La voix de l'opposant: la Guadeloupe
Philippe Delbauvre |
Je n’ai jamais cherché à cacher que mon engagement politique dépassait de loin la seule défense de la patrie. Mieux, je sais que France varie et qu’elle ne s’est pas toujours située durant sa longue histoire dans le camp que j’eusse choisi. J’avais déjà écrit, et je le souligne à nouveau, que le « right or wrong, my country », n’est pas ma devise de prédilection. Le combat politique est avant tout pour moi la promotion d’un modèle civilisationnel, malheureusement malmené en ces temps de recomposition géopolitique.(1)
Je hais le matérialisme tant sous sa forme communiste que sous son aspect capitaliste parce qu’il réduit l’homme à n’être qu’un agent économique dans une société d’échanges marchands. J’ai pris acte de la chute du mur de Berlin symbolisant la mort de l’hydre rouge. Je m’en suis à l’époque réjoui. Je viens aussi d’apprendre par l’intermédiaire de Jacques Séguéla que si l’on ne disposait pas d’une rolex à cinquante ans, on avait raté sa vie. Le publicitaire n’a fait qu’affirmer ce que pensent beaucoup, reléguant militaires et moines au statut de bons à rien. Voilà qui me fait écrire que la seconde tête de l’hydre se porte au mieux, justifiant à posteriori la poursuite de la lutte.
De la lutte, justement, il est ici question. Ce qui caractérise l’opposant, c’est son opposition : celui qui va au contact, qui se pose contre. Ce qui m’avait fait rugir à l’évocation de la formule « ni keffieh, ni kippa » (2), c’était, sachant que les gouvernements européens étaient engagés pour qui l’on sait, que la majorité des opposants aient pu trahir leur nom et biaiser.
Je sais très bien que l’histoire du monde et le devenir humain ne passera pas par le sort de la Guadeloupe en raison de sa situation géographique. Je sais aussi que les habitants de cette île doivent éprouver quelques difficultés à évoquer leurs ancêtres gaulois. Je sais également que ce dom est perfusé par des allocations diverses auxquelles ont droit tous les Français, sans distinction.
Néanmoins, en ce qui me concerne, je maintiens le cap (3), et reste avant tout un opposant qui donc … s’oppose. J’ai bien évidemment pris conscience de la position de beaucoup qui se font les zélateurs de l’abandon de cette coûteuse contrée. Outre qu’il s’agit là d’une réaction assez plébienne, c’est aussi un tir qui rate sa cible, dès lors où l’on est un opposant.
En effet :
Si le gouvernement était engagé dans un conflit où l’essentiel des débats portaient sur l’indépendance, on pourrait se positionner pour ou contre. Tel n’est pas le cas ici.
Que la Guadeloupe coûte, je ne le conteste pas. Mais le devoir de l’opposant est-il d’assainir les finances de l’actuel gouvernement ?
L’opposant ne doit-il pas être sur une ligne d’opposition et en conséquence soutenir les revendications des Guadeloupéens sachant le niveau des prix là bas ?
Enfin et c’est un comble, pourquoi un opposant irait-il prôner l’indépendance pour des insulaires dont la grande majorité souhaite rester française ?
Je souhaiterais que les opposants s’opposent. En Guadeloupe comme en métropole. Et sur tous les fronts. Cela me ferait plaisir. Aux autres Français aussi, peu ravis d’aller se jeter dans les bras d’Aubry ou de Besancennot.
Sinon …
Je hais le matérialisme tant sous sa forme communiste que sous son aspect capitaliste parce qu’il réduit l’homme à n’être qu’un agent économique dans une société d’échanges marchands. J’ai pris acte de la chute du mur de Berlin symbolisant la mort de l’hydre rouge. Je m’en suis à l’époque réjoui. Je viens aussi d’apprendre par l’intermédiaire de Jacques Séguéla que si l’on ne disposait pas d’une rolex à cinquante ans, on avait raté sa vie. Le publicitaire n’a fait qu’affirmer ce que pensent beaucoup, reléguant militaires et moines au statut de bons à rien. Voilà qui me fait écrire que la seconde tête de l’hydre se porte au mieux, justifiant à posteriori la poursuite de la lutte.
De la lutte, justement, il est ici question. Ce qui caractérise l’opposant, c’est son opposition : celui qui va au contact, qui se pose contre. Ce qui m’avait fait rugir à l’évocation de la formule « ni keffieh, ni kippa » (2), c’était, sachant que les gouvernements européens étaient engagés pour qui l’on sait, que la majorité des opposants aient pu trahir leur nom et biaiser.
Je sais très bien que l’histoire du monde et le devenir humain ne passera pas par le sort de la Guadeloupe en raison de sa situation géographique. Je sais aussi que les habitants de cette île doivent éprouver quelques difficultés à évoquer leurs ancêtres gaulois. Je sais également que ce dom est perfusé par des allocations diverses auxquelles ont droit tous les Français, sans distinction.
Néanmoins, en ce qui me concerne, je maintiens le cap (3), et reste avant tout un opposant qui donc … s’oppose. J’ai bien évidemment pris conscience de la position de beaucoup qui se font les zélateurs de l’abandon de cette coûteuse contrée. Outre qu’il s’agit là d’une réaction assez plébienne, c’est aussi un tir qui rate sa cible, dès lors où l’on est un opposant.
En effet :
Si le gouvernement était engagé dans un conflit où l’essentiel des débats portaient sur l’indépendance, on pourrait se positionner pour ou contre. Tel n’est pas le cas ici.
Que la Guadeloupe coûte, je ne le conteste pas. Mais le devoir de l’opposant est-il d’assainir les finances de l’actuel gouvernement ?
L’opposant ne doit-il pas être sur une ligne d’opposition et en conséquence soutenir les revendications des Guadeloupéens sachant le niveau des prix là bas ?
Enfin et c’est un comble, pourquoi un opposant irait-il prôner l’indépendance pour des insulaires dont la grande majorité souhaite rester française ?
Je souhaiterais que les opposants s’opposent. En Guadeloupe comme en métropole. Et sur tous les fronts. Cela me ferait plaisir. Aux autres Français aussi, peu ravis d’aller se jeter dans les bras d’Aubry ou de Besancennot.
Sinon …
notes |
2 - http://www.voxnr.com/cc/politique/EkFEkZVpEVjJxwwcEW.shtml
3 - http://www.voxnr.com/cc/politique/EkkFAVEFFktBdpjpro.shtml