Gilles Druant (Voxnr)
Officiellement et sachant le droit
constitutionnel, la France dispose d'une structure républicaine.
Cinquième du nom, elle commence en 1958 suite au retour au pouvoir du
générale de Gaulle.
Depuis près de soixante ans, les modifications constitutionnelles n'ont pas manqué, certaines pérennes, d'autres pas. On peut citer par exemple le passage du septennat au quinquennat ou, autre exemple, l'élection du président de la république au suffrage universel, voire l'adoption de la proportionnelle qui, elle, n'a pas duré.
Bien évidemment, nos compatriotes ne se définissent pas comme opposés à la république, pour une immense majorité d'entre eux. Même les hommes politiques continuent de se définir républicains et donc de célébrer la république.
Cependant, suite au changement de paradigme psychologique inhérent à la postmodernité, la république a pourtant régressé dans les esprits, laissant une place de plus en plus grande à la démocratie libérale. On a tort d'assimiler les deux structures l'une à l'autre alors qu'elles sot radicalement différentes. C'est ainsi que la république insiste sur le collectif mais aussi le devoir, là où la démocratie libérale met en exergue l'individualisme et le communautarisme. Fatalement donc, avec le subjectivisme et l'hypertrophie des droits qui caractérise la postmodernité, la démocratie libérale ne pouvait que prendre l'ascendant sur la république, aujourd'hui, dans les faits, rejetée inconsciemment par nos contemporains.
Un exemple de ce primat de la démocratie libérale sur la république est l'attention marquée que porte la classe politique aux réunions communautaires, ces dernières toujours plus avides d'obtenir toujours plus d'avantages de la part des pouvoirs publics. Ainsi par exemple, le très récent dîner du Crif où la classe politique fut présente en masse. Ce dîner se traduisit par 200 personnalités présentes et 700 invités.
Citons, Claude Bartolone, Laurent Fabius, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Anne Hidalgo, Alain Juppé, Jean-Paul Huchon, Nathalie Kosciusco-Morizet, Valérie Pécresse, Jean-Vincent Placé, Fleur Pellerin, Bernard Cazeneuve, Jack Lang et madame, Julien Dray, Hervé Mariton, Audrey Pulvar, Etienne Mougeotte … et tant d'autres dont le bras droit de Françaois Bayrou qui avait pourtant déclaré fuir les communautarismes ...
On comprendra pourquoi de telles réunions devraient justement être snobées par le monde politique, justement en raison de l'esprit républicain. Dans le cadre de la République justement, il n'y a pas de place pour les communautarismes et la soumission des politiques à leurs desiderata divers. Nous en sommes aujourd'hui très loin. C'est ainsi aujourd'hui que les minorités, très organisées il faut le remarquer, pèsent davantage que la majorité. Non seulement le bien commun n'est plus, mais l'intérêt général non plus. Voilà qui nous montre, si besoin en était, la suprématie de la démocratie libérale, sur la République dont on peut affirmer qu'aujourd'hui, elle est morte.
Depuis près de soixante ans, les modifications constitutionnelles n'ont pas manqué, certaines pérennes, d'autres pas. On peut citer par exemple le passage du septennat au quinquennat ou, autre exemple, l'élection du président de la république au suffrage universel, voire l'adoption de la proportionnelle qui, elle, n'a pas duré.
Bien évidemment, nos compatriotes ne se définissent pas comme opposés à la république, pour une immense majorité d'entre eux. Même les hommes politiques continuent de se définir républicains et donc de célébrer la république.
Cependant, suite au changement de paradigme psychologique inhérent à la postmodernité, la république a pourtant régressé dans les esprits, laissant une place de plus en plus grande à la démocratie libérale. On a tort d'assimiler les deux structures l'une à l'autre alors qu'elles sot radicalement différentes. C'est ainsi que la république insiste sur le collectif mais aussi le devoir, là où la démocratie libérale met en exergue l'individualisme et le communautarisme. Fatalement donc, avec le subjectivisme et l'hypertrophie des droits qui caractérise la postmodernité, la démocratie libérale ne pouvait que prendre l'ascendant sur la république, aujourd'hui, dans les faits, rejetée inconsciemment par nos contemporains.
Un exemple de ce primat de la démocratie libérale sur la république est l'attention marquée que porte la classe politique aux réunions communautaires, ces dernières toujours plus avides d'obtenir toujours plus d'avantages de la part des pouvoirs publics. Ainsi par exemple, le très récent dîner du Crif où la classe politique fut présente en masse. Ce dîner se traduisit par 200 personnalités présentes et 700 invités.
Citons, Claude Bartolone, Laurent Fabius, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Anne Hidalgo, Alain Juppé, Jean-Paul Huchon, Nathalie Kosciusco-Morizet, Valérie Pécresse, Jean-Vincent Placé, Fleur Pellerin, Bernard Cazeneuve, Jack Lang et madame, Julien Dray, Hervé Mariton, Audrey Pulvar, Etienne Mougeotte … et tant d'autres dont le bras droit de Françaois Bayrou qui avait pourtant déclaré fuir les communautarismes ...
On comprendra pourquoi de telles réunions devraient justement être snobées par le monde politique, justement en raison de l'esprit républicain. Dans le cadre de la République justement, il n'y a pas de place pour les communautarismes et la soumission des politiques à leurs desiderata divers. Nous en sommes aujourd'hui très loin. C'est ainsi aujourd'hui que les minorités, très organisées il faut le remarquer, pèsent davantage que la majorité. Non seulement le bien commun n'est plus, mais l'intérêt général non plus. Voilà qui nous montre, si besoin en était, la suprématie de la démocratie libérale, sur la République dont on peut affirmer qu'aujourd'hui, elle est morte.