Le décret Crémieux (du nom d’Adolphe Crémieux) est le décret no 136 qui attribue d’office en 1870 la citoyenneté française aux « Israélites indigènes » d’Algérie, c’est-à-dire aux 35 000 « juifs » du territoire.
Il est complété par le décret no 137 portant « sur la naturalisation des indigènes musulmans et des étrangers résidant en Algérie » mais pour ce qui les concerne, la qualité de citoyen français n’est pas automatique puisqu’elle « ne peut être obtenue qu’à l’âge de vingt et un ans accomplis » et sur leur demande. En pratique, la naturalisation n’est que rarement attribuée aux indigènes musulmans qui restent sous le régime de l’indigénat.
Les décrets nos 136 et 137 sont pris à Tours en Conseil du Gouvernement de la Défense nationale le , signés d’Adolphe Crémieux (député de Paris et ministre de la Justice), Léon Gambetta (député de la Seine et ministre de l’Intérieur), Alexandre Glais-Bizoin (député des Côtes-du-Nord) et Léon Fourichon (député de la Dordogne et ministre de la Marine et des Colonies). Ils sont publiés au Bulletin officiel de la ville de Tours le .
Le bachagha El Mokrani, soulève 250 tribus contre le gouvernement français, affaibli par sa capitulation face à la Prusse, au début de l’année 1871. Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire, dépose un projet d’abrogation du décret Crémieux, le , qui est repoussé sous la pression du banquier Alphonse de Rothschild…
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Il est complété par le décret no 137 portant « sur la naturalisation des indigènes musulmans et des étrangers résidant en Algérie » mais pour ce qui les concerne, la qualité de citoyen français n’est pas automatique puisqu’elle « ne peut être obtenue qu’à l’âge de vingt et un ans accomplis » et sur leur demande. En pratique, la naturalisation n’est que rarement attribuée aux indigènes musulmans qui restent sous le régime de l’indigénat.
Les décrets nos 136 et 137 sont pris à Tours en Conseil du Gouvernement de la Défense nationale le , signés d’Adolphe Crémieux (député de Paris et ministre de la Justice), Léon Gambetta (député de la Seine et ministre de l’Intérieur), Alexandre Glais-Bizoin (député des Côtes-du-Nord) et Léon Fourichon (député de la Dordogne et ministre de la Marine et des Colonies). Ils sont publiés au Bulletin officiel de la ville de Tours le .
Le bachagha El Mokrani, soulève 250 tribus contre le gouvernement français, affaibli par sa capitulation face à la Prusse, au début de l’année 1871. Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire, dépose un projet d’abrogation du décret Crémieux, le , qui est repoussé sous la pression du banquier Alphonse de Rothschild…
« Dès ses débuts, Crémieux s’inspira d’une idée unique. Les Juifs devaient renoncer à vivre à part, à se différencier du reste de la nation, se confondre avec la collectivité de toutes les façons, faire abstraction momentanément, au besoin, de coutumes qui leur étaient chères, supporter même la vue des symboles abhorrés de la religion chrétienne. De cette manière seule, ils pourraient agir efficacement, et détruire ce qu’ils haïssaient tant. Rentrer d’abord dans le droit commun pour en faire sortir les autres, telle fut la consigne imposée aux siens par Crémieux. »Le décret Crémieux est abrogé le 7 octobre 1940 par une loi de l’État de Marcel Peyrouton, ministre de l’Intérieur de l’État français et ancien secrétaire général du gouvernement général à Alger.
« Jamais le Juif, peut-être, ne s’affirma plus odieusement indifférent à tout ce qui touche à la Patrie, plus implacablement préoccupé de lui-même et de sa race, que dans les décrets rendus alors par Crémieux pour l’émancipation des Israélites algériens. »
(Édouard Drumont, La France Juive, Ch. IV, Le décret Crémieux et les juifs algériens)
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