Contre le retour de la France dans l'OTAN
Philippe Delbauvre |
L’Otan est cette structure militaire regroupant les pays occidentaux en vue de contrecarrer l’impérialisme communiste dont le pacte de Varsovie, disparu depuis vingt ans, est le vecteur. Elle n’a donc en tant qu’alliance dont l’objectif initial est défensif plus aucune raison d’être à l’époque actuelle marquée par un monde militaire unipolaire. En conséquence, on aurait pu logiquement s’attendre à sa dissolution ou, à tout le moins, à voir progressivement les différents pays la constituant la quitter. Paradoxalement, ce sont de nouveaux membres qui sont venus se joindre aux anciens dans un but qui ne peut être qu’offensif. Selon toute vraisemblance il s’agit d’instaurer un bonheur démocratique universel qui n’est pas sans rappeler un avenir radieux digne de celui qui fut promis à Travaillov après sa libération de l’exploitache (1) de Capitalistov. Démocratie qui, si on se souvient de la facilité avec laquelle le referendum sur l’Europe fut prestement atomisé, ne mérite plus son étymologie.
Bukowski déclarait qu’entre la démocratie et la dictature, c’est que dans la démocratie on vote d’abord avant d’obéir alors que dans la dictature on ne perd pas son temps à voter. On peut tout aussi bien noter que dans les pays communistes on disposait d’argent lorsqu’on se rendait dans des magasins vides alors qu’en France et pour de plus en plus de Français, la pléthore de marchandises est inutile sachant le portefeuille vide.
Objectivement et en tenant compte de la montée en puissance de l’univers rouge, le choix d’évacuer les forces militaires américaines de France et de prendre ses distances avec l’Otan par le général De Gaulle était sujet à contestation. L’avenir que nous connaissons aujourd’hui a fini par lui donner raison. Or, c’est paradoxalement dans un contexte où de nombreux fléaux d’importation américaine touchent la France et les Français (melting pot, délinquance, obésité, économisme, déliquescence de l’Etat, …) que le chef de l’exécutif juge positif d’engager notre pays dans une structure qui n’a plus désormais de raison d’être.
Un président qui à mes yeux n’est ni Français, ni Européen. Peu m’importe ses origines hongroises qui au demeurant pouvaient me le rendre, pour des raisons personnelles, sympathique. C’est ici que la notion couramment admise de « Français de papier » qui met l’accent sur une altérité dont l’origine est chromatique se doit d’être nuancée. Le Français de papier n’est pas celui qui dispose de la citoyenneté sans être blanc (Boudarel l’était)(2), mais bien celui qui la possédant trahit les fondements de la civilisation européenne. Là encore, une précision s’avère nécessaire : Nicolas Sarkozy n’a pas trahi. Il ne fait qu’appliquer une politique étrangère qu’il avait depuis si longtemps vantée. Il a parié sur une victoire américaine à long terme et veut se situer dans le camp des vainqueurs. En ce sens, sa démarche est cohérente et je ne le considère pas autrement que je ne le fais pour ses compatriotes de l’etablishment américain.
De même, je ne vois pas pourquoi je me scandaliserais de la position prise tant par Guillaume Faye ou par Jean François Touzé qui font office de voltigeurs de pointe de l’actuel locataire de l’Elysée. En effet, si on considère qu’il y a péril en la demeure et que le danger mortel arabo-musulman est pour notre civilisation l’ennemi prioritaire, alors il faut soutenir Israël et contribuer au renforcement de l’Otan. D’où la cohérence de ces trois acteurs politiques que je n’assimile pas à des abrutis comme je le fais pour d’autres, mais bien à des personnes sensées qui sont mes adversaires mortels.
Ce retour en fanfare contesté pour la forme ici ou là n’est en fait aucunement surprenant. Il ne s’agit que de la continuité d’une opération de formatage, cette fois ci militaire et diplomatique, qui s’apparente au mimétisme. Ainsi, la volonté de donner toujours davantage de marges de manœuvre au monde économique impliquait en elle même l’amputation de la fonction publique qui pourtant connaît dans certains de ses secteurs des carences d’effectifs flagrants. Aussi, le présidentialisme, c’est à dire le fait de voir transformé le chef de l’exécutif en un super premier ministre, mettait fin elle aussi à une structure constitutionnelle de type monarchique dont l’ascendance européenne était flagrante. Enfin, et pour prendre un dernier exemple, la disparition d’un modèle social établi à la libération mais pensé durant l’exercice du pouvoir de l’Etat français obéit à la même logique d’américanisation par l’intermédiaire de l’individualisation.
Je dois avouer ne plus espérer beaucoup d’une classe politique qui tient en main un système sans plus manifester la moindre gêne comme en témoigne les nominations à des postes enviés d’individus censés être des opposants. Avec cette réintégration dans l’Otan ce sont et le ministère des affaires étrangères, et le ministère de la défense appelé autrefois ministère de la guerre qui échappent à la France d’hier et donc de demain. Il ne s’agit pas cette fois ci de continuité ou plus exactement d’extrapolation mais plutôt, comme dans les autres secteurs, de rupture.
La France s’éclipse.
Bukowski déclarait qu’entre la démocratie et la dictature, c’est que dans la démocratie on vote d’abord avant d’obéir alors que dans la dictature on ne perd pas son temps à voter. On peut tout aussi bien noter que dans les pays communistes on disposait d’argent lorsqu’on se rendait dans des magasins vides alors qu’en France et pour de plus en plus de Français, la pléthore de marchandises est inutile sachant le portefeuille vide.
Objectivement et en tenant compte de la montée en puissance de l’univers rouge, le choix d’évacuer les forces militaires américaines de France et de prendre ses distances avec l’Otan par le général De Gaulle était sujet à contestation. L’avenir que nous connaissons aujourd’hui a fini par lui donner raison. Or, c’est paradoxalement dans un contexte où de nombreux fléaux d’importation américaine touchent la France et les Français (melting pot, délinquance, obésité, économisme, déliquescence de l’Etat, …) que le chef de l’exécutif juge positif d’engager notre pays dans une structure qui n’a plus désormais de raison d’être.
Un président qui à mes yeux n’est ni Français, ni Européen. Peu m’importe ses origines hongroises qui au demeurant pouvaient me le rendre, pour des raisons personnelles, sympathique. C’est ici que la notion couramment admise de « Français de papier » qui met l’accent sur une altérité dont l’origine est chromatique se doit d’être nuancée. Le Français de papier n’est pas celui qui dispose de la citoyenneté sans être blanc (Boudarel l’était)(2), mais bien celui qui la possédant trahit les fondements de la civilisation européenne. Là encore, une précision s’avère nécessaire : Nicolas Sarkozy n’a pas trahi. Il ne fait qu’appliquer une politique étrangère qu’il avait depuis si longtemps vantée. Il a parié sur une victoire américaine à long terme et veut se situer dans le camp des vainqueurs. En ce sens, sa démarche est cohérente et je ne le considère pas autrement que je ne le fais pour ses compatriotes de l’etablishment américain.
De même, je ne vois pas pourquoi je me scandaliserais de la position prise tant par Guillaume Faye ou par Jean François Touzé qui font office de voltigeurs de pointe de l’actuel locataire de l’Elysée. En effet, si on considère qu’il y a péril en la demeure et que le danger mortel arabo-musulman est pour notre civilisation l’ennemi prioritaire, alors il faut soutenir Israël et contribuer au renforcement de l’Otan. D’où la cohérence de ces trois acteurs politiques que je n’assimile pas à des abrutis comme je le fais pour d’autres, mais bien à des personnes sensées qui sont mes adversaires mortels.
Ce retour en fanfare contesté pour la forme ici ou là n’est en fait aucunement surprenant. Il ne s’agit que de la continuité d’une opération de formatage, cette fois ci militaire et diplomatique, qui s’apparente au mimétisme. Ainsi, la volonté de donner toujours davantage de marges de manœuvre au monde économique impliquait en elle même l’amputation de la fonction publique qui pourtant connaît dans certains de ses secteurs des carences d’effectifs flagrants. Aussi, le présidentialisme, c’est à dire le fait de voir transformé le chef de l’exécutif en un super premier ministre, mettait fin elle aussi à une structure constitutionnelle de type monarchique dont l’ascendance européenne était flagrante. Enfin, et pour prendre un dernier exemple, la disparition d’un modèle social établi à la libération mais pensé durant l’exercice du pouvoir de l’Etat français obéit à la même logique d’américanisation par l’intermédiaire de l’individualisation.
Je dois avouer ne plus espérer beaucoup d’une classe politique qui tient en main un système sans plus manifester la moindre gêne comme en témoigne les nominations à des postes enviés d’individus censés être des opposants. Avec cette réintégration dans l’Otan ce sont et le ministère des affaires étrangères, et le ministère de la défense appelé autrefois ministère de la guerre qui échappent à la France d’hier et donc de demain. Il ne s’agit pas cette fois ci de continuité ou plus exactement d’extrapolation mais plutôt, comme dans les autres secteurs, de rupture.
La France s’éclipse.
notes |
2 - Boudarel, Français tortionnaire de Français.