Pieter Kerstens
Au
fil du temps et des rassemblements sur les ronds-points, des blocages
de stations-services et des centres commerciaux, on a pu constater une
dérive gauchiste vers un rejet des institutions.
Lentement,
mais sûrement, le mouvement des « Gilets Jaunes » a en effet été
infiltré par les agitateurs marxistes qui, semaine après semaine, ont
dénaturé les revendications légitimes initiales en imposant leurs
slogans et leurs exigences utopiques fondés sur la lutte des classes. Et
dans les manifs on a vu de plus en plus de poings levés…
C’est facile d’être généreux avec l’argent des autres.
«
Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur. Vous
ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche. Vous ne pouvez pas
éviter les ennuis en dépensant plus que vous ne gagnez. » avait déclaré
le Président américain Abraham Lincoln en 1860 devant le Congrès.
Ces
affirmations de bon-sens devraient aussi inspirer les « figures » des
Gilets Jaunes (Drouet, Ludoski, Chalençon, Espinosa, Rodrigues, Clément
& C°), comme d’ailleurs le gouvernement actuel.
En
imposant un Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) révocatoire, on ne
pourra pas résoudre la mauvaise gestion des trois secteurs de
l’administration française (centrale, territoriale et hospitalière).
Augmenter
le SMIC à 1.800 ou 2.000 € par mois ne va pas enrayer le déficit
commercial structurel qui, année après année, plombe les comptes de la
Nation.
En
2016, seuls 16,5 millions de foyers fiscaux payaient l’impôt sur les
revenus, alors que 21,5 millions (58%) étaient non imposables, ceux-là
même qui rouspètent le plus.
Qui va payer l’addition ?
A
ce jour, la dette publique en France est de 2.380 milliards d’euros,
soit 37.800€ par habitant. Fin 1980, avant l’arrivée de Mitterrand, la
dette publique n’était que de 92 milliards d’euros. Puis, fin 1995 elle
atteignait 663 milliards d’euros (élection de Chirac), pour grimper à
1.000 milliards en 2003 et elle dépassait les 2.000 milliards en 2014
sous Hollande.
Face
à ce fléau, qui est un réel héritage empoisonné pour les futures
générations, il est indispensable et urgent de stopper l’hémorragie
financière.
Seuls
un langage de vérité et des réformes structurelles courageuses mais
impopulaires pourront rétablir l’équilibre du budget annuel, avant de
pouvoir résorber la dette publique.
OUI,
il va falloir travailler plus. OUI, l’Etat devra diminuer ses dépenses.
OUI, il faudra aussi se serrer encore la ceinture. OUI, il sera dès
lors nécessaire de distinguer l’essentiel du superflu, surtout dans la
perspective d’un nouveau krach financier qui s’annonce.
Par
manque de courage, par lâcheté, par clientélisme ou incompétence, les
responsables ministériels depuis 40 ans ont ignoré les rapports de la
Cour des Comptes qui, les uns après les autres, décrivaient les dangers
des dépenses inconsidérées et non justifiées et proposaient des
solutions structurelles.