Pieter Kerstens
Plus
précisément, désinformation, intoxication, subterfuge, mensonge,
tromperie ou machination sont les outils de la ruse, une très vieille
histoire. Souvenons-nous du cheval de Troie.
Plus
près de nous, on se rappellera que le 3 avril 1943, à Katyn, les
militaires allemands exhument les corps d’officiers polonais exécutés en
1940 par le NKVD sur ordre de Staline et du Politburo du Comité Central
du Parti Communiste d’Union Soviétique, daté du 5 mars 1940. Trois
commissions d’enquête et un film tourné entre le 10 avril et le 3 juin
1943 attestent de ce crime communiste. La désinformation
anglo-américano-franco-soviétique tourne à plein régime et ce crime
imprescriptible, selon la convention sur le génocide adopté par l’ONU en
1948, ne sera largement publié et porté à la connaissance du grand
public qu’à la fin des années 90.
Intox
encore, fin mai 1944 : opération FORTITUDE dans le Kent avec faux
camions, faux chars, faux canons et des milliers de tentes et de
réchauds de cuisine, destinés à tromper les armées allemandes vers un
faux débarquement dans le Pas-de-Calais (juste en face). Bingo, Hitler
tombe dans le panneau !
Désinformation permanente toujours, organisée et mise en œuvre par le Parti Communiste Chinois du 1er Octobre 1949 à aujourd’hui, mais plus particulièrement durant le règne de Mao-Tsé-Toung : « La longue marche » en 1934-35, la campagne des « Cent Fleurs » en 1956, le « Grand Bond en avant » en 1958, la « Révolution Culturelle »
en 1966, avec la promotion du petit Livre Rouge, sont autant d’épisodes
sanglants, vantés hier à la gloire du « Grand Timonier » avec la
complicité des intellectuels collaborateurs-bourgeois de la caste
politico-médiatique européenne. Aujourd’hui, les LAOGAIS (1.447 camps
dans 33 provinces chinoises) continuent à être utiles au régime pour y
parquer les « déviationnistes » et les « brigands ». RIEN n’a changé
dans l’Empire du Milieu et à lui tout seul, le P.C.C est coupable de
plus de 60 millions de victimes !
En
décembre 1989, après la destitution de Nicolas Ceausescu, le monde
entier sanglote en voyant les images du « charnier de Timisoara » et le
chiffre de 4.632 victimes est avancé : grossier mensonge ! En vérité, il
n’y en a pas une cinquantaine. Plus fort, on nous a montré les images
d’un homme et les cadavres d’un nourrisson et d’une femme : l’homme qui
pleure sur le corps du bébé, n’est pas son père et l’enfant est décédé
de mort subite ; la femme mise en scène n’est pas l’épouse de l’homme,
ni la mère du bébé et elle est morte d’une cirrhose du foie ! ! !
MANIPULATION et MYSTIFICATION ! !
Quelques
mois plus tard, l’armée irakienne envahi le Koweït, le 2 août 1990
(territoire libéré en Février 1991). Le 10 octobre, une prétendue
Nayirah déclare devant le Congrès américain qu’elle a vu les soldats
irakiens entrer dans la maternité, arracher les bébés des couveuses et
leur écraser la tête contre les murs… En réalité, le témoin est la fille
de l’ambassadeur du Koweït à Washington et RIEN n’est vrai dans tout ce
qu’elle raconte pour une campagne de désinformation qui a coûté 10
millions de dollars et destiné à tout mettre en œuvre pour une future
intervention militaire américaine.
Durant la 2ème
guerre du Golf, la tromperie s’est encore surpassée. Le 5 février 2003,
le show devant le Conseil de Sécurité de l’ONU est assuré par Colin
Powell, secrétaire d’Etat américain et ancien chef d’état-major de l’US
Army. Tout y passe : les arguments « irréfutables » fondés sur des
informations « sûres et fiables » et aussi des renseignements de
« première main ». Et le clou de la représentation est un tube d’anthrax
utilisé par les terroristes, brandit par Colin Powell, avant la
projection de l’image d’un tube d’aluminium prouvant que les Irakiens
enrichissent de l’uranium en vue de fabriquer un jour une bombe
atomique…Les honorables représentants au Conseil de Sécurité en restent
bouche bée. Mais ne croient pas un mot de ce qu’ils viennent
d’entendre : l’Amérique n’arrivera jamais à rassembler les 9 voix
nécessaires pour une résolution sous chapitre 7 autorisant à utiliser la
force.
Car
l’exposé de Colin Powell est un pur montage de bric et de broc. TOUT
EST BIDON, les « preuves » en carton-pâte. Les fameux camions labos « bactériologiques » ne sont que des véhicules logistiques de ballons-sondes météos. Les bases « d’armes chimiques » ne sont que des déchetteries. Et le comble est que le fameux rapport « accablant » de 19 pages, distribué aux parlementaires 2 jours auparavant, n’est qu’une thèse de 3ème cycle publiée en 1991 par un irako-américain Ibrahim Al-Marashi, mais présentée comme un rapport britannique « irréfutable ».
Le pot aux roses est dévoilé dès le 7 février et Tony Blair a dû s’en
excuser. Précisons que Colin Powell avait déjà lu quelques jours avant
son intervention devant le Conseil de l’ONU, le rapport rédigé par
Lewis Libby, (directeur de cabinet du vice-président Dick Cheney) et
avait conclu : « c’est de la merde » ; c’est pourquoi il a exigé que
George Tenet -patron de la CIA- soit à ses côtés, pour ne pas porter
seul le chapeau…TOUT EST FAUX ! Car ces va-en-guerre mentent,
cyniquement, délibérément ; ils estiment que la fin justifie les moyens.
Et après les attentats du 11 septembre 2001, Paul Wolfowitz, numéro 2
du département de la Défense, avait déjà créé une officine chargée de
recueillir toutes les dépêches d’agences pour ne retenir et diffuser que
celles qui pouvaient amener les naïfs à croire que l’IRAK possédait des
armes de destructions massives, malgré les centaines d’inspections de
l’ONU qui prouvaient le contraire.
Paul
Wolfowitz a d’ailleurs reconnu, bien plus tard : « ce thème des armes
de destruction massive a été retenu, parce que c’était le seul sur
lequel nous pouvions tous tomber d’accord » ! ! !
Alors,
méfiez-vous du poids des mots et du choc des photos ! TOUT se manipule,
se travestit et se transforme…selon les intérêts en jeu.
Avec
le « Printemps arabe », la « Révolution de Jasmin », les manifestations
en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen, à Bahreïn, la guerre au
Mali, et maintenant la rébellion en Syrie, la « propaganda-staffel » américano-sioniste déverse ses mensonges grâce à la complicité des medias aux ordres.
En France, au mois de juin, l’Assemblée Nationale a observé une minute de silence à la mémoire de Clément Méric, « tué par le fââââchisme »…alors
même que la réalité des faits oblige aujourd’hui la classe politique,
médiatique et culturelle a reconnaître que ce militant gauchiste était
l’agresseur et qu’il est mort accidentellement. En état de légitime
défense, Estéban, la cible de Meric, croupit injustement dans les geôles
de la gueuse. Une fois encore, le Pouvoir a utilisé la désinformation
pour tromper le public.
Comme l’écrivait Paul VALERY : « Le mensonge et la crédulité s’accouplent pour former l’opinion ».