant qu'un maire négligeant n'est pas réélu, que la délinquance prospère en zone pauvre et non dans les quartiers huppés et qu'enfin s'il existe autant de maires communistes c'est souvent et ce indépendamment de leur orientation politique à une bonne gestion municipale : depuis la chute du Pc, on ne devrait plus avoir de maires de cette mouvance dans une telle proportion.
Paradoxalement, l'étude montre une activité intense de la police mais qui trouve mal orientée. Ainsi, alors que les agressions à l'encontre des personnes devraient être une priorité afin que la sécurité de tous soit garantie, il n'en est rien dans la réalité. Peut être parce que ce type d'activité rapporte peu ou plus exactement n'est pas la plus flatteuse. Peut être également parce que l'interpellation d'un meneur violent peut déclencher des vagues, suite à des émeutes, qui constituent la grande peur de l'administration. Une police que l'on a bien souvent omis de former convenablement et qui forcément commet des bourdes dans ses contacts avec les jeunes. Ces derniers ne constituent pas un tout homogène et évidemment la suspicion dont ils font l'objet, alors qu'ils n'ont pour beaucoup rien à se reprocher, ne fait que les marginaliser davantage.
Voilà le bilan à l'échelle départementale d'un ministre de l'intérieur.