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samedi 21 février 2015

Deutschland über alles





Deutschland über alles  Gilles Druant (Voxnr)


L’Allemagne, ce fut pendant bien longtemps, la scission d’un pays primitivement uni sous la tutelle prussienne, par l’intermédiaire de deux structures idéologiques distinctes, pour ne pas écrire opposées, que furent Rfa et Rda.

On sait la chute du mur de Berlin en 1989, conséquence de la mort, assez brutale du communisme, dont la plupart des libéraux n’imaginaient pas l’advenue.

On sait aussi le tandem Mitterrand-Kohl qui fonctionna à merveille durant les années 80, très lucide quant à la dangerosité du communisme. Cette décennie d’ailleurs vit apparaître sur la scène internationale des dirigeants occidentaux, bien décidés à ne plus laisser l’occident se laisser duper par les belles phrases soviétiques, masquant bien mal un impérialisme croissant.

Helmut Kohl, tout naturellement, entama le processus de réunification de l’Allemagne. On glosa beaucoup à l’époque, considérant majoritairement que le fait, avant finalité, prendrait des décennies. On peut et doit bien constater qu’il ‘en fut rien et que le processus de fusion se fit très rapidement. Même si la richesse des différents Länder n’est nullement la même, loin s’en faut, force est de constater que la réunification fut, encore une fois très vite, un succès.

Ce qui fut aussi beaucoup dit au début des années 90, c’est que François Mitterrand freina cette réunification allemande. Il s’en expliqua alors devant des journalistes dans le cadre d’une émission télévisuelle, précisant bien qu’après tout il était français et que cette réunification ne le concernait pas directement. Il faut bien reconnaitre que François Mitterrand fut le dernier président français, remplacé par la suite par des occidentaux (Sarkozy, Hollande et à un degré moindre Chirac). Ce dont avait conscience François Mitterrand, c’est qu’une Allemagne réunifiée, c’était 80 millions d’habitants face aux seuls 60 millions de Français. De faction, la réunification allemande marqua la fin du leadership français en Europe.

Aujourd’hui le fait est de plus en plus flagrant et on constate, aussi bien pour le fait ukrainien que pour la Grèce, c’est l’Allemagne qui fait la pluie et le beau temps. Cela n’empêche nullement dirigeants britanniques et français de s’exprimer mais on constate bien que c’est au final l’Allemagne qui décide et conclut. Si on sait que Nicolas Sarkozy fait figure de battant, on se souvient que c’est Angela Merkel qui menait le bal alors que l’actuel président de l’Ump était président. Le fait n’est donc nullement nouveau mais on peut déjà prendre conscience qu’il va crescendo.

Fatalement donc, et c’est là une des conséquences de la fin du soviétisme, l’Europe d’aujourd’hui, est désormais dirigée par l’Allemagne. Une fois de plus, cette facette, il en est d’autres, nous montre le réel déclin français. Et il semble que nos compatriotes n’est pas encore bien perçu le fait. On ne peut que le regretter.