Alaric Pelletier (Voxnr)
Ainsi donc, y aurait-il dans la France d'aujourd'hui,selon Philippe Rodier (1),
un diktat intellectuel de la gauche. Autant l'écrire de suite, c'est
totalement faux : le fait fut, mais n'est plus, et ce depuis au moins
trois décennies.
Il est vrai que la gauche depuis la libération, quand bien même quelquefois éloignée du pouvoir, exerçait un magistère certain. Absente du pouvoir de 1958 à 1981, sa phraséologie, ses expressions fétiches, n'en étaient pas moins reprises alors par les responsables de la droite alors au pouvoir. C'est ainsi par exemple que Jean Lecanuet, chef de l'Udf durant les années 70, déclara que la droite allait « vider le programme commun de la gauche de sa substance ». Il entendait par là déclarer que la droite allait adopter la majorité des projets de la gauche.
Bien sur, Philippe Rodier ne se trompe pas quant au fait que les ténors de la droite furent, malgré ce qu'ils déclarèrent sur le moment pour des raisons politiciennes, qu'ils étaient favorables au mariage homosexuel. Il n'empêche, ce mariage atypique, expérimenté et légalisé dans d'autres pays d'Europe, ne concerne pas grand monde. Il ne peut à lui seul obérer le ralliement de la gauche au capitalisme triomphant : entend t-on encore à l'assemblée par exemple, prononcé par les députés de gauche ou déclarés tels, le terme de socialisme ?
L'erreur majeure de Philippe Rodier consiste à faire perdurer le référentiel droite/gauche alors que le modèle en place voit s'opposer tenants du libéralisme et ses opposants : le centre qui est constitué par l'ump, le centre stricto-sensu et le parti socialiste. Si la droite est si atone face à la gauche actuellement au pouvoir, ce n'est certes pas parce qu'elle subit un diktat mais bien parce que les mesures adoptées par l'actuel gouvernement en place, satisfont la droite.
Quant au magistère intellectuel, il n'est plus, qu'il soit de droite ou de gauche. Très longtemps les intellectuels furent en France, écoutés et l'on songe à Sartre tout particulièrement. Aujourd'hui, tel n'est plus le cas et l'individualisme, l'hédonisme ainsi que le subjectivisme ambiants ont poussé les Français à dédaigner les dires des élites fussent-elles intellectuelles à haut niveau.
Pas un hasard si les socio-psychologues considèrent que les Français ont davantage changé en trente ans qu'en deux siècles. Cette nouvelle mentalité, qui transcende les appartenances politiques est de droite, si pa droite on appelle l'individualisme. C'est ainsi qu'au collectif et à l'anticapitalisme prôné par la gauche, s'est substitué au sein de l'électorat, encore une fois y compris de gauche, l'apologie, aussi bien de l'individualisme que du libéralisme économique.
Que l'on songe aussi aux grandes grèves, d'ailleurs très soutenues par le grand public, au sein de la fonction publique, durant les années 60, 70 et 80. Où sont-elles donc passées aujourd'hui ? Qu'en reste t-il ?
Le tandem Hollande-Valls n'st-il pas le plus libéral (capitalisme donc droite de prime abord) qu'est connu la France depuis le début de la cinquième république ? Lionel Jospin (1997/2002) c'est la stabilisation de la dette. Nicolas Sarkozy (2007/2012), c'est 500 milliards de dette en plus.
Donc, quand bien même se référerait donc au repère droite/gauche à l'ancienne, que c'est désormais la droite qui mène la danse. Exemple emblématique, ce n'est pas le fait du hasard si Lionel Jospin fut absent du second tour en 2002 ou si Hollande et Valls sont si impopulaires : dans les deux cas, ils ont été ou sont abandonnés par leurs électorats de gauche, préférant l'abstention ou le soutien au front de gauche, structure dont le discours est cette fois-ci vraiment de gauche.
Mais encore une fois, sachant la victoire, tout au moins momentanée du libéralisme (initialement de droite, désormais du grand centre), faut-il se mettre à la page en abandonnant la bipartition droite/gauche obsolète (d'où le fait que droite et gauche pensent pareil) pour définitivement aller voir ailleurs.
Il est vrai que la gauche depuis la libération, quand bien même quelquefois éloignée du pouvoir, exerçait un magistère certain. Absente du pouvoir de 1958 à 1981, sa phraséologie, ses expressions fétiches, n'en étaient pas moins reprises alors par les responsables de la droite alors au pouvoir. C'est ainsi par exemple que Jean Lecanuet, chef de l'Udf durant les années 70, déclara que la droite allait « vider le programme commun de la gauche de sa substance ». Il entendait par là déclarer que la droite allait adopter la majorité des projets de la gauche.
Bien sur, Philippe Rodier ne se trompe pas quant au fait que les ténors de la droite furent, malgré ce qu'ils déclarèrent sur le moment pour des raisons politiciennes, qu'ils étaient favorables au mariage homosexuel. Il n'empêche, ce mariage atypique, expérimenté et légalisé dans d'autres pays d'Europe, ne concerne pas grand monde. Il ne peut à lui seul obérer le ralliement de la gauche au capitalisme triomphant : entend t-on encore à l'assemblée par exemple, prononcé par les députés de gauche ou déclarés tels, le terme de socialisme ?
L'erreur majeure de Philippe Rodier consiste à faire perdurer le référentiel droite/gauche alors que le modèle en place voit s'opposer tenants du libéralisme et ses opposants : le centre qui est constitué par l'ump, le centre stricto-sensu et le parti socialiste. Si la droite est si atone face à la gauche actuellement au pouvoir, ce n'est certes pas parce qu'elle subit un diktat mais bien parce que les mesures adoptées par l'actuel gouvernement en place, satisfont la droite.
Quant au magistère intellectuel, il n'est plus, qu'il soit de droite ou de gauche. Très longtemps les intellectuels furent en France, écoutés et l'on songe à Sartre tout particulièrement. Aujourd'hui, tel n'est plus le cas et l'individualisme, l'hédonisme ainsi que le subjectivisme ambiants ont poussé les Français à dédaigner les dires des élites fussent-elles intellectuelles à haut niveau.
Pas un hasard si les socio-psychologues considèrent que les Français ont davantage changé en trente ans qu'en deux siècles. Cette nouvelle mentalité, qui transcende les appartenances politiques est de droite, si pa droite on appelle l'individualisme. C'est ainsi qu'au collectif et à l'anticapitalisme prôné par la gauche, s'est substitué au sein de l'électorat, encore une fois y compris de gauche, l'apologie, aussi bien de l'individualisme que du libéralisme économique.
Que l'on songe aussi aux grandes grèves, d'ailleurs très soutenues par le grand public, au sein de la fonction publique, durant les années 60, 70 et 80. Où sont-elles donc passées aujourd'hui ? Qu'en reste t-il ?
Le tandem Hollande-Valls n'st-il pas le plus libéral (capitalisme donc droite de prime abord) qu'est connu la France depuis le début de la cinquième république ? Lionel Jospin (1997/2002) c'est la stabilisation de la dette. Nicolas Sarkozy (2007/2012), c'est 500 milliards de dette en plus.
Donc, quand bien même se référerait donc au repère droite/gauche à l'ancienne, que c'est désormais la droite qui mène la danse. Exemple emblématique, ce n'est pas le fait du hasard si Lionel Jospin fut absent du second tour en 2002 ou si Hollande et Valls sont si impopulaires : dans les deux cas, ils ont été ou sont abandonnés par leurs électorats de gauche, préférant l'abstention ou le soutien au front de gauche, structure dont le discours est cette fois-ci vraiment de gauche.
Mais encore une fois, sachant la victoire, tout au moins momentanée du libéralisme (initialement de droite, désormais du grand centre), faut-il se mettre à la page en abandonnant la bipartition droite/gauche obsolète (d'où le fait que droite et gauche pensent pareil) pour définitivement aller voir ailleurs.
Notes :
(1) http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EukuAVEplpcWwVCsas.shtml