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dimanche 17 février 2019

Dionysos Andronis - Le Prince du Cœur (2010) une bande dessinée de Jean-Louis Costes

 Le Prince du Cœur (2010) une bande dessinée de Jean-Louis Costes

 

             Ce quatrième livre de Jean-Louis Costes n’est pas un roman mais sa première bande dessinée. Comme tous les Grands Auteurs, Costes revient sur ses inquiétudes métaphysiques, spirituelles et religieuses, mises cette fois en couleurs et en papier. On se souvient très bien de ses procès anciens couronnés de succès. C’étaient les vers de ses chansons qui l’avaient à cette époque mis en cause contre le sionisme français et international. Ici, pour une millième fois dans ses champs de création, l’auteur utilise l’ironie contre toutes les religions, la chrétienne servant d’exemple.

 
                Le style de ses peintures demeure primitif, comme dans tous ses autres domaines de création. La fiction de sa bande dessinée est courte mais dense, puisqu’il s’agit d’une cauchemar d’adulte en forme d’un cauchemar d’enfant. Le héros nous raconte sa naissance avec le spectre du crucifié qui l’a toujours suivi partout. A cause de la peur par l’image du supplicié, l’enfant fait des cauchemars et il sera puni par ses parents d’avoir sailli ses sous-vêtements. L’enfant rêve qu’il devient esclave au pays de dieu, qu’il devient purifié et qu’il se met à aimer dieu. Mais ce destin se brise quand le Diable vient posséder son âme.
                Parallèlement au rock, il devient agressif avec ses profs du lycée et avec ses parents, tous les deux incarnant le pouvoir. Il massacre ses parents (ndlr, dans son roman « Un bunker en banlieue » il tue sa fille) et ses camarades de classe avant de prendre l’avion et de « raser la cité du fric et du crime » (page 40). C’est ainsi qu’il devient «le Prince du Cœur ». Il arrive au désert pour se rendre compte que le crucifié vient derrière lui. Le désert devient un paradis africain avec des femmes nues mais ce bonheur sera très bref puisque la sécheresse frappe. Pour survivre, il dévore sa femme mais il retrouve le crucifié dans son sexe et il décide alors de revenir à la ville et aux bidonvilles des putes et des dealers. Hanté par l’image du Christ, le héros croisera le Satan et il nous écrira « je suis Satan». C’est le bon moment à vous raconter que simultanément à cette première bande dessinée de, nous aussi avions choisi, par télépathie avec Costes, d’aborder la même thématique du Satan pour notre dernier film. Et c’est à Costes que nous avions envoyé un premier exemplaire. 

 
             Nous n’allons pas vous révéler la fin de l’histoire mais nous allons seulement ajouter que cette bande dessinée primitive a vraiment une fraîcheur et un souffle mystique exemplaire qui nous donne la force de s’élever, pas vers le ciel des religions mais vers le ciel des artistes doués.


                                      écrit par Dionysos Andronis