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jeudi 23 mai 2019

Nasrallah sur Israël / Poutine célèbre 1945 / Autocensure de l'ONU sur Israël / Nouvelle censure sur Facebook










Facebook supprime le compte Sayed Hasan et toutes ses pages

Au mois de janvier, Facebook a procédé à la suppression de ma page Resistance News Unfiltered (plus de 6000 abonnés), qui diffusait mes contenus anti-sionistes et anti-impérialistes traduits en anglais (discours de Hassan Nasrallah, Bachar al-Assad, Vladimir Poutine, Ali Khamenei, articles de Norman Finkelstein ou Jonathan Cook, etc.).  
Ce jour, le 18 mai 2019, Facebook a supprimé ma page Le Cri des peuples (plus de 9000 abonnés, encore visible en cache) qui les diffusait en français et ma [http://Avec l'approche de l'annonce de l'Accord du siècle censé liquider définitivement la cause palestinienne, de nouvelles suppressions sont à craindre à l'avenir.]page en anglais que je venais de recréer. Mon compte personnel lui-même a été supprimé, sans qu'il n'en reste aucune trace (même mes amis ne peuvent plus me retrouver dans leur liste de contacts). Et tout cela a sans la moindre notification ou explication, ni même aucun avertissement préalable.
La boucle est bouclée : après avoir été déclaré persona non grata sur Youtube (suppression de ma chaîne de près de 10 000 abonnés et plus de 6 millions de vues en décembre 2017), Hassan Nasrallah est donc définitivement banni de Facebook.


Cette censure ne fait que confirmer l'importance de ce travail, que je poursuivrai bien évidemment. Afin de ne dépendre d'aucune plate-forme, je viens de créer un site, lecridespeuples.fr, en cours d'édition, qui deviendra mon site principal. En attendant, mes publications resteront accessibles en français sur mon blog sayed7asan.blogspot.frPour recevoir directement mes nouvelles publications par e-mail, inscrivez-vous ici.
Mes vidéos seront toujours publiées sur Vimeo ainsi que sur VKontakte. Je peux être suivi sur mon compte Twitter. Et vous pouvez toujours soutenir mon travail sur Paypal.
Je renonce à recréer des comptes Facebook ou Youtube, mais j'invite à y republier mes publications au maximum. Je diffuserai mes prochaines publications sur la page VKontakte que je viens de créer.
Avec l'approche de l'annonce de l'Accord du siècle censé liquider définitivement la cause palestinienne, de nouvelles suppressions sont à craindre. Si je disparais des radars, je me rabattrai sur VKontakte et Rutube. Je reste joignable par mail (7asan.saleh@gmail.com ou sayed7asan@unseen.is).
Tout ayant été dit à ce sujet dans deux articles précédents (Kafka 2.0 : comment s’exerce la censure politique sur Youtube, La liberté d’expression, Hassan Nasrallah et autres victimes de la censure sur Internet), je conclurai seulement avec le commentaire de Norman Finkelstein qui avait publié cette déclaration de soutien lors de la suppression de ma page en anglais :
« Il est scandaleux que les discours de Hassan Nasrallah soient interdits sur Youtube [et Facebook]. Quoi que l'on pense de sa politique, il ne fait aucun doute que Nasrallah compte parmi les observateurs politiques les plus sagaces et les plus sérieux au monde aujourd’hui. Les dirigeants israéliens scrutent attentivement le moindre mot de Nasrallah. Pourquoi le public se voit-il refuser ce droit ? On ne peut s'empêcher de se demander si les discours de Nasrallah ne sont pas censurés simplement car il ne correspond pas au stéréotype du dirigeant arabe dégénéré, ignorant et fanfaron. Il semble que les médias et réseaux sociaux occidentaux ne soient pas encore prêts pour un dirigeant arabe digne tant dans sa personne que dans son esprit. »
L'Intifada en ligne à laquelle a appelé Hassan Nasrallah continue. Comme il ne cesse de le répéter depuis le 25 mai 2000, le temps des victoires est venu, et le temps des défaites est bel et bien révolu !

Sayed Hasan

« Chaque somme compte, car un peu d'argent ici ou là, c'est comme des gouttes d'eau qui peuvent devenir des rivières, des fleuves ou des océans... » Hassan Nasrallah

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Hassan Nasrallah : si l'armée israélienne attaque le Liban, elle sera annihilée devant les caméras du monde entier

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 2 mai 2019, à l'occasion de la commémoration du martyre du Commandant Mostapha Badreddine dit 'Zulfiqar', tué en Syrie en mai 2016.

Traduction : lecridespeuples.fr


Transcription :

[...] La première question que je vais évoquer est celle d'Israël. J'ai deux points à aborder au sujet d'Israël. 

Premier point : il y a aujourd'hui une atmosphère (de peur) dans notre pays, entretenue publiquement et secrètement par les Etats-Unis, certains pays européens et certains pays du Golfe, ainsi que certains médias arabes et du Golfe, à savoir les affirmations répétées... Parfois, ces propos me sont attribués, et lorsque je les nie, ils cessent de me les attribuer mais les colportent eux-mêmes – certains journalistes, médias, de (prétendues) fuites et analyses, etc. Je veux parler de la menace permanente d'une guerre (israélienne) contre le Liban. (A en croire ces journalistes), Israël est sur le point d'attaquer, Israël veut lancer une guerre, Israël va détruire le pays, faites attention ô les Libanais, etc.
A quoi vise cette intimidation permanente ? A contraindre (les Libanais) à supprimer les causes susceptibles de pousser Israël à une guerre. Il ne s'agit pas seulement de déclarations médiatiques, politiques ou diplomatiques constituant une simple guerre psychologique ambiante. Je tiens aujourd'hui à déclarer aux Libanais et à tous ceux qui s'intéressent à la situation au Liban : en ce qui concerne (l'ennemi) israélien, toute (cette campagne d'intimidation) a un but, et je vais indiquer ce but.

Cette intimidation (permanente) constitue une vaste guerre psychologique, politique, diplomatique à travers les Etats et les ambassades et médiatique, visant à faire pression sur le gouvernement libanais, les responsables libanais et le peuple libanais, afin qu'ils se soumettent et fassent des concessions. Comme vous le savez, Pompeo est venu, et avant lui [David] Satterfield, et avant lui David Hill, et avant lui [Frederick] Hoff, et qui sais-je encore, (pour évoquer) la question de la frontière terrestre (entre le Liban et la Palestine occupée). Et il y a des zones très sensibles à la frontière terrestre, très sensibles au sens stratégique. Il y a (aussi) une dispute quant à la frontière maritime. La question de la frontière maritime n'est pas seulement une question (de quantité) d'eau et d'étendue géographique, mais elle concerne les ressources en pétrole et en gaz qui y sont supposées présentes.

Nous avons donc : 

1/ La question de la frontière terrestre, qui doit être résolue, via des négociations naturellement.

2/ La frontière maritime, et la question du gaz et du pétrole, qui doit être tranchée entre le Liban et Israël.

3/ La question des fermes de Chebaa (territoire libanais occupé par Israël) : après que M. Trump ait accordé ce qu'il ne possède pas, à savoir le Golan, à qui ne le mérite pas, à savoir Israël, il reste la question des fermes de Chebaa qui est le troisième point (contentieux).

4/ La question de la force et de la puissance du Liban, incarnée par (l'équation) Armée-Peuple-Résistance, et dans cette équation, c'est la Résistance qui est ciblée tout particulièrement. La Résistance est visée tout particulièrement.

En somme, (le message de ces intimidations est le suivant) : « Si vous ne voulez pas qu'Israël vous envahisse, vous devez vous couper la main. Vous devez vous débarrasser de votre élément de force. Vous devez abandonner la capacité de dissuasion que vous, Libanais, possédez face à Israël. » Et c'est pour cela que vont et viennent les ambassadeurs, Pompeo et tout le monde pour parler d'une seule chose : les missiles de la Résistance. Car le véritable problème pour Israël est notamment les missiles de la Résistance.

Donc dans quel cadre s'inscrivent ces intimidations aujourd'hui ? « Attention, si vous ne faites pas de concessions sur vos frontières (terrestres), si vous n'acceptez pas ce qu'on vous accordera comme frontière maritime, si vous n'oubliez pas les fermes de Chebaa, si vous ne réglez pas le problème de la Résistance, des armes de la Résistance et des missiles de la Résistance, Israël va vous tomber dessus.
» Telle est la teneur du message qu'on nous adresse en boucle  depuis des semaines et des mois, et qui se poursuit.

Permettez-moi de réagir brièvement à cela, même si aujourd'hui, je ne veux pas faire d'évaluation (détaillée) de la situation, mais il me suffit de déclarer ceci : ô mes frères, ô (peuple) libanais, ne laissez personne vous intimider ou mener de guerre psychologique contre vous. Vous n'êtes pas faibles. Le Liban est fort, via son armée, son peuple et sa Résistance. Le Liban possède une très grande force, une force véritable qui n'est pas une simple force d'apparat. Nous ne donnons pas du tout dans les parades (militaires), moins que quiconque. Nous ne faisons pas de manifestation de force. Nous sommes une force véritable et sérieuse.

Lorsque nous considérons les débats en cours au sein de l'entité ennemie, nous voyons que les grands experts militaires israéliens, bien qu'ils soulignent les nombreux points de force d'Israël, soulignent (également) leurs gros points de faiblesse, qui sont nombreux et mortels. Et du côté libanais, pour être réalistes, il faut reconnaître que le Liban a de nombreux points de faiblesse, mais il a également de nombreux points de force de toute première importance, mortels et décisifs (face à Israël). Il faut prendre cela en considération.

Aujourd'hui, la a Résistance (reste puissante) malgré toutes les sanctions (imposées à l'Axe de la Résistance) et toutes les difficultés rencontrées, mais depuis bien longtemps, tout cela a été vain, et (nos ennemis) ont été incapables d'entamer la force, les capacités et l'état de mobilisation (permanente) de la Résistance au Liban. Et c'est pourquoi il n'y a pas lieu (pour quelque libanais que ce soit) de se soumettre, d'avoir peur, etc.

Cet Israël voudrait lancer une guerre (contre nous) ? Qu'ils viennent donc ! Qu'ils viennent donc, (s'ils l'osent) ! Pour qu'Israël puisse lancer une guerre contre le Liban, tous (les dirigeants politiques et militaires) en Israël sont unanimes pour dire que cette guerre devra être rapide et brève, décisive, et déboucher sur une victoire claire et sans appel (pour Israël). Comment un tel résultat pourra-t-il être obtenu ? Qui pourra réaliser une telle chose ? Qui donc ? Ce temps est révolu.

Aujourd'hui, je peux rappeler une nouvelle fois et confirmer... Je ne vais pas parler à nouveau (en détail) des points de faiblesse de l'ennemi, de l'ammoniaque à Haïfa, ou d'autre chose encore à Haïfa qui a été révélé dernièrement, et qui, s'il était frappé par un seul de nos missiles, ferait encore plus de dégâts qu'un missile sur les entrepôts d'ammoniaque de Haïfa... Je ne vais pas parler de la puissance de feu et de la capacité balistique du Hezbollah, etc., etc., etc. Il y a un développement très important dont Israël ne cesse de débattre, à savoir de la capacité terrestre offensive et défensive du Hezbollah. Notre Résistance possède certes la capacité d'envahir la Galilée, et même l'ennemi (israélien) le reconnaît. Mais je ne veux pas parler de ce point aujourd'hui, je ne parle que du minimum, le minimum absolu de nos capacités, et je vous affirme qu'Israël le prend parfaitement en compte dans ses calculs.

Cet Israël qui a peur de s'aventurer à Gaza, alors que Gaza est assiégée de toutes parts, et exposée de toutes parts, cet Israël oserait entrer au Sud (du Liban) ? Ils oseraient envahir le Sud ? S'ils veulent envahir (le Sud-Liban), ils ne pourront le faire qu'avec des bataillons et des brigades (entiers). Aujourd'hui, à l'occasion de la commémoration annuelle du Commandant martyr Sayed Badr al-Dine, je vous réaffirme, au nom de vos frères et de vos fils de la Résistance Islamique (Hezbollah), et c'est là une promesse catégorique et (absolument) certaine : les brigades et les bataillons qui auront l'idée d'entrer au Sud-Liban seront détruits et annihilés, et les chaînes de télévision du monde entier diffuseront ce spectacle, avec la grâce de Dieu !

[Audience : A ton service, ô Nasrallah !]

Par le passé, Yithzak Rabin, qui est un Premier ministre historique, et qui avait été Ministre de la Défense, c'est-à-dire Ministre de la Guerre, et chef d'état-major, un dirigeant historique dans la mémoire collective de l'entité israélienne, que disait-il après l'an 2000 ?... Pardon, avant (2000). Il disait : « Lorsqu'on regarde le Sud du Liban, on y voit des montagnes, des collines, des vallées et des villages complètement paisibles, mais on ne sait pas ce qui se cache dans et derrière ces montagnes, ces collines, ces vallées, ces villages, ces maisons et ces sentiers paisibles (en apparence). Et on ne peut donc pas y s'y aventurer. » Pourquoi est-ce qu'ils ne pouvaient pas s'y aventurer ? Car le temps ou un simple groupe de musique israélien pouvait occuper le Liban est révolu, ô Libanais ! Et après toutes ces longues expériences, vous devez en être convaincus !

Il y a encore des gens au Liban qui vivent encore dans la culture et les sentiments de faiblesse et d'incapacité face à Israël. Ces gens-là sont effectivement prêts à se soumettre (aux diktats américano-israéliens). Quant à ceux qui ont confiance en leur Dieu, en leur peuple, en leur armée, en leur Résistance et en leur capacité d'infliger des défaites historiques à l'ennemi, ils n'ont pas le droit de se soumettre, de céder le moindre pouce de terre ou grain de sable (de leur territoire), ni, comme le dit le Professeur Nabih Berri, Président de la Chambre des Députés, de céder le moindre verre d'eau (de leurs eaux territoriales), ni de céder le moindre pan de la dignité nationale, ni quoi que ce soit qui touche à notre souveraineté. C'est lorsque nous avons la conviction d'être forts et puissants que nous pouvons œuvrer diligemment à obtenir les droits (territoriaux et maritimes) du Liban. [...]

Deuxième partie sur les fermes de Chebaa à venir.

« Chaque somme compte, car un peu d'argent ici ou là, c'est comme des gouttes d'eau qui peuvent devenir des rivières, des fleuves ou des océans... » Hassan Nasrallah
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Hassan Nasrallah : le Hezbollah libèrera les fermes de Chebaa et tous les territoires occupés par Israël

Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 2 mai 2019, à l'occasion de la commémoration du martyre du Commandant Mostapha Badreddine dit 'Zulfiqar', tué en Syrie en mai 2016.

Traduction : lecridespeuples.fr


Transcription :

[...] Mon deuxième point au sujet de la question libano-israélienne consiste en un bref commentaire sur les fermes de Chebaa (territoire libanais occupé). 
En guise de rappel, au soir de la Libération du (24 mai) 2000, car ce débat était déjà présent à l'époque, et je me souviens d'avoir prononcé un discours et d'avoir déclaré que suite à nos discussions internes au Hezbollah, et à nos consultations avec le reste de nos amis et alliés, j'ai alors déclaré que la question de la détermination des limites du territoire libanais était du ressort de l'Etat. Ce n'est pas à nous, le Hezbollah, ou à tel parti, mouvement ou courant de décréter que tel territoire est libanais, et d'engager tout le Liban (dans ses revendications territoriales), ou de décréter que tel territoire n'est pas libanais, et d'engager tout le Liban. Tout territoire que l'Etat libanais considère comme appartenant au Liban, la Résistance est engagée pour ce territoire occupé et considère qu'il est de sa responsabilité de le libérer. Vous vous souvenez ? C'est ce que j'ai déclaré en 2000. Et de longues années se sont écoulées depuis.
Bien sûr, ce jour-là, la question des fermes de Chebaa avait été soulevée : étaient-elles libanaises ou non ? D'autres personnes, dont nous, nos frères du mouvement Amal et certaines forces nationales nous sommes engagés aux côtés des habitants des 7 villages, dont je vous rappelle le nom : Salha, Hounine, Kades, Melkiyé, Ibl al-Qamah, Tarbikha, Nabi Yusha'. Voilà les 7 villages.

Et nous avons également des villages frontaliers au Sud, comme Blida, Meiss-al-Jabal, lorsqu'ils ont tracé les frontières... Et qui a tracé ces frontières ? Les Libanais ? Les Palestiniens ? (Bien sûr que) non ! Ce sont les Anglais et les Français (Sykes-Picot) qui sont venus tracer les frontières, et en plus des 7 villages, des dizaines de milliers de dounams (unités de 1000 m²) qui appartiennent aux habitants de ces villages frontaliers. Ces terres sont libanaises, et les 7 villages sont des terres libanaises. 

[En 2000], nous avons déclaré que les 7 villages étaient des terres libanaises. Bien sûr, le gouvernement libanais d'alors n'a pas soutenu cette position, la majorité de la Chambre des députés non plus, et c'est pour cela que nous n'avons pas dit que les 7 villages étant libanais, nous allions les libérer par la force, malgré l'opposition de l'Etat et du gouvernement, et malgré les divergences existant à ce sujet, non. Nous avons dit qu'il n'y avait pas de problème (pour le moment). 
Maintenant, si vous nous demandez notre avis, nous avons la certitude que les 7 villages sont libanais. Et nous avons l'intime conviction que les villages libanais frontaliers ont des dizaines de milliers de dounams de terres agricoles occupées par Israël, de l'autre côté de cette frontière reconnue par la communauté internationale. Mais puisque l'Etat n'a pas soutenu cette position, nous l'avons laissée de côté. Elle reste présente dans notre culture et dans notre héritage. Mais même dans nos usages, nous n'en parlons pas dans nos discours politiques, ni beaucoup ni peu. Nous l'avons laissé (de côté) pour l'avenir.

En fin de compte, en ce qui nous concerne, cela n'entraîne pas pour nous une contradiction de nos principes ou une crise culturelle, car de mon point de vue, que les 7 villages soient libanais ou palestiniens, ils restent un territoire occupé, appartenant à nos peuples (arabes) et à notre Communauté (musulmane). C'est NOTRE territoire, qu'on le considère libanais ou palestinien.

Quant à la question des fermes de Chebaa, l'Etat libanais et le gouvernement libanais ont déclaré depuis 2000 que c'était un territoire libanais, rappelant cela dans le Communiqué ministériel, et la Chambre des Députés accorde sa confiance au gouvernement sur cette base. Depuis 2000 et jusqu'à ce jour [Rires], ce point est rappelé (et confirmé).

Il est vrai qu'à la table des négociations, on en débat. Il est vrai que certaines personnes disent oui un jour, et non un autre jour, etc. Mais une chose est résolue et définitivement réglée : l'Etat libanais considère que les fermes de Chebaa sont des terres libanaises. La question est réglée. 

Maintenant, en ce qui nous concerne en tant que Résistance, tant que l'Etat libanais, le gouvernement libanais et la Chambre des députés libanaise, c'est-à-dire l'Etat dans toutes ses institutions, considèrent que les fermes de Chebaa sont des terres libanaises, que les fermes de Chebaa sont des terres libanaises – je me répète pour que ça soit bien clair [Rires]... En ce qui nous concerne en tant que Résistance, nous n'avons pas de problème : cette question est définitivement réglée. 
Et par conséquent, quiconque considérait que ce territoire était libanais et déclare qu'il a changé d'avis (et le considère non-libanais), ou qui considérait ce territoire comme non-libanais mais déclare qu'il a changé d'avis (et le considère libanais), cela n'accélère ni ne ralentit rien du tout (cela ne change rien pour nous), et son propos n'a absolument aucune valeur, ce ne sont des propos en l'air. Qu'ils disent ce qu'ils veulent [Walid Joumblatt, leader druze libanais, a déclaré le 25 avril que les fermes de Chebaa n'étaient pas libanaises]. Cela n'accélère ni ne ralentit rien, et par conséquent, les fermes de Chebaa, en ce qui nous concerne, puisque l'Etat libanais déclare qu'elles sont libanaises... 
Que nous disions que c'est un territoire libanais, syrien ou palestinien, c'est notre territoire, celui de nos peuples, de notre Communauté, de nos familles... Mais du fait de la situation durant les dernières décennies et que les frontières engagent différentes responsabilités, du moment que l'Etat libanais déclare que les fermes de Chebaa sont libanaises, les fermes de Chebaa sont libanaises ! Et la Résistance prendra la responsabilité, aux côtés de l'Etat et du peuple libanais, de libérer les fermes de Chebaa, les collines de Kafar Chouba, et la partie libanaise du village de Ghajar.

Et si vous le souhaitez, nous n'avons pas de problème à débattre de la question des 7 villages et des dizaines de milliers de dounams (de terres agricoles) appartenant à nos familles des villages frontaliers qui sont occupées par Israël.
[...]

« Chaque somme compte, car un peu d'argent ici ou là, c'est comme des gouttes d'eau qui peuvent devenir des rivières, des fleuves ou des océans... » Hassan Nasrallah
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L’ONU censure la publication d'une liste noire des entreprises implantées dans les territoires occupés

Par Jonathan Cook
 

Traduction : lecridespeuples.fr

L’Organisation des Nations Unies a reporté pour la troisième fois la semaine dernière la publication d’une liste noire des entreprises israéliennes et internationales [américaines, françaises, allemandes, britanniques et hollandaises] qui profitent directement des colonies de peuplement illégales établies par Israël dans les territoires occupés.

L'organisme international subissait d'énormes pressions pour garder la base de données secrète, après qu'un intense lobbying ait été exercé en coulisses par Israël, les États-Unis et de nombreuses entreprises parmi les 206 qui étaient sur le point d'être nommées.

Les responsables de l'ONU ont suggéré qu'ils pourraient rendre publique la liste dans quelques mois.

Mais aucun progrès n’ayant été réalisé depuis que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a demandé l’établissement de cette base de données début 2016, les dirigeants palestiniens craignent de plus en plus qu’elle ait été définitivement enterrée.

C'était exactement ce qu'Israël espérait. Lorsque des efforts ont été déployés pour la publication de la liste en 2017, Danny Danon, ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, a averti : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que cette liste ne voie jamais le jour. »

Il a ajouté que pénaliser les colonies était « une expression de l'antisémitisme moderne ».

Israël et les États-Unis se sont tous deux retirés du Conseil des droits de l'homme l'année dernière, affirmant qu'Israël y était discriminé.

Israël a de bonnes raisons de craindre une plus grande transparence. Une mauvaise publicité conduirait probablement beaucoup de ces entreprises, dont certaines sont de premier plan, à cesser leurs activités dans les colonies, craignant une réaction brutale des consommateurs et le retrait des investissements des organisations religieuses et des fonds de pension.

L'ONU aurait déjà averti Coca-Cola, les produits pharmaceutiques Teva, la société d'électronique de défense Elbit Systems et Africa Israel Investments de leur inclusion probable dans cette liste. Les entreprises de télécommunications et de services publics israéliennes sont particulièrement exposées, car les réseaux desservant les colonies sont intégrés à ceux en Israël.

Si la Cour pénale internationale de La Haye finissait par ouvrir une enquête pour déterminer si les colonies constituaient un crime de guerre, comme l'exigent les dirigeants palestiniens, ces entreprises risqueraient en plus d'être exposées à des poursuites judiciaires.

L'exode de ces entreprises de Cisjordanie rendrait beaucoup plus difficile pour Israël de maintenir ses colonies sur des terres palestiniennes volées. En conséquence, les efforts visant à faire avancer le projet d’État palestinien seraient renforcés.

Contrairement à ce que l’on pense généralement,
de nombreuses colonies sont devenues de grandes villes. Leurs habitants attendent tout le confort de la vie moderne, des succursales de banque locales aux établissements de restauration rapide, en passant par les grandes chaînes de vêtements.

Aujourd’hui, une proportion importante des 750 000 colons israéliens comprennent à peine que leurs communautés violent le droit international.

Les colonies sont également progressivement intégrées à l’économie mondiale, comme l’a souligné un conflit l’année dernière lorsque Airbnb, un site internet de réservation d’hébergements, a annoncé son intention de déréférencer les offres de location des colonies de Cisjordanie.

La société cherchait peut-être à éviter d’être incluse dans la liste noire de l'ONU, mais cette action a subi une vive réaction de la part des partisans d’Israël.

Ce mois-ci, l’État du Texas a approuvé une interdiction de tous les contrats avec Airbnb, arguant que l’action de la société en ligne était « antisémite ».

Comme les deux parties le comprennent bien, la publication de la liste noire serait lourde de conséquences.

Si Israël et les États-Unis réussissent et que les sociétés occidentales restent libres d’ignorer la dépossession et les souffrances des Palestiniens, les colonies s’enracineront encore plus profondément dans la Cisjordanie. L’occupation israélienne deviendra de plus en plus irréversible et la perspective d’un État palestinien de plus en plus éloignée.

Un rapport de 2013 sur les liens entre les grandes entreprises et les colonies de peuplement a établi que l'impact sur les droits des Palestiniens était « envahissant et dévastateur ».

Malheureusement, la lâcheté des dirigeants de l’ONU sur ce qui devrait être une affaire simple – les colonies violent clairement le droit international, et les entreprises internationales ne doivent pas être complices de telles actions criminelles – s’inscrit dans une tendance claire.

A maintes reprises, Israël a exercé de fortes pressions sur l'ONU pour qu'elle maintienne son armée hors d’une « liste de la honte » des auteurs de violations graves des droits de l'enfant. Israël a même évité une inscription sur cette liste en 2015 après son attaque de 50 jours sur Gaza l'année précédente, qui a coûté la vie à plus de 500 enfants palestiniens. Des dizaines d'armées et de milices y sont inscrites chaque année.

Le tribunal de La Haye traîne également des pieds depuis des années sur la nécessité d’ouvrir une véritable enquête sur les crimes de guerre d’Israël à Gaza, ainsi que dans les colonies de peuplement.

La bataille pour demander des comptes à Israël risque de faire rage à nouveau cette année, après la publication le mois dernier d'un rapport accablant d'experts juridiques de l'ONU sur l'assassinat de manifestants palestiniens à la clôture de Gaza par des snipers Israéliens.

Les conditions de vie des deux millions de Palestiniens à Gaza sont devenues critiques depuis qu'Israël a imposé un blocus qui empêche la circulation des biens et des personnes, ce il y a plus d'une décennie.

Le rapport de l'ONU a révélé que presque toutes les personnes tuées par les tireurs d'élite – 154 sur 183 – n'étaient pas armées. Parmi les morts, on compte environ 35 enfants palestiniens, et sur les 6 000 blessés, plus de 900 étaient des mineurs. Des journalistes, du personnel médical et des personnes handicapées ont également été blessés.

Les experts juridiques ont conclu à l'existence de preuves de crimes de guerre. Tous les commandants et tireurs d'élite identifiables, ont-t-il ajouté, devraient être arrêtés s'ils se rendent dans les États membres de l'ONU.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a toutefois qualifié le rapport de « mensonges » nés d'une « haine obsessionnelle d'Israël ».

Certes, ce rapport n’a causé que peu de remous dans les capitales occidentales. Jeremy Corbyn, le chef de l’opposition britannique, fut le seul à réclamer l'imposition d'un embargo sur les armes à Israël en guise de réponse.

Cet exceptionnalisme israélien est particulièrement frappant. Plus Israël devient violent envers les Palestiniens et plus il est intransigeant dans le refus de la paix, moins il subit de pressions.

Non seulement Israël continue de bénéficier d’un généreux soutien financier, militaire et diplomatique de la part des États-Unis et de l’Europe, mais tous deux s’efforcent de plus en plus de faire taire les critiques de leurs propres citoyens à l’égard des crimes israéliens.

À mesure que le mouvement international de Boycott, de Désinvestissement et de Sanctions prend de l'ampleur, les capitales occidentales ont progressivement renié leurs engagements en faveur de la liberté d'expression pour tenter de l'écraser.

La France a déjà criminalisé le soutien au boycott d’Israël, et son président, Emmanuel Macron, a récemment proposé de rendre illégal toute critique du sionisme, idéologie sous-jacente à l’emprise israélienne brutale sur les Palestiniens.

Plus de deux douzaines d'États américains ont adopté une législation anti-BDS interdisant aux entreprises et aux entrepreneurs individuels qui ont des relations avec le gouvernement de cet État de boycotter Israël. Israël est le seul pays à être protégé par de telles lois. Le mois dernier, le Sénat américain a adopté un projet de loi qui ajoute un poids fédéral à cette campagne d'intimidation à l'échelle des États.

L'hypocrisie de ces États – qui enjoignent à la paix dans la région tout en faisant de leur mieux pour l’entraver – est claire. Maintenant, le danger est que les dirigeants de l'ONU se joignent à eux.

« Chaque somme compte, car un peu d'argent ici ou là, c'est comme des gouttes d'eau qui peuvent devenir des rivières, des fleuves ou des océans... » Hassan Nasrallah
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Discours de Vladimir Poutine lors du 74e anniversaire de la Victoire de 1945

Le 9 mai 2019, Vladimir Poutine a assisté à la parade militaire commémorant le 74e anniversaire de la victoire de l'URSS durant la Grande Guerre Patriotique de 1941 à 1945.


Traduction : lecridespeuples.fr


Transcription : 

Citoyens de Russie, Chers vétérans, Camarades soldats et marins, sergents et maîtres-sergents, adjudants et adjudants-chefs, Camarades officiers, généraux et amiraux,

Je vous adresse mes félicitations en ce jour de la victoire, notre journée de fierté et de deuil, et vous fais part de notre gratitude sans bornes envers les défenseurs de la patrie qui ont écrasé le nazisme.

Ils sont tous sur le piédestal de la formidable victoire. C'est pour cette victoire qu'ils ont combattu et travaillé, qu’ils ont parcouru cette route du sacrifice jonchée d'abominables épreuves, se sont dressés comme une forteresse inflexible dans le feu des combats, ont donné tout ce qu'ils avaient, et, par la souffrance, ont atteint la Victoire !

Chaque année, nous réalisons plus profondément le pouvoir moral de cet exploit sans précédent et la valeur éternelle du triomphe militaire de notre peuple.

C’est le peuple qui a défendu et sauvé notre patrie, et qui est devenu l’espoir et une citadelle de force pour l’humanité, le principal libérateur des nations européennes.

L’histoire de notre pays compte un grand nombre d’actes héroïques, mais pourtant, la victoire sur le nazisme se distingue, en ce qu'elle constitue le châtiment mérité des nazis pour tous leurs crimes, pour s’être considérés comme une « race supérieure » et avoir déclenché la terrible guerre.

Cette force insolente a subjugué de nombreuses nations et l’impunité a voilé les yeux des nazis. Ils pensaient pouvoir également conquérir l'Union soviétique en quelques semaines – la Russie historique millénaire. Ils ont échoué.

Oui, après l’attaque perfide de l’ennemi sur notre territoire (en juin 1941), nous avons subi des défaites, des retraites et de lourdes pertes, mais cela n’a pas brisé l’esprit de la Russie.

Dès juillet 1941, plus de 5 millions de soldats ont rejoint les rangs de l'armée et des dizaines de milliers de volontaires sont devenus des miliciens.

Sous un feu terrible, des centaines de grandes usines ont été évacuées vers l'Est et le processus de fabrication a repris de manière extraordinairement rapide dans l'Oural, dans la région de la Volga et en Sibérie.

« Tout pour la victoire » est devenu le slogan du front intérieur. C’est ce qui a marqué l’ouverture de notre « deuxième front » – le front héroïque des ouvriers. Son puissant arsenal fonctionnait parfaitement.

La victoire a été forgée par toute la nation. La garnison de la tour de Brest fut la première à subir le choc brutal et perfide des envahisseurs. Les défenseurs de la forteresse se sont battus jusqu’au dernier soldat, et ils ont laissé des inscriptions sur les murs de la citadelle qui nous font encore battre le cœur. Elles ressemblent à un serment et à un testament : « Je meurs mais je ne me rends pas. »

Les exploits des soldats russes aujourd'hui nous disent que leur lutte n'a pas été oubliée. Ce serment a été adopté par la génération actuelle des défenseurs de la Patrie et constitue la principale garantie de la fiabilité absolue et de l’invincibilité des armes russes.

C’est exactement ce que les gens pensaient et ce qu’ils ont fait pendant la Grande Guerre patriotique, alors qu’ils se battaient pour leur Patrie dans les batailles décisives pour Moscou et à Stalingrad, à Koursk et sur le Dniepr.

La victoire a été obtenue avec le courage des défenseurs des anciennes capitales russes de Kiev et de Veliky Novgorod, des défenseurs intrépides de Smolensk, Odessa, Sébastopol et le courage infini des habitants de Leningrad assiégée.

À chaque tête de pont et à chaque ligne militaire, des exploits d'une puissance spirituelle énorme ont été accomplis, souvent par de très jeunes gens. Plus de la moitié des héros de l'Union soviétique avaient moins de 25 ans.

Beaucoup sont allés au front directement depuis l'école et y sont restés pour toujours, ne connaissant jamais le bonheur de l'amour, de la famille ou des enfants.

En tant que soldats de leur pays, ils n'ont pas épargné leur vie pour préserver sa liberté, son avenir pacifique et chacun d’entre nous. Nous n'oublierons jamais leur courage, leur abnégation et le grand prix payé pour la victoire.

Nous nous inclinons dans le respect devant la mémoire des fils, filles, pères, mères, grands-pères, époux, épouses, frères, sœurs, compagnons d’armes, familles et amis. Nous pleurons les anciens combattants qui ne sont plus avec nous.

Faisons une minute de silence.

(Une minute de silence.)

Chers amis,

Le souvenir de la Grande Guerre patriotique et la vérité à ce sujet font partie de notre conscience et de notre responsabilité.

Aujourd'hui, nous voyons comment un certain nombre de pays déforment délibérément les événements de guerre et comment ceux qui, oubliant l'honneur et la dignité humaine, ont servi les nazis, sont maintenant glorifiés et à quel point ils mentent sans vergogne à leurs enfants et trahissent leurs ancêtres.

Notre devoir sacré est de protéger les vrais héros. Nous nous inclinons devant tous les anciens combattants de la génération des vainqueurs. Vous vivez dans différents pays, mais l’exploit que vous avez accompli ensemble ne peut être divisé. Nous honorerons toujours chacun d’entre vous et glorifierons la victoire, qui a toujours été et reste une pour nous tous.

Chers camarades, 

Les leçons de la guerre passée sont toujours pertinentes. Nous avons fait et continuerons de faire de notre mieux pour assurer la haute capacité de combat de nos forces armées, le potentiel de défense du niveau le plus moderne, et nous continuerons à renforcer le prestige du service militaire et la réputation des soldats et des officiers, les défenseurs de la patrie. 

Dans le même temps, la Russie est ouverte à la coopération avec tous ceux qui souhaitent résister au terrorisme, au néonazisme et à l'extrémisme. La résistance collective aux porteurs d’idées mortelles est redevenue cruciale.
Nous appelons tous les pays à prendre pleinement conscience de notre responsabilité commune dans la création d'un système de sécurité efficace et équitable pour tous.
Notre pays est bien conscient de ce qu'est la guerre. Elle a amené le deuil et d’innombrables souffrances à chaque famille. Nous n'avons rien oublié. Nous nous souvenons de tout et considérons comme sacrés la valeur des soldats de la victoire. Nos parades militaires, le tonnerre de feux d'artifice et la marche du Régiment Immortel ont pour but de les honorer.
Le Jour de la victoire rassemble et unit toujours toutes les générations et ouvre le cœur des gens. Aujourd'hui, nous ne cachons pas nos émotions et ces sentiments sincères unissent la Russie.
Nous sommes fiers de notre unité et nous sommes heureux d’avoir nos enfants et nos petits-enfants avec nous ici, afin que nous puissions leur transmettre le souvenir sacré des réalisations héroïques de nos pères et de nos grands-pères et avoir la certitude que leurs exploits et leurs victoires vivront pour toujours.
Gloire à la nation victorieuse !
Bonne fête à vous !
Bonne fête de la victoire !
Hourra ! 
[Hymne national de la Russie] 
« Chaque somme compte, car un peu d'argent ici ou là, c'est comme des gouttes d'eau qui peuvent devenir des rivières, des fleuves ou des océans... » Hassan Nasrallah
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Discours du Prophète sur le mois béni de Ramadan (Récité et commenté par Hassan Nasrallah)

L'Imam Reda (as), citant la chaîne de transmission de sa lignée paternelle, rapporte de l'Imam Ali (as) : « Un jour, le Prophète (saas) nous a tenu les propos suivants :

« O gens ! Le mois de Dieu est arrivé à vous avec la Bénédiction, la Miséricorde et le Pardon. C'est le meilleur des mois pour Dieu, ses jours sont les meilleurs des jours, ses nuits les meilleures des nuits, ses heures les meilleures des heures.
C'est un mois durant lequel vous êtes invités à être les hôtes de Dieu et vous êtes placés au rang des gens honorés.

Pendant ce mois, votre souffle est glorification, votre sommeil adoration ; vos [bonnes] actions sont acceptées et vos implorations exaucées.

Alors, demandez à Dieu, votre Seigneur, avec une intention sincère et un cœur pur, de vous faire réussir le jeûne et la lecture de Son Livre, car misérable est celui qui se trouve privé du Pardon de Dieu pendant ce mois grandiose.

Rappelez-vous, en ayant faim et soif, la faim et la soif du Jour du Jugement. Faites l'aumône à vos pauvres et à vos indigents. Respectez vos personnes âgées et soyez miséricordieux envers vos jeunes.

Renouez vos liens de parenté, faites attention à votre langue, détournez votre regard devant l'illicite et n'écoutez pas ce qui vous est interdit.

Attendrissez-vous sur les orphelins des autres, on s'attendrira sur les vôtres.

Repentez-vous de vos péchés auprès de Dieu et levez vos bras pour L'implorer aux heures de vos prières, car ce sont les meilleures heures pendant lesquelles Dieu, Tout-Puissant, regarde Ses serviteurs avec Miséricorde. Il leur répond s'ils s'entretiennent avec Lui, Il leur donne satisfaction s'ils L'interpellent, Il les exauce s'ils L'invoquent.

O gens ! Vos âmes sont prisonnières de vos actes, libérez-les en demandant pardon ! Vos dos sont alourdis par vos fardeaux, soulagez-les en prolongeant votre prosternation. Sachez que Dieu a juré, par Sa Puissance, de ne pas torturer ceux qui prient et ceux qui se prosternent, de ne pas les effrayer par le feu [de l'Enfer] le Jour où les gens se lèveront pour le Seigneur des mondes.

O gens! Celui d'entre vous qui, pendant ce mois, offre le repas de la rupture du jeûne à un jeûneur croyant, aura auprès de Dieu [la récompense de] la libération d'un esclave et le pardon de ses péchés passés.

Quelqu'un dit : ‘O Messager de Dieu ! Nous n'avons pas tous, les moyens de le faire.’ Alors il répondit: ‘Evitez le feu [de l'Enfer], ne serait-ce qu'avec la moitié d'une datte ! Evitez le feu [de l'Enfer], ne serait-ce qu'avec une gorgée d'eau ! Car Dieu offre cette récompense même à celui qui utilise cette facilité quand il n'a pas les moyens de faire plus.

O gens ! Pendant ce mois, celui d'entre vous qui améliore son caractère aura droit au passage sur la Voie droite le jour où les pieds trébucheront ; celui qui soulage ses domestiques, Dieu lui atténuera son compte [son jugement] ; celui qui s'empêche [de faire du] mal, Dieu le dispensera de Sa Colère le jour où il Le rencontrera ; celui qui honore un orphelin, Dieu l'honorera le jour où il Le rencontrera ; celui qui renoue ses liens de parenté, Dieu se rapprochera de lui avec Miséricorde le jour où il Le rencontrera ; celui qui coupera ses liens de parenté, Dieu le privera de sa Miséricorde le jour où il Le rencontrera ; celui qui fait bénévolement une prière, Dieu lui inscrit l'acquittement de l'Enfer ; celui qui accomplit une obligation, aura une récompense équivalente à celle de quelqu'un qui aurait accompli soixante-dix obligations pendant les autres mois ; celui qui prie beaucoup sur moi [le Prophète (saas)], Dieu chargera sa balance [de bonnes actions], le jour où les balances s'allègeront ; celui qui récite un verset coranique, aura la récompense de celui qui aurait achevé la lecture de tout le Coran pendant les autres mois.

O gens ! Les portes du Paradis sont ouvertes pendant ce mois, demandez à votre Seigneur qu'elles ne soient pas fermées pour vous. De même, les portes de l'Enfer sont fermées, aussi, demandez à votre Seigneur qu'elles ne soient pas ouvertes pour vous. De plus, les démons sont enchaînés, demandez à votre Seigneur qu'ils n'aient pas de prise sur vous. »

L'Imam Ali dit: « Je me suis levé et j'ai dit : O Messager de Dieu ! Quelle est la meilleure chose à faire pendant ce mois ? »

Le Prophète répondit : « O Abou-l-Hassan, la meilleure chose à faire durant ce mois, est de s'abstenir de tout ce que Dieu a interdit. »
Voir le commentaire de ce discours par Sayed Hassan Nasrallah