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mercredi 20 décembre 2017

La crise des Rohingyas a brusquement éclaté dans les médiats occidentaux

Une crise humanitaire de plus, penseront certains. Avec le déclin de l’État islamique nous pourrons nous remettre de la crise syrienne de l’an dernier et être disponibles pour la « saveur du mois ». Les cyniques diront que les crises humanitaires se succèdent plus vite que les employés du mois dans une chaîne de restauration rapide bien connue.

Membres de l’organisation terroriste « Armée du salut des Rohingya de l’Arakan » (ARSA) dont les dirigeants Rohingyas vivent en Arabie Saoudite…

L’attention accordée aux Rohingyas, minorité musulmane du Myanmar (l’ex-Birmanie) victime de sévices imposés par l’armée birmane et d’épuration ethnique selon certains, est à comparer à celle que reçoivent ou que n’ont jamais reçu les Karens du même pays. L’armée birmane avait rodé pendant des années ses mécanismes répressifs contre les Karens.
Les Karens, minorité ethnico-linguistique du Myanmar, comptent malheureusement de nombreux Chrétiens dans ses rangs. La crise des Rohingyas permet de crever une tenace baudruche; celle du pacifisme des bouddhistes. Pas d’amalgame, la crise birmane ne prouve pas que tous les bouddhistes soient belliqueux, elle démontre que lorsque des intérêts ethniques et étatiques sont en cause, les bouddhistes ne se comportent pas différemment des autres communautés religieuses du monde. Le premier État raélien nous en donnera la preuve. Les Karens se battent depuis des années pour obtenir une plus  grande autonomie face aux exactions de l’État birman.

Soldats de « l’Armée Karen de libération nationale » (KNLA), branche militaire de l’Union nationale karen, qui milite pour l’auto-détermination du peuple karen de Birmanie

La National Karen Union (NKU) le bras politique des Karens, œuvre à la constitution du Kawthoolei, un état karen. Les Karens, n’a pas attiré l’attention des pays occidentaux.
Les Karens se battent depuis des années pour obtenir une plus grande autonomie face aux assauts répétés de l’armée birmane. Il y a un schéma récurrent (un pattern) chez Justin Trudeau, tout le monde passe après les musulmans. Dans la crise syrienne, Les Canadiens attendent encore les premiers mots de sympathie de Justin à l’endroit des Chrétiens d’Orient. Pas de sympathie pour les Chrétiens d’Orient, peut-être n’a-t-il pas de costume de melkite ou de chrétien chaldéen dans sa garde-robe [la remarque sur Justin Trudeau, Premier Ministre du Canada, est parfaitement valable pour Emmanuel Macron qui ne détonnera pas dans le rôle]. Parions que nous attendrons encore longtemps, il y a des musulmans dans la file. Un exode de Rohingyas chez-nous est-il à craindre, aucun risque, nous n’avons pas de frontières communes avec le Myanmar, comme avec la Syrie et Haïti…

Rock Toussignant

Source : Le Harfang (Magazine de la fédération des Québécois de souche), vol. 6, n° 2, Décembre 2017 / Janvier 2018. Achat et abonnement : Le Harfang

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